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Archie se mordit la lèvre. L’embarras lui cuisait les joues quand il avoua :
— Je n’ai jamais… Désolé.
Cal haussa les épaules.
— Tu n’as pas à t’excuser.
— Mais je n’ai aucune expérience, alors je vais être nul.
— Ce n’est pas très compliqué, je suis sûr que tu vas vite comprendre. Et, pour être honnête, c’est assez excitant que tu sois vierge.
— Vraiment ?
Il se redressa, ragaillardi.
— Oui, absolument. J’aime l’idée que je vais te pervertir un petit peu, souffla Cal avec un grand sourire.
Il se rapprocha et l’accula au mur, puis il posa ses mains de chaque côté de sa tête.
— Tu vas me pervertir beaucoup, rectifia Archie en lui rendant son sourire.
Son cœur battait plus d’excitation que de nervosité. Il dut incliner la tête en arrière pour pouvoir regarder Cal dans les yeux. Le motard était un peu plus grand que la moyenne, mais Archie avait arrêté de grandir à un mètre soixante-huit, à son grand regret.
— Tu as déjà embrassé quelqu’un ? l’interrogea Cal.
— Quelques filles, il y a longtemps. Ça ne m’a pas vraiment plu.
Il se souvenait de la sensation. Il l’avait trouvée bizarre et un peu dégoûtante. Il avait eu trop peur de mal s’y prendre pour apprécier la chose.
— Eh bien, voyons si embrasser un homme est plus à ton goût. En quelque sorte.
Le sourire de Cal s’élargit.
Archie commença à rire, mais s’interrompit lorsque Cal posa une main ferme sur sa joue et pressa sa bouche sur la sienne. Pendant une seconde ou deux, il paniqua, des inquiétudes plein la tête. Qu’était-il censé faire ? Avait-il mauvaise haleine ? Bientôt, la sensation des douces lèvres de Cal et de sa barbe qui lui piquait les joues envoya ses sens sur orbite et le fit arrêter de penser. Il entrouvrit ses lèvres et enroula les bras autour de Cal. Son instinct prenait le relais à mesure que le désir submergeait son corps avec délice.
Cal s’écarta de sa bouche et l’embrassa dans le cou.
— Bon sang, tu es superbe, murmura-t-il.
Afficher en entier— Tu n’en prends pas ?
— J’ai l’intention de te reconduire chez toi tout à l’heure, alors non.
— Je peux reprendre un taxi.
Il n’aimait pas l’idée de planer tout seul. Il avait l’impression que c’était quelque chose qu’ils devaient faire ensemble.
— Tu pourrais, répondit Cal avant de marquer une pause. Ou tu pourrais rester ici ?
Il leva les yeux et lui offrit un sourire plein d’espoir.
— Tu es sûr ?
— Absolument sûr.
Afficher en entier— Bien, c’est l’heure d’y aller. Je trouverai le chemin jusqu’en bas, pas la peine que tu descendes aussi.
— D’accord.
Archie se balançait nerveusement d’un pied sur l’autre. Sans que Cal s’y attende, le jeune homme lâcha :
— Je pense que je vais leur dire. À ma famille. Leur dire que je suis gay.
Cal le regarda fixement, surpris de ce revirement apparemment soudain. Son moral remonta d’un cran.
— Quand ?
— Pendant la période de Noël, je pense. Je pourrais leur dire quand ils seront tous réunis, comme ça ce sera réglé.
— Waouh ! Vraiment ?
Afficher en entier« Où diable était Fiona ? Elle était supposée venir, mais il ne la voyait nulle part et il était déjà là depuis deux heures insupportables et ennuyeuses. Il sortit son portable et lui envoya un message.
Archie : Où es-tu ? SAUVE-MOI !
Il vit qu’elle l’avait lu immédiatement. Sa réponse arriva aussitôt.
Fiona : Je viens d’arriver. Où tu es TOI ?
Archie : Caché dans les WC
Fiona répondit du tac au tac.
Fiona : Tout seul, cette fois ?
Sa question le fit glousser.
Archie : Oui, malheureusement. Cal n’était pas libre. Je sors dans une seconde.
Fiona : OK. Retrouve-moi au bar. »
Afficher en entier« — Tu as trouvé quelque chose pour Danny ?
— Oui. Je crois que ce sera parfait.
