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Au bras d'un séducteur



Description ajoutée par MelaineTartine 2013-12-11T16:26:51+01:00

Résumé

"Et bien sûr, vous venez avec moi, mademoiselle Black !" Lorsque son patron exige qu'elle l'accompagne à une soirée professionnelle, Faith sent la panique l'envahir. Impossible de refuser, tant elle a besoin de son travail. Mais ne prend-elle pas un risque énorme en se rendant à cette réception à ses côtés ? Car, si elle sait que Lorenzo D'Angeli fait la une des journaux à chacune de ses apparitions en public, elle refuse, quant à elle, de devenir la proie des journalistes.

Et il y a pire : en robe de soirée, une coupe de champagne à la main et au bras de l'homme le plus séduisant qu'elle ait jamais rencontré, sera-t-elle capable de résister au désir fou qu'il lui inspire ?

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Classement en biblio - 30 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Underworld 2019-10-20T23:57:32+02:00

** Extrait offert par Lynn Raye Harris **

1.

— Mademoiselle Black, vous vous joindrez à moi, ce soir.

Faith sursauta et leva les yeux de son ordinateur. Sorti sans bruit de son bureau, son patron se tenait immobile dans l’encadrement de la porte, l’air suffisant. Décidément, Lorenzo D’Angeli incarnait l’homme d’affaires italien par excellence, avec son costume sur mesure et ses mocassins faits main. Elle contempla un instant son visage anguleux, comme sculpté dans la pierre. Il avait les yeux plus bleus qu’un ciel de printemps, et son teint hâlé venait rehausser l’intensité de leur couleur. Faith sentit son cœur battre la chamade. Quelle idiote… Pourquoi fallait-il toujours qu’elle s’émerveille du physique charismatique de son patron ?

Pourtant, elle connaissait bien les hommes dans son genre — arrogants, égoïstes et qui estimaient avoir tous les droits. Certes, Lorenzo D’Angeli s’était toujours montré courtois envers elle, mais elle ne s’y trompait pas. Il suffisait de voir la manière dont il traitait les femmes qui sortaient de sa vie plus vite encore qu’elles n’y étaient entrées…

— Tenue de soirée exigée, reprit-il. Au besoin, prenez votre après-midi et allez vous acheter une nouvelle robe et des chaussures. Vous mettrez tout ça sur mon compte.

Faith n’en crut pas ses oreilles. Elle avait l’habitude que son patron l’envoie faire les magasins, le plus souvent pour compléter sa collection de cravates de soie ou de boutons de manchette en or, ou afin de dénicher des petits cadeaux pour sa conquête du moment. Mais depuis six mois qu’elle travaillait pour lui, jamais encore il ne lui avait ordonné de s’offrir quelque chose. Ce n’était pas normal.

Et ça n’avait aucun sens.

— Veuillez m’excuser, monsieur D’Angeli, mais je ne suis pas sûre de comprendre.

— Mlle Palmer ne m’accompagne plus et il me faut quelqu’un.

Faith réprima une moue de mépris. Bien sûr. Il s’était disputé avec une énième femme de passage, et maintenant il voulait que son assistante la remplace au pied levé. Mais elle n’avait pas à accepter, ce n’était pas son travail.

— Monsieur D’Angeli…, commença-t-elle.

Mais il ne la laissa pas finir.

— Faith, j’ai besoin de vous.

Elle en eut le souffle coupé. Inexplicablement, ces quelques mots suffirent à la faire frissonner. Oh ! pourquoi se laissait-elle troubler de cette manière ? Pourquoi se sentait-elle fébrile à la simple idée de s’afficher en public au bras de cet homme, alors qu’il était la dernière personne au monde avec qui elle avait envie passer du temps ?

Elle s’obligea à se raisonner. D’Angeli n’avait pas vraiment besoin d’elle. Il avait seulement besoin de sa précieuse assistante, celle qui se montrait toujours prête à passer des coups de téléphone, prendre des notes ou lui modifier son emploi du temps à la dernière minute. En tant que femme, elle ne l’intéressait pas. D’ailleurs, Lorenzo D’Angeli n’avait besoin d’aucune femme.

— C’est totalement inapproprié, monsieur D’Angeli. Je ne peux pas venir avec vous.

— Faith, vous êtes la seule sur laquelle je puisse compter, argua-t-il. La seule qui ne joue pas avec moi.

A ces mots, elle sentit la colère lui monter aux joues. Voyait-il réellement les choses sous cet angle ? Comment pouvait-on être aussi centré sur sa petite personne ?

— Je ne joue pas avec vous pour la bonne raison que je suis votre assistante personnelle, monsieur D’Angeli.

