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Liste des commentaires

Commentaire ajouté par PriseElectrique 2015-08-18T23:24:53+02:00
Lu aussi

Une lecture très longue, je ne vous le cache pas, mais dont je suis fière d'avoir terminée.

Le style de Flaubert ne me dérangeait pas tant que ça, si ce n'est les descriptions longues et parfois inutiles qui rendent la lecture difficile.

Cependant la fin m'a un peu attristée au vu de la réaction des proches d'Emma, un sujet qui m'est très sensible et je plains la pauvre Berthe...

Et pour être honnête, cette fin ne m'a pas déplue.

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Commentaire ajouté par Zweneana 2015-08-24T00:32:45+02:00
Argent

Ce livre, que j'ai choisis de lire pour le lycée (oui, j'avais le choix même si je pense que à un moment donné j'y aurai été obligé), était pour moi un des classiques qu'il fallait lire. Pour ma part, il y avait des passages vraiment très long et ennuyeux... Flaubert décrivait trop. Mais quelques fois, d'autres passages étaient beaucoup plus instructifs sur l'histoire et beaucoup plus vifs.

Flaubert, il faut reconnaître, à une plume vraiment splendide. Elle vous transporte comme si vous étiez rentré dans le livre et que vous viviez l'histoire.

Malgré cela..., l'histoire était, pour ma part, vraiment inintéressante. Madame Bovary était une femme qui s'ennuyait. De tout. Alors... comment ne pas s'ennuyer?

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Commentaire ajouté par Azza9 2015-09-19T18:48:38+02:00
Argent

Découvert en classe de troisième, Mme Bovary m'a tout de suite plu pour le style recherché de l'auteur et la peinture de cette petite bourgeoisie. A la première lecture que j'en ai faite, je dois avouer que je n'ai éprouvé que du "dégoût" pour cette jeune femme déprimée qui rejette la faute de l'échec de sa vie sur son mari trop naïf pour s'apercevoir qu'elle le trompe. De même, j'ai été quelque peu attristée pour la petite Berthe, Spoiler(cliquez pour révéler)dont la mère s'exclame à un moment donné : -"Quelle chose étrange, comme cette enfant est laide ! "

Ensuite, à la seconde lecture, réalisée en classe de terminale pour le bac de Littérature, j'ai pu m'apercevoir d'un autre aspect de l'œuvre et ai nuancé mon opinion vis a vis d'Emma. J'ai compris comment, en lisant des livres, elle avait pu être émerveillée, puis déprimée suite au contraste de son petit monde, où tous ne cherchent que leur propre bien si je puis dire. Spoiler(cliquez pour révéler)Léon, ainsi, ne fera rien pour l'aider ayant trop peur de perdre son emploi, Homais le pharmacien lui, se détournera des Bovary quand ils seront trop endettés. C'est donc une peinture assez cruelle mais intéressante de la société, et je ne peux m'empêcher de recommander ce livre à ceux qui ne l'ont pas encore lu.

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Commentaire ajouté par gotika 2015-10-04T17:29:58+02:00
Lu aussi

Un livre qui fait parti des classiques et que tout le monde à du étudier un moment ou un autre. Cette lecture imposé a été un vrai calvaire puisque j'ai du le lire en trois semaine alors que l'écriture est très lourde. Les personnages sont un peu pitoyable et j'ai eu du mal à tout comprendre. D'ailleurs, je ne me souviens pas de grand choses hormis le début et la fin.

Une lecture que je n'ai vraiment pas aimé, qui m'a ennuyé profondément même. Il faut l'avoir lu, certes, mais pas en lecture imposé à mon avis.

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Commentaire ajouté par fantastique27 2015-10-19T23:16:21+02:00
Diamant

Ce livre est un véritable chef-d'oeuvre ! C'est un roman très riche, un délice de sonorités et puis il a tellement de significations, sur les femmes, la société, les rêves, le sens de la vie, la religion, l'amour, ...

MaGnIFIQue et InConTOurNabLe !

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Commentaire ajouté par Jaunetop 2015-11-27T17:23:33+01:00
Bronze

Un classique dont la quatrième de couverture m'a donnée envie de le lire. Malgré que le livre manque d'actions ( mais c'est un classique et du Flaubert) c'est une bonne œuvre dans son global.

