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— Ça te dérangerait de lui trouver une chambre ? demanda-t-il à son ami.
Mal grogna.
— Franchement, est-ce que j’ai l’air d’un putain de majordome ? Montre sa chambre à ta femme tout seul, comme un grand.
— Ce n’est pas ma femme, grommela David.
— Aucune chaîne de télé de ce pays ne serait d’accord avec toi sur ce point.
Mal m’ébouriffa les cheveux. J’avais l’impression d’avoir huit ans.
— À tout à l’heure, petite mariée. Ravi de t’avoir rencontrée.
— Petite mariée ? répétai-je, incrédule.
Il m’adressa un large sourire.
— Tu n’as pas écouté les infos ?
Je secouai la tête.
— Ça vaut sûrement mieux.
Et, dans un dernier rire, il s’éloigna.
Afficher en entier"Viens voir papa, petite marmotte .
Je tendis une main pour l'arrêter, en riant.
- C'est limite malsain, Mal."
Afficher en entier" Ferme la porte. Ne viens ici sous aucun prétexte. Pas tant que je ne te donne pas le feu vert. C'est compris ?
- Et si jamais il y a le feu ?
- Brûle. "
Afficher en entierUne veine palpita sur le front de mon père qui se leva à son tour. Tout le monde observait la scène dans un silence stupéfait. Toute ma vie, j’avais cédé. Mais toujours pour des choses sans importance. Là, c’était différent.
— Tu te trompes.
— Tu es incontrôlable, gronda-t-il en pointant un doigt dans ma direction.
— C’est faux, rétorquai-je avant de me tourner vers mon mari pour lui dire ce que j’aurais dû lui avouer depuis longtemps. Je suis la fille la plus chanceuse du monde, voilà ce que je suis.
Un sourire illumina les yeux de David. Il se mordit la lèvre inférieure, tentant de contenir sa joie devant la colère de mes parents.
— C’est vrai, ajoutai-je, les larmes aux yeux.
David repoussa sa chaise et se leva, me faisant face de l’autre côté de la table. Les promesses d’amour inconditionnel et de soutien dans ses yeux furent la seule réponse dont j’avais besoin. Et, en cet instant parfait, je sus que, tant que nous resterions ensemble, tout irait bien. Il n’y avait aucune once de doute en moi. Sans un mot, il fit le tour de la table et se dressa à côté de moi.
Afficher en entier— Pourquoi voudrais-tu m’aider ?
— Parce que tu en vaux la peine.
— Oh, vraiment ? Et qu’est-ce qui te fait penser ça ?
— Tu ne vas pas aimer ma réponse.
— Je n’ai pas aimé une seule des réponses que j’ai obtenues ce matin. Pourquoi donc arrêter maintenant ?
Cela le fit sourire.
— Très bien. David est mon plus vieil ami. On s’est bourré la gueule plus de fois que je peux m’en souvenir. Même avant qu’on soit célèbres, les nanas ont toujours essayé de lui mettre le grappin dessus. Mais il n’a jamais été intéressé par le mariage. S’il t’a épousée, eh bien, ça me laisse penser que tu vaux le coup d’être aidée. Allez, Ev. Arrête de t’inquiéter.
Afficher en entier- Je suis désolée que tu aies été blessé. Au bar, ce soir et à Végas. Je ne voulais pas te faire de mal.
Ses yeux s'adoucirent et ses mains m'effleurèrent.
- Je veux que tu rentres avec moi à Los Angeles. J'ai besoin de toi. Je sais que la fac va bientôt reprendre et qu'on va devoir trouver une solution. Mais , quoi qu'il arrive, je ne veux pas qu'on soit séparés.
- Ça n'arrivera pas.
- Promis ?
- Promis.
Afficher en entier— Nous reviendrons là-dessus plus tard. Vous remarquerez que ce document évoque toutes les clauses que vous devez respecter. La principale étant que vous ne parliez pas à la presse. Ce n’est pas négociable, j’en ai bien peur. Cette clause demeure en vigueur jusqu’à votre décès. Comprenez-vous bien cette exigence, mademoiselle Thomas ?
— Je pourrai donc leur parler après ma mort ? demandai-je avec un petit rire.
Ted me tapait sur les nerfs. Je n’avais peut-être pas assez dormi, finalement.
Afficher en entier— Tu veux parler de l’état de ta braguette ? Parce que je ne contrôle pas tes réactions à mon contact, mon vieux.
Il éclata de rire.
— Je ne les contrôle pas non plus.
— C’est pour ça que tu m’as épousée ? Parce que tu es sans défense face à moi ?
— Tu me fais trembler de peur, sois-en sûre.
Le sourire qu’il m’adressa me fit frémir, mais la peur n’avait rien à voir là-dedans.
— Evie, je t’ai épousée parce que tu as donné un sens à ma vie. Nous faisons sens. Nous sommes bien mieux ensemble que séparés. Tu as remarqué ?
— Oh que oui.
— Tant mieux. Il faut rentrer à la maison. Tout de suite.
Afficher en entier— Calme-toi.
— Non !
Ses mains encerclèrent mes poignets. Il grinça si fort des dents qu’il était étonnant qu’il ne se soit rien cassé.
— Non, quoi ? Non, on ne discute pas maintenant ? Explique-moi. Qu’est-ce que tu veux dire ?
— Je veux dire : non à tout ce qui te concerne.
Mes paroles résonnèrent dans la ruelle étroite, rebondirent sur les bâtiments, jusqu’à s’évanouir dans le ciel indifférent de la nuit.
— C’est fini entre nous, tu te rappelles ? Tu en as terminé avec moi. Je ne suis rien pour toi. Tu l’as dit toi-même.
— J’ai eu tort. Merde, Ev. Calme-toi. Écoute-moi.
Afficher en entierJe ne compris ce qui se passait que lorsque je me retrouvai la tête en bas par-dessus son épaule.
— Merde ! David !
— Détends-toi.
— Tu vas me faire tomber !
— Je ne vais pas te faire tomber. Arrête de t’agiter. Aie confiance, un peu.
— Mais qu’est-ce que tu fais ?
Je me débattis et lui donnai des petits coups de poing.
— C’est la tradition de porter la mariée pour lui faire passer le seuil.
— Pas comme ça.
Il me tapota la fesse, celle portant son prénom.
— On va pas commencer à être conventionnels, maintenant, si ?
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