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Extrait ajouté par Lilou 2012-01-06T07:28:41+01:00

Il prit la fuite, serrant son cubi comme s'il s'agissait d'un trèsor. Quand il parvint à nouveau sur la Canebière, il n'était plus Mathias Freire mais un sans-abri en errance. Il se jura de ne plus penser, un seul instant, en tant que Mathias Freire, psychiatre, mais seulement en tant que Victor Janusz, clochard en fuite.

De Janusz, il remonterait jusqu'à son identité précédente.

Et ainsi de suite jusqu'à découvrir son noyau d'origine.

Sa personnalité initiale.

La plus petite poupée russe.

Il suivit les rails du tramway, séchant sa puanteur au soleil.

Le Vieux-Port était en vue.

D'instinct, il devinait que les clodos étaient là-bas.

Il était certain qu'un des gars connaîtrait Victor Janusz.

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Extrait ajouté par Lilou 2011-12-30T22:45:46+01:00

Anaïs examinait la gorge béante de l’animal. Les muscles et les chairs avaient pris une couleur violacée. Un panier de mûres noires. Des cristaux minuscules en pailletaient la surface.

— Parlez-moi de la mise à mort.

— Comment ça ?

— Comment est tué le taureau dans l’arène ?

L’homme prit un ton d’évidence :

— Le matador enfonce son épée dans la nuque du taureau jusqu’à la garde.

— La lame, combien mesure-t-elle ?

— 85 centimètres. On doit atteindre l’artère ou une veine pulmonaire.

En flash, Anaïs vit – sentit – la lame s’enfouir sous la cuirasse noire, violentant les chairs, les organes. Elle se revit, elle, petite fille terrifiée sur les gradins de pierre. Elle se jetait dans les bras de son père qui la protégeait en éclatant de rire. Salopard.

— Mais avant ça, les picadors ont tranché le ligament de la nuque avec leur pique.

— Ouais.

— Ensuite, les banderilleros continuent le boulot, en triturant la plaie et en précipitant l’hémorragie.

— Si vous avez les réponses, pourquoi vous posez les questions ?

— Je veux me faire une idée des étapes de la mise à mort. Tout ça doit saigner un max, non ?

— Non. Tout se passe à l’intérieur du corps. Le matador doit éviter les poumons. Si le taureau crache du sang, le public n’aime pas ça.

— Tu m’étonnes. L’épée, c’est le coup de grâce ?

— Vous commencez à m’emmerder. Vous cherchez quoi au juste ?

— Notre agresseur pourrait être un matador.

— Je dirais plutôt un boucher.

— Ce n’est pas synonyme ?

Le mayoral se dirigea vers la porte. L’entrevue était terminée. Anaïs avait encore une fois gâché son interrogatoire. Elle le rattrapa sur le seuil. La pluie s’était arrêtée. Un soleil incertain filtrait dans la cour, faisant briller les flaques comme des miroirs.

Elle aurait dû rattraper le coup mais ne put s’empêcher de demander :

— C’est vrai que les toros bravos ne voient jamais de femelles ? Ça les rend plus agressifs d’avoir les couilles pleines ?

Bernard Rampal se tourna vers elle. Il prononça entre ses dents serrées :

— La tauromachie est un art. Et tout art a ses règles. Des règles séculaires.

— On m’a dit que dans le campo, ils se montaient les uns sur les autres. Des enculés dans l’arène, ça la fout plutôt mal, non ?

— Cassez-vous de chez moi.

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Extrait ajouté par Chipou62 2024-03-12T18:32:19+01:00

Il arracha la caméra de son support et, s’y reprenant à plusieurs fois, la mit en position « lecture », notant au passage que ses mains n’étaient pas tachées de sang. Ce détail le rassura vaguement. Il cherchait au fond de son cerveau une lueur, un indice, un souvenir. Rien.

Lecture rapide. Le début était comique. Il se couchait sur le plancher, avec des gestes mécaniques et accélérés, puis s’endormait, disparaissant sous la couette blanche. Ensuite, l’immobilité de la scène donnait l’impression d’un arrêt sur image. Mais non. De temps à autre, Kubiela sursautait, se tournai, changeait de position.

