Extraits

— Nous étions des êtres exceptionnels, des étoiles, seulement, nous avions tous une part d'ombre. Luc... Il était le plus sombre d'entre nous. Tu comprends ce que je veux dire ?

Non, je ne comprenais pas.

— Tu as conscience qu'il est très facile de te trouver ? Trop facile, même ? Il y a... combien d'habitants dans cette ville ? Un peu plus de cent mille ? Pourtant, je t'ai repérée en un rien de temps.

Mon coeur martelait ma cage thoracique.

— Pourquoi est-ce que je devrais m'en inquiéter ?

— Tu n'y as jamais réfléchi ?

— Je n'y ai jamais vraiment pensé, non, répondis-je en toute franchise.

Après tout, les seules personnes qui pensaient à ce genre de choses étaient celles qui avaient quelque chose à cacher ou devaient se cacher elles-mêmes.

Il soutient mon regard.

— Tu devrais commencer.

Le pouls en panique, je gardai les yeux rivés là où Clyde avait disparu. Toutefois, je n'avais pas oublié le garçon assis à côté de moi. Mes mains tremblaient. Lorsque je pris une grande inspiration, je perçus un parfum de savon et de pin au milieu de l'odeur amère de l'alcool. Était-ce le sien ? Sentait-il le savon et le pin ? Si c'était le cas, il sentait vraiment très bon.

Euh... Qu'est-ce que je faisais à le renifler ?

Qu'est-ce qui clochait chez moi ?

— Tu peux regarder en directement de Clyde aussi longtemps que tu voudras, ça ne le fera pas revenir, me dit Luc. En tout cas, si tu y arrives, ça voudra dire que tu as de sacrés pouvoirs magiques. De la magie noire, sans doute.