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-Je me suis trompé, poursuit-il. Avant de te rencontrer, je pensais que le seul moyen de s'accrocher était de trouver un but. Alors qu'en fait, pour continuer à vivre, tu dois trouver ce pour quoi tu es prêts à mourir.
Afficher en entierJ'ignore que dire. Donc, je ne dis rien. Beaucoup trop de gens parlent alors qu'ils feraient mieux de la fermer.
-Je crois que c'est comme ça que ça se passe, poursuit-il après un long silence. Quand on aime quelqu'un. Si quelque chose arrive à cette personne, c'est un terrible coup au cœur. Pas comme un coup au cœur ; un vrai coup au cœur.
Afficher en entierJe ne peux pas lui faire confiance. Je dois lui faire confiance.
Je ne peux pas rester avec lui. Je ne peux pas l'abandonner.
Vous ne pouvez plus faire confiance à la chance. Voilà ce que les Autres m'ont enseigné.
Mais peut-on encore avoir confiance en l'amour ?
Afficher en entier-Parfois on n'a pas besoin de promesses. On se contente d'agir.
Afficher en entierEn fait, les Autres sont bel et bien en train de nous assassiner. C'est un meurtre lent et cruel, qui extermine d'abord nos âmes.
Afficher en entier-Maintenant, je m'allonge pour dormir, je prie le Seigneur de préserver mon âme...
Il m'accompagne à la phrase suivante.
-Quand je me réveille le matin, montre-moi le chemin de l'amour...
Les sifflements et les chut! démarrent à la seconde strophe. Quelqu'un nous jette un oreiller, mais nous continuons à prier.
-Maintenant, je m'allonge pour dormir, je prie le Seigneur de préserver mon âme. Tes anges veillent sur moi durant la nuit jusqu'au petit matin...
Au moment où nous prononçons : Tes anges veillent sur moi, les sifflements et les réprimandes cessent. Un profond silence envahit le dortoir. Nos voix ralentissent au dernier couplet. Comme si nous rechignons à terminer la prière, parce que après il n'y aura plus rien, rien que le vide d'une autre nuit, longue et épuisante, puis une autre journée passé à attendre le Dernier Jour, celui de notre mort. Même Teacup sait probablement qu'elle ne vivra pas jusqu'à son huitième anniversaire. Quoi qu'il en soit, nous nous lèverons de nouveau pour vivre nos dix-sept heures d'enfer quotidien. Certes, nous allons mourir, mais au moins nous mourrons sans avoir flanché.
-Et si jamais, je meure avant mon réveil, je prie le Seigneur de prendre mon âme.
Afficher en entierLes prières sont aussi des promesses, et aujourd'hui nous en sommes à des promesses brisées.
Afficher en entierLa question n'est pas de savoir combien de temps nous serons là, mais ce que nous ferons de ce temps.
Afficher en entierIl y a un moment dans la guerre, où la dernière ligne doit être franchie. Celle qui sépare ce qui vous tient à cœur de ce que le combat exige. S'il ne pouvait pas franchir cette ligne, la bataille serait terminée, et il aurait perdu.
Son cœur. La guerre.
Son visage à elle, le champ de bataille.
Afficher en entierL'ultime ironie : pour débarrasser son nouveau territoire de l'humanité, il devait devenir humain.
Et tout en étant humain, il devait surmonter son humanité.
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