Extraits

"Mais quel con je fais. Parce que l'amour, ça ne se dite pas, ça ne s'impose pas, ça ne se manipule pas. Je suis bien placé pour le savoir"

Mon Blue.

C'est étrange. On dirait presque que c'est pour lui que je l'ai fait.

La plupart des joueurs portent des T-shirts en lycra à manches longues sous leurs maillots, quelques-uns arborent des coques de protection sur les tibias. Tous ont de très jolis mollets.

Sympa, comme tableau.

"— Si tu es pour, je suis pour, déclare-t-il.

— Pour ? Genre, quoi ? Genre être mon petit copain ?

— Oui, absolument. Si c’est ce que tu veux.

— C’est ce que je veux, dis-je. "

Je suis tout à fait d'accord pour dire que c'est agaçant que l'hétérosexualité (et la blancheur de peau, tant qu'on y est) soit la norme, ou que les seules personnes obligées de s'interroger sur leur identité soient celles qui n'entrent pas dans ce moule.

Mais quel con je fais. Parce que l'amour, ça ne se dicte pas, ça ne s'impose pas, ça ne se manipule pas. Je suis bien placé pour le savoir.

Tu ne trouves pas que tout le monde devrait en passer par le coming out? Pourquoi l'hétérosexualité serait-elle la norme? Chacun devrait déclarer son orientation, quelle qu'elle soit, et ça devrait être aussi gênant pour tout le monde, hétéros, gays, bisexuels ou autre. Je dis ça, je dis rien.

Puis il se penche pour m'embrasser de nouveau, doux et léger comme une plume. C'est presque trop parfait. Presque trop Disney

Même si ce n'était pas le cas, elle ne boirait pas. Je le sais. Parce qu'il existe une frontière invisible, d'un côté de laquelle se trouvent les gens comme Garrett, Abby, Nick et tous les musiciens qui aient jamais existé. Les gens, qui vont dans des soirées, boivent, et ne sont pas pétés après une bière. Les gens qui ont déjà couché et qui n'en font pas tout un plat.

Et de l'autre, il y a les gens comme Leah et moi.

Il y a une chose, pourtant, qui rend la situation moins douloureuse : le fait que Blue soit des nôtres. Je lis sans doute entre les lignes, mais je ne crois même pas que Blue ait échangé le moindre baiser. C'est drôle ... je ne sais même pas si mes baisers à moi comptent.

Je n'ai jamais embrassé de garçon. Et je n'arrête pas d'y penser.

Je prends une gorgée de bière, et c'est ... sérieux, c'est absolument répugnant. Bien sûr, je ne m'attendais pas à un parfum de glace mais, nom d'un chien, il y en a qui mentent et se font faire de faux papiers pour entrer dans un bar boire ça ? Franchement, je crois que je préfèrerais encore rouler des pelles à Bieber. Le chien. Ou Justin.

En tout cas, il y a de quoi s'inquiéter pour le sexe et tout le pataquès qu'on en fait.