Extraits

Page 224 // Alex

"Merde ! J'ai la haine. Premièrement, de m'être abandonné dans ce baiser. Deuxièmement, d'avoir souhaité que ce moment dure éternellement. Et enfin, que ma mère et mes frères soient rentrés au pire moment."

Je ne peux pas m’empêcher d’admirer ses muscles saillants, ses biceps, ses triceps, et tous ses autres « eps »

— Advienne que pourra mais ne t’inquiète pas, je reste toujours sur mes gardes.

— Moi aussi. Enfin, sauf le soir où tu as dormi chez moi. Disons qu’avec Paco, on s’est bien amusés. Je ne peux pas en parler à mes amies, sinon elles m’en feraient voir de toutes les couleurs.

— Il te plaît ?

— Je ne sais pas. Jusqu’à présent, je n’avais jamais rien imaginé avec lui mais la soirée passée ensemble était sympa. D’ailleurs, comment

était le baiser avec Alex ?

— Très sympa, dis-je en me souvenant à quel point il

était sensuel. À vrai dire, Isabel, c’était plus que sympa. C’était un putain de baiser !

Isabel éclate de rire et cette fois, je l’imite de bon cœur

— Maintenant que Brit est arrivée, déclare Sierra, le jeu peut démarrer.

— Qui est-ce que tu préférerais embrasser ? demande

Madison.

Sierra se recule dans le canapé.

— Commençons doucement. Carlin ou caniche ?

J’éclate de rire.

— On parle de chiens ?

— Oui.

— D’accord.

Les caniches sont mignons et tout doux mais les carlins font plus virils et n’ont pas cet air hargneux. Évidemment, j’aime tout ce qui est mignon et doux, mais tant pis pour les caniches.

— Carlin !

Morgan tire une drôle de tête.

— Berk ! Un caniche, sans hésitation. Les carlins ont le nez enfoncé et reniflent en permanence. Ça ne donne vraiment pas envie d’en embrasser un.

— Ce que tu es bête, réplique Sierra. On ne va pas vraiment essayer !

À mon tour, je me lance.

— Tiens, j’en ai une bonne. Le coach Garrison ou Mr Harris, le prof de maths ?

Toutes les filles crient à l’unisson :

— Garrison !

— Il est trop beau ! s’exclame Megan.

— Désolée de vous décevoir mais on m’a dit qu’il était gay, rigole Sierra.

— Je le crois pas, s’écrie Megan. Tu es sûre ? Bref, quoi qu’il en soit, je le choisirai toujours face à harris

— À moi ! intervient Darlene. Colin Adams ou Alex

Fuentes ?

Tous les regards se fixent sur moi. Sierra me donne un coup de coude pour me faire comprendre qu’on a de la compagnie : Colin. Pourquoi

Darlene m’a-t-elle tendu ce piège ? Tous les yeux sont maintenant rivés sur Colin qui se tient derrière moi.

— Oups, désolée, s’excuse Darlene en se couvrant la bouch[/spoiler]

Alex est allongé sur un vieux canapé, vêtu de son seul pantalon. Il a les yeux ouverts mais rougis et vitreux à cause de la fatigue.

— Salut, me dit-il amicalement en s’étirant.

Mon Dieu ! Je suis dans de sales draps : je n’arrête pas de le fixer. Je ne peux pas m’empêcher d’admirer ses muscles saillants, ses biceps, ses triceps, et tous ses autres « eps » possibles. Mes nerfs s’agitent encore plus quand mon regard en balade croise le sien

Point de vue sur Brittany (rupture avec Colin):

Je le retrouve après les cours derrière le lycée. Il porte sa tenue pour l'entraînement de football. Malheureusement, Shane est avec lui, brandit son téléphone portable:

-Vous comptez remettre votre petit show de l'autre soir ? Je peux enregistrer ce moment pour toujours et vous l'envoyer par e-mail. Cela ferait un écran de vielle ou, encore mieux, une superbe vidéo sur Youtube.

-Shane, casse-toi avant que je t'éclate, s'exclame Colin en le fixant jusqu'à ce qu'il s'en aille. Brit, où était-tu hier soir ?

Je reste muette.

-Garde ta salive, j'ai déjà ma petit idée.

Cela ne va pas être facile. Maintenant, je comprends pourquoi les gens rompent par e-mail ou pas sms. C'est si difficile face à face: voir la réaction de l'autre, recevoir toute sa colère. J'ai passé tellement de tems à éviter les disputes et à arrondir les anges avec tous ceux qui m'entourent que cette confrontation m'est douloureuse.

-Toi et moi savons que ne va plus entre nous, dis-je aussi calmement que possible.

-Où est-ce que tu veux en venir ? demande Colin, les yeux fixés dans les miens.

