Extraits

La jeune fille écarquilla ses yeux bleus et se redressa comme une fusée, oubliant qu'elle n'était pas habillée, à part les cristaux sur son corps.

Cette fois ci ce fut au tour de Cal d'écarquiller les yeux. Tara avait un corps magnifique qui le faisait abondamment baver, l'hexibitioner sous ses yeux alors qu'il état à la diète était une très mauvaise idée. Des images classées XXX défilèrent dans son crâne soudain surchauffé.

Ses yeux noirs se posèrent sur celui qui s'avançait. Et lui aussi pâlit. Mais plutôt de fureur que d'angoisse.

L'homme sourit à Lisbeth.

- Et bien, dit-il en s'inclinant, tu ne salues pas ton mari, ma chère Lisbeth ?

- Bon, je ne sais pas très bien pourquoi on se fait un câlin, mais pourquoi pas !

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-Mon cœur ? fit Cal en reculant aussi, après avoir fait disparaître la bulle de silence, histoire d'avoir de la place.

-Quoi encore ? fit Tara, énervée.

-Euh... tu ressembles un peu à une ampoule, là. Bleue. Foncée. Et euh... très, très brillante. Un peu trop d'ailleurs.

Tara pâlit.

-Xandiar, je vous donne l'ordre impérial d'aller annoncer à ma tante ce qui vient de se passer.

Xandiar la regarda, puis secoua la tête.

-Je démissionne, dit-il. A effet immédiat.

-Quoi ?

-Vous avez bien entendu. Je n'irai pas annoncer à mon Impératrice que, après l'invasion des démons, puis la comète meurtrière, encore une fois, il va falloir annuler son mariage avec Various Duncan. Non. Pas question.

Chapitre 1

Le Sangrave

Ou comment regretter amèrement de ne pas avoir triché.

Les Sangraves masqués et enveloppés de robes d’un gris presque noir regardaient les pailles qu’ils avaient dans les mains. Dix d’entre eux soupiraient de soulagement, tandis que le onzième, tremblant, fixait le petit bout doré sans arriver à y croire.

— Par les crocs cariés de Gélisor, hoqueta-t-il, j’aurais dû tricher ! Je savais que j’aurais dû tricher. Mais j’ai toujours de la chance d’habitude ! Je ne comprends pas ce qui s’est passé !

Les autres Sangraves se mirent à rire. L’un d’eux, son masque miroitant d’un bleu soulagé, mit ses mains sur ses hanches, ce qui tira sa robe sur sa poitrine, soulignant le fait qu’il n’était absolument pas un homme.

— Ça va, numéro 45, ce n’est rien du tout ! Il faut juste que tu ailles dire la vérité à notre maître.

Numéro 45 releva un masque vert de trouille sur celle qui venait de le narguer.

— Rien du tout ! pleurnicha-t-il. Rien du tout ! Tu rigoles, numéro 32, nous savons tous ce que Magister fait aux apporteurs de mauvaise nouvelle ! (Il jeta son bout de paille à terre. Comme le morceau était très léger, le geste ne fut pas aussi spectaculaire qu’il aurait voulu.) Il va me carboniser !

— On s’en fiche ! répliqua l’un des autres Sangraves. Tu as perdu, que tu le veuilles ou non, c’est à ton tour.

Numéro 45 eut beau protester, les autres furent sans pitié. Quelques minutes de lutte intense après, submergé par le nombre, numéro 45 franchissait le seuil du bureau de Magister, la dague de numéro 32 dans les reins, histoire de le motiver.

La porte claqua bruyamment derrière lui et un bruit de pas précipités lui apprit que les autres s’étaient enfuis.

Les lâches !

Il inspira profondément. Il s’essuya le front, sa main passant au travers du masque immatériel, qui protégeait son identité. Mais qu’est-ce qui lui avait pris de vouloir devenir un Sangrave ! OK, le pouvoir, OK, l’argent, OK, les jolies filles. Mais tout ça n’avait plus aucune importance lorsqu’on risquait de perdre la vie.

-Tu crois qu'elle a piqué dans le trésor des elfes en douce ? Demanda le jeune homme.

-Cal!

-Ben quoi ?

-Tout le monde ne rêve pas de voler des tas d'or et de bijoux,enfin!

-Ah bon ?

« Et avant que Tara et Cal ne puissent protester, inquiets de ce qu’elle venait de révéler, AutreMonde disparut, alors que ses derniers mots flottaient en l’air.

— Et voici mon cadeau d’adieu, Tara ! Je te la rendrai lorsque tu en auras besoin.

Tara sentit comme un changement dans son corps. Comme si, soudain, il lui manquait quelque chose.

