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- Je peux te poser une question ?
- C'est déjà fait.
Il a médité la chose un instant.
-Dans ce cas, puis-je t'en poser deux ?
- Tu viens de le faire.
Sam a poussé un gémissement et il m'a lancé un petit coussin. Le projectile a décrit une courbe à travers l'espace illuminé par la lune avant de heurter ma tête sans dommage.
- Grosse maligne !
Afficher en entierSuivit un long silence, plein de milliers de messages tacites. Sa peau exhalait un léger parfum de nervosité, le mattelat transmettait à mes orreilles les battements précipités de son coeur. Rien n'airait été pour mes lèvres plus simple que de franchir les quelques cm qui nous séparaient, et il me semblait percevoir dans son pouls un espoire : embrasse-moi embrasse-moi embrasse-moi. D'ordinaire, j'étais assez doué pour lire l'état d'esprit de sautres, mais dans le cas de Grace, ce que je voulais obscurssissait ce que je savais.
Afficher en entier-C'est la seule chose qui ne change pas en nous, lui expliquai-je en décrispant les poings. Je suis né avec ces yeux. Pour cette vie.
-Eh bien, ils sont splendides, répéta-t-elle sans paraître remarquer l'amertume dans ma voix. Splendides et tristes.
Afficher en entierGrace
Fermant les yeux, j'ai gonflé les narines et j'ai laissé les odeurs m'envahir. D'abord est venue la plus forte, un parfum de caramel et de sucre brun, qui avait le jaune orangé du soleil. Ça, c'était facile. L'odeur que n'importe qui remarquerait en entrant. Et puis, bien sûr, le chocolat noir, amer, et le chocolat au lait, doux et sucré. Je ne crois pas qu'une fille ordinaire aurait perçu quoi que ce soit d'autre, et une partie de moi aurait voulu en rester là. Mais le coeur de Sam battait à tout rompre dans mon dos, et, pour une fois, j'ai cédé.
Dans mes narines tournoyait en volute la menthe poivrée, tranchante comme un éclat de verre et presque trop sucrée, tel un fruit trop mur ; la pomme, croquante et pur ; l'odeur de beurre des noix, chaudes et terrestres comme Sam ; le parfum léger, subtil, du chocolat blanc ; et, ciel ! un moka sombre, riche de culpabilité. J'ai soupiré d'aise, mais ce n'était pas tout : les biscuits au beurre sur les étagères ajoutaient une note réconfortante de farine, et les sucettes une profusion de parfums fruités trop concentrés pour être vrais ; le sel des bretzels, l'acidité vive du citron, le fragile tranchant de l'anis, et d'autres, dont j'ignoarais jusqu'au nom. J'ai poussé un gémissement.
Afficher en entier" Sam avait la fragilité d'un papillon d'automne que les premiers froids anéantiraient."
Afficher en entier"- Sam, mon pote, viens voir un peu par ici !
- C'est quoi ça ?
Chancelant sous le poids d'un énorme colis, Beck s'efforçait de pousser du dos la porte vitrée.
-Ton cerveau.
-Mais, j'en ai déjà un.
-Si c'était le cas, tu m'aurais ouvert la porte."
Afficher en entierElle se figea sur place. Parfaitement immobile, comme un cerf. J'approchai encore, imprimant dans la neige des traces nettes, hésitantes, jusqu'à ce que je sois sorti du bois, jusqu'à ce que je me tienne juste devant elle.
Elle restait aussi silencieuse que moi, sans le moindre mouvement. Sa lèvre inférieure tremblée. Lorsque ses paupières battirent, trois larmes brillantes laissères des traces cristallines sur ses joues.
Afficher en entierJ'ai essayé en vain de me représenter Isabel en train de faire son jogging. Courait-elle pour échapper à son chihuahua ?
Il avait un truc qui clochait. Et ne t'avise pas de me répondre :
normal, vu qu'il est mort, parce que ce n'est pas vrai !
Afficher en entier-Espèce d'idiot ! En ce qui me concerne, tu n'existes pas qu'un peu.
-Toi aussi, murmurai-je.
Un ange passa dans l'obscurité.
Afficher en entierEt pour l'instant, chaque phrase, chaque parole de chanson dans ma tête s'achevait sur le même : amour.
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