— Et c’est exactement pour cette raison que j’ai besoin de vous à mes côtés ce soir. Je sais que vous saurez vous tenir.

Se tenir ? Oh ! elle l’aurait giflé. Elle s’efforça néanmoins de garder un air imperturbable, alors que, dans sa poitrine, son cœur semblait vouloir égaler les motos de course qui faisaient la renommée de D’Angeli Motors. Non, vraiment, comment cet homme pouvait-il lui faire de l’effet ? D’accord, il était un régal pour les yeux, mais il s’imaginait que le monde entier tournait autour de lui.

Elle y compris, manifestement.

— Souhaitez-vous que je vous compose le numéro de Mlle Zachetti ? Ou de Mlle Price ? Je suis sûre qu’elles sont disponibles. Ou, du moins, elles le seront certainement dès qu’elles comprendront qui les appelle.

Nul doute que ces pintades feraient n’importe quoi pour avoir de nouveau la chance de passer une soirée en sa compagnie. Aucune femme ne faisait exception à la règle.

Faith le vit alors s’avancer lentement jusqu’à son bureau et se pencher à hauteur de son visage. Renzo D’Angeli se tint bientôt si près qu’elle ne put ignorer le parfum de son eau de Cologne, cette fragrance sophistiquée mais virile qui, depuis le premier jour, évoquait pour Faith, indissociablement, la séduction de cet homme et sa passion farouche pour les motos. Il avait beau faire — soigner son apparence, être toujours impeccable —, il dégageait un charme sauvage. Celui de quelqu’un qui non seulement construisait des motos, mais les pilotait depuis des années.

Lorenzo D’Angeli était connu dans le monde entier. Il défiait la mort sur les circuits à plus de trois cents kilomètres/heure sans rien d’autre entre lui et l’asphalte qu’un peu de cuir, d’acier et de fibre de carbone. Son sang-froid l’avait rendu célèbre. Son sang-froid, et son talent. Il avait remporté cinq titres mondiaux.

Jusqu’à ce jour fatal… Un grave accident lui avait brisé une jambe et imposé une canne qui, selon les médecins, lui serait toujours indispensable pour marcher.

Mais D’Angeli n’était pas homme à se résigner à son sort. Il s’était entraîné sans relâche pour pouvoir se passer de sa canne, et plus encore pour retourner sur les circuits. Résultat, sa détermination lui avait valu quatre autres titres mondiaux et le surnom de « Prince de fer », pour la simple et bonne raison qu’il régnait sur la piste, indestructible.

Et à présent, cet homme la fixait avec une telle intensité que Faith se sentait percée au plus profond de son âme. Incapable de soutenir son regard, elle fit un geste en direction du téléphone pour masquer son trouble.

— Alors, qui sera l’heureuse élue ? demanda-t-elle d’une voix un peu trop aiguë.

Malgré ses efforts, elle venait certainement de trahir son émotion.

Elle s’apprêtait à soulever le combiné quand la main de Renzo vint l’en empêcher. Ce contact fut comme une décharge électrique… Il avait la peau terriblement chaude, presque brûlante. Faith s’ordonna de se ressaisir. Que lui arrivait-il, bon sang ? Ce manque de contrôle ne lui ressemblait pas.

— Je ne vous ai pas encore parlé des avantages, mademoiselle Black, déclara-t-il d’une voix suave, presque caressante. Tous les vêtements que vous achèterez seront à vous. Et vous recevrez un mois de salaire en remerciement de votre consentement à mon humble invitation. C’est correct, si ?

Faith ferma les yeux. Correct ? Mais c’était fantastique ! Un mois, un mois complet de salaire supplémentaire sur son compte en banque ! Grâce à cette somme inattendue, elle aurait bientôt assez d’argent de côté pour s’acheter un grand appartement, au lieu de continuer de louer une boîte à chaussures. Posséder son propre logement, voilà qui lui donnerait enfin le sentiment d’avoir accompli quelque chose, et qui lui permettrait de laisser définitivement derrière elle les paysages de Géorgie. Elle aurait réussi à devenir quelqu’un, contrairement aux prédictions de son père.

Malgré tout, elle allait devoir refuser. Car, partout où il allait, Lorenzo D’Angeli attirait l’attention des paparazzi et des journalistes, et elle n’avait vraiment pas besoin de cette publicité. Jusqu’ici, elle n’avait pas eu à s’inquiéter, puisqu’elle n’était qu’une simple assistante dans un bureau, mais que se passerait-il si elle s’exposait à son bras, même seulement dans le cadre du travail ?

