Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 843
Membres
1 013 982

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Tous les livres de Jack Kerouac

Sans bourse délier, je quittai Los Angeles sur le coup de midi, caché dans un train de marchandises, par une belle journée de la fin septembre 1955. Etendu sur une plate-forme roulante, mon sac sous la nuque, les genoux croisés haut, je me laissai absorber par la contemplation des nuages tandis que le convoi roulait vers le nord. L'omnibus qui m'emportait me permettrait d'arriver avant la nuit à Santa Barbara où je me proposais de dormir sur la plage. Le lendemain matin, un autre omnibus m'emmènerait jusqu'à San Luis Obispo, ou bien le rapide de marchandises me déposerait à San Francisco à sept heures du soir.

Une brève et triste histoire d'amour : Mardou, une petite Noire, traîne à San Francisco avec les beatniks. Elle aime Léo Percepied, un ancien matelot, qui ne lui adresse que des rebuffades : celui-ci voudrait être admis dans la bande des 'souterrains', qui mènent la nuit une vie folle et sauvage, mais c'est en vain. L'idylle sordide et magnifique de Mardou et Léo se déroule dans un univers de beuveries, de querelles et parfois d'extase.

Fiction ou essai, récit de voyage ou improvisation sur le be-bop, technique d'écriture ou souvenir d'enfance, blonde rencontrée sur le bord de la route ou lecture fiévreuse de Céline, la " prose spontanée " de jack Kerouac abolit les genres, emballe la musique des émotions, perce " le secret de la langue parlée " et entend bien être " la seule façon d'exprimer la vitesse et la tension, et les niaiseries extatiques de l'époque ".

L'emblématique mot Beat, qui avait commencé par claquer comme un cri de guerre lancé contre une Amérique conquérante mais aphasique, puis s'était transformé en cri de ralliement de la grande famille hippie nostalgique, n'aura été en somme qu'un murmure seulement adressé à Kerouac : " A Lowell, je suis allé dans la vieille église où je fus confirmé et je me suis agenouillé, et brusquement j'ai compris "beat veut dire béatitude, béatitude".

" Cette béatitude qui triomphe de l'horreur de Kerouac face à la bêtise fournit huit bonnes raisons de publier ces textes inédits : opulence formelle, violence délétère, allégresse inconsolable, plénitude inique, cruauté, impureté, belligérance calculée, injustice garantie.

Sous prétexte d'aller chercher ses droits d'auteur à Londres, Kerouac flâne à travers l'Europe. Il découvre les charmes troubles de Tanger, les paysages de Cézanne, les promenades émerveillées dans Paris, la pluie normande et les brumes de Londres... Dans un brillant plaidoyer en faveur des vagabonds, il se place sous l'égide de Virgile, de Benjamin Franklin ou de Walt Whitman, pour revendiquer le droit à l'errance, aux nuits à la belle étoile, aux rencontres et à l'imprévu. Deux textes autobiographiques de l'auteur de Sur la route, un des témoins mythiques de la Beat Generation.

Vieil Ange de Minuit n'est que le début d'un travail de toute une vie en son multilingue, représentant le bla-bla-cadabra mondial du babil en langues passant à travers ma fenêtre à minuit où que je sois et quoi que je fasse, au Mexique, au Maroc, à New York, en Inde ou au Pakistan, en espagnol, en français, en aztèque, en gaélique, en celtique, en kurde ou en dravidien, les sons des gens jactant et moi-même jac-tant au milieu, s'achevant enfin en de grandes intuitions des sons des langues à travers tout l'univers dans toutes les directions dedans et dehors pour toujours. Et c'est le seul livre que j'aie jamais écrit dans lequel je m'accorde le droit de dire tout ce que je veux, absolument et positivement tout, dans la mesure où c'est ce qu'on entend passer à travers cette fenêtre... Sans quoi Dieu dans son Infinité n'aurait pas eu un monde - Amen.

