Lyonel Trouillot

trés franchement,je les trouvais trés lourd.non seulement de contenue mais aussi de part sa nature a ennuyer et en même temps a intérressait. ce livre offre un point de vue intérressant sur des choses de la vie que l'ont ne soupçonne pas mais il faut quand même, a certain passage, bien s'accrocher.

Sublime poème d'une soixantaine de pages.

La rature... ce trait que l'on fait sur un mot, une partie de texte, de façon appliquée ou plus nerveusement, parfois salement, pour indiquer que l'on annule ce que l'on a écrit...

Geneviève Marie de Maupeou, Lyonel Trouillot et Alain Sancerni ont décidé de "tordre le cou" à certains mots qui selon eux ne devraient pas exister. Point de véritable sanction ici, juste laisser son libre arbitre au lecteur.

Ce tout petit livre est un recueil de 120 mots classés par ordre alphabétique, passés aux rayons X entre les mains d'une bibliothécaire et de deux auteurs qui voulant raturer ces appellations ont peut-être abouti au contraire...

Un tout petit dictionnaire juste pour le plaisir des définitions.

Un exemple :

"Pomme" : nom féminin désignant un fruit trompeur qui se pare des teintes les plus diverses. Allant de l'or étincelant au rouge écarlate en passant par le vert dit pomme, il octroie un malus à ceux qui l'approchent. Que de désastres évités sans son existence ! Le monde sans pomme, c'est Blanche-Neige s'occupant encore du ménage des sept nains et une flopée d'enfants qui n'ont pas vu le jour ; un certain président français, malgré ses exhortations à en croquer pensant sa campagne, encore battu, qui n'aurait jamais laissé un certain petit ministre lui succéder ; Pâris que les trois déesses eussent laissé peinard et indécis : plus de guerre de Troie, Ulysse mort d'ennui dans les bras de Pénélope, et Rome n'aurait pas vu le jour. Dans le jardin d'Eden nous serions encore, peut-être, béats et nus.

Port-au-Prince vu de l'intérieur.

Le quartier des bidonvilles "Morne Dédé" où vit Francis Morin dit le Capitaine.

Le faubourg huppé de "Montagne Noire" où vit Aude, une Prune-Pêche très blanche et donc surnommée Blanchette.

Jameson, un gamin hébergé par Capitaine et qui s'entiche d'Aude lorsque celle-ci commence à rendre visite au Capitaine afin de lui soutirer des souvenirs sur le "Morne Dédé" de jadis.

C'est une description chirurgicale d'un Port-au-Prince divisé entre les quartiers de ceux qui ont tout et de ceux qui n'ont rien. Une jeune bourgeoise BCBG découvre l'autre réalité de son pays. Sortant de son cocon, ses yeux se décillent et elle s'engage dans une action sociale.

Les chapitres sont courts le style percutant.

J'aime.

C’est la couverture du dernier roman de l’auteur haïtien qui m’a attirée. Destins de deux frères qui habitent dans un corridor (autre nom du bidonville) à Port au Prince et d’un devin haïtien conté par Franky, amoureux des mots. Une belle écriture poétique qui dépeint la vie sociale de façon réaliste, mais pas toujours facile à suivre.

Je suis satisfait du texte de Lyonel

J'ai vraiment apprécié cette lecture. Découverte en troisième année de licence de Lettres, dans l'enseignement littératures francophones, je ne pensais pas qun livre de ce genre m'aurait autant touché. J'ai apprécié la plume et le registre utilisés, mais aussi toute l'histoire autour des trois personnages principaux, toutes autant touchantes les unes que les autres

Lyonel Trouillot, c'est un auteur dont j'ai beaucoup entendu parler par une de mes professeurs de français du collège car il vient d'Haïti, ce pays qu'elle affectionnait beaucoup et pour lequel nous faisions aussi des actions humanitaires ! Combien de fois m'a-t-elle parlé des premiers romans de cet auteur même après mes années collèges quand je la croisais ? Mais jamais je n'avais franchi le pas ! Quelques années après sa disparition, j'ai enfin pris le temps de le découvrir avec une pensée affectueuse pour elle tout au long du livre.

Dans ce roman, l'auteur nous livre une rencontre entre deux classes sociales de Port-au-Prince. C'est rude, et parfois dérangeant, mais tellement véridique !

Un roman très court qui aurait pu être un peu plus développé mais son faible nombre de pages en fait à la fois un condensé d'humanité et un ouvrage engagé où l'auteur cherche l'espoir d'un pays uni sans ségrégation.

Malgré un style haché qui peut perturber la lecture (ce fut mon cas dans la première partie du livre), on retrouve une certaine poésie et pudeur dans les mots de Lyonel Trouillot.

Ce roman est la preuve qu'un homme peut donner une voix aux femmes sans les trahir. Veilleuse du Calvaire est un appel à la sororité, une dénonciation de la violence des hommes sur les femmes et la nature, une ode à la liberté.

J'ai adoré la plume de l'auteur, belle mais accessible, qui donne sa poésie à la double narration historique/dénonciatrice de cette colline, symbole de la réussite puis du malheur sur trois générations.

Au fil des chapitres c'est tout un ensemble de portraits divers et variés qui nous est peint. Les riches et les pauvres, les gentils et les méchants, les hommes et les femmes défilent pour former l'écosystème de la colline du Calvaire.

La dernière partie du roman m'a par contre moins convaincue avec un changement dans la narration et une fin bancale.

Une poésie îlienne pleine de cicatrices, d'amour non consolable et de misère riche de poésie.

Je savais que je ne serai pas déçue, ayant déjà lu des romans de la fantastique plume de L. Trouillot. Un recueil à lire d'urgence !