Quelles que soient les circonstances, le mal serait fait. On la prendrait en photo et elle courrait le risque de se retrouver à la une d’un magazine people… Avec un peu de chance, l’image disparaîtrait rapidement — il ne s’agissait que d’une soirée et la probabilité qu’on la reconnaisse était faible. Mais si jamais quelqu’un faisait le rapprochement entre Faith Black et Faith Louise Winston…

Faith Winston, cette pauvre fille déshonorée…

Cet écho du passé la fit frémir. Combien de temps encore vivrait-elle dans la peur de faire resurgir l’unique erreur de sa vie ? Elle était une adulte, désormais, plus une adolescente naïve.

— Où a lieu la réception ? se résigna-t-elle à demander.

Elle regretta aussitôt sa question. Sa résolution commençait à faiblir, et cela n’échapperait sûrement pas à Renzo D’Angeli.

Comme pour confirmer ses pensées, Renzo lui lâcha lentement la main et ses yeux clairs brillèrent d’une lueur étrange. Etait-ce du triomphe ou… du désir ? Non, impossible, elle devait rêver, Lorenzo D’Angeli ne pouvait pas s’intéresser à elle.

— Manhattan, répondit-il. Sur la Cinquième Avenue.

Il se redressa, ce qui obligea Faith à basculer la tête en arrière. Elle vit alors un sourire satisfait se dessiner au coin de sa bouche sensuelle.

— Tenez-vous prête pour 19 heures, mademoiselle Black. Ma voiture passera vous prendre.

— Je n’ai pas encore dit oui…, rappela-t-elle, la bouche sèche.

Ils savaient tous deux qu’elle était sur le point de capituler, pourtant, quelque chose en elle refusait de céder si facilement. Cet homme n’avait qu’à claquer des doigts pour satisfaire ses moindres caprices, et il n’était pas question qu’elle aussi se plie ainsi à ses quatre volontés. D’autant plus que, la seule fois de sa vie qu’elle s’était laissé forcer la main, tout son univers s’en était retrouvé bouleversé.

Seulement, cette fois, la situation était tout de même différente. Il s’agissait de son patron, pas d’un homme qui prétendait l’aimer pour obtenir ce qu’il voulait. Quant à elle, elle n’était plus une jeune fille impressionnable de dix-huit ans. Alors dans ces conditions, qu’avait-elle réellement à craindre ?

En écho à ses pensées, Renzo murmura :

— Vous n’avez rien à perdre, Faith. Et tant à gagner.

— Possible. Toujours est-il que ça ne rentre pas dans le cadre de mes fonctions.

Certes, mais comment résister à cet accent italien qui caressait son nom avec tant de volupté ?

— Vous avez raison, concéda-t-il.

Ils s’observèrent en silence un moment, puis il s’approcha de nouveau de son visage.

— Mais vous me rendriez un grand service. Et vous aideriez D’Angeli Motors par la même occasion.

Pour la convaincre, il lui offrit alors son sourire le plus ravageur, celui qui faisait tomber en pâmoison tous les top models, les actrices sublimes et autres créatures de rêve. Et, hélas, elle n’y resta pas aussi indifférente qu’elle l’aurait voulu. Oh non, ce n’était pas bon signe…

— Naturellement, vous êtes libre de refuser, mais je vous serais extrêmement reconnaissant, Faith, si vous acceptiez.

— Bien. Mais n’allez pas vous imaginer des choses. Ce rendez-vous restera purement professionnel.

Cette remarque le fit rire, si bien qu’elle se sentit rougir jusqu’aux oreilles. Quelle idiote ! Evidemment qu’il ne s’imaginait rien ! Elle n’était pas assez belle pour qu’on la prenne réellement pour sa nouvelle conquête. En revanche, s’il lui demandait juste de jouer ce rôle, et tant qu’il ne s’agissait que de travail, elle était d’accord pour saisir l’aubaine.

— Purement professionnel, reprit-il, assolutamente, cara. Et maintenant, je vous en prie, prenez votre après-midi et allez chez Saks. Ma voiture vous y emmènera.

— Je suis certaine de pouvoir trouver mon bonheur dans mon armoire.

— Ah oui ? Votre armoire contiendrait-elle par hasard le dernier cri de la haute couture, mademoiselle Black ? Une tenue suffisamment chic pour vous mêler à l’élite de New York ?

— Probablement pas, admit-elle.

Faith se sentit honteuse. Renzo D’Angeli la payait bien, mais elle ne dépensait pas ses salaires en shopping. Non, vraiment, elle n’avait rien d’une fashionista. Elle avait plutôt l’air d’une fille prévoyante qui mettait de l’argent de côté pour son futur appartement et n’avait nul besoin d’une robe de soirée.

Du moins, pas jusqu’à présent.

Il lui adressa un sourire indulgent.

