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Une nuit avec un prince / La Maîtresse de Noah Falcon



Description ajoutée par Underworld 2019-11-11T19:19:19+01:00

Résumé

** Une nuit avec un prince, Brenda Harlen **

Lorsque, au mariage de sa meilleure amie, on lui présente le prince Eric Santiago, Molly est sous le choc. Car cet homme élégant et follement viril, qui la toise de son beau regard sombre, ne lui est pas inconnu. Comment aurait-elle pu oublier cet amant merveilleux dans les bras duquel elle a passé, quelques semaines auparavant, la plus belle nuit de sa vie ? Une nuit, qui, elle ne va pas tarder à s'en apercevoir, n'a pas été sans conséquences...

** La maîtresse de Noah Falcon, Susan Crosby **

Série "Wives For Hire" - Tome 2

Il a suffi d'un simple regard, de quelques mots échangés, pour que Tricia soit sous le charme de son nouveau patron, le beau et ténébreux Noah Falcon. Littéralement hypnotisée, elle est incapable de résister à l'incroyable attirance qui les pousse dans les bras l'un de l'autre. Elle sait bien pourtant que rien ne sera jamais possible entre eux et que, dans quelques semaines à peine, ils seront séparés par des milliers de kilomètres.

Titre en VO : The Single Dad's Virgin Wife

Description en VO :

Businessman Noah Falcon was gorgeous.

This fact had not escaped Tricia McBride, even though she was busy caring for his four children. In fact, since she started working for him, the attraction between them sizzled like water hitting hot oil.

Yet though she was living steps from his bedroom, relations between Noah and Tricia had to stay strictly business. He was her boss, after all. Plus, in three months, she was moving to another city. So what if her feelings for the sexy single dad--and her attraction to him--grew stronger every day? She was leaving.

But four adorable, scheming children had other plans....

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Classement en biblio - 14 lecteurs

extrait

** Extrait offert par Brenda Harlen **

-- Une nuit avec un prince --

- 1 -

Neuf ans plus tard…

Le prince Eric Santiago avait menti à son meilleur ami en prétendant qu’il avait un avion à prendre. En vérité, le pilote ne viendrait le chercher pour le ramener à Tesoro del Mar que le lendemain matin. Mais, après presque deux semaines passées en compagnie de Scott Delsey et de sa future femme, Eric avait besoin de prendre l’air. La vision de ce couple heureux et de l’amour qui les unissait le rendait encore plus conscient du vide de sa propre existence.

Lorsqu’il avait accepté de rendre visite à Scott dans son ranch du Texas, Eric était sûr que son ami lui proposerait un poste à la DELconnex, l’entreprise de communication qu’il dirigeait. Bien qu’il sache parfaitement qu’Eric n’avait pas l’intention de quitter la marine, Scott avait déclaré à maintes reprises par le passé que sa société aurait besoin d’un cadre possédant les compétences et l’expérience d’Eric.

Maintenant, la situation avait changé et Eric était disposé à accepter la proposition de son ami. En outre, Scott lui avait demandé d’être son garçon d’honneur.

Tous les proches d’Eric finissaient par se marier et par avoir des enfants. Cela avait commencé avec Rowan, son frère aîné, qu’une tragédie familiale et les coutumes du pays avaient forcé à convoler. Heureusement pour lui, Rowan était tombé amoureux au cours du processus et, après six ans de vie commune, Lara et lui étaient toujours aussi heureux que le jour où ils avaient échangé leurs vœux. En dépit de — ou peut-être grâce à — deux jeunes fils pleins d’énergie qui s’ingéniaient à épuiser leurs parents.

Trois ans après que Rowan avait juré à Lara que « seule la mort les séparerait », Marcus, son plus jeune frère, avait trouvé la femme qui lui inspirait des sentiments identiques. Un premier bébé était né il y a quelques mois, une ravissante petite fille qui alliait la beauté de sa mère au charme légendaire de son père.

Ses deux frères avaient eu de la chance, et Eric en était sincèrement heureux pour eux. En ce qui le concernait, sa seule maîtresse avait été la mer, et elle l’avait trahi.

