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Commentaire ajouté par Cassy33 2022-05-26T15:32:56+02:00

New Victoria est une très bonne découverte. Après m'avoir fait de l'oeil durant des années (notamment pour sa couverture et son histoire mêlant romance et zombies, qui m'avait toujours intriguée), c'est un challenge qui m'a une fois de plus aidé à sauter le pas. Je dois dire que son épaisseur me décourageait un peu (il fait quand même près de 600 pages), mais j'avais depuis longtemps envie de me faire ma propre opinion sur ce roman dont j'avais beaucoup entendu parler à l'époque de sa sortie... et c'est désormais chose faite !

Tout d'abord, je ne suis ni une adepte, ni une habituée du steampunk. Je crois même que New Victoria est mon tout premier livre du genre. C'est donc avec un peu d'appréhension que je me suis lancée dans ma lecture... et malgré de nombreux points positifs, ce roman ne m'a pas rendue fan du genre. C'est original, certes, mais pas vraiment fait pour moi. Les passages consacrés à la réappropriation des moeurs et coutumes de l'époque victorienne m'ont plus ennuyée qu'autre chose. Tous ces protocoles, ces idées reçues, cette grandiloquence et cette hypocrisie m'ont fait grincer des dents. Et ne parlons même pas de la place de la femme... Tout est très réaliste et bien représenté, je n'ai rien à dire là-dessus. On voit que l'auteure connaît son sujet, mais j'ai toujours eu du mal avec les romances historiques, et New Victoria n'y a pas fait exception. Ce qui m'intéresse dans l'histoire, ce sont les faits bruts, inaltérés, pas les versions romantisées. Idem pour le côté futuriste : j'ai trouvé un peu dérangeant de voir des téléphones portables à côté des robes d'époque et des vieux dirigeables. La technologie holographique me fascine toujours dans les livres, mais le mélange futuriste/rétro est assez déroutant.

Les cent premières pages, qui mettent toute l'intrigue en place et se concentrent principalement sur Nora et sur sa vie de jeune fille victorienne, m'ont donc paru très longues. Néanmoins, j'ai apprécié que le contexte historique soit expliqué en détails, que l'on sache précisément ce qui a amené le monde, ou du moins l'Amérique, à retrouver un mode de vie archaïque. Dans beaucoup de dystopies, cet aspect, pourtant primordial, est souvent limité à de vagues explications très succinctes qui laissent généralement plus de place à l'imagination qu'à de véritables éclaircissements, et j'ai été satisfaite de voir que ce n'était pas le cas ici.

Quoi qu'il en soit, l'histoire démarre concrètement à partir du fameux kidnapping annoncé dans le résumé. Si le début est assez lent, il faut avouer que le roman tout entier reste relativement dans la même lignée. L'action s'accélère dans les 200 dernières pages, mais pour un livre de presque 600 pages, ça laisse tout de même beaucoup de place au calme plat. Je ne vais pas mentir, New Victoria comporte plusieurs longueurs, surtout lors des points de vue de Wolfe (heureusement peu nombreux) et de Pamela (en revanche trop présents). Vers la fin, les passages consacrés à ce dernier personnage s'avèrent les plus effrénés, mais je crois qu'il n'était pas nécessaire de s'attarder sur elle au début du livre. À l'inverse, ceux de Bram m'ont toujours beaucoup plu. Ceux de Nora aussi, mais seulement à partir du kidnapping.

Quand je parle de calme plat, il ne faut toutefois pas imaginer qu'il ne se passe rien durant près de 400 pages. Je vois ce tome comme une sorte d'introduction au second, et à ce niveau-là, il fait du très bon boulot. Vu l'univers assez complexe, l'aspect politique, médical (très bien expliqué, d'ailleurs), le contexte historique et les guerres de factions, il y avait de quoi mettre en place. Et comme Lia Habel n'est pas avare en détails et renseignements, ça prend forcément du temps. Sans compter tous les personnages dont regorge ce tome ! C'est un point qui m'a énormément plu, car s'il y a bien quelque chose que je n'aime pas dans un livre (sauf très rares exceptions), c'est qu'on ne gravite qu'autour du couple principal. Sur ce point, New Victoria m'a comblée : on a plusieurs groupes d'amis, que ce soit parmi les soldats, les civils ou les médecins, et des relations qui évoluent au sein-même de ces différents groupes.

Pour commencer, Bram est mon coup de coeur de ce roman. Et quand je parle de coup de coeur, je veux dire qu'il m'a fait sourire à de si nombreuses reprises que je ne les compte même plus, que ses pensées et réactions m'ont réchauffé le coeur tout au long de ma lecture, que j'ai adoré chacun de ses points de vue, et que si je ne devais retenir qu'une seule chose de ce livre, ce serait définitivement lui. Bram a beau être un zombie, c'est un personnage tout ce qu'il y a de plus humain. Il est humble, patient, souvent sur la réserve (du moins avec Nora), d'une extrême loyauté, droit, réfléchi, attentionné et d'une douceur sans borne. Je crois d'ailleurs que c'est cette douceur et cette simplicité qui le rendent si attachant. Et malgré son statut de capitaine, il ne prend jamais qui que ce soit de haut, travaille toujours main dans la main avec ses hommes, et manque même parfois de confiance en lui.