— Alors, allez-y. Cela fait partie du marché, mademoiselle Black.

Sur ces mots, il la quitta sans lui laisser le temps de protester et disparut par la porte de son bureau. Faith poussa un profond soupir de résignation. Puis elle éteignit son ordinateur et prit son sac à main. Elle venait de se jeter dans le grand bain, sans autre choix que de couler ou d’apprendre à nager.

Renzo grimaça. Ce soir, sa jambe le faisait souffrir. Assis à l’arrière de son 4x4 Cadillac qui se faufilait à travers le trafic de Brooklyn, il essayait d’étudier un rapport avant d’arriver chez son assistante, mais la douleur l’empêchait de se concentrer. Vaincu, il repoussa son ordinateur portable et se massa la cuisse. Cette satanée gêne reprenait le dessus, depuis quelque temps ! Certes, ses médecins l’avaient prévenu de cette éventualité, seulement il ne pouvait accepter de voir tous ses efforts réduits à néant. Il avait déjà triomphé de la douleur, il y parviendrait de nouveau !

Il serra le poing et se mit à malaxer rageusement son muscle. Non, sa carrière n’était pas encore terminée, il n’en était même pas question.

Il ne donnerait pas cette satisfaction à Niccolo Gavretti. Gavretti, songea-t-il avec colère, son plus grand concurrent, le patron de Gavretti Manufacturing qui rêvait de le voir perdre le prochain championnat du monde, et plus encore de voir D’Angeli Motors perdre son leadership sur le marché de la moto. Renzo s’assombrit. Dire que Niccolo avait prétendu être son ami, autrefois…

Et l’avait trahi.

Renzo refusait de perdre. Ce serait lui et personne d’autre qui piloterait la D’Angeli Viper. Il allait prouver qu’il avait conçu et construit la meilleure moto de course de tous les temps et il remporterait un nouveau titre mondial dans la foulée.

Ainsi, ses actionnairess et leur prochaine version de série rencontrerait un immense succès auprès du public. Ensuite, et seulement ensuite, Renzo se retirerait avec joie de la compétition et laisserait à l’équipe D’Angeli le soin de continuer de dominer le circuit mondial du Grand Prix moto.

Dio, per favore, un dernier titre, une dernière victoire, et il s’arrêterait.

Renzo ferma les yeux. La soirée qui l’attendait serait primordiale pour sa réussite. Aucun faux pas n’était permis. Par exemple, sa secrétaire… Avait-il commis une erreur en lui demandant de l’accompagner ? Elle était compétente, mais tellement quelconque… D’un autre côté, il n’avait pas eu le choix. Impossible de s’afficher seul à la réception de Robert Stein : il aurait couru le risque de passer la soirée à décourager les avances de Lissa, la fille de Stein. Trop jeune et trop gâtée, elle se jetait ouvertement à son cou et cette toquade ne semblait vraiment pas du goût de Robert Stein. En temps normal, Renzo se fichait comme d’une guigne de l’avis des pères de ses maîtresses ; mais, dans ce cas précis, il voulait clairement montrer à Stein qu’il ne s’intéressait pas à sa fille. Comment mieux y réussir qu’en arrivant accompagné ? Qui plus est d’une jeune femme qui resterait près de lui et ferait exactement ce qu’il lui dirait.

Ce rôle aurait dû revenir à Katie Palmer, seulement, ce matin même, ils s’étaient disputés. Ils entretenaient une liaison depuis un mois, et elle commençait à devenir envahissante. La trousse de maquillage rangée dans un coin de sa salle de bains, passe encore, tout comme la brosse à dents, mais le rasoir rose fluo dans la douche, impossible !

En réalité, il détestait l’idée qu’une femme s’installe chez lui sans y être invitée et, si le sexe était essentiel pour lui, il n’éprouvait aucunement le désir de vivre avec une femme. D’ailleurs, il ne manquait jamais de clarifier d’emblée ce qu’il attendait d’une relation. Et dès que sa compagne du moment dérogeait à la règle, il s’en séparait.

Renzo soupira. Assez de ruminations. Décidé à se remettre au travail, il posa l’ordinateur sur ses genoux. En vain. Son esprit ne tarda pas à s’égarer de nouveau. Aurait-il dû écouter Faith et inviter l’une de ses ex-petites amies, au lieu de la mettre à contribution ce soir ? Une chose était sûre : avec elle — sa petite assistante si réservée et efficace —, il perdrait beaucoup moins de temps qu’avec une femme belle et sexy qui lui réclamerait de l’attention. Avec Faith, l’ambiance resterait professionnelle. Oui, Faith était parfaite — sérieuse, discrète… et pas très jolie.

