Aline, les héritières
Auteur
- Jacques Duquesne (Écrivain)
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extrait
Aline attend. Sa mère l'a presque enlevée de la fête embarquée dans la Delaunay-belleville familiale, poussée dans cette chambre au lit immense, couvert, en dépit de la chaleur, d'un édredon de velours sombre aux galons dorés.[....]
Prête pour quoi? pour "cela"
Aline a refusé, chuchoté :
- Lui, il pourra m'aider s'il le faut.
Sa mère a baissé les yeux. Pas trop surprise : déçue de ne pas sonner dés la première naissance à Laurent Surmont - Elle ne l'appelle que Surmont, elle n'a pas vraiment apprécié qu'il s'approprie son nom - le garçon qu'il attendait, elle n'a guère chéri sa fille. Ni partagé avec elle la moindre confidence. Elle la croit dissimulée.
Penserait peut-être : sournoise. Mais elle n'ose pas. C'est sa fille. Il faut aimer ses enfants. C'est un devoir.
- Un homme? Il pourra t'aider? T sais bien comme ils sont.
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premier volet de la trilogie, on découvre une famille d'industriel du Nord, famille bourgeoise rattrapaient par la guerre. Laurent Surmont-Rousset chef de famille marié à Celestine élève 4 filles. Aline est l'aînée, pendant la guerre elle va devoir se marier, affronter la peur des négoces et diriger la maison...
l'auteur nous décris l'évolution du droit des femmes avec en fond les ravages de la guerre.
Au début la mise en route est un peu rude mais très vite on s'attache à cette famille du nord qui nous entraîne dans les méandres de la guerre et de l’industrie au début du XXième siècle.
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Résumé
M. Surmont-Rousset affectait d'admettre qu'après la naissance de quatre filles, Aline, Blandine, Céline et Delphine, son épouse ne lui donnerait plus de rejeton. Aussi rêvait-il parfois qu'un veuvage propice lui permette de trouver avec une plus jeune femme une nouvelle chance d'héritier : il chassait aussitôt, bien sûr, cette méchante pensée et feignait de plaisanter en disant à ses rares amis que quatre enfants suffisaient déjà largement à diviser, dilapider peut-être, l'héritage, que la machine à en fabriquer de nouveaux avait été en conséquence rangée au grenier. Et, le temps passant, il s'était enfin résigné à la nécessaire recherche d'un gendre. Qui serait d'abord son adjoint, puis son successeur. Une fois le jeune homme choisi, la date du mariage fut fixée le 29 juillet 1914. Un mercredi, pour éviter de se mêler, le samedi, en mairie, à la populace... Pour ce premier volume, l'auteur situe les débuts de son roman dans le Nord, région chère à son coeur ; il brosse autour de ses héroïnes, la vaste fresque de la France et de l'Europe, de même qu'au travers de leurs vies se profile l'évolution de la condition féminine depuis 1914.
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