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Commentaire ajouté par ein_Buch 2016-02-15T17:41:26+01:00
Lu aussi

Mouais. Comme la plus part des personnes ici, j'ai lu ce roman pour le lycée. Ai-je apprécié ? Peut-être à la moitié et un peu au début. Mais certainement pas à la fin car elle m'a dégoûtée. Quand on voit l'effet que ça m'a fait, on comprend pourquoi ils ont commencé par emprisonner Flaubert, à la parution de son livre !

Je ne vais presque que parler d'Emma. Après tout, l'histoire est quasi totalement basée sur elle malgré le grand nombre de personnages présents. Pourtant, malgré le titre et son mariage relaté au début, j'ai du mal à la considérer comme étant "madame Bovary"; elle est tout simplement "Emma". Malgré tout, c'est bien ce mariage qui a fait son malheur. Encore que "malheur" est un bien grand mot. Disons qu'elle aurait pu être plus heureuse avec quelqu'un d'autre, mais qu'elle aurait pu tomber sur bien pire, ou alors être heureuse avec son mari si elle l'avait voulu.

Je ne sais ce qui la caractérise le mieux. Est-elle égoïste ou tout simplement triste ? Comme elle, je bascule sans arrêt de l'un à l'autre (bien que mon côté égoïste était un poils plus petit que le sien). Ce n'est pas simple. Elle a tout : un mari savant et aimant, une petite fille qui semble adorable, les voisins amitieux (oui, ça se dit !), une maison convenable à tenir, et assez d'argent pour s'acheter une petite fantaisie de temps en temps. Le problème, c'est qu'il lui manque le principal : le bonheur du à l'amour. Elle n'est pas vraiment malheureuse, elle se noie juste dans un lac d'ennui. C'est pour ça qu'on peut la comprendre quand elle commence à faire des choses non recommandables. Après tout, elles n'ont pas l'air si grave ! Et puis ça lui met du piment dans sa vie sans faire de mal à personne ! Mais petit à petit, on se détache tu raisonnement de Madame qui n'en fait qu'à sa tête Spoiler(cliquez pour révéler)et qui détruit tout ce qui faisait que son bonheur était possible, et qui était bâti par son mari. Ce qui fait qu'au final, je n'ai pas eu une once de pitié pour Madame. "Pauvre petite Emma ! Tu es allée trop loin. On t'avais prévenu, tu n'en as fait qu'à ta tête. Eh bien assume ! " Non. Ceux qui m'ont fait le plus pitié, ce sont Charles et Berthe.

Parlons rapidement de Charles et de Berthe. Tout d'abord deux mots sur la petite. Tout le livre, je n'ai fait que la plaindre. Elle qui était si mignonne... La pauvre a eu une mère comme Emma. C'est l'une de mes plus grandes colères contre cette dernière. Ce n'est qu'une enfant ! Elle ne comprendra jamais rien et n'a rien demandé non plus à part de l'attention et l'amour de sa maman !

Maintenant au tours de Charles. C'est le personnage qui répond parfaitement à tous les critères du mari bien veillant, mais totalement aveugle. Le pauvre n'a vraiment pas eu le temps de voir ce qui lui tombait dessus. Faut il le blâmer d'être aussi naïf et aveugle ? Peut-être. Le prendre en pitié ? Bien sûr. Lui non plus n'a pas eu de chance. Et les actes d'Emma l'inondent dans un océan de problèmes et d'incompréhension.

Bref. C'est un classique à lire. Flaubert écrit très bien, c'est agréable à lire et pas trop soporifique lors des descriptions. La fin est réaliste (c'est le moins qu'on puisse dire !) et tous les éléments du livre remplissent parfaitement les critères de ce siècle. Ou du moins, à mon humble avis. Aux prochains qui devront le lire pour le lycée, ne râlez pas trop, ça reste un bon livre !

