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Extrait ajouté par rafcoull 2022-01-23T08:02:55+01:00

-Je suis morte en reine de la paix. Et la paix est morte avec moi, dit-elle après un long silence. Mais toi, Theodosia, tu es la reine du feu et de la colère. Tu vas incendier leur monde.

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Il n'est jamais facile d'ôter la vie. Même quand ce n'est pas la première fois. Même quand on n'a pas le choix, même quand c'est tuer ou périr soi-même. On n'en sort jamais indemne.

Page 539

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- Toi, tu as de quoi devenir une monarque d'exception. Je ne t'aurais pas accompagnée ici si je ne le pensais pas. Mais cela ne se fera pas facilement. Cela ne se fera pas dans la justice et la bonté. Cela ne se fera pas sans sacrifices et je suis fatiguée,Theo, d'être considérée par toi comme une adversaire parce que je me contente de te faire remarquer cela. Si tu ne donne pas tout pour Astrée -ton orgueil, ta liberté, tes amis-, tu ne pourras jamais la reconquérir.

Page 365

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Extrait ajouté par AnneSoH 2021-08-18T23:08:48+02:00

- Non, le sacrifice, Theo. Les héros ne gagnent jamais la partie sans sacrifier ce qu'ils aiment. Tu veux tout. Mais tu n'es pas prête à sacrifier quoi que ce soit pour l'obtenir.

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Extrait ajouté par pffmissy 2021-03-23T21:47:11+01:00

Mais il n’est pas mauvais d’apprendre à connaître la part de ténèbres qui gît en chacun de nous, pour l’accepter.

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Ce genre de déclaration ne me ressemble pas. Lorsque Marial recule en vacillant, comme si je lui avais donné un coup de poing dans le ventre, le remords étreint mon cœur. Je me souviens de ce qu’elle a dit des réfugiés. Je sais qu’elle m’empêchera d’y retourner si je ne la remets pas à sa place. Rien à faire, ce raisonnement ne me console pas. Je ne peux m’empêcher d’entendre la voix du Kaiser résonner dans ma tête et guider mes actions. Je voudrais lui demander pardon mais ne peux me forcer à prononcer les mots qui conviennent.

Nous nous contentons de nous fixer l’une l’autre, interminablement. Le visage de Marial est sans expression. Elle parle enfin, brisant un silence qui devenait insupportable.

– Vous avez besoin d’un bain. Inutile que les filles vous voient dans cet état. Je vais vous le faire couler moi-même.

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– Vous êtes allée dans le camp de réfugiés ? chuchote-t-elle d’une voix chevrotante.

Elle, que je croyais formidable, souveraine, me paraît soudain perdre ses moyens, pour la première fois.

Impossible de revenir sur mes aveux intempestifs. Je me donnerais des claques, si je le pouvais.

– J’ai demandé au roi de m’y emmener, lui dis-je.

S’il est trop tard pour nier, autant lâcher le morceau.

– Il n’a pas voulu. Il m’a dit que ce n’était pas un endroit pour une jeune fille comme moi. Il n’avait pas tort, du reste. Ce n’est un endroit pour personne.

Marial secoue la tête.

– Ces gens sont maudits. Nous en faisons déjà assez pour eux. Nous n’allons pas nous mettre en danger pour des inconnus. Et maintenant, voilà que vous rapportez leur crasse et leur mauvaise fortune dans le palais.

Ces mots sont prononcés sur un ton si monocorde que j’ai l’impression qu’elle les a entendus mille fois.

– Vraiment ? C’est ce que vous croyez ? C’est vous, la sotte. Dénoncez-moi au roi, si ça vous chante. Mais cela vous vaudra plus d’ennuis qu’à moi, à mon avis. Après tout, vous êtes censée veiller sur moi. Je suis certaine que le roi Etristo aura moins de difficultés à trouver une femme de chambre qu’une reine en exil qu’il puisse vendre à je ne sais quel parti — pour son plus grand profit.

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– Bonjour, dis-je à l’un des petits, qui ne doit pas avoir beaucoup plus de quatre ans.

Ses bras et ses jambes sont squelettiques et son ventre trop rond. Sa peau dorée et ses cheveux noirs me font penser à Erik : ce petit est-il lui aussi originaire de Goraki ? Ou du moins ses parents ?

L’enfant commence par ne rien répondre, préférant me regarder de ses grands yeux à l’expression grave, les poings serrés sur les cuisses. Je pose ma botte de paille et fouille dans les poches de la cape de Heron. Il y a peut-être un petit quelque chose là-dedans, un morceau de biscuit, un bonbon, une pièce de monnaie.