Ces lettres, adressées à des correspondants comme Lawrence Ferlinghetti ou Allen Ginsberg, témoignent de la déchéance progressive d'un Kerouac de plus en plus rongé par l'alcoolisme qui finira par l'emporter prématurément. Il s'y plaint de l'épuisement provoqué par le travail d'écriture et les difficultés à être publié, des effets délétères de la célébrité, de l'hostilité de la critique, qui le harcèle et s'en prend à l'homme pour dénigrer l'oeuvre. Mais, au-delà de ces tracas et de ces moments de déprime, la correspondance se fait l'écho des projets qu'il tente alors de concrétiser : le voyage en France, qui sera à l'origine de 'Satori à Paris', l'écriture de la seconde partie des 'Anges de la désolation'. .. Dans l'oeuvre de Kerouac, les lettres constituent un intermédiaire entre les carnets, recueils de notes prises à chaud, et les livres, reconstitutions textuelles de sa vie.

Source: evene.fr

Venu dans notre pays pour rechercher l'origine de son nom véritable, Jean louis Lebris de Kerouac, le chef de file du mouvement beat, s'aperçoit de retour en Floride qu'il a reçu, au cours de ce voyage, une sorte d'illumination, un satori.

Ne sachant à quel épisode précis attribuer cette révélation, il va revivre avec le lecteur ces dix journées passées en France. Journées où abondent les situations inattendues, et où l'on sent ce besoin de sympathie et de chaleur humaine que Kerouac manifestait en maintes occasions.

Le héros de ce roman, Jack Duluoz ou Ti Jean, n'est autre que Jack Kerouac, l'auteur de Sur la route. Au bord de la folie, le Roi des Beatniks cherche à fuir l'existence de cinglé qu'il a menée pendant trois ans et part pour San Francisco. Il se réfugie au bord de la mer, à Big Sur, dans une cabane isolée. Après quelques jours de bonheur passés dans la solitude à se retremper dans la nature, Duluoz est à nouveau saisi par le désespoir et l'horreur. Aussi revient-il à San Francisco où l'attendent le monde, les beatniks, l'érotisme. Mais il ne retrouve pas la paix pour autant.

Le vagabond solitaire, c'est " un recueil de morceaux...

qui ont été rassemblés ici parce qu'ils ont un thème commun : le voyage ". Ces pérégrinations recouvrent les Etats-Unis du nord au sud et d'est en ouest, le Mexique et une partie de l'Europe dont la France, que Jack Kerouac considère comme sa seconde patrie. Tour à tour cheminot en Californie, aide-cuisinier sur un cargo, flâneur avec les beatniks de New York, Jack Kerouac part à l'aventure et déclare qu' " il n'est rien de plus noble que de s'accommoder des quelques désagréments que nous apportent les serpents et la poussière pour jouir d'une liberté absolue ".

Tristessa est un roman écrit par l'écrivain américain Jack Kerouac alors qu'il était à Mexico et publié en 1960. Le roman, écrit de 1955 à 1956, est basé sur sa relation avec une prostituée mexicaine nommée « Tristessa », de son vrai nom Esperanza

Un jour, à Mexico j'ai emmené chez moi cinq fumeurs de " thé " qui me vendaient la camelote, mais ils se révélèrent être des voleurs. Ils me chipèrent mon couteau scout pendant que j'avais le dos tourné. Je ne dis rien, bien que je m'en fusse aperçu. A un moment donné, le chef est resté trente secondes bien sonnées derrière moi sans ouvrir la bouche et l'idée m'est alors venue qu'il allait me poignarder...

Underwood Memories rassemble les tout premiers écrits connus de Jack Kerouac. Ces textes, encore inédits en France, témoignent du parcours d'un des auteurs américains les plus importants du siècle et de la naissance du mouvement qu'il incarne : la Beat Generation. On y suit le jeune Kerouac au lycée, à la fac, puis sur les routes, déjà. Au fil de notes, d'articles, de nouvelles ou d'ébauches de roman, l'auteur en devenir nous livre ses préoccupations, ses aspirations, ses réflexions sur la création et l'écriture, ses premières influences artistiques et littéraires. Précieux témoignage, ce recueil offre une vision unique et intime des années d'apprentissage d'un auteur, qui a bouleversé les codes littéraires du XXe siècle. Tout Kerouac est déjà ici en germe-les thèmes, l'écriture, le rythme - et, à travers ses écrits, c'est la voix naissante de toute une génération qui se fait entendre.