Tout en conduisant sa Mercedes de location en direction de San Antonio, Eric se força à regarder en face la vérité qu’il refusait de reconnaître depuis trop longtemps : non seulement il était seul, mais il souffrait de cette situation.

Eric enviait la relation de Rowan avec Lara, de Marcus avec Jewel et de Scott avec Fiona. Et il se demandait pourquoi il n’avait jamais rencontré une femme qui lui ait donné l’envie de s’engager pour toujours. Il est vrai que le fait d’avoir passé douze ans à bord d’un navire n’y était pas étranger. Par-dessus le marché, il s’était toujours demandé si c’était à lui que les filles s’intéressaient ou bien à son titre, ou encore à son uniforme. Il n’était donc pas surprenant qu’à trente-six ans il ne se soit jamais impliqué dans une relation à long terme. Hélas, cette prise de conscience n’allait pas combler sa solitude ni lui tenir chaud la nuit.

Eric aperçut au bord de la route une enseigne au néon annonçant le Shea’s Bar & Grill. Son estomac qui criait famine le força à interrompre son monologue intérieur.

Bien que complètement isolé, le bar n’était pas déserté : plusieurs véhicules — la plupart des pick-up poussiéreux — étaient garés devant. Sentant son ventre vide protester de nouveau contre sa décision de quitter le ranch de son ami avant d’avoir dîné, Eric mit son clignotant pour tourner à droite.

Il gara la rutilante voiture de location entre une vieille camionnette rouge et une jeep couverte de boue et resta assis sur le siège, se demandant s’il semblerait aussi déplacé à l’intérieur du bar que la Mercedes sur le parking. Un homme qui avait grandi sous les feux des projecteurs n’aurait pas dû s’inquiéter de ce genre de détails. Mais depuis l’accident, peut-être parce que son retour au pays était à l’origine de nombreuses conjectures, Eric était devenu sensible à l’attention qu’on lui portait.

Il sortit de la voiture et s’avança en traînant la jambe vers l’entrée. Ses mouvements volontairement lents aidèrent à atténuer la raideur de sa hanche et il marchait presque normalement en arrivant devant la porte. Les médecins l’avaient prévenu qu’il boiterait peut-être jusqu’à la fin de ses jours. A l’époque, il s’était dit que ce désagrément n’était pas cher payé comparé au fait qu’il aurait pu perdre la vie. Ce ne fut que lorsqu’il avait dû quitter la marine qu’il s’était rendu compte que les dégâts physiques n’étaient rien comparés aux blessures de l’âme.

Une affichette punaisée dans l’entrée invitait les consommateurs à s’installer eux-mêmes. Il dépassa plusieurs tables inoccupées disposées autour de la piste de danse et se dirigea vers le bar. Il s’installa sur un tabouret, oubliant sa hanche et ses soucis en découvrant devant lui une jeune femme extraordinaire.

Une véritable apparition.

Hermoso… espectacular… perfecto.

Ses cheveux étaient d’un noir de jais et cascadaient sur ses épaules en boucles soyeuses. Elle portait une chemise dont l’échancrure révélait la naissance des seins et un jean étroit qui moulait des hanches fines et de longues jambes.

Son regard refit le chemin en sens inverse, se rivant dans le sien. Eric sentit naître au fond de lui une attirance intense, accompagnée d’un désir presque douloureux. Il devina qu’elle éprouvait le même désir, car ses yeux de la couleur d’un ciel d’été s’écarquillèrent tandis que ses iris s’assombrissaient. Une onde de sensualité instantanée, sauvage et puissante, passa entre eux.

Elle écarta ses cheveux de son visage d’un mouvement de tête et lui sourit.

— Salut, dit-elle avec un accent traînant du Sud, qui lui évoqua inopinément des dimanches matin à se prélasser au lit. Que puis-je vous servir ?

Elle lui décocha un autre sourire et Eric fut saisi d’une soudaine envie de la prendre dans ses bras. Il se força pourtant à répondre avec la même désinvolture :

— Une bière pression serait parfaite.

La jeune femme saisit une chope sur l’étagère derrière elle.

— Une préférence particulière ?

Il s’arracha à la contemplation de ce superbe visage et reporta les yeux sur les étiquettes des robinets. Il reconnut les célèbres Amstel, Heineken et Beck’s, mais finit par opter pour une marque locale.

