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« Tu es ma réparation. Je veux que tu me répares jusqu’à mon dernier souffle. Avec ton âme. Avec ton corps. Avec ton coeur. »
Afficher en entierC’est l’étreinte charnelle qui alimente mes rêves depuis que je l’ai vu à Miami. Ce n’est pas de l’amour. Ce n’est pas de la passion. C’est de la sorcellerie. Sous chacune de mes pulsions pour elle, il y a la permanence d’un danger. Quelle qu’en soit la raison, Hope Brenner touche mes instincts les plus obscurs, les plus primitifs, les plus enfouis. Même si je ne sais pas pourquoi.
Afficher en entierSi je tombe amoureuse de lui, personne ne pourra me secourir. Si je tombe, ce sera profondément, comme une pierre dans la mer. Je ne pourrai pas remonter. Il est trop unique pour être remplacé, trop intense pour être oublié.
Afficher en entierIl n'est pas comme les autres, c'est sûr. Il est PLUS. Plus intense. Plus dérangeant. Plus envoûtant. Plus irritant. Plus coriace. Plus dangereux. Et moi, comme une conne, je veux en savoir plus sur lui. J'en ai besoin. Cet homme est fascinant. Tout en lui n'est qu'évolution, potentiel, et mystère. Il ne m'a pas proposé son aide parce qu'il n'est pas civilisé. Il est égoïste parce qu'on l'a isolé des autres. Je ne lui fait aucun effet, là où d'autres lorgneraient mes courbes avec des pensées salaces, parce qu'il a renoncé à ses plaisirs. Bref, il est en manque de tout ce qu'il ne connait pas. Ce qui le rend aussi touchant qu'un enfant.
Afficher en entierSa loyauté marque ses traits. J’aime ça chez elle. Je ne veux pas qu’elle se sacrifie pour lui, mais sa loyauté me touche. Les larmes lui brûlent les yeux mais elle refuse de pleurer devant moi. Elle a juste l’air d’une femme qui a vacillé au bord d’un gouffre et qu’on a rattrapée à la dernière seconde. Elle sait qu’elle est sauve. Cependant elle reste submergée par toutes les émotions violentes qui la traversent. Peinant à croire qu’elle n’a pas encore tout perdu. Qu’elle est toujours là. Il faut qu’elle se raccroche.
A n’importe quoi. Accroche-toi à moi.
Afficher en entierUne nuit, j’ai été enlevé par des hommes armés cagoulés de noir qui entouraient notre lit-voiture Batman superposé. J’étais en haut, ma tête près du symbole jaune de la cahuve-souris, alors que Zolder avait choisi le volant. Je ne l’ai pas entendu crier, ni se débattre. C’était bizarre. Tout était étouffé dans un calme étrange, entouré de chaos, comme on imagine être l’œil d’une grande tornade. Des monstres venaient nous chercher pour nous mettre à mort. J’avais cinq ans.
Mon histoire est née cette nuit-là.
Depuis, mon monde s’est transformé en épopée. Pas d’existence sans preuve. Pas d’affection sans abandon. Pas de lien sans déchirure. En une nuit, j’ai tout perdu : mon pays, ma famille, ma maison, mes jouets. Mon identité. Demandez-moi d’où je viens, je répondrai, d’un endroit différent. Pourquoi ? Pourquoi cela m’arrivait-il à moi ? Qu’ai-je fait de mal pour mériter de tout perdre ? Enfant, je croyais dur comme fer que la vie est un merveilleux champ de bataille où les héros meurent en combattant les méchants pour que les gentils vivent. C’est vrai. Connaissez-vous un héros dont l’histoire ne commence pas par une vie pourrie ? Moi pas. Batman, Superman, Iceman, Wolverine, Rogue, Captain America, pour ne citer qu’eux. Ils ont tous perdu leurs parents à la base. Du coup, ça ne me gênait pas d’avoir perdu les miens. Ça me rendait plus balèze, héroïque.
Il me faut juste en comprendre la raison. Pourquoi moi ?
« Chaque enfant a besoin d’un héros pour se construire.
Chaque adulte a besoin d’un héros pour se réparer. »
Avec mon frère Zolder, on en partageait un.
Le même qui avait fait inscrire ces deux phrases sur les murs de notre chambre d’enfants et qui n’est pas venu nous sauver. Notre père. C’était normal puisqu’on était jumeaux. Des vrais. Ceux dont la monstruosité est de ne former qu’un seul être, en occupant deux places différentes dans l’espace. Vous croyez que c’est facile, mignon et romantique ? Essayez donc de les séparer comme on l’a fait de nous cette nuit-là, il ne leur reste que du vide. Un putain de vide capable d’anéantir tout ce qu’on peut avoir de bon en soi, pour ne laisser subsister qu’un sentiment de ruines. Aucun cœur pur ne pousse parmi les ruines. Seule la mauvaise herbe y parvient. Enfant ou adulte, les héros nous apportent la force, l’espoir et le rêve de se dépasser. Retrouver Zold est devenu à la fois mon rêve, ma force, et le seul espoir de mon existence, figé dans une brume cotonneuse de vengeance absolue. Punir en représailles. Infliger une peine immorale contre une offense. La vengeance chez moi est à la fois un cri, un droit, et un dessein.
Sans cette obsession de justice, je serais mort.
Afficher en entierJe sais que ce que je ressens est bien réel dit-il. Tu es ma femme. Je ferai tout pour toi. Je serai ton refuge et ton armure.
Afficher en entierSau n’est pas humain. Il ne me parlait même pas avant la mort de Melvin. Pour lui, je reste une Wog. Ce qui veut dire qu’il me tolère à peine. Si pour une raison ou une autre il devait me faire du mal, il le ferait sans aucun état d’âme. Que je sois une femme ou de sa famille ne le ferait pas hésiter. Je suis sûre qu’il a déjà tué. De sang-froid, je veux dire. Il le porte sur lui.
Afficher en entierHope Brenner est ma réparation.
Afficher en entier– Pourquoi t’as fait une thèse sur la sexualité ?
– Pourquoi pas ?
– T’es une cochonne en réalité, c’est ça ?
– Ouais, j’aime le sexe, claironne-t-elle alors que ses tétons stimulés par l’eau chaude pointent de façon indécente sous son sous-vêtement mouillé.
Je ris de cette version d’elle.
J’aime cette féminité forte, libre et sensuelle qu’elle dégage…
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