Nora et lui se complètent parfaitement. En tant qu'héroïne, Nora m'a beaucoup plu. Téméraire et bornée, elle n'en est pas moins sensible, aimante, altruiste et très touchante. C'est un personnage qui oscille entre force et faiblesse, et dont les réactions m'ont paru très réalistes au vu de tout ce qu'elle traversait. Elle est originale et parfois un peu excentrique vis-à-vis de l'époque dans laquelle elle vit, mais cela ne l'empêche pas d'être terrorisée face aux zombies, et ce pendant un bon moment. J'ai particulièrement aimé cette peur, chez elle. Il faut du temps à Nora pour accepter la situation dans laquelle elle se retrouve propulsée du jour au lendemain, pour faire confiance aux zombies, ne pas tressaillir à leur vue ou craindre à chaque instant pour sa vie. Et c'est tout à fait crédible ! C'est si rare, de voir une héroïne en proie à une vive angoisse face à un monde qu'elle ne connait pas. Dit comme ça, ça semble ridicule, mais j'ai lu tellement de livres où la protagoniste accepte l'existence des vampires (pour ne citer qu'eux) d'un claquement de doigts que je tiens vraiment à le souligner. Nora a droit à une véritable évolution au fil du roman, et c'est justement ce qui rend ses liens avec Bram et ses congénères si précieux et touchants.

Chas et Tom font également partie de mes personnages favoris. Leur relation volcanique, leur humour à toute épreuve, leur repartie cinglante et leur caractère prononcé m'ont beaucoup fait rire, et Chas est une fille bien plus touchante qu'on ne pourrait le croire de prime abord.

Au début, je ne prêtais pas trop attention à Renfield, mais au fil des pages, il s'est progressivement hissé en haut de ma liste. C'est un peu un geek d'une autre époque, le nez plongé dans ses livres ou dans son ordinateur, féru d'échecs, grand romantique et parfois déconnecté de la réalité, mais c'est précisément ce qui le rend attachant et drôle malgré lui. Le passage avec Vespertine m'a autant amusée qu'étonnée. J'espère d'ailleurs qu'ils auront l'occasion de se revoir dans le deuxième tome, car une relation entre ces deux-là pourrait s'avérer aussi imprévisible que divertissante.

Comme je le disais plus haut, les points de vue de Pamela m'ont d'abord ennuyée. Je trouvais qu'ils tournaient en rond, qu'ils n'étaient pas nécessaires à l'intrigue et qu'ils plombaient le rythme. Mais lorsque la ville se fait attaquer, les chapitres de Pam deviennent haletants et permettent à cette dernière de dévoiler tout son potentiel. Malgré tout, je n'ai pas été particulièrement convaincue par ce personnage. À certains moments, j'avais l'impression de retrouver une copie de Nora, et malgré sa gentillesse et son dévouement pour ses proches, j'ai trouvé qu'elle s'adaptait un peu trop vite à la situation. Au début du tome, c'est un personnage réservé, qui n'ose pas se confronter à Vespertine ou à sa famille, et voilà qu'avec l'invasion des zombies, elle se transforme en leader capable de prendre en charge sa famille et ses amis et d'aider tous ses proches à survivre face au danger. Je sais qu'être poussé dans ses derniers retranchements aide à prendre des décisions et des initiatives que l'on aurait jamais osé prendre en temps normal, mais j'ai trouvé ça un peu gros.

En revanche, j'ai beaucoup aimé son petit groupe. Michael, très classe, aimable et galant ; Isambard, d'abord égoïste et détestable, qui se révèle finalement être un frère loyal, sensible et émouvant ; et même Vespertine, aussi agaçante que distrayante.

Si j'ai classé ce livre en or malgré ses défauts et ses longueurs, c'est donc à la fois pour ses personnages hauts en couleur, son originalité, sa plume (que j'ai oubliée de mentionner, mais que j'ai trouvée très plaisante et détaillée), et sa romance. Nora et Bram, c'est l'un des gros points forts de cette histoire. Leur relation est tout simplement adorable. C'est pur, attendrissant, émouvant, et surtout, ça prend son temps ! Ils se vouvoient pendant presque tout le tome, apprennent à se connaître, à se faire mutuellement confiance (surtout Nora vis-à-vis de Bram), et gardent longtemps leurs distances en raison de la nature de Bram, de la peur de Nora et de l'étiquette victorienne. Du coup, on se prend à guetter le moindre rapprochement, à sourire devant chaque petite interaction et à attendre impatiemment la prochaine.

En conclusion, malgré quelques imperfections, New Victoria est un roman qui vaut le détour, rien que pour ses protagonistes. Personnellement, je pense que l'histoire aurait pu s'arrêter là, car tout est plus ou moins résolu à la fin du tome. Je suis tout de même impatiente de retrouver toute cette brochette de personnages dans la suite de leurs aventures, en espérant qu'elles soient un peu plus mouvementées cette fois !

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