Non, il exagérait, elle n’était pas si mal, mais à vrai dire il n’avait jamais vraiment cherché à la regarder. Pourquoi l’aurait-il fait ? Elle n’était qu’une employée — une excellente employée qu’il se félicitait d’avoir engagée. Personne n’avait jamais aussi bien tenu son carnet de rendez-vous.

Mais elle n’avait rien d’une beauté. Elle emprisonnait toujours ses cheveux blonds dans une queue-de-cheval ou un chignon serré et portait des tailleurs sombres et stricts qui ne laissaient rien voir de ses formes, si elle en avait. Pour être honnête, il la trouvait plutôt austère, et les lunettes à monture noire qu’elle ne quittait jamais venaient renforcer cette impression.

Son atout, c’était ses yeux… Elle avait des yeux d’une couleur magnifique, même si elle ne les mettait pas en valeur. Verts aux reflets dorés, comme une feuille au printemps. Il les remarquait chaque fois qu’elle levait vers lui son regard pétillant d’intelligence. En plus, elle sentait divinement bon, comme des fleurs exotiques après une ondée matinale. Contrairement aux autres filles, elle ne portait aucun parfum envahissant, n’empestait pas l’autobronzant, ni le tabac froid ou l’alcool.

Et puis il y avait eu cet après-midi. Lorsqu’elle l’avait regardé, des éclairs plein les yeux et les joues enflammées, il s’était imaginé, dans un moment d’égarement, l’attirer sauvagement à lui pour s’emparer de sa bouche.

Que lui était-il arrivé ? D’accord, Faith Black avait des qualités professionnelles indéniables et, oui, elle sentait bon, mais elle ne correspondait absolument pas à son genre de femmes et il ne la trouvait pas attirante.

Renzo chassa ces questions de son esprit. Cette vision absurde n’était sans doute qu’un effet du stress qu’il subissait ces derniers mois au travail. Ses ingénieurs devaient résoudre au plus vite les défauts de conception de la Viper, sinon la moto ne tiendrait pas ses promesses sur le circuit.

Et l’échec n’était même pas envisageable. Non seulement il avait investi beaucoup de temps et d’argent dans l’élaboration de ce modèle, mais il devait gagner. Rien n’importait plus que le succès — cette dure leçon, il l’avait apprise pendant son adolescence, lorsqu’il avait découvert l’existence d’un père qui n’avait pas voulu de lui parce que le sang qui coulait dans ses veines n’était pas aussi pur que celui du conte de Lucano ou de ses enfants légitimes.

Renzo était la brebis galeuse, la conséquence malheureuse d’une aventure expéditive avec une serveuse. Son père s’était sûrement attendu à ce qu’il mène une vie insignifiante… Mais il avait incroyablement bien réussi. Et il n’avait pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin.

Lorenzo D’Angeli n’avait jamais été du genre à reculer devant les défis. En fait, il ne vivait que pour en relever.

Il en était là de ses réflexions lorsque la voiture s’arrêta dans un quartier délabré, devant un immeuble en béton. Renzo serra les dents : un élancement de douleur venait de le surprendre alors qu’il s’apprêtait à descendre. Bon sang ! s’il s’était écouté, il aurait envoyé son chauffeur récupérer Faith. Mais non, il était bien trop fier pour se laisser aller ne serait-ce qu’à ce petit moment de faiblesse.

La portière s’ouvrit et Renzo descendit sur la chaussée, les sens en alerte. Le coin ne paraissait pas dangereux, seulement pauvre. Malgré tout, cet endroit fit resurgir un souvenir enfoui dans sa mémoire. Le souvenir d’une autre époque, d’un autre lieu… et d’une autre vie, quand il ne possédait rien et peinait à nourrir sa mère et sa petite sœur.

Jamais il n’oublierait. Il n’était qu’un jeune homme rongé par la colère, le fils d’une mère sans le sou qui n’osait pas faire valoir ses droits auprès du conte et le contraindre à leur fournir un toit.

Il s’obligea à balayer le sentiment d’impuissance laissé par l’ombre du passé. Mieux valait monter prendre Faith et quitter cet endroit au plus vite.

Le bâtiment ne comportait pas d’ascenseur, aussi Renzo dut emprunter l’escalier pour se rendre au deuxième étage. Il accéléra le pas, en dépit de l’élancement qui lui vrillait la jambe. Il marqua une pause devant l’appartement de Faith le temps d’oublier la douleur, puis il toqua vivement à la porte, laquelle s’ouvrit à la volée.

Rien ne l’avait préparé au choc qu’il éprouva. Faith Black était… différente. Il l’étudia un instant, sans comprendre la sensation indescriptible qui lui traversait le corps. Bien sûr, elle ne s’était pas métamorphosée en déesse grecque, mais il avait tout de même du mal à la reconnaître.

