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Roméo.- Oh! elle apprend aux flambeaux à illuminer! Sa beauté est supendue à la face de la nuit comme un riche joyau à l'oreille d'une Ethiopienne! Beauté trop précieuse pour la possession, trop exquise pour la terre! Telle la colombe de neige dans une troupe de corneilles, telle apparaît cette jeune dame au milieu de ses compagnes. Cette dans finie, j'épierai la place où elle se tient, et je donnerai à ma main grossière le bonheur de toucher la sienne. Mon coeur a-t-il aimé jusqu'ici? Non; jurez-le, mes yeux! Car jusqu'à ce soir, je n'avais pas vu la vraie beauté.
Afficher en entier"La mort, qui a sucé le miel de ton haleine,
N'a pas encore eu prise sur ta beauté
Et tu n'est pas vaincue. L'oriflamme de la beauté
Est toujours pourpre sur tes lèvres et tes joues,
Et le drapeau livide de la mort
N'y a pas encore paru."
(Acte V, scène III)
Afficher en entierCes plaisirs violents ont des fins violentes et dans leurs excès ils meurent tel la poudre et le feu que leurs baisers consument.
Afficher en entierCes joies violentes ont des fins violentes et meurent dans dans leur triomphe: la flamme et poudre elles se consument en un baiser.
Afficher en entierJULIETTE, détachant une bague de son doigt. - Oh ! trouve-le !
Remets cet anneau à mon fidèle chevalier, et dis-lui de venir me faire ses derniers adieux.
Afficher en entierÔ cœur-serpent, caché sous ce visage de fleurs !
Quel dragon a jamais vécu dans un si bel antre !
Magnifique tyran, démon angélique,
Corbeau aux plumes de colombe, agneau vorace comme le loup !
Substance méprisable sous une forme divine,
En tout point le contraire de ce que tu sembles en tout,
Saint qui sera damné, traître sous l’aspect de l’honneur !
Oh, qu’est-ce donc, nature, qui te poussait en enfer
Lorsque tu accueillis cet esprit du mal
Au paradis mortel d’une chair aussi douce ?
Y a-t-il jamais eu d’aussi vils ouvrages
Sous reliure aussi belle ? Et, faut-il que la fourberie
Habite en un palais de tant de splendeurs ?
Afficher en entierRoméo, prenant la main de Juliette. – Si j'ai profané avec mon indigne main cette châsse sacrée, je suis prêt à une douce pénitence : permettez à mes lèvres, comme à deux pèlerins rougissants, d'effacer ce grossier attouchement par un tendre baiser.
Juliette. – Bon pèlerin, vous êtes trop sévère pour votre main qui n'a fait preuve en ceci que d'une respectueuse dévotion. Les saintes mêmes ont des mains que peuvent toucher les mains des pèlerins ; et cette étreinte est un pieux baiser
Roméo. – Les saintes n'ont-elles pas des lèvres, et les pèlerins aussi ?
Juliette. – Oui, pèlerin, des lèvres vouées à la prière.
Roméo. – Oh ! alors, chère sainte, que les lèvres fassent ce que font les mains. Elles te prient ; exauce-les, de peur que leur foi ne se change en désespoir.
Juliette. – Les saintes restent immobiles, tout en exauçant les prières.
Roméo. – Restez donc immobile, tandis que je recueillerai l'effet de ma prière. (Il l'embrasse sur la bouche.) Vos lèvres ont effacé le péché des miennes.
Juliette. – Mes lèvres ont gardé pour elles le péché qu'elles ont pris des vôtres.
Roméo. – Vous avez pris le péché de mes lèvres ? ô reproche charmant ! Alors rendez-moi mon péché. (Il l'embrasse encore.)
Afficher en entierROMÉO : Restez donc immobile, tandis que je recueillerai l'effet de ma prière. (il l'embrasse sur la bouche.) Vos lèvres ont effacé le péché des miennes.
JULIETTE : Mes lèvres ont gardé pour elles le péché qu'elles ont pris des vôtres.
ROMÉO : Vous avez pris le péché de mes lèvres ? Ô reproche charmant ! Alors rendez-moi mon péché. (il l'embrasse encore.)
Afficher en entier"Ce qu'amour peut faire, amour ose le tenter"
Afficher en entierLE PRINCE - Voyez par quel fléau le ciel chatie votre haine : pour tuer vos joies, il se sert de l'amour..
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