Hayao Miyazaki
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Note moyenne : 8.48/10Nombre d'évaluations : 1 831
3 Citations 888 Commentaires sur ses livres
Les derniers commentaires sur ses livres
En voyant le nom de Hayao Miyazaki sur la couverture de ce livre, je n'ai pu résister à l'envie de le feuilleter. Immédiatement, j'ai retrouvé l'imaginaire du grand maître japonais, son atmosphère fantastique et mystérieuse, sa vision du monde à la fois réaliste et mystique.
Ce que j'adore particulièrement chez ce merveilleux dessinateur, c'est son univers animiste, ces êtres magiques, ces esprits qui abondent dans chacune de ses oeuvres et estompent la frontière entre le réel et l'imaginaire, le rêve et le surnaturel.
« le Voyage de Shuna », publiée en 1983 au Japon mais inédit en France jusqu'à aujourd'hui, est à mi-chemin entre le manga et la bande dessinée, entre le conte initiatique et le récit illustré. L'histoire est inspirée d'un conte folklorique tibétain qui raconte comment l'orge est devenu l'aliment traditionnel de base dans l'alimentation et la culture tibétaines.
Je l'ai lu comme une préquelle aux films d'animation vus maintes fois. Je ressors enchantée par la délicatesse des dessins, la subtilité de l'oeuvre, l'ébauche des thèmes qui seront ultérieurement développés dans ces films d'animation, souvent des chefs d'oeuvre.
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« Les événements ont pu se dérouler il y a fort longtemps, ou bien allaient-ils se produire dans un lointain futur ? Plus personne ne le sait vraiment. »
Dans un monde âpre où les terres sont pauvres et les semences stériles, le jeune prince Shuna quitte son peuple pour un long et périlleux voyage vers l'ouest, en direction des terres des êtres divins, un lieu où naît et meurt la Lune, pour trouver des graines dorées légendaires, capables de sauver son peuple de la famine. Il a pour unique compagnon de voyage sa fidèle et attachante monture, un Yakkuru, que l'on retrouvera plus tard dans « Princesse Mononoké ».
Lors de son périple, Shuna sauve une jeune fille et sa petite soeur, toutes les deux enlevées par des chasseurs d'hommes. La quête d'un royaume mythique perdu, la présence de pirates retenant prisonnière une jeune fille m'ont rappelé « le Château dans le ciel ».
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J'ai tout de suite été transportée par cette ambiance singulière et énigmatique, magique et violente, sombre et angoissante, dure et cruelle, où les hommes ont rompu leurs racines avec la nature, mais également avec leur histoire et leur passé, où les petites filles sont vendues comme esclaves.
Pourtant si ce conte oscille entre liberté et servitude, entraide et cruauté, il se dégage malgré tout une grande sagesse et un profond humanisme. le récit est empreint de douceur et de nostalgie.
« Autrefois, les hommes possédaient les graines dorées. Ils les récoltaient, les plantaient, et vivaient grâce à elles. Mais aujourd'hui, les êtres divins sont les seuls à les détenir. Et quand les hommes vendirent leurs semblables aux êtres divins, ils n'obtinrent en échange que des graines mortes. »
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J'ai retrouvé tout l'univers de films d'animation des studios Ghibli. Bien sûr, certains thèmes de prédilection chers au maître de l'animation sont déjà présents dans ce conte :
Celui qui me vient instantanément est sa sensibilité à la nature. Dans ses nombreuses oeuvres, l'harmonie entre l'homme et la nature est souvent rompue.
Ainsi, comment ne pas penser immédiatement au paysage aride et post-apocalyptique de « Nausicaä de la vallée du vent », à ses insectes mutants aux yeux rouges ? Ou encore à la luxuriance de la forêt dans « Princesse Mononoké », à ses questions écologiques ?
L'homme survit dans un environnement dévasté et agonisant qui se dresse contre son oppresseur et se rebelle contre la violence qui lui est faite.
