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Eduardo Mendoza

Auteur

192 lecteurs

Activité et points forts

ajouté par Lilwen 2010-10-26T19:45:06+02:00

Biographie

Eduardo Mendoza est né à Barcelone en 1943. Il est l'un des auteurs espagnols les plus lus et les plus traduits de sa génération.

Après des études de droits, Mendoza a quitté Barcelone pour New York, où il a travaillé à l'ONU en tant que traducteur. C'est dans cette ville aussi qu'il écrit son premier roman, La Vérité sur l'affaire Savolta, qui à sa parution en 1975 connaît immédiatement le succès. L'ouvrage marque, en effet, un véritable tournant dans la fiction espagnole : loin de la vague des romans expérimentaux, Mendoza recherche avant tout le "plaisir de conter", dans un langage accessible, émancipé de la "tyrannie de l'innovation" (Charles Jenk).

Par la suite, Mendoza publie notamment Le Mystère de la crypte ensorcelée, un roman policier parodique, qui dénonce férocement l'hypocrisie religieuse ; La Ville des prodiges, célébré comme un chef-d'oeuvre dès sa sortie en 1996 ; Le Dernier voyage d'Horatio II, roman de science-fiction humoristique.

Son dernier roman, Les Aventures Miraculeuses de Pomponius Flatus, paraît en France en 2009.

Eduardo Mendoza a reçu a reçu en France le prix du meilleur livre étranger, en 1998, pour l’ensemble de son oeuvre.

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Quelques chiffres

Note moyenne : 7/10
Nombre d'évaluations : 71

1 Citations 40 Commentaires sur ses livres

Dernier livre
de Eduardo Mendoza

Sortie France/Français : 2021-10-07

Les derniers commentaires sur ses livres

Commentaire ajouté par Aline-100 2020-03-01T08:59:49+01:00
Sans nouvelles de Gurb

Eduardo Mendoza fait partie de mes auteurs hispanophones préférés. Ses histoires sont toujours pleines d'humour, et Sans nouvelles de Gurb (Sin noticias de Gurb, en V.O.) ne déroge pas à la règle.

Dans ce court romans, deux extra-terrestres en mission d'exploration atterrissent à Barcelone. le "chef" envoie son second, Gurb, en mission d'exploration dans les environs, mais Gurb ne revient pas.

Le second extra-terrestre part donc à la recherche de son compagnon, car il a besoin de lui pour piloter la navette spatiale et rentrer chez lui.

Au cours de ses pérégrinations, l'extra-terrestre ne parvient pas à retrouver Gurb, mais rencontre toute une galerie de personnages, avec laquelle il noue certains liens.

Les aventures de cet extra-terrestre (dont on ne connaît pas le nom) nous sont racontées sous forme épistolaire et sont parfois vraiment hilarantes. le malheureux doit en effet endurer pas mal de choses avant Spoiler(cliquez pour révéler)d'enfin avoir des nouvelles de Gurb.

Chez Mendoza, les extra-terrestres ne sont pas des bestioles hostiles dont il faut se débarrasser avant qu'ils ne colonisent la Terre : ils sont là en mission d'observation et ce qu'ils découvrent comme contradictions dans le comportement humain est parfois assez révélateur de nos petits défauts. Et cette créature anonyme est finalement assez sympathique, car elle parvient même à se lier d'amitié avec certains humains.

En bref : Sans nouvelles de Gurb est une lecture assez délirante mais très amusante. Son seul (minuscule) défaut et sa brièveté : j'aurais presque voulu un roman plus long pour rire un peu plus longtemps...

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Commentaire ajouté par Aline-100 2020-07-10T10:37:02+02:00
L'Artiste des dames

Ce roman caricaturant les polars fut une bonne lecture, dans l'ensemble.

Les situations cocasses et rocambolesques dans lesquelles se retrouvent les personnages donnent un certain rythme au récit. Et l'humour (parfois noir) est au rendez-vous, ce qui est toujours appréciable.