Le poète Jack Kerouac nous livre, en 242 chorus poétiques, de superbes " méditations sensorielles ". Une poésie folle, joyeuse, triste et magnifique où se dessine le portrait d'un homme complexe et doué d'une sensibilité suprême : " Je veux être considéré comme un poète de jazz soufflant un long blues au cours d'une jam-session. "

Vanité de Duluoz, dernier roman autobiographique de Kerouac (1922-1969): un autre Portrait de l'Artiste en Jeune Homme, peint à travers le prisme-mandala du football américain, des voyages en mer de l'adolescence, des petits boulots du temps de guerre, de l'asile et de la prison, avec, au centre du mandala, une pratique continue de l'écriture adolescente et l'amertume de l'écrivain enfin célèbre (en 1968), mais dont " le succès, loin d'être l'heureuse réussite de jadis, fut le signe du Destin lui-même. " Le tout. écrit en brèves notations-esquisses, prose spontanée irrécusable, digressions-associations tissant la trame de l'esprit de celui qui allait devenir - à son corps défendant - le "Roi de la Beat Generation".

Il a seize ans, il n'est qu'enthousiasme et joie de vivre. Il aime le football, les copains et Maggie. Elle a dix-sept ans, de grands yeux de biche et elle l'aime aussi, son Jack. Enfin, elle l'aime bien. Mais elle est en train de découvrir avec ivresse le plaisir de séduire, le pouvoir d'un battement de cils, d'un sourire ou d'un balancement de hanches qui fait se retourner tous les garçons. Voilà, Jack et Maggie connaissent les premières extases et les premiers drames de la passion, comme on ne les connaît qu'à dix-sept ans. Et puis, il y a le temps qui passe, il y a les autres, il y a tout bêtement la vie tout ce qui risque de séparer deux gosses dont l'amour est fragile.

Jack Duluoz ressemble comme un frère à Jack Kerouac, né lui aussi à Lowell, Massachusetts, où se situe Maggie Cassidy, un savoureux roman qui déborde de jeunesse et de vitalité. On y retrouve la prose spontanée, le style trépidant inspiré du jazz, la fulgurance des images qui firent la gloire de Kerouac et influencèrent toute la Beat Generation qui, dans les années 1950, révolutionna la littérature mondiale.

" Kerouac est un prosateur souvent génial, dont il faut accepter que ses livres se lisent comme une prière, s'accompagnent comme une musique.

C'est, en fait, son autobiographie qu'il a contée-chantée-découverte dans l'ensemble de ses livres ; une autobiographie qui, si elle met bien en scène Kerouac sous le nom de Duluoz, notamment, et Neal Cassady sous le nom de Cody, si elle dit les faits, les incidents, comme une chronique déglinguée, si elle saisit l'air du temps, dans le bop et les envols douloureux d'un Charlie Parker, elle n'en a pas moins pour objet de nommer l'Amérique, de la baptiser en la captant.

Lire Kerouac, c'est zigzaguer dans les folies des hommes, leur détresse et sentir s'ouvrir en soi cette compassion, cette simplicité qui fait de nous soudain des mendiants-rois, entre l'extase et le dérapage vers la tombe. Entre clochards célestes et anges de la désolation. " Evelyne Pieiller, Révolution.

«Pendant les quatre premières années de ma vie, tant qu’il vécut, je ne fus pas Ti Jean Duluoz, je fus Gérard, le monde fut son visage, la fleur de son visage, sa pâleur, son corps voûté, la façon qu’il avait de vous briser le cœur, sa sainteté et les leçons de tendresse qu’il me donnait.»

