Cet intense désir ; Brûlante escapade

Histoire "Cet Intense désir":

Il s’interrompit, la scruta quelques instants, puis reprit :

— Vous avez un petit ami ?

Cette question sembla la prendre par surprise et il pesta intérieurement de n’avoir pas su attendre un moment plus opportun. Mais il n’y avait aucune raison de lui cacher l’intérêt qu’il lui portait.

— Pardon, s’excusa-t-il cependant aussitôt. Simple curiosité…

— Je vous retourne la question. Vous avez une petite amie ?

— Non. J’en ai eu une, il y a à peu près un an, mais ça n’a duré qu’un mois. Je n’étais pas assez amoureux… La plupart des femmes réclament plus que ce que je suis capable de donner. Maintenant, à vous.

— Je voyais quelqu’un de temps en temps à New York. Mais on n’était pas vraiment ensemble. On était juste…

Elle s’interrompit et s’éclaircit la gorge.

— Amis.

— Et vous ne vous voyez plus ?

— Non. Enfin, pour l’instant. Mais je suis sûre qu’on se reverra dès que je rentrerai à New York.

— Nus ?

Elle fit une pause avant de répondre, abasourdie :

— Pardon ?

— Est-ce que vous vous reverrez nus ?

— Ça ne vous regarde pas !

— Si. Je ne veux pas être une source de problèmes entre votre chéri et vous.

— Ce n’est pas mon chéri, comme vous dites. Je suis célibataire et je n’ai rien d’autre à dire sur le sujet.

— Vous me paraissez un peu sur la défensive, tout à coup. Aurais-je sans le savoir abordé un sujet un peu sensible ?

— Je vous trouve terriblement indiscret pour quelqu’un que je viens à peine de rencontrer.

— Curieux serait un terme plus approprié. Mais maintenant, c’est à vous… Vous pouvez me demander tout ce que vous voulez. Absolument tout.

Il recommença à manger, en attendant qu’elle le questionne à son tour. Mais elle semblait hésiter. Si bien qu’il décida de lui venir en aide.

— Vous voulez savoir si je peux me montrer discret lorsque les circonstances l’exigent. Vous voulez savoir si, au cas où nous succomberions, on ne finirait pas par s’en mordre les doigts. Enfin, vous mourez d’envie de savoir à quoi je peux bien ressembler nu.

Elle laissa échapper un rire nerveux.

— Non, pas du tout ! répondit-elle en secouant la tête.

— Si, insista-t-il en saisissant sa main.

Il déplia ses doigts et déposa un baiser dans le creux de sa paume.

— Eh bien, je m’empresse de vous répondre que nu, je suis absolument éblouissant.

Elle marqua un temps d’arrêt et retira sa main.

— Etes-vous toujours aussi prétentieux ?

— Tout à fait !

— Cela dit, je veux bien vous croire, murmura-t-elle, les yeux baissés, en rougissant légèrement.

— Et je peux aussi me montrer très discret.

— Je ne veux pas de complications, surtout.

— Dans ce cas, c’est très simple : toutes les fois où nous serons seuls, j’aurai le droit de vous embrasser. Et on verra bien où ça nous mènera. Ça vous paraît bien ?

— Ça me paraît très bien. C’est juste que je ne…

Il posa son doigt sur ses jolies lèvres vermeilles.

— Chut… En parler n’est pas aussi drôle que de le faire.

Puis il prit un toast dans son assiette et le lui tendit.

— Pourriez-vous étaler de la confiture dessus ?

Elle fixa la tranche de pain d’un air incrédule.

— Pardon ?

— J’adore la façon dont vous faites ça. Vous l’étalez jusqu’aux bords, en couche rigoureusement uniforme. C’est la perfection absolue.

— Seriez-vous par hasard en train de vous moquer de moi?

— Un peu… Mais je trouve vos manières vraiment adorables.

— Entre tous ces baisers que vous avez l’intention de me donner, vous allez faire votre travail ?