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N'existait-il qu'un seul monde finalement, qui passait son temps à rêver à d'autre mondes ?

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Il trouva une boîte de Coca qu'il lui tendit, avant de sortir une boîte d'oeufs. La fille coinça le soda glacé dans ses mains avec délice.

- Vas-y, bois, dit Will.

Elle regarda la boîte en fronçant les sourcils. Apparemment, elle ne savait pas comment l'ouvrir. Will souleva la petite languette métallique et la boisson jaillit en moussant. La fille lécha la mousse avec méfiance, puis ses yeux s'écarquillèrent.

- On peut le boire ? demanda-t-elle d'une voix où l'espoir se mêlait à l'appréhension.

- Oui. Visiblement, ils connaissent le Coca ici aussi. Tiens, regarde, je vais en boire pour te prouver que ce n'est pas du poison.

Il ouvrit une autre boîte. L'ayant vu boire l'étrange breuvage, elle l'imita. De toute évidence, elle mourait de soif. Elle but si vite que les bulles lui remontèrent dans le nez ; elle s'étrangla, rota bruyamment et fronça les sourcils quand Will la regarda.

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Will ressortit pour inspecter les autres pièces : une petite salle de bains, une chambre avec un lit à deux places.

Quelque chose l'alerta avant même qu'il n'ouvre la dernière porte. Son cœur s'emballa. Il n'était pas sûr d'avoir entendu un bruit à l'intérieur, mais un pressentiment lui disait qu'il y avait une présence dans cette pièce. "Comme c'est étrange", se dit-il. Il avait commencé cette journée caché dans une pièce obscure, avec quelqu'un de l'autre côté de la porte, et la situation était maintenant inversée...

Alors que Will restait planté là devant la porte, à s'interroger, celle-ci s'ouvrit violemment et une créature se jeta sur lui, comme une bête sauvage.

Heureusement, sa mémoire l'avait averti, et il se tenait suffisamment loin de la porte pour ne pas être renversé. Il se débattit avec fougue, à coup de genoux, de tête et de poings, face à... cette chose.

Il s'agissait, en réalité, d'une fille de son âge environ, féroce, hargneuse, vêtue de haillons, sale, avec des bras et des jambes frêles et nus.

Découvrant au même moment à qui elle avait affaire, elle s'arracha au torse nu de Will pour se recroqueviller dans le coin du palier obscur, tel un chat aux abois. D'ailleurs, il y avait un chat à côté d'elle, au grand étonnement de Will : un énorme chat sauvage, qui lui arrivait aux genoux, le poil hérissé, montrant les dents, la queue dressée.

La fillette posa la main sur le dos du chat et promena sa langue sur ses lèvres sèches, sans quitter Will des yeux.

Celui-ci se releva lentement.

- Qui es-tu ? demanda-t-il.

- Lyra Parle-d'Or.

- Tu vis ici ?

- Non, répondit-elle avec véhémence.

- On est où ici ? C'est quoi cette ville ?

- J'en sais rien.

- Tu viens d'où ?

- D'un autre monde. Il est rattaché à celui-ci. Où est ton daemon ?

Will ouvrit de grands yeux. C'est alors qu'il assista à un phénomène extraordinaire : le chat bondit dans les bras de la fille et se métamorphosa ! C'était maintenant une hermine au pelage brun-roux, avec une tache crème sur le cou et sur le ventre, qui lui jetait un regard aussi noir que celui de la fille. Mais un autre changement s'était produit, car Will s'aperçut que tous les deux, la fille et l'hermine, avaient terriblement peur de lui, comme s'ils étaient face à un fantôme.

- J'ai pas de démon, dit-il. Je sais même pas de quoi tu... Ah ! C'est ça ton démon ?

La fille se releva lentement. L'hermine s'enroula autour de son cou, ses yeux noirs fixés sur le visage de Will.

- Pourtant, tu es vivant, dit-elle d'un air incrédule. Tu n'es pas... Ils ne t'ont pas...