Nous sommes en Nouvelle-Angleterre, dans le quartier canadien-français de Lowell. Jack Kerouac fait revivre dans ces pages, sans doute les plus émouvantes de son œuvre, sa petite enfance passée en compagnie de son frère aîné, Gérard. Cet être d’exception mourut à neuf ans mais son attention aux hommes et aux animaux influença la vie entière de l’auteur. En mêlant aux anecdotes sur ses parents et ses voisins le souvenir des joies et des souffrances de Gérard, Kerouac nous livre, dans une langue drue et imagée, imprégnée de lyrisme, l’expression la plus achevée de son message poétique et métaphysique.

Suivi de "Le dernier mot"

«De là je suis allé à Paris, où il ne se passait rien si ce n’est que la plus belle fille du monde n’aimait pas mon sac à dos et avait rendez-vous avec un type à petite moustache debout une main dans la poche et un sourire méprisant aux lèvres devant les cinémas de nuit de Paris.»

Qu’est-ce qu’être «Beat»? À travers ses thèmes de prédilection – la littérature, le jazz, le voyage, la route, le bouddhisme, le zen… – l’auteur de Sur la route nous entraîne vers la réponse à un rythme hypnotique.

Manhattan, été 1944. Autour de Will, serveur dans un bar, et de Mike, marin dans la Marchande, gravite toute une constellation d'amis sans le sou, qui errent dans la chaleur de la ville, font le va-et-vient entre les appartements des uns et des autres et se retrouvent lors d'improbables soirées. Parmi eux, Philip, un gamin de dix-sept ans à la beauté insolente, et Ramsay Allen, dit Al, la quarantaine un peu pathétique, qui est éperdument amoureux de lui. Partout où va Phil, Al, jamais découragé par l'indifférence et les refus du garçon, le suit comme son ombre. Pour lui échapper et par goût de l'aventure, Phil accepte la proposition de son ami Mike : s'embarquer, dès que possible, sur un navire de la marine marchande vers Paris, la ville des poètes et des artistes qui aura sûrement été libérée d'ici là. Mais le départ tant attendu est plusieurs fois reporté...

Au beau milieu de la frénésie des années cinquante, Jack Kerouac, à l'instar de beaucoup d'écrivains des générations précédentes, choisit l'errance. C'était la solution idéale pour un écrivain qui voulait retrouver l'Amérique mythique et l'homme dans sa pureté originelle.

C'est dans l'étude du bouddhisme que naîtra l'engouement de Kerouac pour la forme poétique épurée du haïku. Comme la graine qui contient l'arbre en germe, ces courts poèmes de trois vers seront autant de moments d'épiphanie ponctuant la difficile voie vers la sagesse.

Kerouac apprend en pratiquant le haïku que la nature, bien que précaire et éphémère, n'en est pas moins principe de changement et de diversité. Tout naît, puis tout meurt pour renaître et à nouveau. La souffrance et la mort sont là simplement, et intrinsèquement, inscrites dans la vie même. A travers l'expérience spirituelle du haïku, Kerouac les dédramatise, les voit comme elles sont, loin de toute considération affective et intellectuelle, loin de tout dualisme.

Au milieu des années 1950, Jack Kerouac, éduqué dans la religion catholique, découvre avec fascination le bouddhisme. Ce nouveau centre d'intérêt aura un impact important sur sa conception de la spiritualité et influencera l'écriture de certains de ses livres comme Mexico City Blues ou Les clochards célestes.

Réveille-toi nous présente la vie de Siddhartha Gautama racontée par Kerouac. Ce jeune prince abandonna sa riche famille et son environnement confortable afin de consacrer sa vie à la recherche de l'illumination.

Présentant une grande variété de scènes canoniques, Réveille-toi offre au lecteur une nouvelle version de la vie de Bouddha tout en reprenant de manière concise les principaux enseignements du bouddhisme. Ce texte, que préface un bouddhiste lettré, Robert A. F. Thurman, explique l'engagement de Kerouac envers le bouddhisme et l'influence de celui-ci sur la vie et l'œuvre de l'écrivain.

Au lendemain de la mort de son père, Sal Paradise,un apprenti écrivain new-yorkais, rencontre Dean Moriarty, un jeune ex-taulard au charme ravageur, marié à la très libre et très séduisante Marylou. Entre Sal et Dean, l'entente est immédiate et fusionnelle. Décidés à ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, les deux amis rompent leurs attaches et prennent la route avec Marylou. Assoiffés de liberté, les trois jeunes gens partent à la rencontre du monde, des autres et d'eux-mêmes.

