Commentaires sur ses livres

Avant de me lancer dans ma chronique, une petite précision : j’ai conscience d’être un peu sévère, intransigeante même ; sachez juste que vous avez ici une inconditionnelle de Pierre Bottero, tombée dans la potion magique quand elle avait huit ans, qui a lu tellement de fois chacun de ses livres qu’elle pourrait voyager en Gwendalavir les yeux fermés et connaît tous les meilleurs coins à framboises de la Forêt Maison des Petits. Oui, c’est moi, enchantée.
Attention, je n’ai pas non plus dit que j’avais l’intention de démolir cet ouvrage ; je veux juste préciser que mon avis n’est pas (et ne peut pas être objectif). Parce que là, on touche carrément à de l’affectif.

Cette bande-dessinée est donc l’adaptation de la première moitié du premier tome de La Quête d’Ewilan, D’un monde à l’autre. Les tout débuts de cette belle aventure.
Au premier coup d’œil, le lecteur sait qu’il tient entre ces mains un superbe objet. Très grand format, couverture bien épaisse et bien dure, un beau papier, c’est magnifique. J’adore.

Avant de parler du contenu de la bande-dessinée elle-même, je tiens à glisser un mot sur les dessins. Le style de Laurence Baldetti est assez différent de ce à quoi je suis habituée, mais j’ai bien accroché. Malgré quelques dessins un peu simples pour la partie qui se passe dans notre monde, il y a de jolies idées et de très sympathiques trouvailles, et, si j’étais loin de m’imaginer les personnages comme ils sont ici représentés, leurs traits très marqués leur donnent un charme et un caractère qui ne sont pas pour me déplaire. Quant à Gwendalavir, ses paysages, ses animaux et ses plantes, c’est impressionnant. Deux petits bémols : tout d’abord, mais c’est très personnel, je n’ai pas du tout accroché avec le peu d’Ellana qu’on peut apercevoir. Les autres personnages étaient différents, oui, mais leur esprit restait le même. Là, c’était comme si un panneau lumineux clignotait sous mon nez : non, ce n’est pas elle ! Mais on verra ce que ça donnera par la suite, et je me braque probablement pour rien. Et, sinon, j’ai aussi trouvé que les images et les actions s’enchaînaient parfois trop rapidement, sans vraies transitions ; dans certains rares passages, il s’agissait presque plus d’illustration que de bande-dessinée. Encore un détail, mais un détail qui pourrait facilement être amélioré et rendrait tout ça encore meilleur ! Mais le bilan côté dessins reste très positif. Un très très gros coup de cœur pour le fameux « visage du bonheur », extrait du « Cancre » de Prévert. Rien à dire, c'est magique.

Passons donc à l’adaptation elle-même, réalisée par Lylian K. D’abord, un bon point : on note une vraie fidélité au texte, les détails sont respectés, les paroles souvent les mêmes ; on garde ainsi un esprit très Bottero. Une de mes craintes était de voir l’histoire réécrite, réinventée, mais ce n’est pas du tout le cas. Il y a une très grande attention portée aux détails, et c’est aussi ce qui fait la qualité de cette adaptation.

Tout semble donc, sur le papier, parfait. Pourtant, il y a un tout petit quelque chose qui n’est pas totalement passé, l’alchimie n’a pas complètement fonctionné… Pourquoi ? Rationnellement, rien n’explique cela, mais j’ai ma petite idée.
D’abord, tout ça est un peu léger. Concrètement, même s’il y a beaucoup d’actions ou de révélations, l’histoire elle-même n’avance pas beaucoup ; et je trouve dommage de n’avoir pas fait un seul album, plus gros, par tome. Non pas deux fois 72 pages, mais 144 d’un coup ! Simplement pour éviter de laisser le lecteur sur sa faim.
L’autre chose (qui peut paraître un peu surprenante de la part de la puriste que je suis) m’a été plus difficile, plus longue à comprendre. J’ai repensé à ces grandes bandes-dessinées que j’aime tant, de Gotlib à Arleston en passant par Joan Sfar, et j’ai compris ce qu’il manquait à cette très belle bande-dessinée. Un tout petit, microscopique grain de folie, ce qui fait que l’ouvrage va véritablement sortir du lot et se démarquer par son originalité. Oui, finalement, j’aurais peut-être aimé un tout petit peu plus de liberté ; pas grand choses, juste quelques détails, ce qu’on trouve déjà un petit peu dans le dessin mais moins dans le scénario.

