Katsuhiro Otomo

Un feuillet qui développe de nouvelles pistes d'intrigues, avec d'une part le développement de nouveaux intervenants (dont un amiral américain qui paraît particulièrement futé, ça sent la grosse bourde...) et d'autre part le retour annoncé dès la couverture d'anciens personnages marquants. Kaneda remonte en selle, ça promet de l'action !

Où l'on fait du surf en porte-avion et où Kaneda retrouve une moto ! Un épisode intermédiaire, toujours trépidant en terme d'action mais plutôt calme du point de vu de l'intrigue.

Alors qu'une alliance improbable entre Kay, Kaneda et le Colonel tente de rapatrier Kiyoko chez Lady Miyako, se qui donne lieu à de nouvelles bagarres et poursuites échevelées, ce sont une fois encore surtout les agissements et les propos de Tetsuo qui attirent l'attention tout en faisant monter la tension d'un cran supplémentaire. Ce qu'il laisse entendre sur ses capacités et celles d'Akira fait froid dans le dos...

Où Tetsuo passe à la vitesse supérieure... Otomo met en scène l'écart un peu absurde qui sépare les pathétiques adorateurs d'Akira et la puissance démesurée de leurs deux idoles. Si c'est le pouvoir qui motive Tetsuo, il n'est clairement pas centré sur la domination de ces petits êtres insignifiants que sont ses anciens semblables... A noter que c'est dans ce feuillet qu'Akira parle pour la première fois, deux simples petits mots qui se suffisent à eux-mêmes.

Beaucoup d'éléments se ici mettent en place pour le final de la saga qui promet d'être explosif. Tetsuo montre enfin quelques signes de faiblesse et Kay et Kaneda se disent des choses qu'on pensait qu'ils ne se diraient jamais ! Toujours aussi prenant.

Tetsuo affaibli et perdant peu à peu tout contrôle est l'ennemi désigné de tous, et la curée se prépare. Mais entre ses pouvoirs monstrueux et les différentes factions s'attelant chacune à leur manière et sans concertation à sa destruction, on devine que tout cela peut déraper de bien des façons. A signaler la disparition de l'homme-oiseau, le personnage le plus intrigant de Neo-Tokyo.

Un feuillet qui aurait pu s'intituler "Tetsuo contre le porte-avion"... Plus sérieusement, les différentes factions entrent en lice pour tenter de neutraliser le mutant dément avec plus ou moins de réussite. On plonge au cœur de l'action et Otomo ne fait aucune économie sur les effets spéciaux. On entre vraiment dans le final de la saga.

Voilà qui met fin de façon bien peu glorieuse à la première publication d'Akira. Glénat s'étant entre temps lancé dans la parution d'albums plus volumineux, l'éditeur met brutalement fin à cette version, laissant les collectionneurs avec une série incomplète. C'est d'autant plus frustrant que ce treizième feuillet est repris dans le tome 11 de l'autre édition, ce qui oblige les lecteurs à acheter un bouquin dont ils disposent déjà du tiers des planches. Cela n'enlève rien à la qualité de la saga, mais c'est quand même un tout grand flop de l'histoire du manga en traduction française.

Un tome full action où l'amiral américain aussi subtil qu'on peut s'y attendre déverse les feux de l'enfer sur Neo-Tokyo par tous les moyens. Mais explosifs et armes bio-chimiques sont bien moins efficaces que la rage de Kaneda ! Cela dit, il en faut beaucoup pour venir à bout du monstre qu'est devenu Tetsuo... Les planches apocalyptiques sont à couper le souffle et le suspens toujours aussi prenant.

Et tout part complètement en sucette ! Otomo se lâche complètement niveau dessin avec notamment une Lady Miyako parfaitement terrifiante dans ses derniers retranchements et des interrogations métaphysiques très 2001 Space Odyssey entre Tetsuo et Kaneda. Un délire total.