Extraits

"Hi," he says. "I'm Daniel."

"Hi,"I reply. "I'm June."

"What was it that Mom used to say about us?" he asks. Now I can tell that he's trying to keep my mind on other things too.

I manage a smile. "Mom used to say that having three boys was kind of like having a pet tornado that talked back."

DAY

J'avais quinze ans quand je me suis introduit dans une banque de Los Angeles pour prouver aux gardes qui surveillaient la porte de derrière que j'étais capable de le faire en moins de dix secondes. La nuit précédente, j'avais revu le plan du bâtiment dans ma tête. J'avais mémorisé les points d'appuis de la façade, des fenêtres, des rebords. J'avais également essayé de me représenter l'intérieur. J'avais attendu la relève des gardes, à minuit, et je m'étais faufilé au sous-sol. Là, j'avais placé une minuscule charge explosive contre la porte de la salle des coffres. Je n'avais pas essayé d'entrer par effraction, car je savais que les alarmes se seraient déclenchées aussitôt. Le matin suivant, les gardes descendirent au sous-sol pour vérifier que tout allait bien, la plupart des dispositifs de sécurité à faisceau laser du bâtiment étaient neutralisés. J'avais soigneusement minuté mon entrée en scène. J'étais apparu pour me moquer des gardes qui surveillaient l'arrière de la banque pendant qu'à l'intérieur, leurs collègues ouvraient la porte de la salle des coffres. Et la charge explosa. Au même moment, je brisais une fenêtre du premier étage et je dévalai l'escalier vers le sous-sol envahi par des nuages de fumée et de poussière. Après avoir récupéré autant d'argent que possible, je me suis emparé des cordons servant à délimiter les files d'attente et je suis monté au dernier étage J'ai noué les cordons, je les ai accrochés autour de ma taille et je suis descendu en rappel.

Vous aurier dû voir ça.

Après plus d'une année de traumatisme, après des mois et des mois de négociation politique, après toute cette guerre et morts, je commence à soupçonner tout et tout le monde.

-Parfois, le soleil se couche plus tôt. Le jour n'est pas éternel, tu sais. Mais je me battrai jusqu'au bout. Je te le promets.

« - C'est toi, murmure-t-il soudain d'une voix émerveillée.

- Tu crois ? soufflé-je.

Ma voix tremble sous le coup d'une émotion que j'ai muselée pendant dix ans.

Il est si près, ses yeux sont si brillants...

- J'espère. Je veux réapprendre à te connaître, dit-il sans élever la voix. Si tu es d'accord. Tu es enveloppée d'un brouillard que je veux chasser. »

Le spectacle d'Eden qui tangue en traversant la cuisine me fait éclater d un rire incontrôlable, sans que je comprenne pourquoi.

-Mon vieux,regarde nous un peu, réussis-je à dire avant que mon rire se transforme en quinte de toux.

Quelle équipe, hein ?

Eden me repère en posant une main hésitante sur ma tête.

Il s assied a côté de moi, jambes croisées, et esquisse un sourir narquois.

-Hé, avec ta patte en métal, ta moitié de cerveau et les 4 sens qu il me reste, on fait presque une personne complète.

Je ris plus fort, mais la douleur empire.

Depuis quand es tu aussi sarcastique, gamin ? demandé-je en lui assénant un petit coup de coude affectueux

"Peut importe ce qui se passera plus tard, peut importe ou tout ça nous emmènera, ce moment restera le notre" traduction personnelle

Je n'avais pas remarqué à quel point Eden a grandit. L'enfant calme est devenu têtu et entêté. Ne peut pas imaginer où il l'a hérité.

Nos pays sont tenus par un enchevêtrement de fils diplomatiques et ces fils sont ce qui nous empêche d'aider les uns aux autres.