De plus, même si L'Artiste des Dames met en scène un héros récurrent de Mendoza, il est tout à fait possible de le découvrir sans avoir lu les autres romans mettant en scène le personnage (ce qui était mon cas) : l'auteur met son récit bien en place et n'hésite pas à faire quelques rappels pour les lecteurs indisciplinés dans mon genre…

Par contre, un seul bémol : le récit souffre de certaines longueurs. Certaines scènes du roman pourraient parfaitement être raccourcies de moitié sans que l'histoire en souffre beaucoup. le dénouement de l'histoire, par exemple, dure une bonne soixantaine de pages, ce qui est assez fastidieux à lire. On est plus d'une fois tenté d'aller voir ce qui se passe dans les dernières pages, histoire de faire avancer quelque peu une intrigue qui s'essouffle parfois un peu.

Mais cette lecture m'a tout de même permis de passer un bon moment, c'est l'essentiel. Et je n'hésiterai pas à lire les autres opus de la série.

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Commentaire ajouté par Clarymoon 2020-09-01T15:30:17+02:00
Sans nouvelles de Gurb

J'ai trouvé cette histoire complètement loufoque mais en même temps (un peu) réaliste.

Deux extra-terrestres sont envoyés en mission sur terre pour découvrir les humains.

Le premier des deux extra-terrestres est le narrateur, qui est responsable de cette expédition. Le second, qui est son co-équipier, se nomme Gurb.

Arrivés sur terre, Gurb prend l'apparence de Madonna et va entrer en contact avec la population humaine.

Comme ce dernier ne donne plus de nouvelles, son supérieur décide de partir à sa recherche et de poursuivre leur mission.

Au travers des découvertes et des rencontres de l'extra-terrestre, on va voir apparaître un portrait de l'être humain et de la société.

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Commentaire ajouté par Snake 2020-09-16T10:13:40+02:00
Bataille de chats : Madrid 1936

Je suis assez mitigée quant à ma lecture. A certains moments j'arrivais à bien suivre le récit puis à d'autres je décrochais complètement malheureusement.

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Commentaire ajouté par theyoubot 2020-10-13T00:25:18+02:00
Sans nouvelles de Gurb

Hélas bien trop court. Vous voulez oublier vos soucis pendant une heure et rire un peu ? C'est le bon bouquin.

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Commentaire ajouté par corinne18 2021-04-09T14:59:25+02:00
La Ville des prodiges

Onofre Bouvila a décidé de dévorer Barcelone et peut-être le monde s'il en a l'occasion. Ce jeune paysan de 13 ans quittant sa campagne sans regrets pour devenir « un autre », n'a déjà aucun doute et peu d'état d'âme. Sa pauvreté, il la crache dans le ruisseau de cette ruelle qui le conduit à son destin. Onofre Bouvila connaît son intelligence, il n'attend que le bon moment pour lui faire déployer ses ailes.

Barcelone s'achemine vers le vingtième siècle, Edouardo Mendoza nous la peint en pleine mutation, à la fois remplie de pourriture et de joyaux. Ce qui entoure Onofre Bouvila à son arrivée ressemble à une ville moyenâgeuse, rongée par la misère, la récession ; le couvercle d'une marmite qui va déborder. A la recherche d'un travail Onofre va atterrir dans une pension de famille misérable, peuplées de personnages fantasques, grotesques et eux aussi misérables. Une patronne obèse qui ne parle jamais, un patron qui – Onofre le découvrira plus tard - se travestit la nuit pour aller faire la fille de joie dans les quartiers malfamés de Barcelone, leur fille, Delfina, une sorte de vierge anarchiste qui est la seule à tenir l'établissement. Un curé qui n'inspire pas la sainteté, une cartomancienne obsessionnelle, un commerçant filou et d'autres sont les clients de cet endroit qui ressemble à un bouge, où la saleté et la malhonnête font loi. Onofre Bouvila s'en fiche, il sait qu'il ne restera pas là ; Mais il doit commencer à travailler. Par l'intermédiaire de Delfina, il se retrouve à distribuer des tracts anarchistes ; Ce travail l'entraîne sur les chantiers de l'Exposition universelle de 1888. L'ère industrielle en plein essor, les conditions de travail d'un prolétariat ouvrier et paysan réveille les consciences politiques de certains. Onofre Bouvila qui se révèle avoir une prodigieuse mémoire, a bien appris sa leçon : son « mentor » et accessoirement son fournisseur de tracts l'a formé, lui a appris l'essence de la cause anarchiste ; Onofre n'y est pas insensible à cette mouvance qui s'agite. D'ailleurs, une fois fortune faite, il aura des velléités de renverser la table, soutenir financièrement les révolutionnaires du monde entier, fomenter un soulèvement international des « masses populaires ».

