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Lady Elliot avait été une excellente femme, aimable et sensée, dont le jugement et la conduite -si on pouvait leur pardonner l'infatuation juvénile qui lui avait valu d'être Lady Elliot- n'avaient plus requis d'indulgence par la suite. Elle s'était pliée aux faiblesse de son mari, les avait atténuées ou encore dissimulées et lui avait assuré une réelle respectabilité durant dix-sept ans ; et, sans avoir été la créature la plus heureuse du monde, elle avait trouvé dans ses devoirs, ses amis et ses enfants de quoi suffisamment l'attacher à la vie et lui faire prendre sans indifférence le moment où elle fut appelée à les quitter. Trois filles, dont les deux aînées avaient seize et quatorze ans, cela était, pour une mère, un terrible héritage à transmettre; une terrible charge plutôt, à confier à l'autorité et à la conduite d'un père suffisant et sot.
Chapitre I
Afficher en entierLa vanité était le commencement et la fin du caractère de Sir Walter Elliot ; vanité de sa personne et de sa situation. Il avait été remarquablement beau dans sa jeunesse ; et, à cinquante-quatre ans, il était encore un très bel homme. Peu de femmes pouvaient, plus que lui, se soucier de leur apparence personnelle et le valet d'un nouveau lord ne pouvait être plus ravi que lui de la place qu'il occupait dans la société. A son avis, le bonheur d'être beau ne le cédait qu'au bonheur d'être baronnet ; et le Sir Walter Elliot, qui unissait en lui ces dons, était l'objet constant de son propre respect et de sa dévotion les plus chaleureux. Son physique et son rang méritaient toute sa tendresse, à un titre au moins, car c'est à eux, vraisemblablement, qu'il avait dû une épouse d'un caractère bien supérieur à ce que le sien pût mériter.
Chapitre I
Afficher en entierSir Walter Elliotr, du château de Kellynch, en Somerset, était un homme qui, pour se divertir, ne prenait jamais d'autre livre que le Baronnetage ; c'est là qu'il trouvait l'occupation d'une heure de loisir et la consolation d'une heure d'affliction; c'est là qu'il s'élevait à l'admiration et au respect en contemplant les restes limités des anciens titres ; c'est là que toute sensation fâcheuse due à des ennuis domestiques se transformait naturellement en pitié et en mépris. Il parcourait alors les anoblissements presque innombrables du siècle dernier et là, si toute autre feuille pouvait le laisser indifférent, il pouvait lire sa propre histoire avec un intérêt qui ne faiblissait jamais.
Chapitre I
Afficher en entierElle conclut que ce n'était pas seulement de la force et de la résignation. Une âme soumise peut être patiente ; une forte intelligence peut être courageuse ; mais il y avait l) quelque chose de plus : cette élasticité d'esprit. Cette disposition à être consolée, cette faculté de trouver des occupations qui la détachaient d'elle-même : tout cela venait de sa seule nature. C'est le plus beau don du ciel, et Anne voyait là une grâce spéciale, destinée à remplacer tout le reste.
Afficher en entierSon amie n’etait pas plus gaie: elle sentait très vivement cette séparation.
Afficher en entierOn l'avait envoyé en mer parce qu'il n'y avait rien à tirer de sa stupidité sur terre
Afficher en entierAnne ne dit rien. Elle savait que son père et Elizabeth avaient été très choqués par le comportement de Mr Elliot. Elle savait aussi qu'ils ne l'avaient pas oublié. Elle était donc sûre qu'ils ne voudraient pas savoir que Anne et Mary l'avaient vu à Lyme.
[Traduction personnelle.]
Afficher en entier"I can listen no longer in silence. I must speak to you by such means as are within my reach. You pierce my soul. I am half agony, half hope. Tell me not that I am too late, that such precious feelings are gone for ever. I offer myself to you again with a heart even more your own than when you almost broke it, eight years and a half ago. Dare not say that man forgets sooner than woman, that his love has an earlier death. I have loved none but you. Unjust I may have been, weak and resentful I have been, but never inconstant. You alone have brought me to Bath. For you alone, I think and plan. Have you not seen this? Can you fail to have understood my wishes? I had not waited even these ten days, could I have read your feelings, as I think you must have penetrated mine. I can hardly write. I am every instant hearing something which overpowers me. You sink your voice, but I can distinguish the tones of that voice when they would be lost on others. Too good, too excellent creature! You do us justice, indeed. You do believe that there is true attachment and constancy among men. Believe it to be most fervent, most undeviating, in F. W.
I must go, uncertain of my fate; but I shall return hither, or follow your party, as soon as possible. A word, a look, will be enough to decide whether I enter your father’s house this evening or never."
[Captain Frederick Wentworth]
Afficher en entierUne âme soumise peut être patiente ; une forte intelligence peut être courageuse ; mais il y avait là quelque chose de plus : cette élasticité d'esprit. Cette disposition à être consolée, cette facultée de trouver des occupations qui la détachaient d'elle-même : tout cela venait de sa seule nature. C'est le plus beau don du ciel, et Anna voyait là une grâce spéciale, destinée à remplacer tout le reste.
Afficher en entierElle prisait la franchise, la cordialité, la vivacité de caractère au-dessus de tout le reste. L’ardeur et l’enthousiasme la captivaient toujours. Elle sentait qu’elle pouvait croire tellement plus à la sincérité d’un homme à qui il échappait parfois, par mégarde ou précipitation, tel regard ou telle parole, qu’à celle d’un homme dont la présence d’esprit était invariable et que sa langue ne trahissait jamais.
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