" Anges de la Désolation, je l'ai écrit à la lueur des bougies... C'est comme une cérémonie religieuse... " Ainsi Jack Kerouac décrit-il le recueillement qui a présidé à la rédaction de ce singulier épisode de la " légende de Duluoz ", marqué par un réveil et le commencement d'une vie nouvelle à travers une langue nouvelle. Au cours de l'année qui a précédé la parution du légendaire Sur la route. Kerouoac raconte comment son double biographique, vigie accrochée à la pente du pic de la Désolation, a retrouvé " le fil indestructible de la poésie impersonnelle ", en dépit des désirs de succès, des promesses de gloire, des atermoiements, des surveillances, de l'hostilité des critiques, de la solitude et de sa propre peur (" ... les jours, non les heures passaient et je n'avais pas les tripes pour un saut de ce genre... "). Anges de la Désolation, " livre sacré " et sacrilège, est le récit de ce saut accompli, comme il se doit, in extremis. Que s'est-il passé entre-temps ? Des incendies de forêt, des méditations sur le bouddhisme, des conversations insensées à San Francisco, de l'herbe et des putains à Mexico, des femmes aimées et des amis jaloux à New York, de l'opium à Tanger, Paris, Londres, un retour " vers ma sombre France à moi ", un manuscrit en cours - ce roman même - perdu dans un bus puis retrouvé, une traversée du continent avec Mémère (" Voici ma mère, ce paquet de chair qui n'a pas demandé à naître "), quatre murs entre lesquels il faut, par compassion, tout écrire. Et " depuis ces murs, le rire envahira le monde... "

Dharma, livre météore écrit entre 1953 et 1956, n'a été publié aux Etats-Unis qu'en 1997, soit vingt-huit ans après la mort de l'auteur de Sur la route. Quête de la loi des choses, ce dharma dont la compréhension redonne à l'esprit sa tranquillité, l'exploration des textes canoniques du bouddhisme prend la forme, sous la plume de Jack Kerouac, d'un traité de poétique révolutionnaire.

Avant la route est le premier roman de Jack Kerouac. Publié en 1950, la critique salue alors l'apparition d'un nouveau talent. Pour peindre l'univers de la famille Martin, Kerouac s'inspire de sa propre enfance en Nouvelle-Angleterre ; il suit tous les personnages, dispersés à travers le monde, du début du siècle à la fin des années quarante, et les réunit finalement pour l'enterrement du père. Moment crucial où chacun voit son destin enfin scellé et l'accepte.

Tous, sauf Peter, le petit dernier, qui refuse le retour à la normalité et s'interroge sur ce monde qui lui est étranger. Dans l'ouvre de Jack Kerouac, Avant la route est en quelque sorte le prélude incontournable d'une longue saga intime.

La correspondance de Jack Kerouac et Allen Ginsberg débute en 1944 et durera jusqu’à la mort de Kerouac, en 1969. Écrire est la chose la plus importante, les pages sont noircies sur une rythmique be-bop frénétique, la spontanéité compte plus que tout, il s'agit d'expérimenter, de vivre.

Kerouac et Ginsberg se lisent mutuellement au fur et à mesure de l'élaboration de leurs textes ; ils se conseillent, se critiquent, s'encouragent. Ils se serrent les coudes, composent à tout prix lettres, poèmes, romans, il faut réussir à se faire éditer, et lire encore, toujours, constamment : Céline, Cummings, James, Shelley, Spengler, Joyce, Kafka, Proust, Rabelais, Reich, Thoreau, Wolfe, Rilke, Auden, Baudelaire, Rimbaud, Shakespeare, Stendhal, Thomas, Apollinaire, Blake...