Comme dans la plupart des oeuvres de Hayao Miyazaki, il est aussi question, à travers ce voyage initiatique, de la transition délicate de l'enfance à l'âge adulte, de qualités morales comme la générosité, la solidarité, la tolérance, le sens des responsabilités, le sacrifice, la patience, ...
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La finesse du trait, la délicatesse du dessin à l'aquarelle, la poésie du monde de l'invisible, la richesse des paysages tibétains apportent une touche de douceur, appelle à la contemplation et au rêve.
Les personnages ne parlent pas, mais les émotions sont vives. En effet, le texte épuré, sans dialogues et les illustrations se complètent avec harmonie et subtilité. Tout le talent de Hayao Miyazaki se révèle dans la beauté des décors et des personnages pleins de nuances. Les traits expressifs des visages, les expressions corporelles dessinent les personnalités, les sentiments et la complexité des émotions.
Si le personnage principal est un jeune homme, l'auteur n'hésite pas à donner une place importante à la jeune femme qui se révèle forte et courageuse.
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En résumé, j'ai une fois de plus succombé à l'univers enchanteur et fascinant, vibrant et magique de Hayao Miyazaki. A la fois hors de l'espace et du temps dans sa narration, mais pourtant très réaliste, il porte des messages plus profonds et philosophiques qu'il n'y paraît. En effet, il questionne sur la nature humaine, sur le rapport entre l'homme et le monde dans lequel il vit. Il dénonce l'individualisme de nos sociétés modernes.
Une très belle oeuvre que je vous invite à découvrir !
Afficher en entierOn retrouve dans ce livre illustré, tout ce qui fait l’œuvre de Miyazaki dans ses films ultérieurs. Des questions sociétales, éthiques, écologiques, qui même 20 ans après sa première sortie au Japon, résonnent encore dans notre société actuelle. Les dessins à l’aquarelle sont magnifiques et nous transportent dans un univers riche, qui se rapproche notamment de celui de Nausicaa ou du Château dans le ciel. Une pépite que je ne me lasserais pas de relire.
Afficher en entierC'est un joli livre.
Le vrai plus tient aux illustrations qui sont vraiment belles.
Le texte est succinct mais suffisant au regard des illustrations.
C'est assez poétique et ça fait un peu conte.
J'ai en tout cas pris plaisir à cette lecture.
Afficher en entierJe ne sais pas trop comment classer cet ouvrage atypique.
Addictif, très rapide et succinct à la fois. Un vrai ovni parmi mes lectures. J'ai adoré sa poésie et sa thématique.
Afficher en entierUne très joli conte dans lequel on retrouve vraiment le style de Miyazaki
Afficher en entierUn joli petit livre ! Cela se rapproche plus d'un album illustré que d'un manga "normal", surtout avec son format français (cartonné et bien épais).
L'histoire est inspiré d'un conte tibétain, et cela se retrouve dans sa structure, un conte bien sympathique à lire. Le dessin est magnifique, et tout dans le design des vêtements et des décors rappelle les futurs travaux de Hayao Miyazaki, tout comme le thème de la violence des hommes qui se retrouve dans nombre de ses films.
Une lecture que je recommande chaudement.
Afficher en entierJ'ai vraiment adoré ! Après avoir regarder l'animation qui était incroyable j'ai décider d'acheter le manga. Les couleurs des planches étaient vraiment très belle !
Afficher en entierOn parle ici de manga mais c'est uniquement car le lire de lit a l'envers.... Sinon c'est plutôt un compte illustre. Les dessins en couleurs sont tes jolis et sont crayonneux ce qui convient bien a l'histoire. L'histoire est bien même si il y a quelques passages pour lesquels on ne sait pas ce qui c'est passé. , un peu bizarre par moment. En revanche c'est vite lu et je trouve que l'histoire passe trop vite. L'édition est jolie mais je trouve le prix élevé pour le temps de lecture. Personellement je suis content de l'avoir emprunter à la bibliothèque plutôt que de l'avoir acheté.