Malgré ma sévérité, probablement injustifiée, je tiens tout de même à saluer le travail effectué, qui reste remarquable et d’une qualité rare. Les critiques que j’ai émises sont microscopiques à côté de tout le bien que j’ai pu penser, en fin de compte, de ce superbe projet. Un projet qui était fou, périlleux, et qui, en fin de compte, est une jolie réussite. Car ce premier tome a beau avoir de petits défauts, il est incroyablement prometteur et je prédis un franc succès pour les tomes à venir ! Le mot de la fin ? Bravo, tout simplement. Je conseille cette bande-dessinée à tous les lecteurs qui, un jour, ont rêvé d’arpenter les routes de Gwendalavir… Pour revivre une nouvelle fois la magie de cette belle aventure.

Globalement, je suis déçue. Je suis une inconditionnelle de cette saga, je dirais même plus, c'est ma bible, et je trouve que par plusieurs aspects, on ne retrouve pas l'essence même des Marchombres.

La première page représente Ouk et Pil. C'est une scène qui n’existe pas dans les livres et c'était une bonne idée pour introduire ce nouveau tome, sauf que pour moi c'est raté. Ce n'est pas la façon de s'exprimer des deux petits : bien trop sage et trop savante. L'échange manque cruellement de légèreté.

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La scène de l'auberge, lorsqu'Ellana rencontre Jilano pour la première perd toute sa superbe. On ne se rend pas compte du côté exceptionnel d'Ellana. Il faut plus qu’attraper une pièce pour impressionner Jilano. Attraper une pièce d'or au milieu de pièces en bronze sans faire tomber un plateau chargé de vaisselle, ça c'est impressionnant !

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La scène de la rivière perd aussi tout son sens. Jilano explique à Ellana que la rivière représente la vie, ses aléas,
et tout ce qui va avec. Il lui demande d'affronter ça, de danser avec la rivière, que ses remous ne fassent que l'effleurer. L'objectif n'est pas de lui tenir la main ! La corde ne devait pas être là pour l'accompagner à entrer dans la rivière. Ellana devait commencer plus haut dans le courant et, si elle se faisait emporter, elle devait se servir de la corde pour se rattraper. Tout cela peut paraître être des détails pour certains, mais l'essence même des Marchombres n'est plus là à cause de ses modifications et je déplore vraiment cela.

Bon sinon les dessins restent très beaux !

Un tome 2 à la hauteur du premier! La fidélité de la bande dessinée au roman est toujours aussi appréciable. Le point faible reste, pour moi, la représentation des personnages. Ewilan, Salim et Edwin ressemblent à peu près à ce que j'avais imaginé, mais pour Bjorn par exemple, je l'avais toujours vu très imposant, avec une petite bedaine, alors qu'il est tout fin et efféminé dans la bande dessinée. Je trouve que ça enlève de son charme. Idem pour Ellana. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais le personnage dans la bande dessinée ne dégage pas la même prestance que dans le roman. Et le point fort de la BD qu'il faut absolument souligner, ça reste à mon avis les paysages qui sont vraiment magnifiques. Bref, j'ai hâte de lire le prochain tome!

Second volume dans la lignée de son prédécesseur, où on y trouve d'avantage de révélations et un peu plus de rythme. J'admets ma non-objectivité sur la série (raisons énoncées sur le tome précédent), mais il faut reconnaître que le dessin de Lylian est vraiment agréable et donne vie aux personnages de la trilogie d'origine. Cela suit bien l'histoire du roman, tout en lui donnant une autre dimension presque palpable. Tout se met en place progressivement, il faut savoir se montrer patient mais la quête d'Aléa prend davantage d'ampleur à mesure que l'on avance dans le récit.
Ici, notre jeune héroïne, Phélim et Mjolnn continuent leur route jusqu'à Saï Mina, la cité des druides, où ils trouvent refuge. Là, Aléa fait la connaissance du conseil des sages et découvre le destin qui l'attend maintenant qu'elle détient l'anneau du Samildanach. Saura-t-elle y faire face ? Car les pouvoirs qui grandissent en elle sont convoités par beaucoup.
La jeune fille grandit et mûrit à mesure que sa quête prend de l'ampleur. Sa relation avec Imala reste encore floue mais promet d'être développée à l'avenir car on la sent importante. Phélim devient un peu son guide et elle en a besoin face à ce qui l'attend. Moi qui ai lu les romans, j'ai hâte de rencontrer (à nouveau) celles et ceux qui croiseront la route d'Aléa à travers sa quête.

