72 Heures
Auteur
- Philippe Bilger (Écrivain)
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Classement en biblio - 5 lecteurs
extrait
J’avais peur de toutes ses capacités de drôlerie, de gaieté, de l’ivresse avec laquelle elle se jetait dans le monde pour s’en gorger, pour éprouver une solidarité délicieuse avec ceux qui respiraient le même air qu’elle et qui l’apitoyaient car ils allaient mourir comme elle. Je l’ai souvent vue frappée, au beau milieu de fêtes, par une mélancolie vite dissipée, comme un coup de vent qui ébouriffait son cœur.
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Des hommes et des femmes ont l'habitude de se réunir dans un appartement luxueux, mis à leur disposition par une dame qui a des relations dans le domaine de l'art, celui de la politique et celui encore des médias. Cette femme n'assiste pas à ces soirées, elle ignore la façon dont se déroulent ces rencontres : alcool, drogue, sexe, débauche...
Un soir, un couple se dispute et quelques minutes après, c'est le drame... la femme passe par-dessus le balcon de l'appartement situé en haut de l'immeuble...
"Durant trois jours, je vais confier mon être, mon honneur à ces gens-là"...
"Je", c'est Frédéric Loriot accusé d'avoir précipité sa maîtresse dans le vide. "Ces gens-là", les jurés qu'un tirage au sort a désignés pour décider de celui de cet homme...
La victime, Marie Boise... belle, intelligente, vive, gracieuse, souriante, discrète, mélancolique, presque secrète.
L'accusé... un homme présenté comme un être vaniteux, jaloux, étouffant, brusque, déplaisant avec Marie.
Les jurés, des hommes et des femmes qui ont la lourde responsabilité de déterminer si Frédéric Loriot est coupable ou innocent.
Le point fort de ce livre c'est qu'il est avant tout un roman, pas exclusivement le compte-rendu d'un procès qui a duré trois jours, soixante-douze heures durant lesquelles défilent à la barre experts, légistes, hommes politiques, témoins, parents de la victime.
Le procès se déroule en toute logique, nous faisons tout d'abord connaissance avec l'accusé, le découvrons à travers le récit de son enfance, sa vie d'époux et de père, sa rencontre plus tard avec Marie devenue sa maîtresse. Sont évoquées sa passion dévastatrice, leurs relations intimes, sa double vie.
Les auditions se succèdent, le roman prend quelques libertés bien accueillies : les témoins interrogés sont invités à donner leur avis quant à l'éventuelle culpabilité de l'accusé. Ces avis subjectifs apportent un peu de piment au déroulement du procès, étoffent le récit, le rendent plus vivant.
C'est un livre qui m'a été offert, et si à l'évidence le sujet m'a fortement plu, j'avais peur de m'ennuyer quelque peu, de me retrouver dans une succession interminable de témoignages rébarbatifs. Rien de rébarbatif ici, bien au contraire, plus j'ai avancé dans ma lecture, plus j'ai été captivée par ce que lisais, plus le suspense est allé crescendo...
J'ai beaucoup aimé ce roman, la façon dont l'auteur a réussi à mêler liberté romanesque et rigueur de l'instruction.
J'ai beaucoup apprécié que jusqu'au dénouement, le lecteur hésite en permanence entre innocence et culpabilité. J'ai adoré qu'au-delà de ce dénouement, l'auteur nous réserve un dernier rebondissement...
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Des hommes et des femmes ont l'habitude de se réunir dans un appartement luxueux, mis à leur disposition par une dame qui a des relations dans le domaine de l'art, celui de la politique et celui encore des médias. Cette femme n'assiste pas à ces soirées, elle ignore la façon dont se déroulent ces rencontres : alcool, drogue, sexe, débauche...
Un soir, un couple se dispute et quelques minutes après, c'est le drame... la femme passe par-dessus le balcon de l'appartement situé en haut de l'immeuble...
"Durant trois jours, je vais confier mon être, mon honneur à ces gens-là"...
"Je", c'est Frédéric Loriot accusé d'avoir précipité sa maîtresse dans le vide. "Ces gens-là", les jurés qu'un tirage au sort a désignés pour décider de celui de cet homme...
La victime, Marie Boise... belle, intelligente, vive, gracieuse, souriante, discrète, mélancolique, presque secrète.
L'accusé... un homme présenté comme un être vaniteux, jaloux, étouffant, brusque, déplaisant avec Marie.
Les jurés, des hommes et des femmes qui ont la lourde responsabilité de déterminer si Frédéric Loriot est coupable ou innocent.
Le point fort de ce livre c'est qu'il est avant tout un roman, pas exclusivement le compte-rendu d'un procès qui a duré trois jours, soixante-douze heures durant lesquelles défilent à la barre experts, légistes, hommes politiques, témoins, parents de la victime.
Le procès se déroule en toute logique, nous faisons tout d'abord connaissance avec l'accusé, le découvrons à travers le récit de son enfance, sa vie d'époux et de père, sa rencontre plus tard avec Marie devenue sa maîtresse. Sont évoquées sa passion dévastatrice, leurs relations intimes, sa double vie.
Les auditions se succèdent, le roman prend quelques libertés bien accueillies : les témoins interrogés sont invités à donner leur avis quant à l'éventuelle culpabilité de l'accusé. Ces avis subjectifs apportent un peu de piment au déroulement du procès, étoffent le récit, le rendent plus vivant.
C'est un livre qui m'a été offert, et si à l'évidence le sujet m'a fortement plu, j'avais peur de m'ennuyer quelque peu, de me retrouver dans une succession interminable de témoignages rébarbatifs. Rien de rébarbatif ici, bien au contraire, plus j'ai avancé dans ma lecture, plus j'ai été captivée par ce que lisais, plus le suspense est allé crescendo...
J'ai beaucoup aimé ce roman, la façon dont l'auteur a réussi à mêler liberté romanesque et rigueur de l'instruction.
J'ai beaucoup apprécié que jusqu'au dénouement, le lecteur hésite en permanence entre innocence et culpabilité. J'ai adoré qu'au-delà de ce dénouement, l'auteur nous réserve un dernier rebondissement...
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Date de sortie
72 Heures
- France : 2014-12-05 (Français)
Activité récente
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Editeurs
Résumé
Trois jours, c'est le temps que Frédéric Loriot va passer dans le box des accusés au cours de son procès. Trois jours pendant lesquels la cour d'assises va tenter de déterminer si, oui ou non, il a poussé sa maîtresse dans le vide du haut d'un immeuble. Les témoins se succèdent, les experts tergiversent, les avocats plaident... l'accusé observe, écoute, analyse... et raconte ce procès par le menu : il s'étonne de la désinvolture des jurés, dit sa défiance initiale vis-à-vis de son avocat, raille l'outrecuidance des experts, dénonce la froideur des magistrats... Rien ne lui échappe. Ces 72 heures de débat le mèneront-elles pour trente ans derrière les barreaux ? C'est tout le talent et l'art de Philippe Bilger que d'entretenir le suspense jusqu'à la dernière ligne de ce passionnant roman judiciaire.
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