Afficher en entierSublime!
Evidement la pâte graphique et narrative de Miyazaki ne déçoit jamais.
Il y a des ressemblances avec Nausicaa et Mononoké mais c’est une histoire propre à elle-même qui s’inspire d’un conte Tibétain. Miyazaki l’a ecrit avant la création du studio Ghibli, on voit vraiment la genèse de pleins de ses films!
L’histoire a un côté presque glauque comme dans les vieux récits de SF. L’univers en lui-même est assez anxiogène avec le trafique d’humains et la famine. Les thématiques abordées font échos encore aujourd’hui.
Les personnages sont très attachants, notamment Thea qui est une représentation féminine forte et intrépide. Le héros et son yakuru ressemble beaucoup au personnage principale de Princesse Mononoké. Il est juste et altruiste.
J’espère que cette édition permettra à d’autres textes encore inédits en France d’arriver jusqu’à nous!
Afficher en entierC'est cool et japonais. Je trouve que c'est addictif et passionnant, il y a du suspense
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Hayao Miyazaki
et autres évènements
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Editeurs
Glénat : 29 livres
Glénat Manga : 4 livres
Milan : 4 livres
Glena. Manga : 2 livres
Sarbacane : 1 livre
AM Ju Ju : 1 livre
Fukuinkan Shoten : 1 livre
GHIBLI LIBRARY : 1 livre
Biographie
Hayao Miyazaki est actuellement l'un des plus réputés créateurs de dessins animés au monde. Ses oeuvres ont une portée universelles, considéré, maintenant, comme l'égal de Osamu Tezuka au Japon, Hayao Miyazaki represente un certain idéal de ce que devrait etre l'animation : Un art à part entiere pour raconter des histoires aussi profondes que amusantes.
Né le 5 janvier 1941 à Tokyo, Miyazaki commença sa carrière en 1963 comme simple animateur au studio "Toei douga". Il participa à de nombreux classiques de l'animation japonaisd ("Prince du soleil" entre autre).
Il travailla en 1971 chez "A Pro" avec Isao Takahata puis chez "Nippon Animation" en 1973 où il contribua pendant cinq ans à la série des "World Masterpiece Theater" (Heidi entre autre).
En 1978 il réalisa sa première série télé, "Conan, le fils du futur". Cette série lui permit de commencer à développer ses thêmes favoris. Les deux heros sont souvent considérés comme des prototypes de Sheeta et Pazu de Laputa, le chateau du ciel.
Chez "Tokyo Movie Shinsha" il réalisa, en 1979, son premier film : Lupin 3 : Le chateau de Cagliostro". Devenu, depuis, un classique, ce film représent une étape marquante dans la carrière de Miyazaki.
Il commence sa bande dessinée Nausicaa de la vallée du vent en 1982. Grande saga épique et écologique, il mettra plus de 10 ans pour la finir.
Avec le succés de l'adaptation cinématographique de sa bande dessinée Nausicaa.de la vallée du vent en 1984, il créa le studio Ghibli. Dans ce studio, il réalisa avec son compère Isao Takahata de nombreux films à succés. Le studio était la concrétisation d'amener l'animation japonaise vers un niveau supérieur de qualité.
Miyazaki quitta formellement Ghibli le 14 janvier 1998 pour s'occuper d'un nouveau studio : "Butaya" (La maison du cochon), prés du studio Ghibli en vue de sa proche retraite. Cependant, le 16 janvier 1999, Miyazaki revient au studio Ghibli en tant que "Shocho" (ce titre signifie approximativement "la tête du service").
En 2001, Miyazaki termina la réalisation de Le voyage de Chihiro et annonça lors d'une conférence de presse qu'il s'agissait de son dernier long métrage, mais après tout, il déclara déjà la même chose aprés Princesse Mononoke.
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