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Commentaire ajouté par gold-eyes 2016-02-23T01:16:47+01:00
Pas apprécié

Flaubert a réussi son pari d'écrire "un livre sur rien", vraiment aucun doute dessus. Je le reconnais, j'ai dû le lire pour le bac de littérature mais dans quelle autre situation ouvre-t-on un livre comme celui-ci ? Certes un joli style - c'est quand même un grand auteur français - mais trop lourd ! Il se perd dans des descriptions qui n'ont aucun sens si bien qu'à la fin de la phrase - pardon, du paragraphe - on ne sait plus du tout de quoi il parle. Spoiler(cliquez pour révéler)La mort de Madame Bovary est un véritable soulagement ! J'aurais vraiment aimée qu'elle se jette par la fenêtre au milieu du livre, quand Rodolphe l'a quittée mais c'eût été trop beau. Bref, à ne lire qu'en cas d'insomnie chronique. Déconseillé aux dépressifs sauf s'il vous faut une raison supplémentaire pour vous défenestrer...

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Commentaire ajouté par friseboulette 2016-03-11T18:35:35+01:00
Lu aussi

Livre lu pour le BAC de littérature , je n'ai pas apprécié du au manque d'action, mais c'est un livre tout de même réussi car Flaubert voulait écrire sur " le rien " . Charles est vraiment naïf c'est ce qui m'a le plus dérangé, et enfin pour Emma je n'ai rien ressentie de spécial car elle ne sait pas vraiment ce qu'elle souhaite dans la vie et on la suit dans ses différents choix.

Un livre que je ne relirai pas mais à découvrir tout de même.

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Commentaire ajouté par MissChase 2016-03-26T21:26:50+01:00
Argent

Ma rédaction pour mon cours de français dessus :

Je viens de lire un classique de la littérature française : Madame Bovary de Gustave Flaubert. Moi qui d’habitude, n’aime pas vraiment les classiques (sauf Les misérables de Victor Hugo que j’avais beaucoup aimé) j’ai été agréablement surprise par ce roman. Avant de te donner mon avis, je vais t’expliquer de quoi parle cette histoire. C’est l’histoire d’une femme appelé Emma Rouault. Elle habite à la campagne et vient de sortir du couvent. Elle est rêveuse et elle espère que sa vie sera faite de grandes histoires romantiques. Le jour où un médecin de campagne, Charles Bovary vient soigner son père et tombe amoureux d’elle, elle croit trouver l’amour. Ils se marient, mais elle déchante vite. Son mari est un homme sans personnalité, et leur relation n’a rien avoir avec l’amour passionné auquel elle s’attendait. Le roman nous raconte sa vie, ses amours, et ses désillusions, sa ruine, jusqu’à son ultime souffle. Je ne vais pas te cacher la fin du livre, car je sais que cela ne te dérange pas que je t’en parle, et que j’ai besoin d’en parler.

C’est un livre qui à l’époque à fait énormément de bruit. Il a beaucoup choqué la population, car l’auteur y décrivait une femme adultérine qui n’en n’éprouve pas de remords et qui n’aime pas son mari, chose très choquante à l’époque. Flaubert, eu même un procès pour «outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ». A ma lecture du livre, j’ai essayé de me replacé dans le contexte et les mœurs de l’époque pour comprendre la réaction des gens à sa sortie.

Tout d’abord, une chose m’a vraiment surprise : le style d’écriture de Flaubert. J’avais lu quelques avis sur son roman qui trouvaient que ses descriptions étaient trop longues et ses tournures de phrases trop alambiquées. J’ai trouvé que certaines descriptions étaient certes, très longues, mais elles me permettaient de me plonger totalement dans l’histoire et me permettaient de m’imaginer le décor. Grâce à elles, je quittais mon salon pour me retrouver à Yonville-L’abbaye aux côtés d’Emma Bovary. Son style d’écriture est également très addictif, j’avais toujours envie de connaître la suite de l’histoire. Flaubert utilise des mots justes et simples qu’utilisaient les gens à l’époque (bien sûr, il y avait des mots qui devaient être expliqués, depuis la publication de Madame Bovary le langage courant à changé !) J’ai trouvé qu’il avait toujours les mots justes pour permettre au lecteur d’être transporté dans l’histoire.

Au niveau des émotions que le livre m’a fait ressentir, j’ai été très intéressé par la profondeur des analyses psychologiques que Flaubert fait à ses personnages. Chaque personnage est creusé, travaillé et l’on devine le long travail qu’à fournit l’auteur pour arriver à ce résultat. Les sentiments sont retranscrits avec une grande exactitude, et l’on a l’impression de ressentir ces émotions. J’ai été agacée, en colère, prise de pitié, triste, désespérée… Ce livre m’a emmené dans les réels sentiments d’Emma Bovary, grâce au génie littéraire de Flaubert.

La façon dont Flaubert présente le personnage principal est assez atypique. J’avais l’impression qu’il mettait plus en valeur les défauts d’Emma que ses qualités. Il la présente comme une femme naïve, rêveuse à l’extrême, égoïste, et futile. Mais, ce qui est intelligent dans le style de Flaubert, c’est qu’il nous dépeint les défauts d’Emma progressivement, et que l’on a quelques fois une immersion dans les pensées du personnage, ce qui nous permet de comprendre ces choix, pour savoir si on souhaite les condamner ou pas. J’ai trouvé son dernier geste extrêmement lâche. Après avoir ruiné sa famille par ses dépenses inutiles, elle a préféré se suicider plutôt que de rester courageusement en vie pour assumer les conséquences de ses actes. Après ma lecture du roman, je ne sais pas exactement ce que je ressens à l’égard de Madame Bovary. C’est un mélange entre la pitié, l’agacement et la colère. Je pense que c’est ce que l’auteur voulait faire ressentir à ses lecteurs. Autant son comportement envers certaines personnes, son mari et sa fille notamment, m’a agacé, autant je plaignais parfois sa vie si morne à la campagne. Je me suis reconnue dans sa passion des romans, moi qui adore lire et qui rêve à de grandes histoires romantiques. C’est un personnage complexe que j’ai pris plaisir à essayer de décortiquer même si à la fin je n’ai apprécié sa personnalité.

J'ai été très touchée par le personnage de Charles Bovary. C’est mon personnage préféré dans cette œuvre. Pendant tout le roman, il est décrit comme un homme plat, timide, sans personnalité, médiocre qui échoue dans tout ce qu'il entreprend. Je ne sais pas pourquoi, dès le début, je me suis sentie attachée à ce personnage. Mon attachement c'est approfondi en voyant tout l'amour qu'il portait à sa femme et sa fille, amour qu'il pousse presque à la dévotion. Son amour paraît si pur, il semble tout simplement prêt à tout pour faire le bonheur de sa femme. Il cède à tous ses caprices, tout en lui donnant un amour infini qu'elle ne lui rend pas. Il a su me toucher en dévoilant une profondeur d'âme insoupçonnée au début. Pendant tout le livre, il est effacé, mais sa fin, dont je te reparlerais plus tard, permet de révéler toute la réelle splendeur de son personnage.

Les personnages de Rodolphe Boulanger et de Léon Dupuis sont également intéressants. Ce sont deux hommes au caractère opposé, qui sont réunis grâce à leur relation d’amant avec Emma. Je n'ai pas apprécié le personnage de Rodolphe. C'est un homme arrogant, cynique, méprisant la gente féminine, qui se sert d'Emma du début à la fin de leur relation, lui promettant monts et merveilles (notamment une fuite tout les deux) pour finalement l'abandonner dans une once de compassion, la plongeant dans la désillusion la plus totale. Le fait qu’on est parfois une immersion dans ses pensées nous le rend encore plus détestable lorsqu’on voit son comportement envers Emma.

Le personnage de Léon m'a plus séduite. C'est un homme timide, en proie aux mêmes rêveries romantiques qu'Emma. Il tente de résister à l’amour qu’il éprouve pour elle, par respect pour elle qui ne semble pas montrer de sentiments envers lui (ce qui est faux). Sur ce point là, il ne l’a force pas comme l’a fait Rodolphe en la courtisant continuellement jusqu’à ce qu’elle cède. Le fait qu'il l'ai réellement aimée m'a permis de l'appréciée, même si à la fin il l’abandonne, tout comme Rodolphe avant lui.

L’intrigue du roman est finement menée. Tout au long du roman, on voit la décadence d’Emma, du bonheur qu’elle croyait avoir, en passant par ses rêves déçus, ses relations adultérines, sa ruine pour finir par son suicide. Les moments d’actions sont couplés à des moments de longues descriptions et de calme plat qui permette de rythmé l’histoire et qui permet au lecteur de rester accroché au roman.

Certains passages du livre m’ont particulièrement marqués. Le premier est le moment où l’aventure entre Rodolphe et Emma commence. On voit le jeu de séduction entre les deux protagonistes pendant tout ce passage, pour finir par comprendre qu’Emma à succomber à sa passion grâce à cette fine phrase : « Elle renversa son cou blanc, qui se gonflait d’un soupir ; et, défaillante, tout en pleurs, avec un long frémissement et se cachant la figure, elle s’abandonna. » On comprend qu’Emma se sent coupable de céder à son amour pour Rodolphe, mais quelques paragraphes plus long, cette culpabilité est chassée par la joie comme on peut le voir dans ces passages : « Elle se répétait : « J’ai un amant ! J’ai un amant ! » se délectant de cette idée », « Elle allait donc posséder enfin ces joies de l’amour, cette fièvre du bonheur dont elle avait désespéré. » Cet évènement marque un tournant de l’histoire : un changement de personnalité de Madame Bovary et son bonheur.

Le second passage marquant est le début de la seconde aventure de Madame Bovary avec Léon Dupuis. On la voit encore tenter de résister aux avances de Léon (« Non, mon ami, répondit-elle. Je suis trop vieille…Vous êtes trop jeune…, oubliez-moi ! D’autres vous aimerons…Vous les aimerez… ») Mais, elle finit comme avec Rodolphe par céder à sa passion, ce qui l’entraînera inexorablement vers sa perte.

Le troisième passage marquant, est un moment très important : La mort de Madame Bovary. Ne pouvant pas rembourser ses dettes et personne ne voulant lui prêter d’argent, elle décide de se suicider et ingère de l’arsenic, un poison mortel. Elle, qui représente le personnage romantique de l’histoire se voit avoir une fin terriblement réaliste, avec la description de son agonie. Flaubert n’épargne aucuns détails au lecteur, que se soit « des vomissements », « des gouttes qui suintaient sur sa figure bleuâtre », « sa langue qui sortait toute entière de sa bouche » et « ses yeux, en roulant, pâlissaient comme deux globes de lampes qui s’éteignent ». C’est dans ses derniers instants qu’elle montre des signes d’affections pour son mari et sa fille. J’ai l’impression que par cette mort lente et douloureuse, est une façon de l’auteur de faire payer ses fautes à Emma. Finalement, Madame Bovary mourra en se suicidant, abandonnés par les hommes qu’elle aime, comme beaucoup d’héroïnes de romans qu’elle aimait tant.

Le quatrième et dernier passage marquant est la mort de Charles Bovary dans les toutes dernières pages du roman. Depuis la mort de la seule femme qu’il n’a jamais aimé, il dépérit et perd un peu la tête. Il donne des directives étranges pour l’enterrement d’Emma, refusant de vendre ses affaires, et lorsqu’il apprend que sa femme avait des liaisons, il ne lui en veut pas, et il n’en veut pas plus à ses amants. Lorsqu’il croise Rodolphe, il ressent même de l’émerveillement à voir « cette figure qu’elle avait tant aimé » (ce qui, à mon avis prouve encore plus sa grandeur d’âme). Lui, qui représente la médiocrité du réalisme, à une mort digne d’un grand héros romantique, lui qui meurt de chagrin. Flaubert décrit sa mort avec beaucoup de style et de finesse grâce à cette phrase : « Charles suffoquait comme un adolescent sous les vagues effluves amoureux qui gonflaient son cœur chagrin ».

Après ma lecture du roman, je ne savais pas exactement à quel registre appartenait ce livre. Après quelques recherches, j’ai appris qu’il tendait entre le romantisme et le réalisme, sans appartenir ni à l’un ni à l’autre. Flaubert dépeint ces deux registres avec deux personnages : Emma représente la femme typique des romans romantiques, et Charles l’homme tristement médiocre des romans réalistes. C’est un registre qui ne porte pas de nom a proprement parlé, à moins qu’il s’agisse d’un registre tout nouveau, d’un registre Flaubertien ?

Pour conclure cette longue lettre, j’ai beaucoup apprécié ma lecture. Les personnages, les actions et le style sont maîtrisés avec un génie littéraire propre à Flaubert. Le personnage principal m’a agacé, mais je pense que c’était l’effet recherché par l’auteur. C’est un livre long (500 pages dans mon édition), mais honnêtement, je n’ai pas vu les pages passer.

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