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Grace

- Je suis prête.

Il m'a regardée en haussant les sourcils d'un air intrigué.

- Prête pour quoi?

- Pour être embrassée.

Sam s'est mordillé la lèvre.

- Je préfère attaquer par surprise.

- Tu me rends folle, ai-je déclaré en m'adossant au siège.

Il a grimacé un sourire.

- Tu pourrais te jeter sur moi, ai-je suggéré, je n'y vois aucun inconvénient.

- Je ne te croyais pas comme ça, a objecté Sam plaisamment.

Je l'ai regardé en fronçant les sourcils.

- Effectivement, je ne le suis pas, mais quand tu es là, je ne réponds plus à rien.

- Sortons.

J'ai haussé les sourcils.

- Je parle sérieusement. Allons quelque part, tous les deux. Tu veux bien que nous sortions ensemble, ce soir? Un endroit où l'on mangera quelque chose de mieux que des restes?

Je ne savais que lui répondre, sinon peut-être : tu crois vraiment que tu as besoin de me le demander?

Je l'observais de près, alors qu'il continuait à parler à toute allure, trébuchant sur les mots dans sa hâte. Si à ce moment-là, je n'avais pas humé l'air, je n'aurais sans doute par réalisé que quelque chose clochait. Je flairais chez lui une odeur douceâtre d'anxiété. Se faisait-il du souci à mon sujet, ou à celui de quelque chose qui se serais produit aujourd'hui? Ou bien étaient-ce les prévisions météo qui l'inquiétaient?

- Qu'est-ce qui se passe?

- Seulement que je voudrais sortir de cette ville, ce soir. Juste m'éloigner un peu. Des mini vacances, si tu veux, quelques heures d'une vie autre. Mais on n'est pas obligés, si tu ne veux pas. Et si tu crois que ce n'est pas...

- Tait-toi, Sam.

Il s'est tu.

- On y va.

Il a démarré.

Sam a pris l'autoroute et nous avons roulé et roulé jusqu'à ce que le ciel vire au rose au-dessus des arbres et que les oiseaux au-dessus de la route se muent en silhouettes noires. Le froid était assez vif pour blanchir les gaz d'échappement des voitures rejoignant l'autoroute. Sam conduisait d'une main et gardait l'autre entrelacée dans la mienne. Tout ceci était tellement mieux que de rester tous les deux à la maison en tête à tête avec le ragoût.

Quand nous avons quitté l'autoroute, soit je m'étais habituée au parfum de l'anxiété de Sam, soit celle-ci s'est calmée, car je ne percevais plus dans la voiture que sa trace musquée de loup.

- Alors, ai-je dit en passant un doigt sur le dos de sa main fraîche, où allons-nous, en fin de compte?

Le tableau de bord a illuminé brièvement son sourire un peu triste quand il m'a jeté un coup d'oeil.

- Il y a une confiserie géniale, à Duluth.

Je le trouvais adorable d'avoir fait un trajet d'une heure, dans le simple but de m'emmener dans un magasin de bonbons ; et aussi incroyablement stupide, étant donné les prévisions météo, mais pas moins adorable pour autant.

- Je n'y suis jamais allée.

- Ils ont des pommes d'amour fabuleuses, m'a promis Sam. Et ces machins tout collants, je ne sais même pas ce que c'est. Sans doute un bon million de calories. Et leur chocolat chaud – oh, je te jure, Grace, il est extraordinaire!

Je ne savais que lui répondre, plongée dans un ravissement imbécile par la façon dont il articulait mon nom et le mouvement de ses lèvres, et le timbre de sa voix s'est gravé dans mon esprit comme une musique.

- J'ai même écrit une chanson sur leurs truffes, m'a-t-il avoué.

Cela a retenu mon attention.

- Je t'ai entendu jouer de la guitare pour ma mère, qui m'a dit que c'était une chanson composée pour moi. Tu ne veux pas me la chanter?

J'ai contemplé la ville scintillante dont chaque bâtiment et chaque pont brillamment illuminé semblait lutter vaillamment cotre l'obscurité précoce de l'hiver. Nous nous dirigions vers le centre. Je ne me souvenais plus quand j'étais venue ici pour la dernière fois.

- Ce serait très romantique, et ça renforcerait ton look de Gavroche ambulant des cités.

Il n'a pas quitté la route des yeux, mais ses lèvres se sont retroussées. J'ai souri moi aussi avant de reporter mon attention sur le paysage. Sam conduisait sans même consulter les panneaux. Les réverbères qui au-dessus de nous rayaient rythmiquement le pare-brise et les lignes blanches qui défilaient sous nos roues ponctuaient le temps.