Au gré de leurs visions, ils découvrent et créent une autre planète en pleine Amérique. Poètes jazz, ils rêvent et orchestrent l'écroulement d'un monde, tout en œuvrant à la naissance d'un autre. Burroughs, Cassady, Corso, Ferlinghetti et les autres sont là, les mots cavalent, les voyages sont initiatiques. Bienvenue dans l'enivrant tumulte électrique de ces jeunes gens pauvres et illuminés de la Beat Generation.

Le français, celui que parlait la communauté franco-américaine de Lowell, au Massachusetts, était la langue maternelle de Jack Kerouac. C'est la langue qu'il a parlée exclusivement jusqu'à l'âge de six ans, et celle qu'il a parlée toute sa vie, chez lui, avec sa mère, née Gabrielle-Ange Lévesque à St-Pacôme.

C'est donc tout naturellement que Jack Kerouac a écrit plusieurs textes en français, tout au long de sa carrière d'écrivain, même après qu'il fut devenu un auteur phare de la littérature américaine. Toutefois, aucun de ces textes n'avait été publié à ce jour, sauf quelques brefs passages qui figurent dans ses romans en anglais.

Le recueil intitulé La vie est d'hommage, expression tirée d'une phrase que Kerouac emploie dans son roman Visions of Cody, comprend une novella complète, Sur le chemin (qui est différente de On the Road), un long début de roman intitulé La nuit est ma femme ainsi que des sections importantes de Maggie Cassidy et de Satori in Paris, dont le premier jet a été écrit en français. Y figure également un début de On the Road rédigé en français.

Ces textes sont établis et présentés par Jean-Christophe Cloutier, professeur adjoint de littérature anglaise à la University of Pennsylvania. Ce dernier est également responsable de la traduction en anglais de Sur le chemin et de La nuit est ma femme pour la prestigieuse Library of America.

Il est fascinant de voir comment, dix ans avant l'éclosion du joual au Québec, au début des années 1960, Jack Kerouac a donné une incarnation écrite à la langue populaire des francophones d'Amérique du Nord. Ces textes révéleront aux lecteurs de Kerouac des pans inédits de La Légende de Duluoz, la vaste trame narrative à l'intérieur de laquelle il a inscrit tous ses romans. Surtout, ils permettront de découvrir l'extraordinaire sensibilité de Kerouac quand il écrivait dans sa langue maternelle, celle qui lui permettait d'exprimer de la manière la plus juste sa situation de déraciné dans une Amérique où il était impossible de vivre et d'écrire dans une autre langue que l'anglais.

" Le monde Kerouac est à la fois ici et ailleurs, car le monde de Kerouac est l'atmosphère d'un monde, son humidité et sa chaleur, sa pollution et sa verdure, sa grisaille et son rayonnement, sa tristesse et sa réjouissance. Kerouac est un créateur de songes et d'illusions, qui réclament et nécessitent un héros, un personnage : le lecteur. ".

Docteur Sax, c'est l'histoire d'un jeune garçon qui s'éveille à la vie dans une ville ouvrière grise et morne de la Nouvelle-Angleterre. C'est l'histoire de Jack Duluoz, canadien français comme Jack Kerouac lui-même, qui grandit sous les porches obscurs et parmi les immeubles bruns de Lowell, Massachusetts. Et avant tout, c'est l'aventure empreinte de mystère et de terreur vécue avec intensité par un adolescent. Toujours tapie dans un repli de l'âme de Jack, se trouve l'ombre du Docteur Sax, avec sa cape qui flotte au vent et son chapeau mou dissimulant à demi un regard chargé de haine. Il fait partie d'une horde de fantômes, de monstres et de démons qui peuplent ce monde fantastique. Souvenir et rêve se mêlent dans un univers démentiel qui occupe une place grandissante dans l'esprit de Jack jusqu'au point de s'imposer avec une violence effroyable dans une véritable vision d'apocalypse. Mais la réincarnation du mal sera finalement anéantie et, avec elle, les fantômes et les démons qui hantaient l'âme du héros. Un critique américain, J. Donald Adams, a dit de Kerouac qu'« il était capable de décrire le monde de l'expérience physique beaucoup mieux que quiconque depuis Hemingway ». La description des odeurs, des bruits dans la petite ville de Lowell est parfois empreinte d'une telle fantaisie bouffonne qu'elle témoigne d'une invention verbale inépuisable. L'auteur a transcrit des passages entiers en canadien français, ce patois savoureux que parlent Jack et ses parents ainsi que la joyeuse bande qui gravite autour d'eux et dont la verve truculente anime des scènes d'une vigueur rabelaisienne.