-Nous devions faire une pause.

-Temporaire ou définitive ?

-Définitive.

-C'est à cause de Fuentes, c'est ça ?

-Depuis que tu es rentré de vacances,notre relation ne tourne qu'autour du sexe. Nous ne parlons plus et j'en ai marre de me sentir coupable parce que je refuse d'enlever mes vêtements et d'écarter les cuisses pour te prouver que je t'aime.

-De tout manière, tu ne veux RIEN me prouver.

Je maintiens ma voix base pour que les élèves n'entendent pas.

-Pourquoi le devrais-je ? Le simple fait que tu aies besoin que je te prouve mon amour montre que ça ne fonctionne plus entre nous.

-Ne fais pas ça. Il jette la tête en arrière et gémit: Je t'en SUPPLIE, ne fais pas ça.

[...]

Je pose une main sur l'épaule de Colin, sans trop regarder les larmes naissantes au coin de ses yeux. Il me repousse d'un mouvement d'épaule.

-Dis quelque chose.

-Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Brit ? Que je suis ravi que tu rompes avec moi ? Désolé mais je n'en ai aucune envie.

Il essuie ses larmes de ses paumes. Il me donne envie de pleurer à mon tour et mes yeux deviennent humides. Dans cette histoire, qui nous paraissait vraie, nous ne jouions finalement qu'un rôle. C'est cela qui me rend si triste, pas la rupture en soi mais le fait que notre relation ait perduré à cause de... ma faiblesse.

-J'ai couché avec Mia, déclare-t-il. Cet été. Tu sais, la fille de la photo.

-Tu dis cela pour me faire souffrir.

-Je te le dis parce que c'est la vérité. Demande à Shane.

-Alors pourquoi es-tu revenu en faisant semblant que nous étions toujours un couple en or ?

-Parce que c'est ce que les autre attendaient, même toi. Ne le nie pas.

Pour voir la suite lisez le livre :P

Ses livres tombent par terre et ses yeux suivent le mouvement.Si je perds son attention,je risque de ne plus jamais la retrouver.Je pose mes doigts sur son menton pour lui faire comprendre avec délicatesse qu'elle doit me regarder.

23 ans plus tard

"Mrs Peterson ferme la porte de la classe.

_ Bonjour à tous et bienvenue au cours de chimie de terminale. Elle se penche sur son bureau et ouvre son cahier.

_ Bel effort concernant votre choix de places. Néanmoins, vous êtes ici dans mon cours et c’est moi qui décide de votre placement… par ordre alphabétique.

Les élèves protestent, comme à chacune de ses rentrées au lycée de Fairfield,depuis maintenant trente ans.

_ Mary Alcott, asseyez-vous à la première table. Andrew Carson sera votre binôme.

Mrs Peterson continue sa liste et les élèves s’assoient avec réticence à la place qui leur est désignée, au côté de leurs binômes.

_ Paco Fuentes, appelle-t-elle, en montrant la table derrière Mary.Un jeune homme charmant, avec les yeux bleus de sa mère et les cheveux noirs de son père, s’y dirige.

_ Monsieur Fuentes, ne croyez pas que ce cours sera un jeu d’enfant pour vous, simplement parce que vos parents ont eu la chance de trouver un traitement contre la maladie d’Alzheimer. Votre père n’a jamais validé mon cours et il a raté un de mes contrôles, même si je soupçonne votre mère d’être l’auteur de la copie incriminée. Je n’en exigerai que plus d’efforts de votre part.

_ Sí, Señora.

Mrs Peterson baisse les yeux vers son cahier.

_ Julianna Gallagher, veuillez vous asseoir à côté de Mr Fuentes. Celle-ci rougit en prenant place sur son tabouret, tandis que Paco sourit avec insolence. Peut-être que les choses ont enfin changé en trente ans, se dit Mrs Peterson, mais elle ne compte prendre aucun risque.

_ Et je préviens tous ceux qui auraient envie de semer la zizanie dans mon cours, que ce sera tolérance zéro !

-Où est mon portable et s'il te plait, enfile un T-shirt

Il se penche pour attraper mon téléphone par terre.

-Pourquoi?

-Je veux mon téléphone pour appeler un taxi et je veux que tu t'habilles pour, eh bien, euh...

-Tu n'as jamais vu un garçon torse nu?

-Ha ha. Très drôle. Crois moi, il n'y a rien chez toi que je n'ai déjà vu avant.

-Tu veux parier?

Alex baisse ses mains vers son jean qu'il commence à déboutonner.

Isabel entre à ce moment précis.

-How, Alex! Garde ton pantalon tu veux?

Il m'a embrassé avec l'envie de savourer notre baiser le reste de sa vie.