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« Emma Woodhouse, belle, intelligente, douée d’un heureux naturel, disposant de larges revenus, semblait réunir sur sa tête les meilleurs dons de l’existence ; elle allait atteindre sa vingt et unième année sans qu’une souffrance même légère l’eût effleurée.
Fille cadette d’un père très affectueux et indulgent, elle s’était trouvée de bonne heure, à la suite du mariage de sa sœur aînée, investie du rôle de maîtresse de maison. Encore en bas âge elle avait perdu sa mère et ne conservait d’elle qu’un souvenir indistinct de lointaines caresses ; la place de Mme Woodhouse fut occupée par une gouvernante qui avait entouré l’enfant d’une affection quasi maternelle. »
Afficher en entierQuand les esprits rétrécis sont ceux de gens considérables par la situation et la fortune, ils ont tendance à s'enfler démesurément et deviennent aussi difficiles à influencer que les grands.
Afficher en entierL'influence de la vanité sur une cervelle fragile engendre toutes sortes de désastres.
Afficher en entier— Elle est en réalité extrêmement jolie ; ce sera du moins l’avis de quatre-vingt-dix-neuf personnes sur cent ! Or, aussi longtemps que les hommes ne feront pas preuve, en face de la beauté, d’un détachement philosophique et qu’ils persisteront à tomber amoureux de gracieux visages et non de pures intelligences, une jeune fille douée des agréments physiques d’Harriet a bien des chances d’être admirée et recherchée ; elle est à même en conséquence de pouvoir choisir. Son aimable naturel, d’autre part, n’est pas un mince avantage ; ses manières sont douces, son caractère toujours égal, elle est modeste et disposée à apprécier le mérite des autres. Je me trompe fort, si votre sexe en général ne considère pas ces deux dons – la beauté et la bonne grâce – comme primordiaux chez la femme.
— Sur ma parole, Emma, à vous entendre raisonner de la sorte, je finirai par partager cette manière de voir. Il vaut mieux être dénuée d’intelligence que de l’employer, comme vous le faites.
Afficher en entier-Oh, s'écria Emma, je sais qu'il n'existe point de meilleure femme au monde, mais vous avouerez que la bonté et le ridicule se trouvent fort malheureusement mêlés en elle.
-Oui, je le reconnais et, si elle était riche, je tiendrais compte de ce que le ridicule l'emporte parfois en elle sur la bonté.
Chapitre 43
Afficher en entier-Peut-être seront-ils amenés à voyager eux-mêmes. Ma tante risque de se voir un jour conseiller des cieux plus cléments que les nôtres, et je vous assure que j'espère bien m'en aller. je sens que je vais bientôt faire un grand voyage. Je suis las de ne rien faire et j'ai besoin de changement.
Chapitre 42
Afficher en entierEmma n'eut point à modifier par la suite son opinion sur Mrs. Elton. Elle l'avait parfaitement jugée lors de leur seconde entrevue et cette femme apparut à chacune de leurs nouvelles rencontres tout à fait égale à elle-même, c'est-à-dire vaniteuse, présomptueuse, familière, ignorante et mal élevée.
Chapitre 33
Afficher en entierMiss Smith était à coup sûr un meilleur parti , car si elle n'était pas elle-même instruite ou raffinée, elle connaissait grâce à son amie des êtres dotés des qualités qui lui faisaient défaut. La morgue de Mrs. Elton laissait cependant supposer que jeune fille, elle avait brillé dans le petit monde qu'elle fréquentait, et le riche beau-frère, avec sa belle demeure et toutes ses voitures avait apporté à cette Miss Hawkins le prestige qui lui manquait.
Chapitre 32
Afficher en entier(...) Emma put observer la dame tout à son aise durant le quart d'heure qu'elles passèrent en tête à tête, et ce petit entretien suffit à la convaincre que son interlocutrice était une femme vaine, contente d'elle et fort imbue de son importance. Elle cherchait à briller et voulait passer pour un esprit supérieur, mais on voyait que ses manières avaient été formées à mauvaise école et péchaient par un excès de prétention et de familiarité. Ses idées et sa manière de vivre étaient manifestement calquées sur celles d'un petit cercle de personnes et, si elle n'était point sotte, elle était certainement ignorante. En bref, on ne pouvait guère espérer que sa société profitât le moins du monde à son époux.
Chapitre 32
Afficher en entierSe trouver en société, se savoir bien habillée tout en admirant l'élégance d'autrui, être confortablement installée, sourire, être jolie et ne rien avoir à dire suffisait pour l'instant au bonheur de cette charmante enfant.
Chapitre 26
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