Auteurs : Collectif -

- Jack Kerouac

- Allen Ginsberg

- William S. Burroughs

- Brion Gysin

Introduction et Annexes : Gérard-Georges Lemaire

Pour Jack Kerouac, le terme " beat " signifie " être, d'une façon non dramatique, au pied de son propre mur ". En 1957, Sur la route devenait le livre-symbole de la liberté, de la contestation des valeurs bourgeoises et de la révolte face à la cupidité du monde. Née à New York de l'amitié entre quatre hommes, Kerouac, Ginsberg, Cassady et Burroughs, la Beat Generation revendiquait des engagements politiques forts et refusait la course à l'argent. De leur vivant, les artistes Beat vivaient l'art comme une continuité, une œuvre commune. Pour la première fois, leurs textes sont ici réunis selon leur vraie vocation et forment un tout cohérent.

Bien avant de devenir célèbre avec la publication de Sur la route, avant même de publier The Town and the City (qui allait être son premier roman officiel), Jack Kerouac était marin. L'Océan est mon frère, resté jusqu'ici inédit, est le fruit de cette histoire d'amour avec l'océan. C'est le récit des aventures et fortunes diverses de Wesley Martin, marin solitaire et taciturne, qui voue à l'océan « un amour unique et étrange », et de Bill Everhart, intellectuel passionné, à la recherche d'une vie simple et d'une liberté fondamentale.

Deux des facettes de la personnalité complexe de Jack Kerouac.

Décidant sur un coup de tête de s'embarquer sur un navire marchand, ils se retrouvent à bord du S.S. Westminster en partance de Boston. En route pour le Groenland, ils conversent de tout, boivent du whisky, jouent aux cartes, évitent de justesse les torpilles allemandes, se plongent dans la contemplation de la vaste solitude qui les entoure, s'interrogent sur leur destination et la possibilité de l'atteindre. Kerouac tisse les fils de cette intense histoire de marins en temps de guerre pour en faire un portrait épique de l'amitié et de la fraternité, pour engager une méditation sur les moyens d'échapper à l'emprise grandissante de la société et, surtout, sur la puissance indomptable, sauvage, de l'océan.

Carnet de rutes sillonant les Etats Unis, petits essais sur la Beat Generation, impressions new yorkaises, liste de principes pour écrire de la "prose moderne" ... Un condensé beat en sept textes, furieux et vagabonds.

""Avec l'arrivée de Neal a commencé cette partie de ma vie qu'on pourrait appeler ma vie sur la route. [...] Neal, c'est le type idéal, pour la route, parce que lui, il y est né, sur la route..." Neal Cassady, chauffard génial, prophète gigolo à la bisexualité triomphale, pique-assiette inspiré et vagabond mystique, est assurément la plus grande rencontre de Jack Kerouac, avec Allen Ginsberg et William Burroughs, autres compagnons d'équipées qui apparaissent ici sous leurs vrais noms. La virée, dans sa bande originale : un long ruban de papier, analogue à celui de la route, sur lequel l'auteur a crépité son texte sans s'arrêter, page unique, paragraphe unique. Aujourd'hui, voici qu'on peut lire ces chants de l'innocence et de l'expérience à la fois, dans leurs accents libertaires et leur lyrisme vibrant ; aujourd'hui on peut entendre dans ses pulsations d'origine, le verbe de Kerouac, avec ses syncopes et ses envolées, long comme une phrase de sax ténor dans le noir. Telle est la route, fête mobile, traversées incessantes de la nuit américaine, célébration de l'éphémère. "Quand tout le monde sera mort", a écrit Ginsberg, "le roman sera publié dans toute sa folie." Dont acte." Josée Kamoun