— Une Lone Star, s’il vous plaît.

Elle inclina le verre sous le jet pour le remplir du liquide ambré et mousseux.

— Vous êtes loin de chez vous, n’est-ce pas ?

— Comment le savez-vous ?

Elle fit glisser la chope vers lui.

— Vous n’avez pas l’accent de quelqu’un d’ici. Et si vous habitiez dans le coin, je vous aurais remarqué avant.

Eric n’aurait pu affirmer qu’elle flirtait : elle semblait, si ce n’est intéressée, du moins curieuse. Il ne put s’empêcher de tâter le terrain.

— Est-il possible que vous ne vous souveniez pas de moi ? fit-il sur un ton mi-incrédule, mi-déçu.

Elle lui rendit la monnaie du billet de dix dollars qu’il lui avait donné, puis se pencha par-dessus le comptoir, lui offrant une vue plongeante sur son décolleté.

— Si je vous ai oublié, c’est que vous ne m’avez guère marquée, répondit-elle du tac au tac.

Il sourit et porta le verre à ses lèvres, la regardant s’éloigner pour servir un autre client.

Sa tentative de séduction de la jolie barmaid avait échoué. Mais c’était la première fois qu’il s’essayait au jeu après avoir été si longtemps absent de la compétition. La partie ne faisait que commencer.

* * *

Eric commanda un sandwich au porc grillé, accompagné de frites et d’une autre bière. Il avala son repas en observant la femme qui lui avait finalement appris qu’elle s’appelait Molly Shea. Elle servait les consommateurs installés au bar en échangeant quelques mots avec chacun, comme s’ils étaient de vieux amis, ce qui était probablement le cas.

— Il y a longtemps que vous travaillez ici ? demanda-t-il.

Elle se versa un verre d’eau et y pressa un quartier de citron vert.

— Depuis toujours.

— Cette activité correspond-elle à vos ambitions ?

— C’est un travail honnête.

— Je n’ai jamais dit le contraire, rétorqua Eric. J’ai juste l’impression que vous êtes capable de beaucoup mieux.

— Je sais préparer des boissons sophistiquées, dit-elle, interprétant délibérément ses paroles de travers. Dommage que les cocktails ne soient guère prisés dans le coin.

— Vous êtes déterminée à ne rien dévoiler de vous, n’est-ce pas ?

— Les barmaids ne font pas de confessions : elles écoutent.

— Je croyais qu’il s’agissait d’un cliché.

— Moi aussi. Mais j’ai vite compris qu’une oreille attentive et un verre de whisky étaient beaucoup plus efficaces pour délier les langues qu’une consultation de cinquante minutes chez un psy.

Il la regarda intensément.

— Vos oreilles ne sont pas mal, mais je parierais que ce sont plutôt votre voix douce et votre sourire chaleureux qui incitent aux confidences.

Quant à l’éventualité d’allonger cette femme sur un divan, Eric trouvait l’idée plutôt alléchante. Excepté que la durée de la séance serait un peu courte à son goût.

— Est-ce pour cette raison que vous êtes venu ? demanda-t-elle. Pour soulager votre conscience ?

— Je n’ai pas la conscience chargée.

Elle haussa les sourcils.

— Enfin, pas plus que d’autres, précisa-t-il.

Sa réponse la fit sourire, ce qui provoqua instantanément une étrange sensation en lui. Du désir, il en était certain. Ce qu’il éprouvait pour cette intrigante barmaid ne pouvait être autre chose.

Eric examina sa tasse vide avec perplexité. Après la deuxième bière, il était passé au café et en avait déjà bu deux. Il se demanda depuis combien de temps il était assis là.

— Il est presque 23 heures, annonça Molly, anticipant sa question avant de remplir sa tasse. N’êtes-vous pas attendu quelque part ?

— Plus maintenant.

Il fut surpris par son regard plein de sympathie.

— Vous a-t-elle mis à la porte ? s’enquit-elle.

— Qui ?

— Celle qui est responsable de votre air perdu.

— Personne ne m’a mis dehors, répondit-il en souriant. Du moins, pas encore.

— Il vous reste encore une heure, répliqua-t-elle en riant.

