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Un toubib dans l'urgence



Description ajoutée par ides60 2012-01-18T15:45:33+01:00

Résumé

A 62 ans, le professeur Denis Safran n'est pas un médecin tout à fait comme les autres. Il a voué sa vie entière à la médecine, considérant qu'il n'y a pas de séparation entre son domicile et l'hôpital. Il vit d'ailleurs sur une péniche amarrée sur les quais de la Seine, à quelques centaines de mètres de l'hôpital européen Georges Pompidou.

Issu d'un milieu modeste, fils et petit-fils d'immigrés russes et polonais, dont la famille a été décimée dans les camps de concentration, rien ne prédestinait Denis Safran à embrasser une carrière médicale et encore moins à devenir professeur de médecine, au temps des mandarins omnipotents et de l'hôpital des pauvres.

Ce livre retrace 30 ans d'une carrière qui n'a rien de linéaire, menée tambour battant, hors des sentiers battus, dans une spécialité aujourd'hui largement reconnue mais longtemps considérée comme secondaire. trente années racontées avec passion mais aussi avec humour, au rythme de l'urgence. Trente années parsemées d'anecdotes toujours savoureuses, parfois plus graves quand, par exemple, Denis Safran évoque les dons d'organes ou participe à son corps défendant à quelques pages d'histoire. ce fut le cas au Caire, en 1980, au chevet du Shah d'Iran qu'il accompagne jusqu'à son dernier souffle, soupçonnant ses amis d'hier d'avoir voulu hâter sa fin.

Défenseur acharné du service public, Denis Safran est un farouche opposant de la médecine libérale à l'hôpital public, ce qui lui vaut bon nombre d'inimitiés chez ses confrères. Ses coups de gueule et son franc-parler sont célèbres mais cachent une vraie générosité et cette volonté chevillée au corps de ne jamais séparer l'humaniste du médecin, l'un ne se concevant pas sans l'autre.

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Classement en biblio - 3 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par ides60 2012-01-18T16:02:31+01:00

Des centaines de réunions. Je n'exagère pas, il y a eu des centaines de réunions et des dizaines de commissions d'experts plus experts les uns que les autres, chacun tenant bien évidemment à faire valoir son opinion. Avant même d'attraper des cheveux gris, j'ai commencé par me les arracher. Combien de fois me suis-je dit que ces discussions qui n'en finissaient pas ne servaient pas à grand-chose, puisque l'administration, sur chaque dossier, ne retenait que l'avis qui lui convenait le mieux pour des considérations essentiellement financières ou par simple esprit de contradiction. Exemple : une experte considérera du haut de sa science infuse que le futur hôpital européen - j'insiste sur ce mot - n'aurait pas besoin d'une hélistation. Elle estimait qu'on était suffisamment près de l'héliport d'Issy-les-Moulineaux. Stupidité absolue ! Quand un hélicoptère attérit à distance d'un hôpital, il faut évidemment envoyer une ambulance prendre en charge le malade alors que ce quartier connaît des embouteillages monstrueux tout au long de l'année. La Porte de Versailles, à deux pas, cumule en effet les spectacles du Palais des Sports et les multiples salons du Parc des expositions, drainant des milliers de visiteurs et presque autant de véhicules. Il n'y aura pas d'hélistation. Une aberration totale dans un hôpital où l'on souhaite traiter beaucoup de grosses urgences et en particulier des polytraumatisés dont la vie est en jeu. Aujourd'hui, construire une hélistation coûterait beaucoup trop cher, plus cher en tout cas qu'à l'époque si on l'avait créèe d'emblée. J'ai essayé de défendre mon point de vue, celui de l'homme de l'art, du praticien... mais je n'avais pas voix au chapitre. Chaque jour, nous souffrons de l'absence de cette hélistation alors qu'il y en a à Bicêtre, à la Pitié-Salpêtrière ou à Lariboisière. Pompidou est le seul à ne pas en avoir.

Plus tard, il y aura la controverse sur les salles de réveil. Là non plus on ne m'écoutera pas. J'étais favorable à un regroupement majeur des plateaux techniques et en particulier des salles d'opérations. On a préféré les disperser dans l'hôpital. Au lieu d'avoir d'avoir une grande salle de réveil, on a fait des petites salles à proximité des lieux d'intervention, extrêmement coûteuses en personnel. Ce fut une controverse permanente, et néanmoins courtoise, avec le premier directeur, Louis Omnés. Il était contre cette grande salle de réveil qu'il qualifiait de hall de gare. Il l'a même écrit noir sur blanc : "Le professeur Safran, chef du service d'anesthésie-réanimation, m'a souvent reproché, de façon amicale, le fait qu'il y ait une salle de réveil pour la chirurgie générale, une pour la chirurgie cardiaque, une pour la chirurgie ambulatoire et une salle de réveil pour les endoscopies. Pour optimiser les compétences rares des médecins et des infirmiers anesthésistes, l'idéal eût été sans doute de réunir ces salles en une seule type "grand gymnase" du réveil... mais le mélange des genres !" je maintiens ma position, surtout à l'épreuve des faits. Quant à la salle de réveil principale, ce n'était guère mieux. Elle était totalement "impraticable", aberrante. Absolument pas fonctionnelle. Elle était "boxée", afin que les malades soient séparés, isolés les uns des autres alors qu'il aurait fallu une grande salle commune avec un poste de surveillance situé au centre, d'où infirmières et médecins auraient pu surveiller efficacement les malades. Et je rappelle l'importance de la surveillance lors de cette phase du réveil. Louis Omnés n'a jamais rien voulu entendre. Résultat, lorsqu'on a ouvert Pompidou et que la Ddass est passée pour la visite de conformité, elle a immédiatement interdit le fonctionnement de cette salle... Il a donc fallu faire d'énormes travaux pour la remettre aux normes. Cela a coûté cher.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par ides60 2012-01-18T16:02:26+01:00
Or

J'ai été très touchée par la simplicité et la limpidité des explications que cet éminent homme de médecine s'applique à rendre à ses propos et à ses prises de position. Avec acharnement, il lutte pour que l'AP-HP conserve son rôle essentiel d'assistance pour tous, surtout à une époque où se soigner ne relève plus pour certains de la première nécessité vue la baisse du pouvoir d'achat.

Cet homme est dans son élément, il a une vocation d'humaniste toute devolue à sa profession qui est pour lui inséparable de sa vie personnelle. Ne reculant pas devant les gardes harassantes, un salaire étriqué, des relations houleuses avec ses pairs, il lutte pour que la santé reste le problème de tous et avant tout de l'Etat, et que pour l'hôpital public ne soit pas convertit en entreprise rentable. C'est aux antipodes l'un de l'autre.

J'ai beaucoup aimé l'implication de cet homme ainsi que son discours simple et d'une si grande évidence. A lire, pour s'informer et rassurez-vous ça ne prendra que quelques heures.

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Date de sortie

Un toubib dans l'urgence

  • France : 2009-11-26 - Poche (Français)

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