« Attends, écoute-moi trente secondes, je vais te montrer un truc, tu vois, mec, Jésus, il descend sur terre, et son karma, c'est de savoir qu'il est fils de Dieu, et qu'il va falloir mourir sur la croix pour assurer la sécurité, la sécurité éternelle du genre humain, c'était tout prévu à l'avance, même Judas... » Beat Generation : une pièce au sujet de l'amitié, de l'angoisse et, aussi, du karma. Elle débute par un beau matin d'automne clair et frais, alors que quelques amis, honnêtes travailleurs pour certains, des individus en voie de clochardisation pour d'autres, se passent de main en main une bouteille de vin. La pièce finit par la réaffirmation, en forme de satori, du pouvoir de l'amitié et de la valeur des petits échanges sans importance qui forment le fond de notre vie.

Les rêves doivent être enregistrés comme ils viennent, spontanément. J'arrachais du lit ma carcasse lasse et à travers des paupières enflées par le sommeil, je gribouillais au crayon à toute vitesse, dans mon petit carnet à rêves jusqu'à la moindre bribe de souvenir.J. K. Vivre cette odyssée nocturne aux côtés de Jack Kerouac, c'est errer avec lui dans un monde baigné d'étrangeté et d'inconscient, et être emporté dans un voyage sans fin, en quête d'amour, d'aventure et peut-être d'une certaine paix. La forme libre de l'écriture ensommeillée, d'une immédiateté presque idéale, nous projette en plein dans la spontanéité et le rythme beat.Dans les années 70, Book of Dreams avait été publié dans une version amputée de moitié. Ce n'est qu'en 2001, aux États-Unis, que le texte complet a été redécouvert. "L'Imaginaire" propose aujourd'hui cette édition intégrale, comprenant plus de deux cents rêves inédits en français.

Pic

Se mettre dans la peau d’un jeune orphelin noir, voilà ce que Jack Kerouac a réussi à faire dans son tout dernier roman. Dédoublement significatif, aliénation symbolique, projection de sympathie et d’engagement, Pic est certainement tout cela et plus encore : un portrait saisissant du milieu noir américain des années quarante, ses odeurs, ses couleurs, ses personnages truculents.

De la Caroline du Nord à la Californie, en passant par New York, l’errance kerouacienne prend ici une allure inusitée. Représentée par Pic, "vagabond sur la terre", voyageur éternel sans famille ni domicile connu, elle se transforme en une magnifique satire sociale, à la fois naïve et astucieuse, regard éclairant sur le ridicule de la condition humaine.

Pic, roman issu du réveil de la conscience sociale des Noirs, dépeint en fait tout être humain "vivant dans la noirceur" et renferme, par pur divertissement, des pages enfiévrées sur le jazz et la prédication.

Mars 2022 marque la célébration du centenaire de la naissance de Kerouac.

Ce recueil publié pour la première fois chez Seghers en 1976 offre une vision complète de son œuvre poétique.

Dans sa poésie pleine de vie et de fougue, peut-être plus que partout ailleurs, Jack Kerouac cherche à s'affranchir des carcans. " On écrit tout ce qui vous vient à l'esprit comme ça vous vient, dit-il, la poésie retourne à son origine, à l'enfant barde, véritablement orale. "

Les textes présentés ici sont une formidable porte d'accès à l'univers poétique de l'auteur de Sur la route. Drôles, bruts, énigmatiques, ils explorent les failles et les traces de folie causées par l'absurdité de la vie dans la société capitaliste, et parlent de beauté et d'évasion. On y retrouve les grands thèmes de Kerouac, ses obsessions, ses lieux : le haïku, les " saints bouddhistes ", le jazz, l'auto-stop, les comic strips, la Californie, le Mexique, Chinatown, Greenwich Village. Sans oublier : Rimbaud et Verlaine, Genet, Joyce, Ginsberg, James Dean...

" On aurait tort de les négliger, ces vers brûlants de spontanéité, à la verve insolente, et où la musicalité l'emporte souvent sur le sens, révélant un don inouï pour l'improvisation. " (Extrait de la préface de Thierry Clermont.)

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Philippe Mikriammos

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode