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Grace
— Mais d’où tu sors ça bordel ? me répond-il en riant.
— Laisse tomber mais je dirai juste une dernière chose avant de mourir : Team Jacob !
— Tu insinues quoi là ? Que je suis débile ou que tu pourrais te proposer pour assurer ma descendance ?
Il me jette un regard intrigué et amusé.
— Tu ne veux pas d’enfants tu te rappelles ? Et vu ton gabarit, un mini-toi c’est l’épisiotomie assurée alors non merci.
Rock écarquille les yeux de surprise face à cette déclaration sans langue de bois.
— On est vraiment en train de parler de mioches et de vagins après même pas deux heures ? Tu es un sacré numéro Petite Chose.
— Certes. En plus, à croire tes copains je risquerais aussi l’épisiotomie à cause d’une simple partie de jambes en l’air avec toi. Donc doublement non merci.
— "Vous avez huit nouveaux messages :
— GRAAAAAAAACE ! Si un jour tu réponds à ton téléphone, sache qu’il y a des personnes qui se soucient de ton bien-être, et qui aimeraient s’assurer que tu n’es pas découpée en morceaux dans un sac poubelle, alors RAPPELLE-MOI !
— J’ai entendu parler d’un couple la dernière fois dans une émission, qui étaient restés emboîtés et avaient dû aller aux urgences pour se faire décoincer ! J’espère que c’est ton cas, ça te donnerait une excuse valable pour ne pas me répondre.
— Tu sais quoi ? Tu ne me mérites pas comme amie.
— Julian a parié cent dollars que tu n’as pas pris ton pied plus de dix fois ce week-end, j’espère pour toi que c’était plus sinon je perds de l’argent.
— De toute façon, ta vie et ton week-end de luxure ne m’intéressent pas, mais alors PAS DU TOUT !
— Elsa me force à regarder un documentaire animalier, tu as exactement cinq minutes pour m’appeler et me sauver de ce guêpier avant que l’écran ne passe par la fenêtre.
— Je connais toute la parade nuptiale des manchots Empereur maintenant. Et c’est à cause de toi. Tu m’en dois une.
— Grace. Sérieusement, je m’inquiète quand même un peu. Rappelle-moi."
Le dernier message date d’il y a moins d’une heure, je la rappelle aussitôt.
— "Tiens donc… toujours en vie ?"
Son ton grinçant me fait lever les yeux au ciel, mais je décide de ne pas me laisser empoisonner par cette petite pique.
— Bien le bonjour à toi aussi, sœur sourire !
C'était très flippant, parfois je me dis qu'elle a un sacré grain. Quoique la voir rater la marche du trottoir et s'étaler de tout son long sur le badaud qui en a profité pour lui faire une blague grivoise valait quand même le coup.
- Allez, balance la sauce Tannen! Me dit Jane.
Intéressant comme choix de mots, surtout dans mon cas. Je relève la tête vers l'inquisition.
- Il n'y a rien à balancer, je réponds.
- À d'autres ma cocotte, ricane Julian, la tension entre vous était tellement chaude que j'ai eu une insolation, il ajoute en faisant mine de s'éventer.
- Mais carrément trop pas!
- Ah AH! Crie Jane en me montrant du doigt, quand elle utilise autant d'adverbes c'est qu'elle est stressée.
- Mais noooooooon!
- Double Ah AH! Suite de voyelles, elle commence à se sentir acculée.
- Je te déteste...
- Agressivité? Elle ne va pas tarder à tout raconter.
- Aaaaaaargh! Je hurle en me cachant la tête dans les mains, le front posé sur la table.
- Et l'onomatopée qui signifie qu'elle vient de baisser les bras. Dis-nous tout Tannen, tu es encerclée, il n'y a aucune issue de secours.
- Ché fitète upo fritoté fec li... Je baragouine.
- De quoi?
Je relève la tête de la table pour libérer ma bouche.
- Je disais, j'ai peut-être un peu... Fricoté avec lui, je répète, penaude, en fixant mes ongles.
- QUOI?!
Jane vient de sauter de sa chaise pour se pencher par-dessus la table et m'attraper par les bretelles de mon débardeur.
- T'as fait des trucs avec Samuel et tu ne me l'as même pas dit? Me menace-t-elle à quelques centimètres de mon visage.
- Je plaide coupable votre honneur, mais j'avais des circonstances atténuantes, je tente de la calmer, les mains levées en reddition.
Elle me fixe en plissant les yeux, puis grogne et consent à me libérer. Je me ré- ajuste en grimaçant, elle m'a sacrément fait mal aux aisselles, et j'inspire profondément avant de tout déballer d'une traite:
-On-a-passé-la-nuit-ensemble-au-mariage-de-mon-frère-parce-qu'on-avait-trop-bu-je-ne-m'ensouviens-pas-et-de-toutes-façons-il-m'a-repoussé-le-lendemain-matin-fin-de-l’histoire.
Je suis à bout de souffle à la fin de ma tirade.
- Voilà. Je conclus piteusement en triturant le bord de mon sandwich.
Jane en a la mâchoire qui se fracasse au sol, Elsa me regarde avec des yeux exorbités, tandis que Julian applaudit en répétant « Je le savais! ». Quant à Charles? Il continue de manger. Imperturbable.
- Sacrée mère de Dieu en petite culotte... Souffle Jane.
- Comme tu dis.
Il fronce les sourcils et me regarde sans comprendre.
— Voldemort ? répond-il sur le même ton.
Oh pitié… Qui que vous soyez au-dessus de nous, trouvez-moi la force de ne pas lui jeter mon sac en cuir rigide à la figure. Il est beau et je ne voudrais pas lui casser le nez et abîmer son visage.
À la place, je lève les yeux au ciel et lui file une savate derrière la tête.
— Mais non abruti ! Le père noël ! je siffle entre mes dents serrées.
— Aaaaah ! s’exclame-t-il en souriant.
J’attends. Moins d’une seconde.
La suite de sa réaction. Qui ne tarde pas.
— Ooooooh… finit-il le visage grave.