* * *

Le dernier client était parti et il était toujours là.

Molly était tout aussi sensible à sa présence que depuis qu’il était entré dans le restaurant. Il ne la quittait pas des yeux tandis qu’elle rangeait le plan de travail et passait l’éponge sur le comptoir.

Elle se sentait flattée, car l’homme était d’une beauté stupéfiante. Il avait des cheveux sombres, des yeux noirs envoûtants, une bouche qui évoquait de longs baisers et des épaules assez larges pour porter le poids du monde.

Mais il venait d’un autre univers. Elle s’en était aperçue avant même qu’il ouvre la bouche et s’adresse à elle de sa voix à l’accent cultivé qui évoquait une éducation en école privée et une existence privilégiée.

Molly ignorait ce qui l’avait amené au Texas et plus particulièrement dans son établissement. En revanche, elle savait qu’à chaque fois qu’elle le surprenait en train de l’observer son pouls s’emballait. Quand il lui souriait, son cœur battait la chamade et une chaleur étrange l’irradiait de l’intérieur. Malgré son manque d’expérience, elle était capable de mettre un nom sur sa réaction : du désir, purement et simplement. Un homme avec l’allure de celui qui était assis à son bar avait sans doute l’habitude d’éveiller la convoitise des femmes.

Le plus incroyable était qu’il ait éveillé la sienne.

Molly n’était pas du genre à être attirée par un inconnu. La relation terne qu’elle avait entretenue avec Trevor n’avait guère stimulé ses fantasmes sexuels et les brèves expériences qu’elle avait eues depuis ne lui avaient pas fourni de raisons de changer d’avis.

Elle se versa le verre de vin qu’elle s’accordait le soir après la fermeture et se percha sur un tabouret à côté de lui.

— Attendez-vous que je vous mette dehors ?

— Je ne suis pas pressé.

— Je ne vous permettrai pas de rester sans avoir obtenu davantage d’informations à votre sujet.

— Que voulez-vous savoir ?

— D’abord, d’où venez-vous ?

— Tesoro del Mar.

— Trésor de la Mer, traduisit-elle.

— Vous parlez l’espagnol ?

— Un peu, dit-elle en sirotant son vin. Votre pays porte-t-il bien son nom ?

— Absolument.

— Qu’est-ce qui vous amène dans la région ?

— Une visite à des gens que je connais.

— Une petite amie ?

— Non, mais il y a bien une femme.

— Juste une ? demanda-t-elle d’un air étonné.

Il sourit.

— Mon meilleur ami va se marier. Sa fiancée est la seule femme que j’ai fréquentée depuis mon arrivée.

— Depuis quand êtes-vous là ?

— Presque deux semaines.

— Et pourquoi êtes-vous seul dans un bar, à minuit un quart, un dimanche soir ?

Il la toisa de la tête aux pieds.

— Je ne suis pas exactement seul, non ?

— Seul en dehors de la barmaid, précisa-t-elle.

— Je dirais plutôt seul avec une femme belle à couper le souffle.

La chaleur de son regard avait beau donner du poids à ses propos, Molly refusait de se laisser perturber par un simple compliment.

— Je suis flattée, répondit-elle. Mais si vous croyez que quelques belles paroles me convaincront de vous suivre jusqu’à chez vous, vous risquez d’être déçu.

— Dans la mesure où je n’ai pas réservé de chambre d’hôtel, j’espérais que ce serait vous qui m’inviteriez chez vous, rétorqua-t-il d’un ton séducteur qui révélait qu’il ne plaisantait qu’à moitié.

— Aucune chance.

— Avez-vous quelqu’un dans votre vie ? demanda-t-il.

— Il y a des tas de gens dans ma vie.

— Je parlais d’un petit ami, précisa-t-il. Vous ne portez pas d’alliance, alors je suppose que vous n’êtes ni mariée ni fiancée.

Elle secoua la tête.

— Je n’ai pas le temps. Trop de choses à faire.

— C’est peut-être une excuse valable pour ne pas répondre un coup de téléphone, fit-il remarquer, mais pas pour mener une vie de nonne.

— Des fiançailles rompues représentent-elles une meilleure explication à vos yeux ?

— Oui. En souffrez-vous encore ?