Puis elle comprit.

— Cal, fit-elle avec un grand sourire. Éteins ton hor et renvoie Blondin, s’il te plaît.

 »

Cal obéit, ses grands yeux gris pleins d’interrogation, pendant que Tara disait à Galant d’aller dormir ailleurs pour la nuit.

Puis elle se coula dans les bras de Cal et l’embrassa avec un abandon qu’il ne lui avait jamais connu. Jusqu’à présent, elle gardait toujours plus ou moins le contrôle sur elle et sur sa magie, mais là, elle ne se retint en rien, sauvage, douce et merveilleuse à la fois.

Un peu inquiet lui aussi, quand même, Cal ouvrit un œil, mais Tara ne luisait pas, et son pouvoir ne se manifestait en rien.

Il recula, émerveillé.

— Tara ?

— Chhhhhhhut, fit la jeune fille tout aussi émerveillée. Aime-moi maintenant et prie juste pour une seule chose.

— Laquelle ? murmura le jeune homme contre sa bouche.

— Prie pour que toutes ces planètes aient bon caractère !

 »

Extrait de: Sophie Audoin-Mamikonian. « Tara Duncan - Tome 12 - L'ultime combat. » iBooks.

Des vacances,fit Tara avec une immense nostalgie dans la voix,je ne sais même plus ce que ça veut dire!Les dernières que j'ai passées, c'était en OutreMonde, avec papa et maman.

De nouveau,dans la voix de Tara,Cal sentit l'indicible tentation.

-Non,dit-il,catégorique, non.

Tara sursauta,surprise par la sécheresse de son ton,si différente de la douceur qu'il avait montrée.

-Quoi, non?

-Arrête de te souvenir de ces moments passés avec tes parents comme idylliques ou merveilleux.Ils étaient certainement géniaux,mais tu étais morte,Tara,morte!

La peur dans sa voix cingla Tara.

-Je sais,je sais.Pardon.C'est...c'est tellement tentant!Ne plus avoir à s'inquiéter de quoi que ce soit,vivre dans la joie et le bonheur!Je t'assure,impossible de s'ennuyer, il y a des milliers de choses à découvrir là-bas!

-M'en fous,répondis clairement Cal.on ira là-bas quand on sera si horriblement vieux qu'on ne pourra même plus faire l'amour.Ce sera le signal.

Cette fois-ci,Tara éclata de rire.

Puis embrassa Cal au point d'en perdre le souffle.

-Je vais te dire,murmura-t-elle lorsqu'ils se séparèrent,un peu vacillants. C'est vraiment un avenir qui me plaît beaucoup.

-Déshabille-toi,répondit Cal.

-Pardon?

-Déshabille toi,répéta Cal,les yeux malicieux,mais pas pour ce que tu crois, hélas!Tu vas prendre une douche et dormir un peu. Nous sonnes tous crevés,c'est trop de choses en trop peu de temps. Tu es à bout de nerfs et c'est normal.

Tara eut un petit sourire coquin.

Tara senti la tension permanente quitter ses membres. Épuisée, elle ferma les yeux et sombra.

Elle dormit d'un sommeil de plomb ,si enfoncée dans ses songes quelle n'entendit pas, quelques heures plus tard, la porte s'ouvrir.

Et quelqu'un se coucher sur elle.

Tara poussa un hurlement.

Qui rencontra un parfait écho.

Apparemment, quelqu'un avait eu aussi peur qu'elle et hurlait en chœur. Terrifiée' la changeline transforma la chemise de nuit de la jeune fille en une solide armure, pendant que galant hennissait de frayeur.

Il y eut le clic d'un interrupteur et, soudain, la lumière illumina la chambre ou le jour avait fait place a la nuit.

Un œil fermé et l autre ouvert, essayant de lutter contre la lumière aveuglante, tara reconnut Fabrice. Galant, qui fonçais griffes en avant vers l'agresseur, eut tout juste le temps de freiner des quatre fers, enfin plutôt des vingt griffes, pour ne pas percuter le jeune homme blond. Il se percha sur l'épaule de tara, faisant grincer le métal sous ses griffes.

-Tara ? galant ? s’exclama sont meilleur ami terrien, mais qu'est-ce que vous faites la?

L'instant d’après, Moineau et sa panthère Sheeba faisaient leur leur apparition dans la chambre. Moineau regarda tara tout ébouriffée dans son armure doré et lança:

-D'aaaaaccord. Tara, tu dois certainement avoir une excellente explication au faite d’être couchée dans le lit de mon petit ami.

Elle ajouta, amusée:

-Même si c'est la première fois que je vois quelqu'un dormir en armure. C'est confortable?

(p81/82-capite 6)