- Je m'appelle Will Parry. Je comprends rien à ton histoire de démon. Chez moi, dans le monde d'où je viens, un démon c'est... un être mauvais, maléfique.

- Dans ton monde ? Tu veux dire qu'ici, c'est pas ton monde ?

- Non. J'ai découvert par hasard... un passage. Comme toi, j'imagine. Les deux mondes doivent se toucher.

La fille sembla se détendre quelque peu, bien qu'elle continuât à l'observer intensément. Will s'obligea à rester calme et à parler doucement, comme s'il tentait d'amadouer un étrange félin.

- Tu as vu quelqu'un d'autre dans cette ville ? demanda-t-il.

- Non.

- Ca fait combien de temps que tu es ici ?

- J'en sais rien. Quelques jours. Je ne me souviens plus.

- Qu'es-tu venue faire ici, d'abord ?

- Je cherche la Poussière.

- Tu cherches la poussière ? La poussière d'or ? Quel genre de poussière ?

La fille plissa les yeux, sans rien dire.

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« Quand tu parles aux gens, tu attires leur attention, dit-il d’une voix tremblante de colère. Il vaut mieux la boucler et rester tranquille dans un coin ; comme ça, ils t’oublient. Je sais de quoi je parle, j’ai pratiqué cette tactique toute ma vie. »

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« Je suis incapable de voir l’avenir, mais je vois clair dans le présent. Et si les balles de mon fusil sont d’une quelconque utilité, je me range à vos côtés dans cette guerre. »

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Première phrase : Will tira sa mère par la main, en disant : - Allez, viens. Viens...

Dernière phrase : Will regarda les deux anges, il regarda le sac à dos de Lyra, puis de nouveau les anges ; il n'entendait pas un mot de ce qu'ils disaient.

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Mais au cours des mois qui suivirent, Will s'aperçut peu à peu, et malgré lui, que les fameux ennemis de sa mère n'existaient pas dans le monde réel, mais seulement dans son esprit. Cela ne les rendait pas moins présents, moins effrayants ou dangereux ; cela signifiait simplement qu'il devait la protéger encore mieux. A partir de ce jour au supermarché, où il avait compris qu'il devait faire semblant de jouer le jeu pour ne pas inquiéter sa mère, Will demeurait attentif à ses angoisses, en permanence. Il l'aimait tant qu'il aurait donné sa vie pour la protéger.

Quant au père de Will, il avait disparu bien avant que Will puisse conserver un souvenir de lui. Il nourrissait à son sujet une curiosité passionnée, et bombardait sa mère de questions, auxquelles, la plupart du temps, elle ne pouvait répondre.

"C'était un homme riche ?"

"Il est parti où ?"

"Pourquoi est-il parti ?"

"Il est mort ?"

"Il va revenir un jour ?"

"A quoi ressemblait-il ?"

Cette dernière question était la seule à laquelle elle pouvait apporter une réponse. John Parry était un bel homme, un officier des Royal Marines, courageux et intelligent, qui avait quitté l'armée pour devenir explorateur et conduire des expéditions dans les endroits les plus reculés du globe. Will frémissait de plaisir en entendant cela. Aucun père ne pouvait être plus fascinant qu'un explorateur. Dès lors, dans tous ses jeux, il posséda un compagnon invisible : son père et lui se frayaient un chemin dans la jungle ; debout sur le pont de leur goélette, ils mettaient leur main en visière pour scruter l'horizon au milieu d'une mer déchaînée ; ils brandissaient des torches pour déchiffrer de mystérieuses inscriptions dans une caverne infestée de rats... Ils étaient les meilleurs amis du monde, ils ne comptaient plus le nombre de fois où ils s'étaient sauvés mutuellement la vie ; ils riaient et bavardaient devant des feux de camp, jusque tard dans la nuit.

