Extraits

Le vol s’était bien passé, sans turbulence aucune. Mia n’avait pas eu envie de vomir et, pour une fois, je ne m’étais pas trouvée assise à côté d’un de ces gros types qui prennent tout l’accoudoir et puent la bière. Et, même si Papa avait réservé comme d’habitude nos billets dans une de ces compagnies low cost dont on dit qu’elles embarquent toujours trop peu de kérosène, l’avion n’avait pas connu de problèmes quand il avait dû faire quelques tours au-dessus de Heathrow. Et puis, il y avait eu aussi ce beau brun qui se trouvait de l’autre côté du couloir, une rangée plus avant, et s’était souvent retourné vers moi avec un grand sourire. Je m’apprêtais à lui parler mais j’avais laissé tomber quand je l’avais vu feuilleter un magazine de foot en remuant les lèvres comme un gamin de CP. D’ailleurs, ce même garçon fixait maintenant ma valise avec une certaine curiosité. Et il était loin d’être le seul.

Que prétendait toujours Sherlock Holmes, déjà ? « Une fois que vous avez exclu l'impossible, ce qui reste doit être la vérité, si improbable soit-elle. » Mais que restait-il quand on ne pouvait justement pas exclure l'impossible ?

Le soleil couchant enveloppait tout d’une chaude lumière d’automne et je ne pus m’empêcher de repenser à mon rêve de Berkeley. Je me rappelai ce qu’Henry m’avait dit cette nuit-là : « Les rêves sont le seul endroit qui nous permet de découvrir aussi bien quelqu’un et qui nous dévoile le plus ses faiblesses et ses secrets.  »

-Tu m'as vraiment manqué.

Si Mia m'avait alors bombardée, je ne l'aurais même pas senti. Je m'arrêtai au beau milieu du chemin. Henri se tourna vers moi et me retira doucement une mèche du visage.

-Sans toi, je n'ai eu aucun plaisir à rêver.

Blog à potins

Ici, le blog à potins de la Frognal Académie, avec les dérnier ragots, les plus folles rumeurs et les scandales chauds bouillants de notre école .

Qui suis je ? Je m'appelle Secrecy, je suis parmi vous et je connais tous vos secrets.

UDATE ACTIVITY

– […] Sérieusement, si je deviens un jour ce genre de nana décervelée qui ne sait plus que griffonner des petits cœurs dans ses cahiers, je voudrais, s’il te plaît, qu’on me tire une balle dans la tête.

– Je te le rappellerai à l’occasion.

– Sérieusement ! Je suis si heureuse que nous soyons immunisées contre les garçons, Livy !

– Peut-être pas vraiment « immunisées », mais au moins difficilement inflammables, rectifiai-je.

Je me glissai vite dans mon rêve par ma porte verte et la refermai derrière moi. Une fraction de seconde plus tard, on frappa sur le bois de l'autre côté, très doucement, comme un grattement. Quelque chose me dit qu'il valait mieux ne pas aller voir de qui il s'agissait

– […] Sérieusement, si je deviens un jour ce genre de nana décervelée qui ne sait plus que griffonner des petits cœurs dans ses cahiers, je voudrais, s’il te plaît, qu’on me tire une balle dans la tête.

– Je te le rappellerai à l’occasion.

– Sérieusement ! Je suis si heureuse que nous soyons immunisées contre les garçons, Livy !

– Peut-être pas vraiment « immunisées », mais au moins difficilement inflammables, rectifiai-je.

« Une fois que vous avez exclu l'impossible, ce qui reste doit être la vérité, si improbable soit-elle. »

Sherlock Holmes, Liv, p. 77

« What if you slept

And what if

In your sleep

You dreamed

And what if

In your dream

You went to heaven

And there plucked a strange and beautiful flower

And what if

When you awoke

You had that flower in your hand

Ah, what then. »

Samuel Taylor Coleridge, p. 5