J'ai lu la Moïra il y a longtemps. Et la trilogie a toujours eu pour moi une saveur particulière : c'est mon premier roman, celui qui m'a fait aimer la lecture et grâce auquel je suis devenue une dévoreuse de livres assidue. Alors, forcément, quand j'ai appris que la trilogie allait être adapté en bande dessinée, je n'ai pas manqué le rendez-vous. Sitôt en librairie, sitôt trouvé, sitôt lu.

C'est un sentiment étrange qui m'a tenu tout au long de ma lecture, comme une immense nostalgie à replongé dans l'univers de Gaelia aux côtés d'Aléa et Imala. Le dessin est très agréable et donne vie aux personnages rencontrés à travers le roman. On redécouvre avec plaisir la destinée qui se profile pour la jeune héroïne en devenir. Je suis impatiente de pouvoir lire la suite !

Une très bonne fin à ce cycle ! J'ai beaucoup apprécié les dessins qui ont donné vie à cette œuvre de Pierre Bottero que j'aime tant. Néanmoins, ce n'est pas comparable à la beauté du texte complet, qui ne peut évidemment pas être retranscrit en BD.

Une interprétation, en couleurs, sur le développement personnel qui se doit d’être parcourue et partagée autour de soi. Tout le monde, au cours de sa vie, est envahi par des pensées négatives qui entraîneront une morosité temporaire ou chronique. Camille est un personnage fictif seulement n’importe lequel d’entre nous pourrait se reconnaître au travers d’événements ou de sentiments personnels relatés dans cette bande dessinée. C’est une adaptation sur la façon dont on pourrait réapprendre à vivre, sur la manière d’apprivoiser différemment nos habitudes, se concentrer sur soi-même en exerçant de nouvelles méthodes de vie, le changement. C’est une leçon de vie à part entière, ne jamais se laisser abattre, croire et encourager chacun de nous à donner la meilleure version de lui-même. J’ai guidé mes pensées pages après pages dans cette jolie narration encourageante et fraîche. Merci à Sophie Ruffieux pour ces splendides dessins remplis de messages forts et à Raphaëlle Giordano et Lylian pour cette intrigue positive de dépassement de soi. Ce fût une excellente lecture !

J'avais très envie de retrouver Ellana dans cette partie de son aventure, parce que son passage de l'Ahn-Ju m'a toujours passionnée et impressionnée. Et j'ai trouvé que dans cet album, il était plutôt bien dessiné et représenté en général. Encore une fois, j'ai adoré la suivre et voir son évolution. Bien sûr, j'ai aussi adoré retrouver sa relation naissante avec Nilem, que j'ai toujours aimée. Je sais comment ça va se poursuivre et j'en suis déjà dégoûtée d'avance...
Les dessins et les couleurs sont encore une fois un vrai plaisir pour les yeux, à tel point que j'ai vraiment retrouvé l'ambiance des livres de Pierre Bottero. Mention spéciale pour la double planche de la fin, que je ne me suis pas lassée d'admirer.

Je suis heureuse de retrouver l'histoire d'Ellana sous un joli trait de crayon. La BD reprend bien le livre et c'est agréable à lire.

Une jolie surprise. Ellana est l'une de mes trilogies préférées mais c'est peu dire étant donné que les œuvres de Pierre Bottero sont toutes de petites merveilles dans leur ensemble. Alors, de retrouver sous forme de bande dessinée cet univers qui m'a tant plu à travers les romans est un réel plaisir !
Les dessins surprennent un peu c'est vrai, mais on finit par les apprécier. Et on se laisse volontiers embarquer. De quoi mettre des images sur les mots. Une belle réussite.

