/!\ Spoil /!\
[...]
Il ne put achever sa phrase: les portes de la salle venaient de s'ouvrir brusquement. Une rafale de pluie et de vent s'engouffra dans le tribunal. Un imposant griffon émergea de l'obscurité et franchit le seuil en lâchant un cri perçant. Sur son dos était perché un cavalier en uniforme, ses cheveux noirs plaqués sur des joues pâles. Il ôta les lunettes qui lui couvraient la partie supérieure du visage: deux yeux gris contemplèrent froidement la scène.
-Capitaine Lovett, murmura Fletcher, incrédule.
La dernière fois qu'il l'avait vue, elle était à l'infirmerie de Vocans, sans connaissance, et ne pouvait plus communiquer que par le biais de Valens, sa mite.
Sans prêter attention aux gardes sidérés de l'assistance, Lovett avança jusqu'à l'estrade, son démon laissant de petites flaques dans son sillage. Le griffon s'immobilisa près de Jakov, et sa maîtresse arracha son coutelas à ce dernier. Rook, qui jusqu'à présent s'était tu, retrouva soudain sa langue:
- Comment osez-vous entrer dans ce tribunal montée sur un démon? Mettez pied à terre sur le champ, ou vous serez accusée d'outrage à magistrat!
Avec un air de mépris, Lovett lâcha le coutelas, qui tomba à terre.
-Je ne le peux.
-Vous ne le pouvez ou ne le voulez? aboya l'inquisiteur en se redressant, hors de lui.
-Je ne le peux, répéta l'invocatrice en écartant ses longs cheveux de son visage. Je suis paralysée de la taille aux pieds.
[...]

" Pour l'instant, tout ce que je veux faire, c'est claquer une porte au visage de ma mère tellement je vois rouge. L'étape suivante serait de courir m'enfermer dans ma chambre et de pleurer toutes les larmes de mon corps. Mais ça va devoir attendre un peu. Comme je suis devant la maison de Sara, je ne peux pas entrer en coup de vent et faire ce qui ma plaît. Premièrement, ça ne serait pas très poli et deuxièmement, sans clé, c'est difficile à réaliser."

"Comme ils étaient contents de voir enfin des revues depuis les tribunes officielles"

"Il m’importait peu de savoir si j’étais le bâtard d’un Corse ou le fils d’un brave .
J'étais ma propre progéniture.
Mon propre géniteur.
J'étais digne de n’être que Moi."
(Pages 126-127)