Elle hésita un instant avant de répondre :

— Non. C’est peut-être pour cette raison que je suis seule. J’ai failli commettre une énorme bêtise et j’ai besoin de temps pour savoir ce que je veux.

— Etes-vous parvenue à le savoir ?

— J’y travaille.

— Moi aussi, avoua-t-il.

— J’avais l’impression que vous étiez le genre d’homme à avoir un chemin tout tracé dans la vie.

— Je l’étais, dit-il, gardant les yeux rivés dans les siens un moment avant de les poser sur sa bouche. Non seulement je savais exactement ce que je voulais, mais aussi comment l’obtenir.

A ces mots, il se pencha en avant et l’embrassa.

Et elle lui rendit son baiser.

Elle, Molly Shea, qui se gardait soigneusement d’agir impulsivement, était en train d’embrasser un inconnu dans son bar.

Pire, elle s’en délectait.

Parce que l’homme était un véritable artiste en la matière.

Son cerveau affolé chercha désespérément une explication à l’évolution inattendue de la situation. Elle aurait voulu blâmer le vin, mais elle n’en avait bu qu’un demi-verre. Ou encore l’heure tardive, mais elle avait l’habitude de travailler la nuit et ne se sentait pas du tout fatiguée. Ou bien peut-être cet étrange abandon était-il uniquement dû à une attirance physique irrépressible…

Quand il glissa la langue entre ses lèvres, elle oublia ses tentatives d’analyse et son esprit cessa de fonctionner.

Il glissa les mains le long de son dos, rapprochant Molly de lui. Ses seins effleurèrent son torse musclé, elle en sentit les pointes se durcir tandis qu’un long frisson la parcourait. Il la fit descendre du tabouret et elle se pressa contre lui, à la fois surprise et excitée de sentir le renflement de son sexe contre son ventre.

Il la désirait.

Evidemment, c’était un homme et son érection avait certainement davantage à voir avec ce détail qu’avec la femme qu’il tenait dans ses bras en tant qu’individu. Mais Molly refusa de se laisser entraîner dans ce genre de considérations pour l’instant, se contentant d’apprécier de se sentir désirée, de savourer les effets de son pouvoir de séduction. Du moins encore quelques minutes.

L’avait-on jamais embrassée ainsi ? Jusqu’à ce que son sang se transforme en lave en fusion pulsant dans ses veines, que ses genoux se dérobent sous elle et que chaque parcelle de son être frémisse de désir ? Certainement pas.

Les baisers de Trevor ne l’avaient jamais mise dans un tel état. Il avait eu beau être le premier homme dans sa vie, il n’avait pas provoqué en elle un effet aussi ravageur. Il est vrai que leur rencontre avait eu lieu juste après la rupture de ses fiançailles, à un moment où elle avait désespérément besoin de se sentir aimée. Pourtant, ni Trevor ni aucun homme par la suite n’avaient suscité en elle un désir aussi fort que celui qui l’attirait vers cet étranger.

Cette pulsion incontrôlable la terrifia. Elle se força à se reculer légèrement, dissimulant soigneusement ce qu’elle éprouvait.

— Vous voulez que je vous dise ? demanda-t-elle d’une voix désinvolte. Vous êtes sexy et irrésistible, et quand vous m’embrassez, vous me faites fondre, mais je n’ai pas l’habitude de me lancer dans des aventures sans lendemain avec des inconnus…

— Moi non plus, en règle générale, dit-il, ses doigts traçant paresseusement des arabesques sur son dos. Mais toute règle a ses exceptions.

— Et vous pensez que je vais vous céder ? demanda-t-elle d’un air sceptique.

— Je pense que oui.

Elle lui saisit les poignets et le repoussa légèrement avant de s’écarter de lui, et de la tentation.

— Je suis peut-être une petite provinciale, mais je sais reconnaître un baratineur.

Il tressaillit.

— D’accord, je reconnais que je me suis montré un peu présomptueux.

— Croyez-vous ? demanda-t-elle avec ironie, alors qu’elle mourait d’envie de s’abandonner au désir palpable qui pulsait encore entre eux.

— Je crois que, pour la première fois depuis longtemps, je rencontre une femme qui m’intéresse… Je ne suis pas encore prêt à lui dire au revoir.