Finalement, Sam a garé la voiture et, se tournant vers moi, m'a montré un magasin brillamment éclairé à quelque pas de là.

- Le paradis sur terre.

Nous sommes sortis ensemble de la voiture et nous avons couru à petites foulées jusqu'à la boutique. Je ne sais combien de degrés il pouvait faire, mais je me souviens de mon haleine se condensant en un nuage flou quand j'ai ouvert la porte vitrée. Sam, bras serrée autour du torse, m'a suivie dans l'atmosphère chaude et lumineuse de la boutique. La clochette de la porte n'avait pas fini de tinter qu'il m'a attirée à lui et m'a enlacée étroitement.

- Ferme les yeux, m'a-t-il chuchoté à l'oreille. Ne regarde pas, sens. Fais-le pour de bon. Je sais que tu en es capable!

J'ai penché la tête en arrière contre son épaule, dans la chaleur de son corps, et j'ai fermé les paupières. Mon nez n'était qu'à quelques centimètres de la peau de son cou, et, pour l'instant, c'était ça que je humais : une fragrance crue, terrestre, complexe et sauvage.

- Non, pas moi.

- C'est tout ce que je perçois, ai-je murmuré et j'ai ouvert les yeux et les ai levés vers lui.

- Ne sois pas têtue! (Il m'a fait pivoter face au centre de la boutique, où, derrière des rangées d'étagères de boîtes de gâteaux et de bonbons, étincelait un grand comptoir en verre chargé de friandises.) Laisse-toi faire, pour une fois, a-t-il insisté, le jeu vaut la chandelle.

Ses yeux triste m'imploraient d'explorer cette chose que j'avais délaissée depuis des années. Plus que délaissée – enterré vive. Enterrée quand je m'étais crue seule. Et à présent Sam se tenait derrière moi, il me serrait fermement contre son torse comme pour me maintenir debout, et son souffle me réchauffait les oreilles.

Fermant les yeux, j'ai gonflé les narines et j'ai laissé les odeurs m'envahir. D'abord est venue la plus forte, un parfum de caramel et de sucre brun, qui avait le jaune orangé du soleil. Ça, c'était facile. L'odeur que n'importe qui remarquerait en entrant. Et puis, bien sûr, le chocolat noir, amer, et le chocolat au lait, doux et sucré. Je ne crois pas qu'une fille ordinaire aurait perçu quoi que ce soit d'autre, et une partie de moi aurait voulu en rester là. Mais le coeur de Sam battait à tout rompre dans mon dos, et, pour une fois, j'ai cédé.

Dans mes narines tournoyait en volutes la menthe poivrée, tranchante comme un éclat de verre et presque trop sucrée, tel un fruit trop mûr ; la pomme, croquante et pure ; l'odeur de beurre des noix, chaudes et terrestres comme Sam ; le parfum léger, subtil, du chocolat blanc ; et, ciel! Un moka sombre, riche de culpabilité. J'ai soupiré d'aise, mais ce n'était pas tout : les biscuits au beurre sur les étagères ajoutaient une note réconfortante de farine, et les sucettes une profusion de parfums fruités trop concentrés pour être vrais ; le sel des bretzels, l'acidité vive du citron, le fragile tranchant de l'anis, et d'autres, dont j'ignorais jusqu'au nom. J'ai poussé un gémissement.

Sam m'a récompensée d'un baiser infiniment léger sur l'oreille, puis il a murmuré :

- N'est-ce pas incroyable?

J'ai rouverts les yeux ; les couleurs paraissaient ternes, comparées à ce que je venais d'éprouver. Ne trouvant rien à lui répondre qui ne soit insignifiant, je me suis bornée à hocher la tête. Il m'a embrassé à nouveau, sur la joue, et il a scruté mon visage, l'air joyeux et tout réjoui par ce qu'il y lisait. Il m'est venu à l'idée qu'il n'avait jamais partagé cet endroit, cette expérience avec personne d'autre. Juste moi.

- J'adore, ai-je finalement dit dans un murmure si bas que je me suis demandé s'il pouvait l'entendre. Mais, bien sûr, puisqu'il percevait tout ce que moi j'entendais.

Je n'étais pas sûre d'être prête à admettre ma différence.

Sam m'a relâchée, mais il a gardé ma main dans la sienne et il m'a entraînée plus avant dans la boutique.

- Viens. C'est maintenant que ça devient difficile. Qu'est-ce que tu veux? Choisis! N'importe quoi. Je te l'achète.