Mais, à mesure qu'il grandissait, Will s'interrogeait de plus en plus. Pourquoi n'existait-il aucune photo montrant son père dans tel ou tel endroit du globe, en compagnie d'hommes à la barbe gelée sur des traîneaux dans l'Arctique, ou en train d'examiner des ruines couvertes de plantes grimpantes dans la jungle ? Ne restait-il donc rien des trophées et des curiosités qu'il avait certainement rapportés à la maison ? N'y avait-il aucun livre qui parlât de lui ?

Sa mère l'ignorait. Mais une des choses qu'elle lui avait dites était restée ancrée dans l'esprit de Will.

"Un jour, lui avait-elle dit, tu suivras les traces de ton père. Tu seras un grand homme, toi aussi. Tu reprendras son flambeau..."

Et même si Will ne comprenait pas ce que signifiait cette expression, il en devinait le sens général, et il se sentait stimulé par un sentiment de fierté et de détermination. Tous ses jeux imaginaires allaient devenir réalité.

Son père était vivant, perdu quelque part dans la nature sauvage ; il irait le sauver et il reprendrait son flambeau...

Ca valait le coup de mener une existence difficile, quand on avait devant soi un but aussi formidable.

C'est pourquoi il protégeait le sombre secret de sa mère. A certains moments, elle était plus calme, plus lucide, et il en profitait pour apprendre à faire les courses et la cuisine, à entretenir la maison, afin de pouvoir s'en charger quand elle replongeait dans des états de frayeur et de confusion mentale. Il apprit également à se cacher, à passer inaperçu à l'école, à ne pas attirer l'attention des voisins, même quand la folie de sa mère la rendait quasiment incapable de s'exprimer. Ce que redoutait Will par-dessus tout c'était que les autorités ne découvrent la vérité au sujet de sa mère, et ne l'emmènent pour la placer dans une maison avec des inconnus. Mieux valait affronter toutes sortes de difficultés. Car parfois, les ténèbres abandonnaient son esprit, et elle retrouvait sa joie de vivre, elle se moquait de ses peurs et bénissait son fils qui savait si bien s'occuper d'elle. Elle débordait à ce point d'amour et de tendresse dans ces moments-là que Will ne pouvait imaginer compagnon, et son vœu le plus cher était de vivre seul avec elle, pour toujours.

Hélas, les hommes étaient arrivés.

Ce n'étaient pas des policiers, ils n'appartenaient pas aux services sociaux, et ce n'étaient pas non plus des criminels, du moins, autant que Will pût en juger. Ils refusèrent de lui expliquer ce qu'ils voulaient, malgré tous ses efforts pour les chasser ; ils ne voulaient parler qu'à sa mère. Or, son état mental était fragile à ce moment-là.

Il colla son oreille à la porte, et il les entendit poser des questions sur son père. Sa respiration s'accéléra.

Les hommes voulaient savoir où était parti son mari, John Parry, et s'il lui avait envoyé quelque chose. Quand avait-elle reçu de ses nouvelles pour la dernière fois ? Avait-il eu des contacts avec une ambassade étrangère ? Will sentait croître la confusion de sa mère, et finalement, il fit irruption dans la pièce et leur ordonna de partir.

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A contrecoeur, Will se tourna vers le couteau et le prit. Il s'agissait d'un poignard d'aspect banal, avec une lame à double tranchant en métal terne, d'une quinzaine de centimètres, une petite garde du même métal et un manche en bois de rose. En l'examinant de plus près, Will constata que le bois était incrusté de filaments d'or formant un dessin qu'il ne parvenait pas à identifier, jusqu'à ce qu'il retourne le poignard : il découvrit alors un ange aux ailes repliées. De l'autre côté figurait un ange, aux ailes déployées celui-ci. Les filaments étaient légèrement en relief, pour offrir une meilleure prise. Le couteau était à la fois très léger et très résistant, merveilleusement équilibré. En vérité, la lame n'était pas si terne : un tourbillon de nuages teintés semblait affleurer à la surface du métal : violets, bleus, ocre, gris et d'un vert profond comme la voûte des arbres touffus, semblables aux ombres qui se rassemblent à l'entrée d'une tombe lorsque la nuit descend sur un cimetière désert.