Onofre Bouvila encore jeune adolescent sur les chantiers de l'Exposition universelle « commet » sa première arnaque auprès de ces travailleurs qu'il harangue à se révolter. le dragon qui est en lui a déployé ses ailes. Il laisse s'épanouir son intelligence vivace, son goût de la manipulation, un sens des affaires inné et une confiance en soi inébranlable. Il s'adjoint les services d'un jeune homme qui sera « peut-être » son seul ami tout au long de sa vie. J'écris peut-être, car Onofre Bouvila peut-il avoir des amis ? En veut-il seulement ?

Onofre Bouvila se retrouve à la tête d'une bande de jeunes voleurs qui pillent allégrement les pavillons de l'Exposition universelle encore à l'état de chantier. Il sait au fond de lui que la fange dans laquelle il met le pied est un tremplin, un onguent de réussite. Il veut devenir le plus riche, le plus grand, il veut être reçu à la table des rois.

Edouardo Mendoza nous présente une Barcelone effervescente, peuplée d'êtres parfois proches de la cour des miracles. C'est un brassage de vies, un enflammement des idées, des sens ; Tout se respire : la crasse, la pluie, l'odeur de la mer, la richesse des palais, la pauvreté des faubourgs, le goût de l'acier, la poussière des murs, la violence du sang. Tout se délite et se ramifie comme une tentacule que l'on coupe et qui repousse sans cesse. Les hommes et le progrès industriel se heurtent, se confondent, s'enlacent ; Toutes les mutations semblent possibles.

L'écriture de Mendoza est brillante, généreuse, drôle, ironique, absurde, fantasque, tragique, poétique. Edouardo Mendoza me fait penser à Mikhaël Boulgakov. Ce n'est pas du tout le même style mais cet humour parfois un peu désespéré qui brise le pathétique de certaines scènes ; Cette ironie grinçante et la peinture un peu burlesque de certaines situations ne peut que me les faire rapprocher.

La construction de l'Exposition universelle ressemble à un grand chantier de legos on s'agite des enfants turbulents essayant de construire des bâtiments. Corruption à tous les étages ! Les hommes de pouvoirs de Barcelone que ce soit le maire, les conseillers, les notables, l'armée, la noblesse, etc. sont au choix : idiots, corrompus, affairistes, assassins, alcooliques, sordides, ou tout cela à la fois. Onofre Bouvila devient l'homme le plus riche de Barcelone, de l'Espagne et pourquoi pas de l‘Europe. Il est devenu un industriel innovant, après avoir été bonimenteur, homme de main, chef de gang. Il s'est éloigné des brigands, des maquereaux, des quartiers malfamés de Barcelone pour devenir respectable ; Mais il n'est toujours pas l'égal de cette aristocratie confite, complotiste, peureuse qui freine des deux pieds devant l'émergence de tout un monde nouveau. Ils craignent tous Onofre Bouvila. Ils savent qu'il est sans pitié. Il a l'habitude de faire table de rase de ses ennemis, de ses concurrents. Ils ont tous besoin de son argent mais aimeraient bien le voir disparaître… Est-ce qu'une petite dictature pourrait faire l'affaire ?

