Extraits

Le deuil vous dévore. Le deuil vous isole. Le deuil est égoïste.

"Tu es superbe.

- Tais-toi, toi. J'ai l'air d'une truie.

- J'ai toujours eu un faible pour le bacon."

Tous connaîtront la douleur, la blessure et le rejet, mais tous connaîtront aussi l'amour, le rire et la joie, exactement comme toi. Ma vie ne pourra jamais servir de leçon qu'à moi-même. Voici donc un simple et modeste résumé de ce que ma vie m'a appris jusqu'à présent. Après la nuit vient le jour, après la mort vient la vie. Même dans les moments les plus sombres, regarde autour de toi, car tu n'es jamais réellement seule. Tu es aimée.

J'ai assez vécu et regardé suffisamment de sitcoms pour être bien consciente que je ne sais pas tout. Je ne peux pas vivre ta vie pour toi. Je ne peux même pas te protéger autant que je le voudrais. Tu vas devoir te lancer dans le monde et construire ta propre vie. Tu devras suivre ton cœur, commettre tes propres erreurs,et tu en commettras beaucoup, car tout le monde se trompe et personne n'est parfait.

J'ai redressé mon dos, qui me tuait, et je me suis retrouvée le ventre coincé contre la paroi, le confessionnal n'ayant à l'évidence pas été conçu pour les futures mères - mais ça, c'est l'Eglise catholique tout craché.

Nous n'avions pas de secrets l'une pour l'autre. Nous avions bâti des châteaux en Espagne ensemble. Nous avions partagé notre adolescence, des jeux de mains aux jeux de vilain, depuis la perte de notre virginité jusqu'à la mort d'un proche. Rien n'était tabou entre nous.

C'est une jeune fille qui est à la maternité. Une vieille bonne soeur vient la voir et lui demande le nom du père. La fille répond qu'elle ne sait pas comment il s'appelle. La bonne soeur ne comprend pas, lui demande pourquoi, et la fille sort: "Ecoutez ma soeur, quand vous avez mangé une boîte de fayots, vous savez lequel vous fait péter?"

Mais il est ardu de mettre des mots sur la douleur, et dans la vie, il y a toujours de la douleur. Elle est aussi naturelle que la naissance ou la mort.

Les souvenirs ont quelque chose d'absurde. Certains sont vagues, d'autres limpides comme du cristal de roche; certains trop pénibles pour être évoqués, d'autres trop douloureux pour être oubliés. On revit les moments de bonheurs avec un rire chaleureux, on s'en souvient comme d'une anecdote racontée au pub, exagérée pour mieux régaler l'assistance. Les meilleurs vous tiennent compagnie pendant les soirées de solitude. Les souvenirs les plus clairs sont ceux des instants de grande euphorie ou de grande déprime. Ce que l'on retient, c'est l'émotion provoquée par la situation.

" C'est drôle comment tourne le monde, comment nous gagnons et perdons, sans jamais savoir ce qui nous attend alors que nous ne cessons de faire des projets. Comment nous survivons et continuons d'avancer."