Je te veux toi. Je sentais sa main dans la mienne, sa peau contre la mienne, je voyais la façon mi-humaine, mi-lupine dont il se mouvait, je humais son odeur et je brûlais du désir de l'embrasser.

Sam m'a serré plus fort la main, comme s'il lisait dans mes pensées. Il m'a amenée au grand comptoir de verre, et j'ai contemplé les rangées de bouchées au chocolat, de petits-fours, de bretzels luisant et de truffes impeccablement alignées.

- Il fait plutôt frisquet dehors, ce soir, pas vrai? Nous a dit la jeune fille derrière le comptoir. On a annoncé de la neige. Vivement qu'elle tombe!

Elle a levé la tête pour nous regarder et nous a lancé un sourire affable un peu niais. Je me suis dit que nous devions sans doute avoir l'air d'imbéciles heureux, Sam et moi, à saliver d'envie devant toutes ces douceurs en nous tenant par la main.

- Quels sont les meilleurs? Ai-je demandé.

Elle a aussitôt montré du doigt quelques rangées de chocolats. Sam a secoué la tête.

- On pourrait avec deux chocolats chauds?

- Avec de la crème fouettée?

- Cela ne va pas de soi?

Elle s'est retournée avec un sourire pour les préparer. Un irrésistible arôme de chocolat a traversé en bourrasque le comptoir lorsqu'elle a ouvert la boîte de cacao. Pendant qu'elle laissait gouter de l'extrait de menthe dans des gobelets en carton, je me suis retournée vers Sam et j'ai saisi son autre main. Je me suis mise sur la pointe des pieds et je l'ai embrassé prestement sur les lèvres.

- Attaque-surprise!

Sam s'est penché et il m'a embrassée lui aussi, sa bouche s'attardant sur la mienne, et le contact rude de ses dents contre ma lèvre inférieur m'a fait frémir.

- Attaque-surprise-retour.

- Traître, ai-je dit d'une voix indûment voilée.

- Vous êtes trop chou, tous les deux, a commenté la vendeuse en posant sur le comptoir deux gobelets débordant de crème fouettée.

Son sourire était avenant, légèrement asymétrique, et je me suis dit qu'elle devait souvent rire.

- Sérieusement, ça fait combien de temps que vous êtes ensemble?

Sam a lâché ma main pour attraper son portefeuille d'où il a sorti quelques billets.

- Six ans.

J'ai plissé le nez pour ne pas rire. Lui tenait compte, bien sûr, de tout le temps pendant lequel nous appartenions à des espèces différentes.

- Whaouaaa! S'est exclamée la vendeuse en hochant la tête avec admiration. Pas mal, pour des jeunes comme vous!

Sam m'a passé mon gobelet sans répondre, mais ses yeux jaunes me dévoraient d'un air possessif que je me suis demandé s'il se rendait compte que son regard était bien plus intime que n'importe quel attouchement.

Je me suis accroupie pour examiner les pralinés sur l'étagère du bas du comptoir.

- Un coup de foudre, ai-je précisé sans oser lever les yeux.

- C'est tellement romantique, ça! A soupiré la vendeuse. Faites-moi plaisir et ne changez jamais, vous deux. Le monde a besoin de plus de coups de foudre.

- Tu veux ceux-là? M'a demandé Sam d'une voix un peu éraillée.

Quelque chose clochait dans son ton. J'ai réalisé que mes paroles l'avaient touché plus profondément que je ne l'avais prévu et je me suis demandé quand on lui avait dit qu'on l'aimait pour la dernière fois.

L'idée m'attristait.

Je me suis relevée et je lui ai pris la main. Ses doigts ont serré les miens si fort que j'en ai eu presque mal.

- Ces fondants ont l'air géniaux. On peut en acheter?

Sam a fait un signe de tête à la vendeuse. Quelques minutes plus tard, je tenais en main une petite pochette de papier pleine de bonbons, et Sam avait de la crème fouettée sur le bout du nez. Que je lui en ai fait la remarque, il a souri avec embarras et l'a essuyée avec sa manche.

- Je vais faire tourner le moteur, ai-je annoncé en lui passant le sac, et, comme il me regardait sans réagir, j'ai ajouté : pour chauffer la voiture.

- Oh! Oui, bonne idée.

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- Non.

- Je peux te poser une question ?

- C'est déjà fait.

Il a méditait la chose un instant.

- Dans ce cas, puis-je t'en poser deux ?

- Tu viens de le faire.

Sam a poussé un gémissement et il m'a lancé un petit coussin. Le projectile a décrit une courbe à travers l'espace illuminé par la lune avant de heurter ma tête sans dommage.

- Grosse maligne !