Les lunettes avaient disparu, et elle était plus maquillée que d’habitude. Quoique, ne venait-elle pas au bureau le visage au naturel ? Il n’en était pas sûr. En tout cas, elle n’avait jamais ressemblé à… cette jeune femme séduisante, dont le rouge à lèvres intense et brillant rendait la bouche pulpeuse. Appétissante.

Appétissante ?

— Monsieur D’Angeli ?

— Vous semblez surprise, vous attendiez quelqu’un d’autre ?

Etrangement, une pointe de jalousie le titilla à cette idée.

— Je… En fait, oui. Je croyais que vous ne faisiez que m’envoyer votre voiture et que je vous retrouverais sur place.

— Eh bien, comme vous le voyez, ce n’est pas le cas.

Intrigué, Renzo laissa de nouveau son regard s’aventurer sur elle, avant de remonter vers ses jolis yeux. Il y lut de la surprise, mais aussi… de l’agacement ? Elle avait toujours fait preuve de professionnalisme avec lui, se pouvait-il pourtant qu’elle ne l’aime pas ?

Impossibile. Ce n’était que son imagination. Il faisait toujours de l’effet aux femmes. Sûr de lui, Renzo lui offrit son plus beau sourire.

— Vous êtes ravissante, mademoiselle Black.

Et désirable, aussi stupéfiant que lui paraisse ce constat.

Elle avait relevé ses cheveux, mais sans les plaquer en arrière comme d’habitude. Cette fois, elle les avait coiffés en un chignon banane élégant, dont une mèche rebelle s’était échappée pour venir contre sa joue. Sa robe, à laquelle une douce couleur lavande et un col montant donnaient un aspect sage, lui découvrait néanmoins les épaules et moulait sa généreuse poitrine avant de retomber jusqu’au sol en une cascade de tissu.

Jamais Renzo n’aurait imaginé que les tailleurs austères qu’elle portait au bureau cachaient une telle silhouette. Elle était toute en courbes, du galbe de ses seins au joli arrondi de ses hanches qu’il devinait tout juste sous la texture fluide de sa robe. Etait-ce un mirage ? S’il la quittait des yeux, allait-elle redevenir en un instant la Faith ordinaire ?

A la voir rougir et détourner le regard, il sentit une vague de satisfaction l’envahir. Il ne la laissait pas si indifférente que ça, semblait-il…

— Je… Merci, bredouilla-t-elle. J’étais en train de chercher le fermoir de ma boucle d’oreille. Je l’ai fait tomber et je n’arrive plus à le retrouver.

Il remarqua alors qu’elle ne portait effectivement qu’une seule perle ornée de diamants.

— Permettez-moi de vous aider, dit-il en poussant la porte.

Elle le laissa entrer avec une certaine réticence. Il découvrit alors son petit appartement. D’emblée, son regard tomba sur la pile de magazines en tous genres posée sur une table. Amusant…, elle lisait des revues de moto. Tiens, c’était lui, sur cette couverture — il posait à côté d’un prototype de la Viper, en combinaison de cuir, la mine grave. Et pour cause, se souvint-il. Une séance d’essais avait eu lieu sur le circuit quelques heures avant la photo, et la moto ne s’était absolument pas montrée à la hauteur de ses espérances. Mais, évidemment, le journaliste n’en avait rien su.

Il détacha son regard du magazine pour étudier le petit nid de Faith. Elle avait disposé çà et là des photos et des coussins de couleur vive, sûrement pour égayer les murs blancs et les meubles fatigués. Dans un coin, une grande étagère remplie de livres révélait son goût pour la lecture. Même si le cadre ne payait pas de mine, elle avait réussi à lui donner une touche féminine.

Aussitôt, les souvenirs le transportèrent à Positano, dans le minuscule appartement qu’il partageait avec sa mère. Un jour, elle l’avait décoré de guirlandes de fleurs et de jolis tissus. Il se crispa, livré à de sombres pensées. Faith faisait-elle aussi défiler les hommes sur son canapé ? Nourrissait-elle chaque fois l’espoir qu’ils tomberaient amoureux d’elle ? Passait-elle ses nuits à pleurer parce que ses amants de passage la quittaient l’un après l’autre pour ne plus jamais revenir ?

— Par ici.

La voix de Faith le ramena brusquement à la réalité. Elle l’invitait à la suivre dans la cuisine, une pièce si petite qu’ils se retrouvèrent presque collés l’un à l’autre. Une vive chaleur le submergea. Ce parfum, cette fragrance fraîche et douce… Décidément son odeur n’appartenait qu’à elle.