Il semblait sincère, mais la leçon qu’elle avait tirée de ses relations ratées, c’est qu’elle ne comprendrait jamais rien aux motivations des hommes.

— Pensez-vous vraiment ce que vous dites ?

— Oui.

Sa voix était assurée, son regard ferme. Malgré les doutes qui l’assaillaient, elle non plus n’était pas encore prête à couper court à leur relation.

— Je ne travaille pas demain, dit-elle finalement. On pourrait peut-être se retrouver ici vers 10 heures et passer la journée ensemble.

— J’aimerais bien, mais je quitte le pays demain matin.

Une profonde déception s’empara de Molly.

— Ah bon ?

— Mon avion décolle à 8 heures.

— Vous rentrez à Tesoro del Mar ?

Il hocha la tête. Dommage, songea-t-elle. Mais pas une raison suffisante pour jeter la prudence aux orties et commettre un acte de folie.

— Alors je suppose que nous devrions nous dire au revoir.

— En effet, approuva-t-il.

Il lui souleva le menton et posa de nouveau ses lèvres sur les siennes. Cette fois, le baiser fut doux, aussi bref que le temps qu’ils avaient passé ensemble.

— Au revoir, Molly.

— Salut.

Elle le regarder traverser la salle, ouvrir le verrou et pousser la porte. Son bon sens sembla s’échapper par l’ouverture, happé par la nuit.

— Attendez ! cria-t-elle sans réfléchir.

Il se retourna, dans l’expectative.

Elle avait deux options. Soit elle le laissait partir, au risque de s’en vouloir jusqu’à la fin de ses jours d’avoir raté cette occasion. Soit elle optait pour la spontanéité et passait la nuit avec un inconnu dont le baiser l’avait fait frémir jusqu’aux orteils.

Molly avait toujours été convaincue qu’il valait mieux regretter ses actes que ne rien faire. Tant pis si elle courait le risque de s’en repentir demain matin.

* * *

Percevant la bataille intérieure de Molly, Eric mobilisa toute sa volonté pour ne pas se précipiter vers elle. S’ils passaient effectivement la nuit ensemble — comme il le souhaitait de tout son cœur —, il fallait que ce soit de son plein gré. Et il se doutait qu’il ne s’agissait pas d’une décision qu’elle prendrait à la légère.

Elle avait reconnu que sa vie sentimentale était presque inexistante. Or une femme aussi belle, chaleureuse et ouverte que Molly ne dormait pas seule à moins de l’avoir décidé. Pourquoi s’imaginait-il qu’elle enfreindrait les règles qu’elle s’était imposées pour lui céder ?

L’alchimie.

Le courant était passé entre eux dès l’instant où leurs regards s’étaient rencontrés au-dessus du comptoir. Depuis, l’osmose s’était intensifiée et approfondie. Le baiser torride qu’ils avaient échangé en était la preuve tangible.

Son corps vibrait encore des effets de ce contact. Ou bien les trois années de célibat qu’il s’était imposées depuis l’accident étaient-elles responsables de cette réaction ? En tout cas, quelle que soit l’explication, il la voulait. Il se contenta donc d’attendre que Molly en arrive à la même conclusion que lui.

Elle le regardait à présent, les yeux rivés dans les siens. Elle n’ajouta qu’un seul mot :

— Reste.

Eric referma la porte, tira le loquet et marcha vers elle.

Elle le rencontra à mi-chemin, se suspendant à son cou et se serrant contre lui, la bouche entrouverte pour l’accueillir.

Il parcourut son corps, avidement, passionnément. Elle haleta et soupira en réponse à ses caresses. Ces petits bruits sexy faillirent lui ôter toute maîtrise. Elle était ardente et impatiente, pleine d’un désir aussi intense que le sien. Eric mobilisa toute sa volonté pour ne pas lui arracher ses vêtements et s’enfoncer en elle, ici même.

Cette femme l’avait envoûté, elle avait attisé sa convoitise et l’avait rendu fou de désir.

Il posa les mains en coupe sur ses seins et en sentit les pointes se durcir sous la caresse de ses pouces. Elle se cambra, manifestant son plaisir. Malgré les couches de vêtements qui les séparaient, le frottement érotique de ses hanches contre les siennes était presque insoutenable.