Cal lui montra un coffret contenant un masque de loup étonnamment réaliste et une fausse queue en fourrure attachée à un gros plug anal.
— Oh oui, ça devrait le faire ! approuva Archie en explosant de rire. »
Afficher en entier« Il laissa Archie dans la chambre et se rendit dans la salle de bain pour faire couler l’eau. Puis il sortit une serviette propre pour son amant et la suspendit, avant de retourner dans la chambre.
— Tu viens ?
Archie se redressa tant bien que mal. Il esquissa un geste instinctif pour se couvrir d’une main, avant de se reprendre et de rire avec gêne.
— Je suppose qu’il est trop tard pour être pudique.
— Tu supposes bien, dit Cal avec un grand sourire. Je suis quasiment sûr d’avoir vu tout ce que tu as à offrir.
Les joues roses, Archie détourna le regard.
— Oui, j’en suis quasiment sûr aussi. »
Afficher en entierIl s’était réservé pour ce soir, et manger les occuperait et aiderait à alléger le malaise entre eux. En temps normal, Cal arrivait à faire parler n’importe qui. Dans son salon de tatouage, il avait l’habitude de discuter avec toutes sortes de personnes. Mais, ici, il n’était pas dans son élément, et quelque chose en Archie le déstabilisait.
Afficher en entierLe soir de la fête, Cal n’avait toujours pas envie d’y aller. Mais il ne pouvait pas faire machine arrière, Danny n’allait pas oublier.
Il gara sa moto près de chez son ami. Deux types qui fumaient sur le trottoir la regardèrent avec une insistance un peu trop appuyée. C’était le seul désavantage à posséder une moto comme la sienne. Trop de salopards voulaient la voler.
Afficher en entierPlus tard, l’hypothèse qu’il était un enfant illégitime lui avait traversé l’esprit dès qu’il avait été assez grand pour comprendre ce que cela signifiait. C’était peut-être la raison pour laquelle il avait l’impression d’être un étranger dans sa propre famille. Lorsque la puberté avait affiné ses traits et les avait modifiés subtilement, il avait suffisamment reconnu son père dans son propre reflet pour abandonner aussi cette théorie.
Afficher en entierAnother loaded silence was broken by Celia Berkshire clearing her throat loudly. “We should leave you young folk to get to know each other.” She beamed meaningfully at them, and Archie could practically see the imaginary grandchildren flashing in her eyes like cartoon dollar signs. “Don’t stick around letting us bore you; go and get yourselves another drink or something.”
They both had drinks in their hands already, but Archie wasn’t going to refuse a chance to escape. “After you?” He smiled at Fiona, who nodded and led the way—not to the bar, but to a table in the corner where it was quieter.
“God, I’m so sorry,” she said as soon as they sat down. “My parents are determined to marry me off as soon as possible, but I’m single and quite happy that way—just so you know.”
Archie snorted in amusement and relief. Having expected to have to make a polite amount of awkward small talk before he could ditch Fiona, her honesty made him want to stick around for a while. “Mine are the same. It’s dreadfully tiresome isn’t it?”
“It’s a bloody nightmare.” She shook her head. “I’ve tried asking her to stop, but it’s like talking to a brick wall. I think she’s secretly hoping that if I get hitched, I’ll give up on my studies and start popping out babies instead.” She wrinkled her nose as though the idea was horrifying. “They never even wanted me to do a degree, let alone a PhD!”
“I sensed the tension.” Archie gave her a sympathetic smile. “So, what is your PhD going to be about?”
She met his gaze and there was a determined glint in her eyes as she replied. “Capitalism, and the role of inherited wealth in perpetuating inequality.”
Archie gaped at her. “You have to be kidding me.”
“I’m not.” Fiona picked up her glass of red wine and took a sip.
He shook his head admiringly. “Bloody hell. You’ve got bigger balls than me. I’m impressed.”
“Really?” She narrowed her eyes.
“Definitely.”
Relaxing, she smiled. “Well, Archie. You just passed the first test where others usually fail. That’s normally a sure-fire way of getting rid of any suitors my parents shove into my path. If I were looking for a boyfriend you might actually be a contender.”
Archie chuckled. “And if I was looking for a girlfriend—which I’m not—I think I could probably do a lot worse than you.”
They grinned at each other.
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