— C’est ici que je l’ai fait tomber, et il a roulé quelque part. Il n’a pas dû aller bien loin.

De quoi lui parlait-elle ? Soudain, un éclair de désir lui traversa les reins — il se vit en train de la plaquer contre le comptoir, se presser contre son corps délicat, ôter les épingles de sa coiffure et libérer sa chevelure dorée. Bon sang, il fallait qu’il se ressaisisse ! Chassant ses fantasmes, il se rappela pourquoi il était là.

— Si vous me permettez.

Il sortit son téléphone portable et en activa la fonction lampe de poche, tandis que Faith sortait de la pièce pour lui laisser plus de place.

De nouveau, leurs corps se frôlèrent ; de nouveau, ce fugace contact arracha un frisson de désir à Renzo. Le stress, décida-t-il. Ce n’était que du stress. Il fallait vite relancer la conversation.

— Puis-je savoir pourquoi vous mettiez vos boucles d’oreilles dans la cuisine, mademoiselle Black ?

Il s’accroupit, s’obligeant à ignorer la douleur qui se rappelait à lui, puis il balaya le sol avec le faisceau de la lampe.

— Je me dépêchais, répondit-elle. Je voulais descendre avant que votre voiture n’arrive.

Interloqué, il leva les yeux vers elle.

— Vous aviez l’intention d’attendre dehors ? Dans cette tenue ?

Elle haussa les épaules.

— Je serais restée dans le hall de l’immeuble jusqu’à l’arrivée de la voiture, mais oui, c’est ce que j’allais faire. Je suis désolée que vous ayez eu à monter.

Soudain, un éclat doré attira l’œil de Renzo. Le fermoir ! Il le ramassa mais, lorsqu’il voulut se relever, une violente douleur irradia tout son corps. Serrant les dents, il s’efforça de n’en rien montrer.

— Mademoiselle Black, dit-il plus sèchement qu’il n’aurait voulu, on peut certainement me reprocher beaucoup de choses, mais j’ose espérer que vous ne me croyez pas insensible au point de faire attendre une femme dans un hall d’entrée sinistre et plein de courants d’air.

— Non, bien sûr que non, répondit-elle d’une voix contrite avant de baisser les yeux.

Renzo s’en voulut. Même s’il souffrait, il n’avait pas à se montrer brusque avec elle. D’un autre côté, il n’allait certainement pas lui avouer ce qu’il endurait. Il ne l’avait jamais avoué, à personne, le monde le croyait indestructible. A tort, songea-t-il avec une pointe d’amertume.

Face à lui, Faith lui tendait la main. Il aurait pu glisser le fermoir dans sa paume, tout simplement. Mais, en fait, il s’aperçut qu’il avait envie de la toucher. Ressentirait-il la même décharge électrique que dans l’après-midi, lorsqu’il avait posé la main sur la sienne pour l’empêcher de décrocher le téléphone ?

Il lui enserra le poignet, ce qui arracha un petit cri de surprise à Faith. Elle esquissa un mouvement de recul, mais Renzo retint sa main. Lentement, il y déposa le petit objet, savourant le contact de sa peau chaude et veloutée. Serait-il aussi délicieux de lui caresser tout le corps ? Dio… était-ce du désir qu’il sentait naître dans ses reins ? Troublé, il lâcha la main de Faith aussi brusquement que si elle l’avait brûlé.

Quant à Faith, il la vit écarquiller les yeux et se détourner vivement. Elle avait les doigts qui tremblaient… Elle partageait donc son trouble ! Quelle était cette soudaine alchimie entre eux ? D’où venait-elle ? Et pourquoi avait-il une telle envie de la toucher de nouveau ?

Faith coupa court à ses interrogations.

— Voilà, dit-elle lorsqu’elle eut enfin réussi à attacher sa boucle d’oreille. Je suis prête.

— Dans ce cas, nous ferions bien de partir.

Renzo l’aida à s’envelopper de son châle avant d’aller l’attendre sur le palier, inquiet : pourvu qu’il ne se mette pas à boiter dans l’escalier… Il ne fallait pas qu’elle sache. Mieux valait la laisser passer devant.

Dehors, son chauffeur se tenait prêt, la portière ouverte. Renzo offrit sa main à Faith pour l’aider à monter dans l’énorme voiture, mais elle la refusa et s’installa toute seule dans le Cadillac Escalade. Puis il se glissa à son tour sur le siège de cuir blanc, et la portière se ferma derrière lui dans un bruit sourd.

La voiture prit tranquillement la direction de Manhattan, dans un silence de plomb. Finalement, ce fut Faith qui le brisa.

— Y a-t-il quelque chose que je devrais savoir au sujet de ce soir, monsieur D’Angeli ? s’enquit-elle.