Edouardo Mendoza nous parle d'histoire, de politique, de sociologie, de sciences à travers le destin d'un homme - personnage peu aimable, avec sa part de noirceur – incroyablement obstiné et résistant. Son aventure individuelle est traversée par l'humanité de toute une ville effervescente. le livre se referme sur l'Exposition universelle de 1929. Une apothéose barcelonaise vertigineuse faite d'amour, de lucidité et de poésie.

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Commentaire ajouté par corinne18 2021-04-09T16:59:13+02:00
L'Artiste des dames

« Il » sort d'un asile psychiatrique où il fut interné pendant plusieurs années. A titre abusif ? Sûrement. Il se retrouve dans une Barcelone qui a bien changé à ses yeux. Au passage petite allusion à Onofre Bouvila de la part du personnage principal en début de narration (ce que j'ai apprécié).

Normal que l'on ne puisse nommé ce personnage puisque ses parents ne l'ont pas reconnu à sa naissance. Rationnel que tout soit « contourné » puisque c'est lui le narrateur de cette histoire et qu'il est « fou ».

Car ce récit est délicieusement absurde, loufoque, délirant, burlesque... Tous les personnages ont un discours ou une attitude irrationnelle, saugrenue ; Est-ce parce qu'ils sont vraiment caricaturaux ? Disjonctés ? Ou bien est-ce le regard du narrateur qui déforme tout autour de lui ?

Edouardo Mendoza nous plonge dans une loufoquerie qui pourrait lasser certains lecteurs par la profondeur de la bizarrerie alimentant chaque page. Certains diront : trop c'est trop !

Derrière se cache la critique mordante de la société et des institutions espagnoles. Mendoza n'épargne pas grand monde. Les pauvres comme les riches, les bourgeois comme les ouvriers, les différents pouvoirs politiques, les pouvoirs publics, le monde du travail, etc.…

« Il » est un ancien délinquant, voleur, escroc, qui au lieu d'être incarcéré, s'est retrouvé à l'asile ; Décidé à rester dans le « droit chemin », il devient « gérant » du salon de coiffure de son beau-frère : « l'artiste des dames » ! Lieu improbable pour un apprenti coiffeur catastrophique mais remplit de la meilleure volonté du monde ! Commerce à la clientèle quasiment inexistante, laissé pratiquement à l'abandon par un beau-frère plus préoccupé par ses pulsions sexuelles que par la prospérité de sa boutique.

C'est dans ce capharnaüm à la gloire du cheveu que « Il » va plonger dans une histoire de vol, de meurtre où il deviendra le principal suspect et devra prouver son innocence.

Entre en scène une succession de personnages savoureux dont la palme revient à Monsieur le Maire, politicien corrompu et abruti de haut vol, ici en pleine campagne pour sa réélection. Les autres : un immigré africain philosophe et extrêmement myope, un avocat véreux pathétique, un homme d'affaire assassiné, un tueur à gages, des policiers douteux, un homme qui est une femme, une prostituée fétichiste au grand cœur, une Ivette qui est en fait deux, etc. Les personnages féminins ne sont pas les plus épargnés : femmes vénales, mégères, ravissantes garces...

Il y a chez Mendoza une férocité du trait, une lucidité ironique de la situation, camouflée derrière le burlesque et l'imprévisibilité des personnages.

Le héros de cette histoire, malgré son passé chaotique, a une propension miraculeuse à se sortir des situations désespérées : est-ce malgré tout son regard décalé sur les êtres, la vie, qui le protège ? Est-ce une clairvoyance pointue de la nature humaine cachée sous son air d'imbécile ? ; D'ailleurs tous pensent berner ce crétin prodigieux….

Ce livre aurait pu être un roman policier comme tant d'autres et devient un grand guignol attachant, où « un fou » avec le plus grand sérieux, se démène pour savoir qui a tué Manuel Pardalot, directeur de la société « Le Filou Espagnol » alors que beaucoup aimerait que ce soit lui. Certains passages du livre pourraient même devenir des sketchs.