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J'ai eu un geste pour Sam, qui feignait avec beaucoup de naturel d'être assommé par les médicaments.

L'infirmier a disparu derrière le rideau. Sam a ouvert un œil amusé.

- Tu lui a raconté que tu t'étais fait pipi dessus ? a-t-il chuchoté malicieusement.

- Toi, la ferme ! ai-je sifflé, furieuse, en lui envoyant le pyjama à la tête. Dépêche-toi avant qu'ils ne comprennent. Tu me dois une fière chandelle !

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Pour la première fois de ma vie, je m'étais évanouie. J'ai refermé, puis rouvert les paupières, puis j'ai répété l'opération jusqu'à ce que les trois têtes d'infirmier flottant côte à côte se résolvent en une seule. Alors j'ai commencé à mentir.

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Bonjour, parents de Grace! Je suis son petit-ami, et je vous prie de remarquer qu'une distance honnête nous sépare. Je suis très sérieux, et je n'ai jamais mis la langue dans la bouche de votre fille.

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Sam a sursauté quand la portière côté conducteur s'est ouverte près de moi. Rachel est entrée dans la Bronco avec son sac à dos et m'a bousculée pour se faire une place. Elle a refermé la portière en la claquant et elle a poussé un énorme soupir. Sa présence remplissait tout l'habitacle.

— Chouette de bagnole ! s'est-elle exclamée et elle s'est penchée pour regarder Sam. Ohooo, un garçon ! Salut, Garçon ! Grace, je suis survoltée. C'est le café ! Tu es furax contre moi ?

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Dernière page du livre :

Elle se figea sur place. Parfaitement immobile, comme un cerf. J'approchai encore, imprimant dans la neige des traces nette, hésitantes, jusqu'à ce que je sois sorti du bois, jusqu'à ce que je me tienne devant elle.

Elle restait aussi silencieuse que moi, sans le moindre mouvement. Sa lèvre inférieur tremblait. Lorsque ses paupières battirent, trois larmes brillantes laissèrent des traces cristallines sur ses joues.

Elle aurait pu contempler tous ces petits miracles :

mes pieds, mes mains, mes doigts, la forme de mes épaules sous ma veste, mon corps d'humain, mais elle ne voyait que mes yeux.

Le vent se leva à nouveau entre les arbres, mais il n'avait plus aucune force, plus aucun pouvoir sur moi. Le froid mordit mes mains, mais mes doigts restèrent des doigts.

- Grace, murmurai-je très bas. Grace, dis quelque chose.

- Sam, répondit-elle.

Je l'enlaçai de toutes mes forces

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Les feuilles mortes d’un brun orangé terne qui s’accrochaient encore aux branches frémissaient dans l’attente d’un coup de vent qui les précipiterait au sol. Transitoires, tout comme Sam, comme une feuille d’été cramponnée aussi longtemps que possible à sa branche gelée.

- Tu es splendide et triste, ai-je fini par lui dire sans le regarder. Exactement comme tes yeux. Tu es comme une chanson que j’aurais entendue quand j’étais gosse, mais dont j’aurais oublié l’existence jusqu’à ce que je la redécouvre.

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P236

-Grace, qu'est-ce qui ne va pas? J'ai fait quelque chose que je n'aurais pas dû?

Les yeux jaunes de Sam me dévisageaient en quête d'une explication, mais j'ai secoué la tête. J'ai entendu le vendeur faire tinter la caisse, en bas; le bruit semblait provenir de très loin.

-Non, ai-je enfin répondu en essuyant une larme qui perlait. Non, tu n'as rien fait de mal. C'est juste que...

Je n'arrivais pas à le dire.

-...que c'est ma dernière année, a-t-il complété sans s'émouvoir.

Je me suis mordu violemment les lèvres et j'ai essuyé une autre larme.

-Je ne suis pas prête. Je ne le serai jamais.

Il n'a rien répondu, et peut-être n'y avait -il rien à répondre. Il m'a prise de nouveau dans ses bras, mais pour appuyer cette fois ma joue sur son torse et me caresser maladroitement le nuque d'un geste consolateur. J'ai fermé les yeux et j'ai écouté les battements de son coeur jusqu'à ce que le mien soit à l'unisson. Enfin, il a posé son visage contre le sommet de mon crâne.

-Nous n'avons pas le temps d'être triste, a-t-il murmuré.

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"Et, aux moments silencieux, parfois presque immobiles, quand quelque chose approche, je veux être avec ceux qui savent les choses secrètes, ou bien seul. Je veux me déployer. Je ne veux être plié nulle part, car là où je suis plié, je suis mensonge. ” (Rainer Maria Rilke)

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