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Pourquoi courais-tu ? me lance mon frère.
— Maman m’a dit de me dépêcher.
— Et alors ? Parfois, je me demande si tu ne fais pas exprès d’être bizarre pour que les autres te prennent pour une folle.
— Tu peux parler, Jackson ! Regarde-toi un peu. Tu as vingt-quatre ans et tu sors encore à des pauvres fêtes de lycéens…
Afficher en entierUne femme d’une quarantaine d’années sort d’une cabine en rentrant sa chemise dans son jean. Son regard se pose aussitôt sur Seth.
— Vous ne savez pas lire ? Ce sont les toilettes des filles.
— Et vous, vous n’êtes pas un peu vieille pour être là ? Maintenant, si vous voulez bien nous excuser, on a quelque chose à fêter, mon amie et moi.
Il me tire par le bras et je souris à la dame pour m’excuser avant de le suivre en direction de la salle.
— Pour qui elle se prend, celle-là ? s’écrie Seth en attrapant son paquet de cigarettes. Quel culot !
Afficher en entierJ’ai besoin de ton aide, dis-je à Luke lorsqu’il ouvre la portière.
— Qu’est-ce qui se passe ? Tu es bizarre, ce soir.
— J’aimerais que tu me couvres.
Il porte une cigarette à sa bouche.
— Ne me dis pas que tu as l’intention de casser la gueule à quelqu’un…
— Si.
— Et tu veux que je te défende si ça tourne mal ?
Il allume sa cigarette.
— Non. Je veux que tu m’empêches de le tuer.
Afficher en entier— Callie… Il faut que je t’avoue quelque chose.
Une petite voix me hurle de me taire, mais c’est plus fort que moi.
— Je… je n’ai jamais ressenti ça de ma vie.
— C’est-à-dire ?
— Toi et moi… Je… je n’ai jamais aimé être en couple. Avec toi, c’est différent.
Elle se rassoit à côté de moi.
Je lui ai fait peur. Je savais que j’aurais mieux fait de me taire.
— Je pense qu’on ferait mieux de parler d’autre chose, Kayden.
— Comme quoi ?
— Je ne sais pas… Quelque chose que tu ne regretteras pas demain matin ? Quelque chose qui te fait plaisir ?
— C’est toi qui me fais plaisir, Callie. Tu es la seule et unique personne qui sache me rendre heureux. Le soir où tu m’as sauvé la vie, quelque chose a changé en moi. Ce soir-là, Callie… tu m’as donné envie de vivre.
Afficher en entier- rends moi un service , Callie. Pendant les vacances, laisse le t'apprivoiser. Comme çà tu pourra barrer le n° 34 de ta liste
- C'est " laisser quelqu'un m'apprivoiser" et je l'ai déjà fait avec toi.
-je m'en fiche Je remplacerais quelqu'un par Kayden et je compte bien le barrer à ton retour
Afficher en entier(Callie)
Moi qui suis déjà brisée en mille morceaux, je ne sais pas combien de chocs mon corps est encore capable d’endurer avant de s’éteindre pour de bon.
Afficher en entierJe me demande souvent ce qui pousse les gens à prendre une décision plutôt qu'une autre.
Est-ce dû à notre éducation ou à notre propre volonté?
Sommes nous les maîtres de notre destin ou de simples pantins?
Afficher en entierJe suis prête à voler de mes propres ailes, loin de ces cauchemars qui hantent ma chambre et mon existence.
Afficher en entierMa mère aime que tout aille bien. Elle déteste les mauvaises nouvelles. Elle refuse de regarder les infos et ne lit pas les journaux.
— Ce n’est pas parce que le monde va mal que je dois aller mal moi aussi. Après tout, je mérite d’être heureuse.
Voilà pourquoi j’ai laissé la honte me posséder, me ronger, me tuer à petit feu. En gardant tout pour moi, je préservais ma mère de la saleté que je cachais à l’intérieur. Elle continuerait à vivre heureuse, car elle le méritait.
Au bout d’un moment, elle en a eu marre de me poser des questions. Elle s’est mise à raconter à tout le monde que je faisais ma crise d’adolescence. Un jour, je l’ai entendue dire à un voisin – qui m’avait accusée d’avoir volé un de ses nains de jardin – que je n’étais pas une mauvaise fille. Que, quand je serais grande, je regretterais d’avoir passé « les plus belles années de ma vie » enfermée dans ma chambre, à remplir mon journal d’idées noires, à me maquiller comme une gothique et à porter des vêtements trop larges. Que je regretterais d’avoir passé une adolescence en solitaire, mais que j’en tirerais des leçons et que je deviendrais une belle femme qui aurait plein d’amis et qui sourirait tout le temps.
Moi, la seule chose que je regrette, c’est d’être montée dans ma chambre le jour de mon douzième anniversaire.
Afficher en entier— Alors, on a déjà oublié la méchante sorcière de l’Ouest ? me demande Luke.
Je fais les cent pas devant la billetterie, à la recherche des lunettes que Callie a fait tomber.
— Si c’est de Daisy que tu parles, non, je ne l’ai pas oubliée. Et je n’ai pas l’intention de faire quoi que ce soit avec Callie. On est amis, c’est tout.
Il allume son briquet, pas convaincu pour un sou.
— Je peux te filer un coup de main, si tu veux. Faire en sorte que vous vous retrouviez seul à seule.
— Tu es au courant que je viens de rompre avec Daisy ?
Il lève les yeux au ciel.
— Oui, Kayden. Il faut dire que tu as l’air tellement triste…
[...]
— J’ai une meilleure idée, dit Luke. Suivez-moi.
Nous obéissons sans savoir à quoi nous attendre. Nous nous dirigeons vers une attraction sur trois étages avec, comme simples barrières interdisant l’accès, des cordes, des filets, des rampes et des barres.
— C’est fermé, mec.
Il ouvre le portillon à l’entrée.
— Plus maintenant.
Il entre et nous fait signe de le suivre.
— Allez, venez ! Ça va être drôle. Et puis on a quelque chose à fêter.
— Quoi ? dis-je en même temps que Seth.
— La mort de la méchante sorcière.
Il se met à siffloter une musique du Magicien d’Oz. Je lui emboîte le pas.
— Qui est la méchante sorcière ?
Luke se tourne vers Kayden en ouvrant le rideau qui mène au parcours.
— Je te laisse le lui expliquer.
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