Si on laisse de côté l'aspect divertissant de l'histoire (humour, loufoqueries en tout genre….) « notre héros » a vécu une vie infernale dans cet asile et à sa sortie, dans un quartier oublié de Barcelone, il mène une existence à la limite de la misère sociale, âpre et définitive. Et puis il y a cet épilogue - à la Frank Capra – comme si le rire dissolvait la noirceur souterraine de l'histoire et apportait vaille que vaille un souffle d'espérance...

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Commentaire ajouté par Nadia-186 2022-01-29T18:02:46+01:00
Sans nouvelles de Gurb

Un de mes romans courts préférés. Une satire délirante de notre monde, pleine d'humour racontée par un extraterrestre en mission d'exploration sur terre.

Si vous voulez oublier vos soucis, c'est le bon bouquin!

@amoxtli_ulitiyotl

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Commentaire ajouté par RudyGestinAuteur 2023-02-07T23:36:04+01:00
Le roi reçoit

Dans la catégorie « or » car j’ai aimé le style, la plume est de qualité. On y apprend beaucoup, le personnage principal nous emmène dans une période de l’histoire ou beaucoup d’événements non banals ont pu avoir lieu. Un garçon que j’ai aimé suivre, malgré certains aspects de sa personnalité qui peuvent parfois agacer. Un bon roman.

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Commentaire ajouté par Abyssos 2023-05-31T17:41:27+02:00
Sans nouvelles de Gurb

Court roman prépublié dans le quotidien El País en 1990, “Sans nouvelle de Gurb” est publié pour la première fois en France en 1994. Tant sur le fond que sur la forme, il s’agit d’un livre à part entière dans l’œuvre conséquente et saluée d’Eduardo Mendoza, un des plus grands auteurs espagnols de sa génération.

Dans ce récit totalement surréaliste aux confins de la science-fiction, nous suivons un extraterrestre en mission pour retrouver son compagnon nommé Gurb dont il n’a plus de nouvelles. Ce dernier a pris l’apparence de Madonna (dans la traduction française) avant de se volatiliser dans la ville de Barcelone. Tout comme son compère, notre narrateur et extraterrestre peut prendre la forme humaine qu’il souhaite pour mieux se fondre dans notre monde. Après quelques recherches infructueuses, il déambule dans les différents quartiers de la ville et commence à documenter ses observations tout en changeant régulièrement d'apparences.

De l’absurdité du corps humain à l’aberration de nos us et coutumes (certains personnages sont complètement décalés !), cet extraterrestre tend un miroir réaliste, objectivement naïf et forcément hilarant de notre civilisation. À chaque heure de chaque jour, l’extraterrestre consigne dans son journal ses faits et gestes mais aussi ses remarques et surtout ses expériences : le fait d’être immortel lui permet de cumuler des expériences sans se soucier réellement des conséquences.

Malgré la portée éminémment satirique de ce journal qu’il tient et des critiques émises vis-à-vis de notre espèce, notre extraterrestre goûte aux besoins et aux travers humains : il passe beaucoup de temps à manger (et développe une fascination pour les beignets), cumule de l’argent, achète un logement, se fait des amis et cherche même désespérement l’amour. En se soumettant à notre civilisation pour l’étudier, il oublie et met de côté sa condition jusqu’à progressivement s’humaniser et aimer notre mode de vie, en dépit de sa dureté et des contradictions notables qu’il a pu en faire. Qu’il est beau de suivre cet extraterrestre s’épancher pour le genre humain !

Si l’arc narratif est assez pauvre et la côté burlesque parfois erratique, “Sans nouvelles de Gurb” fait figure d’ovni dans le paysage littéraire et dans la carrière prolifique d’Eduardo Mendoza. Jubilatoire, touchant et surprenant de bout en bout, il multiplie les qualités malgré une légère errance dans son dernier tiers. C’est une lecture légère et divertissante comme il en existe finalement assez peu. On s’inviterait bien à notre tour chez les extraterrestres pour vivre et faire le récit des tribulations humaines en terres inconnues.

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Seuil : 38 livres

Points : 5 livres

Seix Barral : 2 livres

Flammarion : 1 livre

Le cercle : 1 livre

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