Les commentaires appréciés par mimob
Dès le début de la lecture, déjà le charme opère. Une technique d'écrivain éprouvée par Philippe Claudel consiste en définir l'objectif théorique de l'histoire mais sans en décrire le contexte, le "Sitz im Leben" dirait un analyste de texte. Par touches successives, on apprend que les circonstances sont légèrement postérieures à la seconde guerre mondiale, que l'on se trouve aux marches de la germanité, que le narrateur est un survivant juif rescapé d'un camp, que le personnage dont on décrit le sort est un riche étranger qui s'est établi dans le village. Le reste est pure imagination mais cet écrivain s'y connaît pour la susciter.
Présenté en courts chapitres, le style se développe ample, voluptueux et sensuel. Pour illustrer la somptuosité de son style, voici un extrait des pages 199/200 "Les sentiers sont comme les hommes, ils meurent aussi. Peu à peu ils s'encombrent, se comblent, se morcellent, se laissent manger par les herbes, puis disparaissent. Et il ne faut que peu d'années pour qu'on n'en distingue plus guère que l'échine et que la plupart des êtres finissent par les oublier."
En d'autres moment, le style devient rapide, mordant comme à la page 239 "J'ai relu tantôt mon récit depuis le début. Je ne parle pas du rapport officiel, je parle de toute cette confession. Cela manque d'ordre. Je pars dans tous les sens. Mais je n'ai pas à me justifier. Les mots viennent dans mon cerveau comme de la limaille de fer sur l'aimant, et je les verse sur la page, sans plus me soucier de quoi que ce soit. Si mon récit ressemble à un corps monstrueux, c'est parce qu'il est l'image de ma vie, que je n'ai pu contenir et qui va à vau-l'eau."
En alternant phases apaisées et périodes trépidantes, présent et passé, l'écrivain parvient à développer un suspense oppressant. Et enfin tout se défait, les différents faits génèrent leur conséquences inéluctables. Mais on reste malgré tout estomaqué par ce final en réalisme magique.
Un magnifique roman sur une shoah imaginée de l'extérieur, un complément indispensable à la lecture de Aharon Appelfeld et de Primo Levi.
Comme pour son autre opus "Les Âmes Grises", ce n'est pas un livre qui se dévore. C'est un livre dont l'ingestion est lente, où la lecture doit être entrecoupée de périodes de réflexion. Le découpage en chapitres courts est particulièrement propice à ce rythme. Un énorme plaisir de lecture, mais une lecture qui secoue. Merci à mon amie Maggy qui m'a conseillé et prêté ce livre!
Afficher en entierFan de l'auteure j'ai voulu lire ce livre qui est différent des autres pour ma part .. Plus en longueur, plus de description mais la fin m'a nouée et j'ai même eu la larme à l'oeil ... Je me suis attachée aux personnages et j'ai du mal à me dire que je les ai maintenant quitté en fermant le livre .... Karine Giebel est une grande auteure vraiment je suis inconditionnelle FAN.
Afficher en entierUne réflexion sur les religions et les croyances. Le début est plutôt intéressant puis on passe en revue d'autres sujets ( la philosophie, françois mitterand, les animaux condamnés aux abattoirs,la shoah, les végétariens...) qui plombent le récit. Un livre fourre-tout.
Afficher en entierPour moi, il s'agit du plus mauvais ouvrage de Geluck. "Découverte" d'un humour, vu, revu et encore revu. Un humour lourd qui ne fait sourire qu'à de très rares occasions.
Geluck donne l'impression d'avoir écrit ce livre à l'âge de ses 8 ans tant l'écriture est mauvaise.
A déconseiller même aux fans sous peine de déception.
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Mon premier Guillaume Musso = pas convaincue.
Le synopsis me plaisait beaucoup, ça semblait bien parti mais c'est finalement sans intérêt. Tout est téléphoné, cousu de fil blanc, les personnages sonnent creux, le style se prête très mal à l'action.
Je pourrais pardonner tout ça s'il y avait de l'humour mais ce n'est malheureusement pas le genre d'humour qui me touche, toutes les réparties soit disant drôles sont tombées à plat pour moi.
Je n'ai pas réussi à le terminer.
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