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Elle avait reçu de sa mère, et ce dès son plus jeune âge, cette sorte d'instruction qui ne se perd pas avec le temps; de quoi l'aider à épanouir nombre de ses facultés qui, même si elle n'en avait pas usé pendant des années, ne s'étaient pas moins fortifiées en secret. Aussi son précepteur fut-il surpris de la rapidité avec laquelle elle surmontait les obstacles, de sa vivacité d'esprit, de sa grande faculté d'adaptation aux vérités et aux principes fondamentaux, et de son intuition qui lui faisait toucher à la justesse des choses. Son attirance pour tout ce qui était fort et beau attendrissait son maître; mais plus encore, il admirait l'inconscience totale qu'elle avait de ses qualités hors du commun, ainsi que de ses progrès extraordinaires. Il est vrai que cela la surprenait bien moins que lui, car elle ne pensait jamais à comparer la personne qu'elle était devenue à celle qu'elle avait été. En réalité, elle ne songeait guère à elle-même; elle réservait toutes ses pensée"s à son fils et aux connaissances qu'il lui fallait acquérir afin de pouvoir l'aider un jour à devenir un homme à la hauteur de ses espérances et de ses prières.
Deuxième partie. Chapitre XVII
Afficher en entierSon admiration pour la beauté n'était guère encouragée dans la maison de son père; et elle trouvait Ruth si belle, en dépit de sa tristesse; sa façon de ne pas prêter attention à la modestie de sa tenue donnait à celle-ci tout le charme d'une draperie de statue grecque -simple attribut de la silhouette qu'elle recouvre, qui, en retour, lui confère une grâce indescriptible. En outre, l'histoire de sa vie, telle qu'on la lui avait racontée, avait de quoi frapper l'imagination d'une jeune femme romantique.
Deuxième partie. Chapitre XVII
Afficher en entierPeu à peu, elles avaient abordé le sujet de l'éducation, et celui de la lecture intensive qui y participe pour partie. a la suite de cette conversation, Ruth s'était levée de bonne heure, chaque matin de cet été ensoleillée, pour acquérir des connaissances qu'elle pourrait ensuite transmettre à son fils. Elle n'avait pas l'esprit cultivé, elle avait peu lu et ne possédait que les bases rudimentaires de l'instruction; néanmoins, elle avait un go^^ut raffiné et un excellent jugement pour distinguer le faux du vrai. Forte de ces qualités, elle se mit à travailler sous la direction de Mr Benson. elle consacrait la première heure de la matinée à lire les livres qu'il lui avait désignés, puis elle étudiait avec une grand persévérance.
Deuxième partie. Chapitre XVI
Afficher en entierIl manquait dans la maison un petit ange de paix pour y restaurer l'harmonie, calmer les discordes et faire converger toutes les affections et tous les tempéraments vers un unique objet d'amour.
Deuxième partie. Chapitre XV
Afficher en entierElle retrouvait chez les Benson l'humilité et l'oubli de soi de sa mère; et néanmoins, la pureté et la bonté de leurs actions ne découlaient pas tant de la beauté de leur nature que de leur obéissance sereine à une loi implicite qu'ils ne remettaient pas plus en question que la présence, immuable et éternelle, des étoiles dans le ciel. Certes, ils avaient leurs défauts : ils n'étaient que des êtres humains, et en dépit de leurs efforts pour vivre dans le respect de la volonté divine, ils pouvaient parfois se tromper ou échouer; mais les erreurs et les échecs de l'un ne faisaient qu'élever les nobles aspirations de l'autre, et, des brèves discordes qui naissaient de leurs différences de point de vue, rejaillissaient toujours la paix et l'harmonie.
Première partie. Chapitre XIII
Afficher en entierSes cheveux noirs séparés par une raie bien droite, ses yeux sombres et expressifs, son nez droit étaient autant de signes de sa beauté passée.
Première partie. Chapitre XI
Afficher en entierTout semblait revêtir une beauté nouvelle, des montagnes bleutées chatoyant au loin, jusqu'à cette vallée, verte et paisible, délicatement ombragée à l'endroit où il s'était installé. même les petits cailloux blancs le long de la rivière ajoutaient à la beauté tranquille des lieux.
Première partie. Chapitre XI
Afficher en entierPourquoi tout n'était-il pas sombre et silencieux, à l'image de la créature abandonnée et misérable qu'elle était devenue ? Même dans ce refuge, elle ne trouva la paix qu'un court instant.
Première partie. Chapitre VIII
Afficher en entierElle savait qu'elle était belle, mais cette beauté lui paraissait abstraite, détachée de sa personne, elle qui vivait pour sentir, penser et aimer.
Première partie. Chapitre VI
Afficher en entierA leur approche, un héron se mit à battre des ailes et s'éleva, majestueux, vers les hauteurs du bois, avant de s'élancer à travers les nuages blancs qui rôdaient au-dessus du monde. De la véronique poussait au bord de l'eau, mais l'on peinait à distinguer les fleurs dans la pénombre verdoyante. Les nuances contrastées du ciel se reflétaient au centre de l'étang, son bleu le plus soutenu donnant l'illusion d'une profondeur qui n'avait rien de réel.
Première partie. Chapitre VI
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