Renzo lui jeta un regard furtif. Grazie a Dio, elle affichait le même air concentré qu’au bureau, quand ils revoyaient ensemble l’ordre du jour. Eh bien, puisqu’elle le ramenait sur le terrain professionnel, il allait peut-être enfin penser à autre chose qu’à son parfum enivrant… et oublier la question qui l’obsédait depuis qu’elle lui avait ouvert la porte de chez elle, tout à l’heure : comment avait-elle réussi à lui cacher si longtemps un tel trésor de grâce et de féminité ?

— Nous sommes invités chez Robert Stein, commença-t-il, et je suis sûr que vous comprenez l’importance de cette soirée.

— Oui. Stein Engineering a fait breveter un nouveau type de pneu de course, c’est pourquoi vous aimeriez signer un contrat d’exclusivité avec eux au lieu de faire poser des pneus de série sur la Viper. Ce partenariat serait très profitable à la compagnie.

— Ah, alors vous écoutez vraiment pendant les réunions !

Faith ne prit pas bien la plaisanterie.

— Bien sûr que j’écoute ! s’indigna-t-elle. C’est mon job, monsieur D’Angeli !

Certes. Mais ce soir, il l’employait pour un tout autre genre de travail. Il eut envie de sourire. Lui, Lorenzo D’Angeli, payer pour la compagnie d’une femme ! Ridicule ! Pourtant, malgré l’absurdité de la situation, il s’aperçut qu’il attendait cette soirée avec impatience. Pour quelle raison ? Etait-ce parce que, justement, il ne se trouvait pas aux côtés de Katie Palmer ou d’une autre de ses conquêtes habituelles ?

Oui, ce devait être l’explication. Les filles comme Katie Palmer ne réservaient aucune surprise. Trop sûres de leurs charmes, elles déballaient le grand jeu pour le séduire, puis elles réclamaient son temps et son attention à cor et à cri. Cette petite comédie l’amusait au début, mais finissait vite par le lasser.

Bien sûr, rien ne l’empêchait de choisir un autre type de femmes, mais il avait pour principe d’éviter celles qui n’arrivaient pas à dissocier le sexe des sentiments. D’ailleurs, quels sentiments ? Il ne croyait pas à l’amour, ou en tout cas pas à l’amour romantique. Car s’il existait, comment expliquer que sa pauvre mère n’ait pas trouvé le bonheur, elle qui cherchait l’homme de sa vie si désespérément ? Au lieu de ça, il l’avait seulement vue souffrir, déception après déception.

Renzo observa son assistante avec attention. Vraiment, cette soirée s’annonçait différente, car Faith, elle, n’avait rien d’une fille superficielle ou fragile. Il lisait même de l’animosité dans ses jolis yeux verts. Excellent, il adorait les défis…

Il ne résista pas à l’envie de déstabiliser Faith. Lentement, il lui prit la main et lui effleura la paume du bout du pouce. Un frisson le parcourut ; à côté de lui, Faith respirait plus vite. Oui, elle avait beau le fusiller du regard, il voyait bien qu’il ne la laissait pas de marbre. Voilà qui promettait d’être intéressant…

Alors, il lui murmura :

— Ne pensez-vous pas, cara mia, que vous devriez m’appeler Renzo ?

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par jessyka 2015-01-07T23:09:36+01:00
Or

J'ai bien aimée ce livre que je classe dans la catégorie de bon petit livre de fin de soirée ... Léger, simple ... Agréable !!!

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Commentaire ajouté par BIBIDVHCL 2014-11-17T23:08:43+01:00
Argent

Petite histoire sympathique qui ne laisse pour autant aucune surprise quant au dénouement heureux.

Une lecture légère et sans réflexion profonde.

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Commentaire ajouté par MelaineTartine 2013-12-12T13:19:38+01:00
Bronze

Une histoire sympathique. On s'attend bien sur à la fin, mais on passe un bon moment.

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Dates de sortie

Au bras d'un séducteur

  • France : 2013-12-01 - Poche (Français)
  • USA : 2012-08-01 (English)

Activité récente

Titres alternatifs

  • La famille D'Angeli, Tome 1 : Au bras d'un séducteur - Français
  • Unnoticed and Untouched (The D'Angeli Family Series #1) - Anglais
  • Unnoticed and Untouched - Anglais
  • Unnoticed and Untouched (The D'Angeli Family #1) - Anglais
  • Küsse niemals deinen Boss - Anglais
  • Passados tormentosos - Portugais
  • Per una notte col capo - Italien
  • Pasados borrascosos - Espagnol
  • Μια Πολύ Προσωπική Βοηθός - Grec

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Note globale 7.6 / 10