J'ai adoré les illustrations et la touche de jeunesse que toute cette couleur apporte dans la BD pour un rendu très équilibré au niveau du focus décor/personnages.

Les piques et anecdotes étant recherchées et plutôt amusantes je n'ai rien à redire sur le scénario de Bottero.

Quand j'ai entendu parler de cette BD, j'ai été partagée entre une grande joie (redécouvrir du Pierre Bottero, ça n'arrive pas tous les jours malheureusement) et la crainte d'être déçue. Pourtant, je me suis lancée dans sa lecture après avoir vu quelques planches sur internet, et je ne regrette pas du tout. Le style de dessin est très beau, bien travaillé, que ce soit côté personnages ou paysages. Quant au scénario et à sa qualité, sachant que cette BD est très fidèle au roman, ça n'est que pure merveille, due à son auteur original.
Pour le moment, comme le premier tome est plutôt court, l'adaptation est donc complète et fidèle. Je me demande comment ils feront dès que les tomes s'allongeront un peu... Plusieurs BDs pour un seul tome ? A voir.

Je refuse catégoriquement de lire cette bd : ils ont dénaturé Ewilan dès le début, Salim ressemble à une fille et ne parlons même pas de maître Duom ! J'ai vu "fanart" plus réussi...

Je suis un peu triste qu'il ai fait un tome de Pierre Bottero alors que ce dernier est mort. En plus il met que l'auteur est Pierre Bottero.

http://regina-falange.skyrock.com/735256477-La-quete-d-Ewilan.html
Il y a quelque années, Pierre Bottero avait ouvert une porte vers Gwendalavir, mon premier voyage à travers sa plume était magique, fort et merveilleux... Aujourd'hui cette porte restée ouverte nous entraine dans un nouveau voyage, à travers une adaptation graphique qui donne des couleurs à tout ce que l'on avait pu imaginer et c'est encore une fois magique, fort et merveilleux !

J'adore l'univers crée par Pierre Bottero, j'étais donc très impatiente de le découvrir sous une autre forme, mais en même temps j'avais peur d'être déçue, que se ne soit ni a la hauteur, ni fidèle au roman. Alors c'est vrai, chaque petit détail n'est pas présent et je n'avais pas forcément imaginé tous les personnages comme ça mais cette bande dessinée a su garder l'esprit, le message et les sentiments transmit par l'auteur, à redonner vie à cette histoire et à ces personnages. C'est ça pour moi une bonne adaptation.

J'ai retrouvé ce monde que je connaissais bien, mais je l'ai visité avec un regard neuf. Pierre Bottero m'avait ébloui avec ses mots, les graphistes de cette BD tout autant avec leurs dessins. Ils sont magnifiques, délicats, lumineux, chaque détails est travaillé, apportant cette magie que l'auteur avait su transmettre. Les paysages sont grandioses, on en prend plein les yeux, j'ai été fascinée, et me suis souvent attardée sur un dessin, impressionnée par la qualité du travail.

L'art du dessin est lui aussi vraiment bien représenté, j'ai eu un gros coup de coeur pour une planche du début, représentant un poème de Jacques Prévert. On voit la différence entre chaque monde, entre jeu de couleurs et d'ombre, c'est magnifique, y a pas d'autres mots... Moi qui ne lit habituellement pas de BD, j'ai été conquise. Je l'ai feuilleté une première fois avant de le lire d'une traite pour revenir par la suite sur mes dessins préférés. Que se soit en vue d'ensemble ou en détails, il n'y a aucune fausses notes, c'est parfait.

Puis quel plaisir de retrouver tous ces personnages que j'aime tant. Nous avons tous une façon propre de se les représenter, et malgré qu'ils ne soient pas tous comme moi je les imaginais, je les ai reconnu, leur âme, et je les ai trouvé géniaux. Dans chaque représentation on capte un trait de caractère qui leur est propre, la douceur de Camille saute au yeux, tout comme la malice et l'humour de Salim, Bjorn et sa douce vanité, ou encore Edwin et sa bravoure. Les liens, les rencontres m'ont touché, fait sourire, comme la toute première fois.

Mon seul regret c'est que se soit si cours. Je me languis la suite avec impatience, déjà prête pour la suite des aventures...