"Holy fuck, j'ai plus goûté de gnôle pareille depuis Noël 1919 ! On jurerait que les anges du ciel me pissent dans le cou !"

"Bon alors, voyons votre dossier de location de l'appartement... Vos trois derniers bulletins de salaire... Vos déclarations d'impôt des six dernières années... La copie d'anglais de 3e où vous avez eu 16,5... Le diplôme olympique de saut à la perche... L'IRM du pancréas... La lettre de caution de vos parents, vos grands-parents et la cousine de Bill Gates... La photo de vous devant le Taj Mahal avec cinq japonais et trois pangolins...
...
Où est le troisième pangolin ?"

Lorsqu'ils furent à mi-chemin, la porte s'ouvrit brusquement et il en sortit un dragon énorme, menaçant, crachant du feu, recouvert d'écailles vertes et brillantes. Stupéfait, le chevalier s'arrêta net. Il avait vu dans le temps un certain nombre de dragons, mais celui-ci les battait tous. Il était énorme ; des flammes jaillissaient non seulement de sa bouche, mais aussi de ses yeux et de ses oreilles. Pour aggraver encore les choses, ces flammes bleues indiquaient un taux de butane élevé.

-Mes reins... mes reins me piquent, mes reins me picotent ! Mes reins, Tod !
(Saskia)

(De Zofia à Lucas)
"Professionnel, c'est difficile à épeler non ? Un f, deux s, deux n, et vous savez quoi ? Pas de q dedans ! Et pourtant, en y mettant un peu de bonne volonté, on arrive quand même à en trouver un, n'est-ce pas ?"

"Elle - Qui es-tu ?
Lui - Je suis astrophysicien.
Elle - Qu'est-ce que cela signifie astrophysicien?
Lui - Cela signifie que j'étudie les astres : les planètes, le soleil, les étoiles, ...
Elle montrant le globe - La Terre elle habite où?
Lui - Elle habite dans le système solaire. Tu le sais puisque tu as fait tourner la terre autour du soleil.
Elle - Oui, je connais même les autres planètes. Il y en a huit.
Elle en cherche les noms.
Elle - Mercure, ...Vénus, ...Mars, ...Jupiter, ...Saturne, ...Flûte à partir de là j'ai oublié!
Lui - Il y a encore Uranus, Neptune et Pluton. Mais bravo c'est déjà très bien. C'est à l'école que tu as appris tout cela?
Elle - Oui c'est la maîtresse qui nous l'a expliqué... Le soleil il habite où?
Lui - Il habite au bord de notre galaxie, la Voie Lactée.
Elle - C'est quoi une galaxie ?"

"Les yeux gris de Cathri se levèrent vers le point que fixait Wendelin. Elle ne bougea pas, ne dit pas un mot, mais à la voir on eût dit une petite bête de la montagne quand l'épervier plane au-dessus des cimes. Là-bas, tout au bout de la lande, à l'endroit où les roches se faisaient plus hautes et où se dressaient les premiers sapins de la forêt qui grimpait sur la pente de la Tête du Loup, là-bas, une forme noire et longue, un peu courbée, se glissait...
La Charbonnière..."

"J'ai regardé le jour descendre sur le toit et le long des murs, et les ombres glisser dans la neige. Juste avant que la nuit vienne, je me suis levé. Maman n'aime pas que je rentre après la nuit. C'est alors que j'ai vu le petit point bouger là-bas, dans une fenêtre de la maison des trains. On aurait dit une tête. Mais pas une tête de vieux ; une tête d'enfant, qui regardait dehors ; qui regardait vers moi."

"Tandis qu'Aude était tranquillement accroupie sur les tapis, autour de la table basse où avaient été posés la théière et les tasses, un homme armé fit irruption dans la pièce. Il se jeta littéralement sur la jeune femme. Il la tira vers lui brusquement et ensemble ils partirent, laissant les autres femmes à leur stupéfaction. L'homme prononça le nom de code d'Aude, et lui dit dans un souffle :
- Allez, exfiltration, ça chauffe !

Il coururent ensemble jusqu'à un véhicule, situé non loin de là. Aude n'était chaussées que de petits chaussons en tissus, très élégants et confortables, mais uniquement pour l'intérieur. Aussi, ils s'accrochèrent dans la végétation basse, et elle se retrouva pieds nus.

L'homme la poussa brusquement dans une voiture :
- Fais toi toute petite par terre, désolée mais nous mettons nos pieds sur toi !
Trois hommes étaient déjà dans la voiture, qui démarra en trombe. Les inégalités de la route firent sauter la jeune femme, elle essaya de s'installer le plus confortablement possible, enroulant ses bras autour de sa tête. Les quatre pieds sur elle commençaient à lui peser, et elle espérait que ce voyage, très inconfortable, n'allait pas durer trop longtemps. En même temps, elle était inquiète pour son ami parti pour deux jours. Certainement que lui aussi connaissait des évènements fâcheux."