Edward Bunker
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Note moyenne : 7.73/10Nombre d'évaluations : 11
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Les derniers commentaires sur ses livres
Bunker écrit avec ses tripes. Ce premier roman ressemble je m'imagine à l'histoire de sa vie, d'ailleurs je crois qu'il l'a écrit en prison.
Edward Bunker est ce que aurait pu devenir James Ellroy s'il n'avait pas connu cette rédemption et ce succès grâce à l'écriture.
Afficher en entierRoman adapté au cinéma en 2001 par par Steve Buscemi sous le titre "Animal Factory" avec Willem Dafoe, Edward Furlong, Mickey Rourke... et Edward Bunker.
Afficher en entierLe titre est déjà à lui seul la moitié du commentaire. Livre dure, violent mais où certains bons sentimentrs perforent la brutalité de l'histoire.
Afficher en entierToute l'oeuvre de Bunker est effectivement directement inspirée, si ce n'est entièrement de sa vie, du moins de son environnement. Celui du crime et de la prison où il a passé des dizaines d'années, toutes peines confondues.
Outre les aspects très spectaculaires de cet univers qu'il décrit sans fard ni misérabilisme, on est pris aux tripes par la réalité de ses héros. Velléités, mauvais choix, bons choix, tantôt ils courbent l'echine, tantôt la redressant, mais trop fort.
Afficher en entierDernier volet de la trilogie des "Bêtes"
Edward Bunker y raconte avec ses tripes son enfance de tête brûlée, abonné à la maison de correction.
Afficher en entierSi Harlequin est le champion de l'Amûûr, on peut dire que "Aucune bête aussi féroce" est LE champion des bas-fonds et des vols à main-armée.
Max Dembo vient de sortir de prison, en liberté conditionnelle, s'entend. Il a vraiment envie de mener une vie honnête et de trouver un travail. Son désir est de tirer un trait sur son ancienne vie de braqueur et de faussaire.
Mais... Il n'est pas facile pour un ex-taulard de se dégotter un travail, surtout si on doit prévenir son employeur de son ancien statut.
Pas évident non plus quand votre responsable de conditionnelle vous tient la laisse un peu trop courte et le collier trop serré car il ne vous fait pas confiance.
Peut-être que s'il avait laissé un peu de mou dans la laisse, Max n'aurait pas replongé. Bien que...
Une chose est sûre : c'est son responsable de conditionnelle qui l'a poussé à la faute, le faisant replonger dans son ancienne vie.
Dans ce roman, écrit par un ancien taulard, on comprend que le monde n'est pas fait pour la réinsertion. Confrontés, dans le meilleurs des cas à l'indifférence ou, au pire, à l'hostilité ou la haine, les anciens détenus n'ont pas facile et on leur en demande beaucoup dès le départ. C'est ce qui est arrivé à Max.
Ce roman, c'est presque une autobiographie de l'auteur. Lui qui, jusque ses 40 ans, avait passé plus d'années en cabane que libre. Bref, il sait de quoi il nous parle, rendant par-là le récit plus vivant, plus vrai, plus profond.
Là, je viens de suivre la route d'un braqueur et de deux de ses amis, j'ai commis un cambriolage et deux braquages en leur compagnie et j'étais du côté des bandits.
Oui, Edward Bunker a réussi le coup de force de nous faire apprécier Max Dembo et ses deux complices. Et tout ça sans victimiser son personnage principal. Incroyable, mais vrai !
Pourtant, aucune concession, aucunes excuses, rien. Son écriture est d'un réalisme incroyable et nous plonge dans toute la férocité et la dureté de certains quartiers de Los Angeles.
Le langage est digne des bas-fonds, mêlé d'argot des criminels, des codes du milieu. Seul un ancien taulard pouvait nous en parler aussi bien tout en critiquant le système judiciaire Américain qui colle les anciens détenus dans des "cases" et ensuite prétend les comprendre.
Les comprendre ou les aider à se réinsérer ? Que nenni ! Pour le reste de la population, les années de détention des anciens repris de justice ne représentent pas une rédemption significative et valable. À leur sortie, ils seront traité en parias, les poussant à replonger dans le crime, créant par là même le problème que la société voulait éviter.
