Extraits

"Si elle s’imaginait que nous allions nous mettre à sa merci, chaque nuit pendant près de neuf heures, elle se fourrait le doigt dans l’œil. Au moindre signe suspect, si elle essaye de dépressuriser les habitats des cinq autres couples, les deux veilleurs interviendront. Je doute qu’ils puissent nous sauver dans un tel scénario catastrophe, mais en tout cas ils survivront suffisamment longtemps avec leurs combinaisons pour balancer Serena en direct."

"- Un ascenseur? répète la vieille dame, perplexe. Ca fait trente ans que j'essaye de convaincre la copropriété d'en installer un pour monter jusqu'à mon petit appartement... Mais je suppose que ces jeunes gens en ont plus besoin que moi - n'est-ce pas, Mira?"

"Alors oui, je regarde souvent cette liste, mais pas quand je fais mes courses. Quand je me lève chaque matin, pour me rappeler que je ne sais pas de quoi demain sera fait et que le jour d'aujourd'hui, je dois le vivre comme si c'était le dernier."

« Sur l'écran noir de mes paupières closes, je me repasse le film du voyage et, plus loin encore, de toute ma vie. »

Kris et moi, nous avons inspecté les plantations, dit Samson.

— Chacun de votre côté, n’est-ce pas ? demande Alexeï à brûle-pourpoint.

— Euh… Qu’est-ce que tu veux dire ?

— Je veux dire que dans une si grande serre, avec tellement de plants, vous avez bien dû vous répartir la tâche. Vous n’êtes quand même pas restés collés ensemble toute la journée. Ce ne serait pas… productif. »

Oh, oh… il semble que le chevalier russe soit un brin jaloux… Samson jette un regard chargé d’incompréhension à Kris, qui s’empresse de répondre à son homme :

« Oui, Alex, bien sûr que nous nous sommes réparti la tâche. Samson est spécialisé en céréales et tubercules, moi en fruits et légumineuses. Il s’est occupé de l’avoine, des pommes de terre et des carottes, pendant que je vérifiais le soja, les fraises, les mûriers et les pommes. À propos, nos cinq pommiers ont un beau rendement – je crois que je vais faire des jus, ce sera plus facile à stocker. Et toi, dis-moi, tu as bien rapporté les œufs de vers à soie congelés qui étaient dans notre capsule ? »

Extrait de : Dixen, Victor. « Phobos T.2. » Robert Laffont, 2015-11-17T23:00:00+00:00. iBooks.

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Je n'ai plus peur.

Je n'ai plus honte.

Aucune angoisse ne peut résister, quand de tels yeux vous regardent ainsi, comme si vous étiez la chose la plus précieuse de l'univers.

"C'est comme une enquête du Club des cinq, ces livres que je dévorais dans ma jeunesse en Écosse ! continue-t-elle.

Sauf que vous êtes six, et même sept avec moi... Le Club des sept, oui, ça me plaît bien !

- Eh ben moi, ça me fait gerber ! rétorque Kelly, dont le franc-parler n'a jamais aussi bien reflété mon propre ressenti. Je n'ai jamais entendu parler de vos vieux bouquins. Niveau littérature, je vous vois plutôt comme la sœur jumelle de Voldemort : méchante comme une teigne, vicieuse comme un serpent, la tronche ravalée à la truelle."

Harry Potter, ça oui, on l'a toutes lu, c'est un classique.

La comparaison de Kelly est bien trouvée ! Encouragée par nos rires, elle renchérit aussitôt :

"- Quand je vous vois, quand je vous entends, j'ai juste envie de crier : À dégager ! Expelliarmus !"

"Le sourire de Serena McBee. Je n'y avais jamais pensé jusqu'à présent, mais aujourd'hui je trouve qu'il ressemble à une faucille. Oui, c'est comme cela que je le dessinerais : une longue faucille d'ivoire blanche et effilée, prête à faucher douze vies, le rictus de la Mort elle-même."

"La partie est finie, les listes de coeur sont closes, les noms des amoureux sont gravés dans la pierre immuable des planètes et dans l’éternité factice des écrans."

Même dans les situations les plus difficiles, il reste toujours un espoir. Même dans les mines les plus asséchées, il reste toujours une pépite.