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« Adam suivit la ligne de mes sous-vêtements du bout de l’index et fit glisser une bretelle de soutien-gorge de mon épaule. Je me raidis brusquement. Oh non ! Mais qu’étais-je en train de faire ?
Adam s’immobilisa, surpris.
— Charlotte ? demanda-t-il.
Mes joues se mirent à chauffer.
— Je… Je… Euh… C’est… bredouillai-je.
— Quoi ?
— Ben… Si tu veux… Je veux dire… Euh… Est-ce que… tu… On a de quoi se protéger ?
Il ouvrit des yeux ronds.
— Se protéger de quoi ?
Mes oreilles s’empourprèrent à leur tour.
— Ben… ben… Des maladies, du SIDA, tout ça…
— Ah, ça ! s’exclama-t-il, soulagé. Ne t’inquiète pas pour ça, je ne suis pas malade.
Je me mordis les lèvres, tétanisée. Que répondre à ça ? Je ne pouvais pas prétendre craindre de tomber enceinte, ma plaquette de pilules traînait sur le rebord du lavabo. Et je n’avais pas de préservatifs chez moi. Pourquoi en aurais-je eu ? Je n’étais pas censée avoir de petit ami, en ce moment ! Allait-il essayer de me forcer ? Je n’étais même pas sûre qu’il ait besoin d’insister beaucoup, j’en avais tellement envie !
Adam étudia mon visage quelques secondes, sourcils froncés. Des fourmis coururent sur ma peau. Que voyait-il ? Que cherchait-il ?
— C’est important, pour toi ? finit-il par gronder.
— Oui, laissai-je échapper dans un souffle.
— Compris.
Un froid terrible s’abattit sur la salle de bains. Un hoquet de surprise m’échappa. Les bras d’Adam me lâchèrent brutalement. Je n’eus même pas le temps de cligner des yeux, il me reprenait déjà contre lui. Il secoua une boîte qui venait d’apparaître dans sa main. Des préservatifs.
— D’où ça sort ? m’exclamai-je.
— De chez ton voisin.
— Mais comment tu…
— Plus tard, les explications. »
Afficher en entier"Donc, repris-je avec plus de légèreté, une humaine peut avoir des enfants avec une créature de l'ombre. Les yeux d'Adam s'écarquillèrent comme si j'avais dit la chose la plus stupide du monde. -Evidemment ! s'écria-t-il. Tu crois qu'Elias m'aurait trouvé une femme qui ne pouvait pas perpétuer la lignée ?".
Afficher en entier- Il y a deux jours, vous avez fait une recherche Internet concernant Adam Lesath, dit gravement le policier, n'est-ce-pas?
Je restai figée une seconde, toujours sous le choc, puis mes réflexes de survie reprirent le dessus.
- Vous me surveillez! balbutiai-je. Vous avez fouillé mon ordinateur?
Il balaya ma remarque de sa large main comme on écarterait un moucheron.
- Nous parlons de l'un des plus grands assassins de ce siècle, mademoiselle Laroche. N'importe quelle recherche contenant son nom et son prénom fait sonner l'alarme de mon service.
Bon sang! En plus du reste, Google m'avait trahie!
Afficher en entier- Elles sont chouettes, mes lunettes, pas vrai ?
J'esquissais une moue dubitative.
- J'en ai rapporté une paire à Adam, poursuivit-il sans voir ma réaction. Il est où .
- Dans la salle de bains, répondis-je sèchement. Mais il est puni.
- Puni ?
Je devinai les yeux du petit garçon s'écarquiller derrière ses lunettes de mouche. Puis il se rendit la porte de la salle de bains.
- Je t'avais bien dit de ne pas faire bouillir ses légumes, le sermonna-t-il. C'est malin !
- Je n'ai rien fait bouillir du tout, bougonna la voix d'Adam derrière la porte. Je ne sais même pas me servir de ces plaques noires bizarres.
Afficher en entierMouais. Il devait être écrit, quelque part dans la grande trame de l’Univers, que les hommes ne comprendraient jamais rien aux femmes
Afficher en entierManèges, chaises volantes, chenille… Si je dus le pousser un peu au départ pour l’encourager à me suivre, il prit vite le pli et me devança même lorsqu’il fallut gravir le petit escabeau pour monter sur les dromadaires. Son enthousiasme faisait plaisir à voir. Nous finîmes par nous arrêter au stand de tir à la carabine.
— Mon papa dit qu’un bon tueur à gages n’a pas besoin d’une arme, déclara Élias en prenant une carabine tandis que je payais le forain.
— Un tueur à gages sans arme ? relevai-je avec un sourire moqueur.
Voilà qui me semblait hautement rassurant. Élias hocha la tête avec gravité.
— Pour éviter de toucher quelqu’un qui ne serait pas la cible, précisa-t-il. Avec une arme, il y a toujours un risque de faire une victime collatérale.
Une victime collatérale. Il avait du vocabulaire, cet enfant !
Il porta la carabine à son épaule et tira ses cinq cartouches avec une négligence troublante. Au fond du stand, cinq ballons explosèrent dans un claquement sec. J’en restai bouche bée. Il n’avait même pas visé !
— Je voudrais le lapin bleu avec le nœud rouge, dit-il au forain aussi ébahi que moi.
Afficher en entier- N’imagine pas que je t’écrirai des trucs comme ça un jour, bougonnai-je.
— Entendu. Et si ça arrive, je saurai que tu l’as fait sous la menace.
Les deux frères s’esclaffèrent. Mouais. Comme signal de détresse, j’aurais choisi autre chose que « ses caresses entre mes cuisses en feu »
Afficher en entier« Mes yeux dérivèrent lentement sur son torse. Et surtout sur les muscles qui roulaient sous sa peau. Bon sang, ça entretenait, de sauver les demoiselles en détresse ! Ça donnait drôlement envie de… Le rouge me monta aux joues. Vite, penser à autre chose. Brad Pitt. Il était magnifique, Brad Pitt. Mon regard revint sur Adam. Il valait au moins dix Brad Pitt. »
Afficher en entier— Tu viens déjeuner quand même ?
— J’arrive, répondis-je en enregistrant le document sur lequel je travaillais. Je meurs de faim ! Tu paries sur quoi, à midi ?
Sophie regarda la fenêtre derrière moi et fit la moue.
— On est mi-juin, il fait super beau, répondit-elle, la température approche des trente degrés, donc ils nous ont sûrement préparé un truc frais et léger. Une tartiflette, peut-être. Ou un bœuf bourguignon.
Je ris à nouveau. Elle n’avait pas tort. La veille, le restaurant d’entreprise proposait en plat du jour un pot-au-feu que nous avions longuement contemplé, dubitatives, avant de nous rabattre sur les salades prévues pour l’entrée.
Afficher en entierJe me renfrognais. Humaine, petite, pauvre et impressionnable. Que quelqu’un pende ce sale type. Et le conseil conjugal par la même occasion.
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