La société est parfois responsable... et se tire elle-même la balle dans le pied. En voulant éviter un problème, elle le crée de toute pièce.
Ce roman noir ne brille certainement pas par son action trépidante, mais ce n'est pas cela qu'on cherche ici. Par contre, il brille de par son analyse psychopathologique du criminel.
Si le rythme est lent, l'écriture est nerveuse, sans concession aucune pour le politiquement correct.
Ma rencontre avec Max Dembo me marquera durablement, lui qui voulait se reconstruire et auquel on n'a pas laissé la possibilité de le faire.
Afficher en entierHormis un passage de quelques dizaines de pages un peu long, c'est un livre qui tient en haleine. C'est très noir et Max est un personnage déroutant, d'une violence extrême, mais qui se contrôle plutôt bien. On a le sentiment qu'il n'a aucune conscience, si ce n'est le code d'honneur des truands.
Une lecture forte
Afficher en entierAu début des années 2000, la jeune maison d'éditions Eden proposait une collection de recueil aux noms évocateurs, Naples, Tanger, Hollywood, Tijuana, Ostende …, composés de nouvelles écrites par des écrivains d'horizons différents. Ici, cinq nouvelles ayant pour thème Hollywood et le monde du cinéma, avec à la manœuvre quatre auteurs français pour un américain. Malgré mon côté chauvin, cette composition de départ sentait le boudin.
Évoquons rapidement les déceptions. Benson livre le récit polyphonique de l'amourette mièvre d'une américaine et des ambitions monstres d'un orphelin à Paris. Saumont surfe sur la veine post apocalyptique pour narrer l'étrange relation d'un enfant et de sa mère adoptive dans le désert. Thirault met en scène un acteur débutant qui arrondit ses fins de mois en jouant la nurse de luxe dans une pension qui accueille les oubliés en fin de vie du monde du spectacle. Pas si mauvais que ça, mais c'est du vite lu pour du déjà vu en meilleur ailleurs.
En retour, Motrot sauve l'honneur français avec le récit d'une amourette mièvre, encore, qui narre l'histoire de Sarah, correspondante française en mal d'amour qui est envoyé en tournage dans les studios d'Universal pour réaliser un documentaire sur l’œuvre d'Hitchcock, et de Quentin, journaliste local qui se la joue cupidon chaperon. Le récit évoque l'illusion des sentiments et se déroule dans une atmosphère qui aurait plu au maître du suspense, tout en dévoilant quelques à-côtés de la reine de l'Eldorado State.
Et puis il y a cette nouvelle d'Edward Bunker, Les premiers jours, le récit biographique de sa drôle d'enfance. Un texte bon et dur, sombre et sensible, agréable à découvrir pour qui aime les ambiances noires ou qui souhaite mieux connaître cet auteur à la vie dissolue et riche. Une petite trouvaille, qui avait déjà été publié dans la feu revue Polar dans les années 1990, notamment. Si vous aimez Bunker, cette nouvelle sauve ce recueil de l'anonymat qu'il aurait mérité. Et si vous voulez découvrir la cité des Anges dans ses habits sombres, l'anthologie Los Angeles Noir compilée par Denise Hamilton est d'un bien meilleur niveau.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Edward Bunker
et autres évènements
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Editeurs
Rivages : 14 livres
Oldcastle Books Ltd : 3 livres
SAJALIN : 1 livre
Manor Books : 1 livre
W. W. Norton & Company : 1 livre
Eden : 1 livre
Biographie
Edward Bunker, est un auteur de romans noirs et scénariste de cinéma, né le 31 décembre 1933 à Hollywood (Californie, États-Unis) et mort le 19 juillet 2005 à Burbank.
Il connut des années de prison avant de se voir publié. Ses trois romans No beast so fierce, Animal Factory et Little blue boy sont des modèles de polars âpres, mettant en scène des personnages marqués par la violence et la prison, où la difficulté pour l'ancien taulard de se réinsérer l'empêche de retrouver des relations sociales normales. La chute sera brutale. Il est moins prolifique que James Ellroy à qui il est souvent comparé. Il a joué des rôles secondaires dans certains films, notamment Le Récidiviste, avec Dustin Hoffman inspiré de son roman Aucune bête aussi féroce, et Reservoir Dogs, de Quentin Tarantino.