Mais les deux tranchants n'étaient pas identiques. L'un des deux possédait l'éclat étincelant du métal, avant de se fondre dans les reflets irisés de la lame, mais l'on devinait un acier d'une incomparable dureté. Will avait mal aux yeux à force de le regarder, tant il paraissait aiguisé. L'autre tranchant, tout aussi affilé, était de couleur argentée, et Lyra, qui examinait le poignard par-dessus l'épaule de Will, s'exclama :

- J'ai déjà vu une lame de cette couleur ! Celle qui a failli me séparer de Pantalaimon... c'est la même !

- Ce côté-ci, déclara Giacomo Paradisi, en frôlant la lame avec le manche d'une cuillère, peut couper n'importe quel matériau existant. Regarde.

Il appuya la cuillère en argent contre la lame. Will, qui tenait le couteau, sentit une infirme résistance, juste avant que l'extrémité de la cuillère ne tombe sur la table, tranchée net.

- L'autre côté de la lame, reprit le vieil homme, possède des pouvoirs plus subtils. Grâce à lui, tu peux même découper une ouverture dans ce monde. Essaye. Fais ce que je te dis : tu es le porteur désormais. Tu dois apprendre. Il n'y a que moi qui puisse t'enseigner ces choses, et il ne me reste plus beaucoup de temps. Lève-toi et écoute-moi.

Will repoussa sa chaise et se leva, tenant toujours le poignard. Il avait des vertiges, des nausées et des velléités d'insoumission.

- Je ne veux pas...

Giacomo Paradisi lui coupa la parole.

- Tais-toi ! "Je ne veux pas...Je ne veux pas..." Tu n'as pas le choix, je te l'ai dit ! Ecoute-moi bien, car le temps presse. Tiens le couteau devant toi... Oui, comme ça. Ce n'est pas seulement le couteau qui coupe, sers-toi aussi de ton esprit. Tu dois te concentrer. Fais ce que je te dis : dirige ton esprit sur l'extrémité de la lame. Concentre-toi bien, mon garçon. Concentre tes pensées. Oublie ta blessure. Elle guérira. Pense uniquement à l'extrémité de la lame. C'est là que tu dois être. Sens les choses avec elle, en douceur. Tu cherches une ouverture, si minuscule que tu ne peux pas la voir à l'œil nu, mais la pointe du couteau saura la trouver, si tu l'accompagnes avec ton esprit. Sonde le vide, tâtonne dans l'air, jusqu'à ce que tu sentes cette infirme déchirure dans l'air...

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- Mes sœurs, dit Ruta Skadi, laissez-moi vous raconter ce qui est en train de se passer, et vous expliquer qui sont nos ennemis dans cette affaire. Car une guerre se prépare. J'ignore encore qui seront nos alliés, mais je sais qui nous devons combattre. Il s'agit du Magisterium, de l'Église. Depuis qu'elle existe, c'est-à-dire très peu de temps à nos yeux, mais très très longtemps d'après les critères des mortels, l'Église a toujours cherché à supprimer et à contrôler toutes les pulsions naturelles. Et quand elle ne peut pas les contrôler, elle les détruit. Certaines d'entre vous ont vu ce qu'ils faisaient à Bolvangar. C'était épouvantable, mais ce n'est malheureusement pas le seul endroit, ni la seule pratique de ce genre. Mes sœurs, vous ne connaissez que le Nord ; moi, j'ai voyagé dans les contées du Sud. Il y a là-bas des Églises qui mutilent les enfants elles aussi, comme les gens de Bolvangar, pas de la même façon, mais de manière tout aussi horrible. Ils leur coupent les organes sexuels, oui parfaitement, aux garçons comme aux filles ; ils les tranchent avec des couteaux. Voilà ce que fait l'Église, et toutes les églises ont le même objectif : contrôler, détruire, anéantir tous les bons sentiments.

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Pour un être humain, rien ne vient jamais naturellement. Nous sommes obligés de tout apprendre.

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