Non, rien. Juste un bout de ficelle et des petites boules de poussière. En sortant les mains des poches, cependant, j’entends un faible cliquetis et me souviens de la robe que j’ai sur le dos. Et de toutes les pierres précieuses dont elle est incrustée.

Je remonte la cape et me penche vers le bas de la robe, intégralement bordé de diamants gros comme mon pouce. J’en arrache un d’un coup sec et le tends au petit garçon.

L’enfant considère la pierre comme si elle allait le mordre. Cela me brise le cœur. En dépit de son extrême jeunesse, il a déjà été témoin de choses très cruelles. Après l’avoir considérée une ou deux minutes, cependant, le garçonnet comprend que la gemme ne lui fera aucun mal. Il s’en empare, frôlant au passage ma main de ses doigts calleux et sales. Lorsqu’il examine la pierre à la lumière du jour, elle se met à scintiller et à projeter des mouchetures arc-en-ciel sur le sol. Avant que je puisse l’en empêcher, il se fourre mon cadeau dans la bouche.

– Non ! je m’écrie.

Mais il a déjà compris que la pierre n’est pas comestible et la recrache dans sa main avant d’essuyer la bave dont il l’a nappée sur sa tunique en grossier coton. Il lève les yeux sur moi et me décoche un sourire qui découvre des dents jaunies et ébréchées, avant de courir vers une femme dont j’imagine qu’elle doit être sa mère. Je lui souris. Après avoir serré son fils contre elle une ou deux secondes, elle m’adresse un sourire réticent et hoche la tête, une seule fois.

Après quoi la timidité que conservaient les autres enfants à mon égard vole en éclats. Tous s’amassent autour de moi, visages graves, mains sales, et commencent à me parler dans une langue dont je ne saisis que des bribes.

– Oh ! Pas si vite ! je proteste, même si je ne peux pas m’empêcher de rire

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– Le roi Etristo m’a invitée dans son palais, dois-je expliquer. Il espère me trouver un bon parti, qui pourrait me fournir les armées dont j’ai besoin pour vaincre les Kalovaxiens et reconquérir notre patrie.

À ces mots, les rires redoublent. C’est Sandrin le plus bruyant.

– Les reines ne prennent pas époux, me dit-il. As-tu donc vécu si longtemps chez les barbares que tu l’as oublié ?

Mon visage s’empourpre.

– Il y a des traditions qu’on a du mal à maintenir en l’état en temps de guerre, je réponds, en pesant soigneusement mes mots.

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– Tallah, profère Sandrin avant de s’approcher d’elle.

Les autres restent à quelque distance. Sandrin se lance dans un long discours dont je ne saisis à peu près rien, hormis quelques bribes d’astréen, me semble-t-il. Visiteurs. Aide. Reine. Enfant. D’autres ne sont qu’à demi compréhensibles. Je crois bien entendre le mot traître, mais il est prononcé avec tant de distorsions et de fioritures que je n’en suis pas certaine. Le reste de ses propos est parfaitement incompréhensible.

– Il a utilisé cinq langues, me souffle Søren. J’ai reconnu l’astréen, le gorakien et le kotanais. Et sans doute du tiave et du lyrien.

– Six, le corrige Art, pas peu fière. Je crois que tu as loupé le yoxien. Je me demande s’il n’a pas sorti deux ou trois mots en manadolien, mais c’est tellement proche du kotanais que c’est dur de faire la différence, surtout quand tout est mélangé à ce point.

– Tous ces pays ont été conquis par les Kalovaxiens, je constate. Il y a sans doute des réfugiés de ces cinq ou six pays dans le camp.

Je ne peux pas m’empêcher de penser au plaisir qu’aurait eu Cress d’entendre ces mots. Elle a toujours eu la tête aux langues étrangères. Il lui suffisait d’un mois, autrefois, pour en apprendre une. Si on lui avait proposé de décortiquer et d’analyser un langage fabriqué à partir de cinq ou six autres idiomes, elle aurait été aux anges.

Je chasse Cress de mes pensées et me concentre sur Sandrin et la femme aux nattes (Tallah, c’est bien ça ? C’est bien son nom ? Ou est-ce un mot dans une langue que je ne connais pas ?) Ils sont plongés dans une conversation à mi-voix pendant laquelle ils ne cessent de nous lancer des regards.

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