Commentaires de livres faits par RomyC
Extraits de livres par RomyC
Commentaires de livres appréciés par RomyC
Extraits de livres appréciés par RomyC
Mais au-delà de la nausée et de la honte, peut-être, somme toute, faut-il en revenir à une plus pacifique hypothèse : et si, en effet, telle n'était pas la mission de l'art ? Si l'art se fourvoyait en se voulant politique et en y échouant, immanquablement ? L'art n'aurait-il pas le droit, finalement, de revendiquer l'écart, le silence, la recherche, la réflexivité - sans pour autant se replier dans l'autarcie ?
(prologue)
Oui. Vers 1900. Ah ! j'enrage ! Mais je veux profiter de mes dernières années et rire un peu. J'ai cru pendant soixante ans qu'il fallait prendre la vie au sérieux. C'est beaucoup trop. Je suis d'humeur à faire une grande folie.
LORD EDGARD
Rien de dangereux, au moins ?
LADY HURF
Je ne sais pas. Je verrai ce qui me passera par la tête.
(Elle se penche vers lui)
J'ai envie d'assassiner les Dupont-Dufort.
Le Bal des Voleurs.
Je comprends. Et où cela s'est-il passé, cette dispute, au collège, dans sa maison ?
Mme RENAUD, vite.
Non, ici. Mais ne parlons plus d'une chose aussi affreuse, une de celles qu'il vaut mieux ne pas te rappeler, Jacques.
GASTON
Si j'en retrouve une, il faut que je les retrouve toutes, vous le savez bien. Un passé ne se vend pas au détail. Où est-il, cet escalier, je voudrais le voir ?
Le voyageur sans bagage.
(p34, "la tragédie de l'émancipation féminine")
- A quoi ? demande-t-elle d'une voix toujours aussi calme.
- A négocier avec une fille.
- Dans ce cas, tout va bien, puisque je suis une femme.
J'ouvre la bouche lorsqu'elle me prend de court :
- Je croyais que vous n'aviez pas de temps à perdre. Pouvons-nous éviter les propos cyniques et en venir au fait ?
En raccrochant le téléphone, je culpabilise. Je m'en veux de ne pas être retournée à Beyrouth juste après le 4 août, pour soutenir, épauler, entourer ceux qui sont là-bas, meurtris et traumatisés. Ma famille, mes parents, mes sœurs, mon frère, mes neveux, mes cousins, mais pas seulement eux. Mon pays. Je connais bien, pourtant, le terrible sentiment collectif d'abandon qu'ils doivent éprouver, pour l'avoir moi-même - et tout les Libanais - vécu lors de la guerre du Liban.