Extraits

- Et en plus, je dois passer le TSAPF.

- Le quoi ? a demandé Meg.

- C'est un examen pour demi-dieux, lui ai-je expliqué. Le Test Standard des Aptitudes et Pouvoirs Fous.

- C'est ça que ça veut dire ? a demandé Percy en levant un sourcil.

- Tu peux me croire, c'est moi qui ai écrit les parties sur l'analyse de la musique et de la poésie.

- Je ne vous le pardonnerai jamais.

J'avais oublié le pouvoir du vol d'ombre : cette capacité qu'ont les enfants des Enfers de disparaître dans une ombre et refaire surface dans une autre, parfois à des centaines de milliers de kilomètres. Hadès adorait me surprendre comme ça, en criant « Coucou ! » juste au moment où je décrochais une flèche de mort. Ça l'amusait de me faire rater ma cible et de décimer par accident une ville innocente.

- Mais comment cela a-t-il pu nous échapper ? ai-je demandé. Nous sommes des dieux !

Rhéa est partie d'un rire de porcelet asthmatique.

- Apollon, mon petit-fils, mon bel enfant... Depuis quand être un dieu empêche-t-il d'être bête ?

C'était réconfortant de savoir qu'en cas d'extrême urgence je pouvais frapper l'ennemi avec mon ukulélé pendant que Meg planterait des géraniums.

- Percy Jackson, reçois mes bénédictions ! J'ai besoin d'aide.

Les yeux de Percy m'ont quitté pour se poser sur Meg.

- Qui est ton amie ?

- Je te présente Meg McCaffrey, ai-je dit. Une démi-déesse qu'il faut emmener à la Colonie des Sangs-Mêlé. Elle m'a défendu contre deux voyous des rues.

- Sauvé... (Percy a scruté mon visage meurtri.) Vous voulez dire que ce look d'ado qui s'est fait casser le figure n'est pas juste un déguisements ? Mais qu'est-ce qui vous est arrivé ?

- Je crois avoir évoqué les voyous.

- Mais vous êtes un dieu.

- Enfin... j'étais un dieu.

Percy a écarquillé les yeux.

- En plus, ai-je ajouté, je suis quasiment sûr que nous sommes suivis par des esprits malins.

Si je ne savais pas à quel point Percy m'adorait, j'aurais juré qu'il était à deux doigts d'asséner son poing sur mon nez déjà cassé.

- Bon, a-t-il soupiré, entrez.

Pour la première fois en quatre mille ans, j'ai chanté mes erreurs commises.

[...]

J'ai chanté mes échecs, ma solitude et ma peine éternelles. J'étais le pire des dieux, le plus rongé par la culpabilité, le plus inconséquent. J'étais incapable de m'engager envers un seul être. Je n'arrivais même pas à décider de quel art ou de quelle discipline je voulais être le dieu. Je passais d'un talent à l'autre, insatisfait et paumé.

Ma vie dorée était une imposture. Mon attitude cool un vernis. Mon cœur était un morceau de bois pétrifié.

- Ce n'est pas grand chose, mais vous vous souvenez des armes de siège qu'Octave avait construites pour détruire la Colonie des Sang-Mêlés ?

- Non, a fait Meg.

[...]

- Vous vous souvenez qu'avant ça, pendant la guerre des Titans, Luke Castellan avait prétendu qu'il avait des commanditaires dans le monde des mortels ? Ils avaient assez d'argent pour s'être acheté un paquebot de croisière, des hélicoptères et des armes. Ils avaient même embauché des mercenaires mortels.

- Aucun souvenir, a marmonné Meg.

J'ai levé les yeux au ciel.

- Meg, on ne va pas t'expliquer toutes les grandes guerres ! Luke Castellan était un fils d'Hermès. Il a trahi la colonie et s'est allié avec les Titans. Ils ont attaqué New York. Grosse bataille. J'ai sauvé la mise. Et cetera.

The only thing I knew for certain: my punishment was unfair. Zeus needed someone to blame, so of course he'd picked the handsomest, most talented, most popular god in the pantheon: me.

Traduction personnelle:

La seule chose dont j'étais sûr était la suivante: mon châtiment était injuste. Zeus avait besoin de blâmer quelqu'un, donc bien sûr il a choisi le plus beau, le plus talentueux, le plus célèbre dieu du panthéon: moi.

'Nico,'I said at last,'shouldn't you be sitting at the Hades table?'

He shrugged. 'Technically, yes. But if I sit alone at my table strange things happen. Cracks open in the floor. Zombies crawl out and start roaming around. It's a mood disorder. I can't control it. That's what I told Chiron.'

'And is it true?' I asked.

Nico smiled thinly. 'I have a note from my doctor.'

Will raised his hand. 'I'm his doctor.'

(Traduction personnelle)

"Nico, dis-je enfin, ne devrait tu pas être assis à la table d'Hadès?"

Il haussa les épaules "Techniquement, oui. Mais si je m'assois seul à ma table des choses étranges se produisent. Des fissures s'ouvrent au sol. Des zombies rampent et commencent à errer. C'est un problème. Je ne peux pas le contrôler. C'est ce que j'ai dis à Chiron."

"Et c'est vrai?" Demandais-je

Nico souris finement. "J'ai une note de mon docteur."

Will leva la main. "Je suis son docteur"

La dernière personne à se présenter dans la queue était Chiron, poussé par Rachel Dare dans son fauteuil roulant. Le vieux centaure a adressé une sourire paternel et chaleureux à Léo.

- Mon garçon, a-t-il dit, je suis tellement heureux que tu nous sois enfin revenu. Et je vois que tu as libéré Calypso. Bravo et bienvenue à tous les deux !

Sur ce, Chiron a ouvert grands les bras.

-Euh, merci Chiron, a répondu Léo en se penchant vers lui.

De sous la couverture qui couvrait les genoux de Chiron, sa jambe avant de cheval a fusé comme un éclair et planté le sabot dans le ventre de Léo. Puis tout aussi vite, la jambe s'est repliée.

- Monsieur Valdez, a repris Chiron sur le même ton bienveillant, si jamais vous me refaites un tour pareil...

- J'ai pigé, j'ai pigé ! a dit Léo en se frottant le ventre. La vache, t'as une sacrée détente, pour un prof !

[...]

- Eh Nico, steup, dis-moi que c'est fini la maltraitance physique ! a-t-il (Léo) hélé.

- Pour le moment. (Nico a souri) On essaie encore de contacter la côte Ouest. Il y a quelques dizaines de personnes là-bas qui voudront certainement te frapper.