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Extrait ajouté par Phoenix_31t 2023-11-19T22:58:57+01:00

Au quotidien, la souffrance n'endurcit pas. Elle use. Fragilise. Affaiblit. Freire était payé pour le savoir. L'âme humaine n'est pas un cuir qui se tanne avec les épreuves. C'est une membrane sensible, vibrante, délicate. En cas de choc, elle reste meurtrie, marquée, hantée.

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Extrait ajouté par lelette1610 2021-07-15T22:38:36+02:00

Les conclusions de Kubiela avaient surpris la communauté scientifique. Il rejetait dos à dos le principe fondateur de la psychanalyse (« on est ce qu’on a vécu dans l’enfance ») et le credo des nouvelles sciences neurobiologiques (« notre psyché se résume à une série de phénomènes physiques ». Sans nier la légitimité de ces tendances, Kubiela se référait, pour décrire et expliquer la personnalité de chaque être humain, à un petit quelque chose d’inné, de mystérieux qui provenait d’une machine supérieure – peut-être un mécanisme divin. Une théorie qui sortait délibérément des voies rationnelles et scientifiques.

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Extrait ajouté par Melanie270503 2020-05-29T13:29:10+02:00

La mer. La forêt. La pierre. Le ciel. Des règnes qui à la fois nous touchent et nous transcendent. A leur contact, d'un coup, notre corps se réveille. Notre chair se souvient qu'elle a été mer, forêt, étoile... Nos cellules s'agitent, frémissent, réagissent.

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Extrait ajouté par BooksFan-ny 2019-12-06T21:30:46+01:00

Tout ce qu'elle avait appris avait confirmé ce qu'elle savait déjà : la corrida, c'était de la merde. Des bêtes isolées, marquées au fer, engraissées, qu'on envoyait au casse-pipe à quatre ans, sans la moindre expérience du combat, alors qu'un taureau peut vivre jusqu'à vingt ans.

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Extrait ajouté par Gollum 2019-05-25T21:56:31+02:00

« L’homme est une bête. Il suffit de lui lâcher la bride pour qu’il repousse les limites de l’ignoble. »

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Extrait ajouté par Stephanelefort 2016-12-22T17:55:09+01:00

IL ÉTAIT 9 heures du matin quand il monta dans sa voiture – un break Volvo déglingué qu’il avait acheté d’occasion à son arrivée à Bordeaux, un mois et demi plus tôt. Il aurait pu rentrer chez lui à pied – il habitait à moins d’un kilomètre – mais il avait pris l’habitude de se laisser rouler, au volant de sa guimbarde.

Le Centre hospitalier spécialisé Pierre-Janet était situé au sud-ouest de la ville, non loin du groupe hospitalier Pellegrin. Freire habitait le quartier Fleming, entre Pellegrin et la cité universitaire, à l’exacte frontière de Bordeaux, Pessac et Talence. Son quartier était une zone anonyme de maisons roses aux toits de tuiles, toutes identiques, avec haies taillées et petits jardins pour le côté « propriété privée ». Un bonheur à taille humaine, qui se répétait au fil des allées, comme des jouets désuets sur une chaîne industrielle.

Freire roulait au pas, franchissant la brume qui refusait toujours de se lever. Il ne voyait pas grand-chose mais cette ville ne l’intéressait pas. On lui avait dit : « Vous verrez, c’est un petit Paris. » Ou : « C’est une ville de prestige. » Ou encore : « C’est l’Olympe des vins ! » On lui avait dit beaucoup de choses. Il n’avait rien vu. Il percevait vaguement Bordeaux comme une cité bourgeoise, hautaine – et mortifère.

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Extrait ajouté par L0uk-L0uky 2015-12-12T22:17:56+01:00

_Le vrai chrétien ne meurt pas dans son lit.

_On a compris. Où vas-tu mourir, toi?

[...]

Il observa les cépages qui semblaient brûler dans la lumière glacée de l'hiver.

_Dans mes vignes, murmura-t-il. Je voudrai mourir dans mes vignes, abattu par une balle.

_D'où viendra la balle?

Il tourna lentement son visage et lui fit un clin d'oeil:

_Qui sait? De ton arme, peut-être.

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