Elle était douce et sexy, généreuse et exigeante.

Et elle était sienne.

Pourquoi une telle pensée avait-elle surgi dans son esprit ? se demanda-t-il, peu habitué à éprouver ce sentiment possessif.

Il partait demain matin. Ils ne passeraient qu’une seule nuit ensemble. Mais il était déterminé à transformer ce moment en une expérience que ni l’un ni l’autre n’oublieraient.

* * *

C’était de la folie douce.

Pendant que Molly conduisait Eric vers l’escalier qui menait à son appartement au-dessus du bar, elle songeait qu’il était insensé de se donner à un inconnu qui la quitterait dans quelques heures et qu’elle ne reverrait sûrement jamais.

Mais elle s’en fichait. La seule chose qui importait pour l’instant était de sentir sa peau nue contre la sienne.

Et, à en juger par les vêtements qu’ils semèrent depuis l’entrée jusqu’à la chambre, il était habité par un désir aussi intense que le sien.

Elle le guida vers le lit dans l’obscurité, puis le poussa sur le matelas où elle culbuta avec lui.

Elle tendit le bras vers la lampe de chevet pour l’allumer, mais il lui saisit la main et la porta à ses lèvres, embrassant sa paume et mordillant le bout de ses doigts, provoquant en elle une brusque poussée de chaleur.

Oh, les sensations qui l’habitaient étaient divines…

Molly fut heureuse de constater qu’elle n’était ni froide ni passive. Elle avait seulement besoin d’un homme qui sache la caresser de la façon appropriée. Et il ne faisait aucun doute qu’Eric était un artiste en la matière.

Dotée d’une expérience limitée des préliminaires, elle se laissa guider par son instinct. Ses mains explorèrent son large torse, ses épaules et ses bras, sentirent ses muscles durs frémir sous ses doigts. Sa peau était chaude et douce, son corps merveilleusement sculpté et parfaitement viril. Et, pour les quelques heures à venir, il lui appartenait.

Elle interrompit son exploration, hésitant en rencontrant un fin bourrelet de peau sous ses côtes. Il se tendit légèrement quand elle le toucha, descendant jusqu’à l’os de sa hanche, puis plus bas. Une autre cicatrice courait le long de sa cuisse, plus large et plus longue que la première. Elle devina instinctivement que c’était la raison pour laquelle il avait préféré la pénombre.

Son corps superbe n’était finalement pas aussi parfait qu’il en avait l’air. Pourtant, au lieu d’amoindrir son charme, ces marques semblaient l’accroître.

— Une blessure récente ? demanda-t-elle doucement.

— Plus ou moins, répondit-il évasivement.

Elle suivit de nouveau les balafres du bout des doigts, comme si sa caresse pouvait atténuer la tension qu’elle avait perçue dans sa voix.

— Que t’est-il arrivé ?

— Un exercice d’entraînement dans la marine qui a mal tourné.

Cette brève explication révélait clairement qu’il n’avait pas envie de s’étendre sur le sujet. Mais sa réponse lui avait cependant donné un indice intéressant.

— Tu es donc dans la marine.

— J’étais, rectifia-t-il.

— As-tu une femme dans chaque port ? plaisanta-t-elle afin d’alléger l’atmosphère.

— Jamais plus d’une.

— Heureuse de l’apprendre, dit-elle avant de s’emparer de ses lèvres avec avidité.

Elle lui embrassa la bouche, le cou, le torse. Ses cheveux se répandirent sur ses épaules, formant un écran derrière lequel elle se cacha pour poursuivre son exploration. Jamais de sa vie elle ne s’était sentie aussi hardie. Guidée par son instinct et par les grognements d’appréciation qu’il poussait, elle lui mordilla le ventre, savourant la saveur salée de sa peau, puis trouva ses cicatrices et les couvrit de baisers.

— Si tu essaies d’atténuer ma douleur en m’embrassant, je te signale que l’endroit où j’ai vraiment mal est situé un peu plus bas, lui dit-il d’une voix rauque.

