Ajouter un extrait
Liste des extraits
Quant Bran s'est calmé, il s'excuse d'avoir ri alors que je suis triste, mais je ne lui en veux pas. Au contraire. Je le regarde s'essuyer les yeux. Il ne m'a jamais paru aussi Terrien qu'en cet instant. Nous nous taisons, maintenant. Le train poursuit sa course effrenée. Au dessus de nous, quelques étoiles sont montées dans le ciel. Elles ne scintillent pas. Elles sont comme des yeux morts qui nous regardent et qui nous disent : " Que venez-vous faire en ce lieu, vous qui êtes vivants ? Vivants et amoureux. Vous n'êtes pas à votre place. "
Afficher en entierTorkensen
"... ère Jacques... ère Jacques... ormez-vous...
hmm hmm les 'atineuuus... hmm hmm les 'atineuuus...
ing... eng... ong... hmm hmm hmm...
'onnez les 'atineuuus... 'onnez les 'atineuuus...
ing... eng... ong... hmm hmm hmm...
ormez-vous... ormez-vous...
ing... eng... ong...
... ère Jacques... ère Jacques...
'onnez les 'atineuuus...
ing... eng... ong...
hmm hmm ong...
'onnez les 'atineuuus...
... ère Jacques... ère Jacques... ormez-vous...
ing... eng... ong...
... onnez les... atineus... ... onnez les... atineus...
... ère Jacques... ère Jacques... ormez-vous...
hmm hmm hmm...
Afficher en entierJe continue à avancer pour me donner l'illusion que je vais quelque part, mais je sais bien que c'est à l'intérieur de moi-même que je m'enfonce. Jusqu'où? Jusque là ou je ne serai plus?
Afficher en entierIl s'était préparé mais il ne put empêcher sa voix de flancher en prononçant ces mots tout simples :
- Gabrielle... est à la maison.
Anne eut alors la réplique la plus bête qu'on puisse imaginer dans cette circonstance. Elle laissa passer quelques secondes et répondit :
- C'est une blague ?
Afficher en entier- Chez nous , il y a ... il y a des chats qui font leurs toilettes au soleil sur le bord des fenêtres.. Il y a des affiches déchirées au murs des maisons.. il y a des papiers de Carambar par terre.. des odeurs de lilas dans la rue en dessous de chez nous.."
- continue...
- il y a .. des magazines dans les magasins.. des bicyclettes abandonnées avec la roue qui manque.. il y a des gens qui crient " c'est pas fini , ce boucan ?" des feuilles d'automne couleur rouille.. il y a maman qui secoue un tapis par la fenêtre de la chambre ..
- continue
- il y a la pluie qui rebondit sur les pavés.. des enfants qui disent " d'accord j'arrive ! " des crayons à papier avec la petite gomme au bout .. il y a des flans au caramel qu'on retourne dans l’ariette et le caramel coule dessus .. il y a la veste de pépé Marcello accrochée dans le couloir...
Afficher en entierEtienne Virgile n'allait pas bien quand il fit le rencontre, au début de l'automne, de cette jeune fille qui s'appelait Anne Collodi.
Afficher en entierchaque partie du livre se rapporte à des vers de Charles Perrault,
La barbe bleue:
Ce qui les dégoûtait, c'est qu'il avait déjà épousé plusieurs femmes, et qu'on ne savait pas ce que ces femmes étaient devenues.
Pour cette petite clé-ci, c'est la clé du cabinet au bout de la grande galerie de l'appartement bas: ouvrez tout, allez partout, mais pour ce petit cabinet, je vous défends d'y entrer, et je vous le défends de telle sorte que, s'il vous arrive de l'ouvrir, il n'y a rien que vous ne devriez attendre de ma colère.
Orphée se rendit aux Enfers pour ramener sa fiancée Eurydice du royaume des Morts.
Afficher en entierAnne chantonnait, rêveuse. Bran qui roulait lentement se laissa doubler par une voiture pressée et fit un signe amical au conducteur qui lui rendit.
ils ne se retournèrent pas quand Wahilal ouvrit en grand ses yeux et fixa un point précis sur le côté de la route, à droite, au nord, là où commençait un pré.
s'ils s'étaient retournaient, ils auraient vu les lèvres de leur enfant s'entrouvrir, se refermer et s'entrouvrir une deuxième fois. cela faisait deux syllabes.
et s'ils avaient prêté l'oreille, ils l'auraient entendu prononcer très distinctement, dans un souffle:
_ Cam-pagne...
Afficher en entier" A présent, nous marchons au hasard dans la ville blanche. C'est tout le contraire d'une promenade d'agrément. On se lasse vite des avenues trop larges et sans trottoirs, de leur parfaite propreté, des bâtiments aux façades laiteuses. On en a vite assez de croiser des créatures interchangeables et indifférentes. (...) On a envie qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il y ait du vent. Mais il n'y a rien de tout ça : juste le calme, l'espace vide autour de nous et l'incommensurable ennui."
Afficher en entier_ Nous sommes inoffensifs ?
_ Complètement. Sauf pour vous-mêmes, bien sûr...
Cette révélation l'interpella. « Nous sommes donc nos pires ennemis, se dit-elle. »
Afficher en entier