Dans la nuit de Daech - Confession d'une repentie

« Dans la nuit de Daech - Confession d'une repentie » tout est dit dans le titre. Sylvie KASIKI raconte comment et pourquoi elle s’est convertie à l’Islam, elle est allée à Raka, capitale de l’Etat Islamique, elle en a été exfiltrée.

C’est une descente aux enfers qu’elle décrit provoquée par une dépression et renforcée d’un fort sentiment de culpabilité La personne est déshumanisée comme dans une secte mais à son retour en France, alors qu’elle n’a participé à aucune acte de violence , bien au contraire, elle est jugée et incarcérée pendant 4 mois…

Cela fait peur car derrière ce témoignage, se cachent la docilité d’une personne, sa perméabilité à se laisser embrigader, sa déshumanisation que seuls des souvenirs provoqués par son entourage, ici, son mari ont fait revenir à la raison. On est sidéré par l’absence de l’Etat français, pendant sa fuite de Syrie et de la résistance de l’Armée de Libération de la Syrie, coincée entre le pouvoir en place et l’Etat Islamique, ainsi que de la porosité bienveillante de la Turquie pour qui veut rejoindre la Syrie et la même porosité corrompue et dangereuse pour celui qui veut quitter la Syrie et rejoindre la Turquie. On se rend compte que dans cette nébuleuse, c’est bien le peuple syrien qui est plus en danger et que c’est bien l’étranger par ses mercenaires souvent occidentaux, qui est au service de Daesh et de ses chefs.

Puisse ce témoignage aider Sylvie KASIKI à aller mieux et à d’autres femmes de comprendre qu’elles sont victimes non seulement de DAESH qui travestit l’Islam mais aussi des hommes qui ont un pseudo-pouvoir, notamment sur les femmes, véritables objets pour leur cause obscure mais dont le terreau est bien la misère sociale voire familiale et identitaire et le rejet xénophobe de tout ce qui a trait à l’Islam. Des crédits en moins pour les associations de quartier qui font un travail de fourmi c’est autant de crédits en plus pour Daesh et l’idéal qu’il vend à tous ceux qui se cherchent et ne sont pas assez écoutés.

Un témoignage qui m'a marqué. j'ai beaucoup aimé cette lecture et ce livre tout particulièrement. Je me suis attachée à cette maman, j'ai compris certaines choses dans un domaine que je ne maîtrise pas toujours très bien.

Livre lu pour mes études, ce témoignage poignant m'a appris beaucoup de choses.

Je le recommande à tous.

Je rejoins tout à fait les deux autres commentaires. On a envie de la blâmer pour être partie en emmenant son fils mais elle était seulement vulnérable et ils n'ont pas hésité à en profiter...

Comme Laurie67, j'ai vu un reportage dans "Sept à Huit" parlant de ce témoignage. D'abord je ne pensais pas le lire, mais le conseiller à ma maman qui lit beaucoup de témoignages. Et finalement je me suis laissée tenter et je l'ai lu.

J'ai aussi eu envie de blâmer cette femme, surtout parce qu'elle emmène son fils. Mais si vous vous dites ça, c'est que vous n'avez pas compris comment Daech s'est servi d'un instant de faiblesse pour la manipuler et la faire partir en Syrie où elle découvre l'horreur.

Impossible de le trouver, et maintenant que je l'ai rajouté je le trouve. Comment on fait pour le supprimer ?

J'ai découvert ce témoignage après le passage de son auteur dans "Sept a Huit". Ce qui est troublant c'est qu'on se croirait dans un film sur fond de terrorisme et de drame familial. Sauf qu'ici ce film est bien réel.. On aurait envie de blâmer Sophie sur son inconscience mais elle est simplement une victime qui a eu un moment de faiblesse dans sa vie, faiblesse dont l'Etat Islamique a lâchement profité. L'Etat Islamique manipule, ment, détruit psychologiquement et surtout déshumanise. On découvre également avec horreur les conditions de vie en Syrie, les stratagèmes orchestrés par Daech pour enrôler toujours plus d'innocents.