Molly gloussa et accéda à sa requête, sa langue l’explorant, le goûtant, le léchant. Il retint sa respiration, révélant que son attitude inattendue, à la fois soumise et audacieuse, l’avait excité.

Elle perçut un bruit d’emballage déchiré quand il déballa le préservatif qu’il avait pensé à prendre dans la poche de son pantalon avant de le laisser dans l’entrée. Reconnaissante de sa prévoyance, elle le laissa se protéger, puis posa une myriade de baisers sur son torse, le frôlant de ses seins durcis, ses hanches se frottant contre son bas-ventre. Il lui empoigna les fesses et la pressa contre lui.

Molly croyait qu’il allait la pénétrer et rechercher son plaisir personnel. Mais il ne semblait pas pressé, au contraire. Il prit tout son temps pour la caresser, la savourer, la faire languir.

Elle endura la torture exquise le plus longtemps possible. Enfin, n’y tenant plus, elle se positionna au-dessus de son sexe tendu.

S’abaissant avec une lenteur étudiée, elle descendit sur lui, degré par degré.

Il avait les mains serrées sur ses hanches, lui labourant la peau de ses ongles. Molly sentit la tension qui l’habitait, devinant qu’il luttait contre l’envie d’accélérer le rythme. Il était plus fort qu’elle et ne lui laissait le contrôle de la situation que parce qu’il le voulait bien. Elle se laissa cependant emporter par ce sentiment de pouvoir enivrant, poursuivant son manège, l’entraînant un peu plus loin, puis se retirant lentement. Les yeux d’Eric s’étaient assombris au point de devenir presque noirs. Il la fixait intensément tandis que ses mains caressaient ses seins.

Puis, brusquement, une sensation de chaleur naquit au cœur de sa féminité, un picotement exquis suivi de longs spasmes qui lui arrachèrent un cri de plaisir.

Ce fut le signal qu’il attendait. S’enfonçant plus profondément en elle, il ralentit le rythme, déclenchant en elle une deuxième explosion de volupté qui la laissa étourdie, essoufflée et palpitante.

Mais Eric n’avait pas terminé. Il se maintint immobile jusqu’à ce qu’elle ait cessé de trembler, puis la fit basculer sur le dos et s’étendit au-dessus d’elle. Son corps épousant parfaitement le sien, il lui murmura des mots doux en espagnol. Elle ne comprenait pas tout, mais son ton était aussi sensuel qu’une caresse et tout aussi enivrant. Puis il commença à se mouvoir en elle. Au début lents et amples, ses mouvements se transformèrent ensuite en poussées rapides et puissantes qui l’électrisèrent au plus profond d’elle-même.

Il s’était assuré qu’elle soit pleinement satisfaite avant de rechercher son propre plaisir. Molly croyait être rassasiée, mais il l’entraîna une nouvelle fois vers un plaisir encore plus intense que le précédent. Enfonçant les talons dans le matelas, elle s’agrippa aux épaules d’Eric et accompagna le mouvement ascendant qui les propulsa bientôt vers le summum de la volupté.

Eric laissa tomber sa tête sur l’oreiller, le corps lové contre le sien, tandis que leurs cœurs battaient à l’unisson.

Ils firent l’amour encore deux fois avant que l’épuisement vienne à bout de leur passion. Puis Molly plongea dans un profond sommeil, lovée dans la chaleur de l’étreinte d’Eric.

Quand elle se réveilla le lendemain matin, le lit était vide et froid. Et, au lieu de se repentir d’avoir cédé à Eric, elle regretta qu’il ne soit plus là.

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Dans "La maîtresse de Noah Falcon" on retrouve Noah, le frère de David Falcon, veuf inconsolable de quatre enfants en bas âge (deux paires de deux jumeaux). Noah est l'associé de David dans la compagnie automobile Falcon (société créée par leur père décédé).

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"La maîtresse de Noah Falcon"

Tome 2 de la série "Wives For Hire"

Titre en VO : The Single Dad's Virgin Wife

Ce tome a pour acteurs principaux : Noah Falcon & Tricia McBride

Noah Falcon est le frère aîné des trois frères Falcon

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Date de sortie

Une nuit avec un prince / La Maîtresse de Noah Falcon

  • France : 2009-11-01 - Poche (Français)

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