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Tous les livres de Eugène Ionesco

A trente-cinq ans, il est temps de se retirer de la vie. C'est du moins ce que pense le personnage du premier et de l'unique roman d'Eugène Ionesco. Un héritage soudain lui permet d'abandonner un travail médiocre et ennuyeux qu'il faisait, plutôt mal, dans un bureau anonyme. Il ne lui reste plus désormais qu'à essayer de goûter la vie, c'est à dire, pour lui, de faire l'apprentissage de la mort. Il achète un appartement qui ressemble à tous nos appartements, déjeune tous les jours au même restaurant, semblable à tous les restaurants. Ne cesse de s'étonner de l'agitation de ses congénères, de leur capacité d'oubli, de s'étonner surtout qu'on puisse avoir des opinions, des goûts ou des passions. Son existence se partage entre le beaujolais de midi et demi, la femme de ménage du matin, le beaujolais de midi et demi le lendemain. D'où vient pourtant que cet individu banal et condamné est aussi un être qui a la grâce? La recherche de l'oubli, la nostalgie du savoir que nous n'aurons jamais, le sentiment également fort de notre infirmité et du miracle de toute chose lui donnent une dimension mystique. Il assistera éberlué à une sorte de guerre civile qui ressemble en même temps à du Pascal et à du Grand-Guignol, verra s'écoluer le temps, toujours le temps et le roman s'achève sur la vision éblouie, ou hallucinée du monde qui s'écroule, ou bien parvient enfin, à détruire ses limites et accède à l'éternité.

Dans une langue simple, à ras des choses, on trouve ici une force dramatique, voire tragique qui est celle des grandes pièces de théâtre d'Eugène Ionesco. Il s'agit à la fois d'un conte, d'un roman aussi, qui sait raconter une histoire en racontant celle des hommes qui n'en ont point, et du testament spirituel de l'auteur de "tueur sans gages".

Mercure de France

Voici une des pièces préférées de Ionesco. Il y a mis ses deux vies, celle qu'il a eue, marquée par l'enfance solitaire, par la famille désunie à cause du père, par la conscience de la lourdeur du monde mais aussi par l'illumination des années 1926-1927 ; et celle qu'il eût voulu avoir, dans la réconciliation avec le père, la fin de toutes les pesanteurs et le retour de la lumière. Il y a mis en outre la défense de son théâtre et le refus des conformismes. D'autres aspects ne sont pas mineurs : l'éloge du théâtre « non réaliste », la critique des conventions. L'intrigue n'est guère résumable : l'itinéraire qui mène Choubert, homme doux et timide, du mariage à une mort cruelle en passant par une descente aux enfers, et des moments d'illumination magique, est à la fois loufoque et symbolique, drôle et tragique. On y rencontre un policier, un psychanalyste, un bourreau, Nicolas d'Eu. On y rencontre surtout l'auteur : « J'arrachai mes entrailles », a-t-il dit de l'écriture de sa pièce.

Une jeune fille est accueillie par son professeur pour une leçon. Il commence par tester ses connaissances en lui demandant de réciter les saisons. Ensuite, il passe à une leçon d’arithmétique très simple mais que l’élève ne comprend pas alors qu’elle trouve les résultats de multiplications très complexes. Le professeur perd son calme, la bonne lui adresse de mystérieux avertissements. C’est alors qu’il passe à l’étude des langues néo-espagnoles interrompue de nombreuses fois par la distraction de l’élève à cause de ses maux de dents. Le professeur ne se contrôlant plus, menace l’élève avec un couteau… Puis une nouvelle élève arrive pour la leçon.

'Il se leva, mit son chapeau de feutre orné d'un crêpe noir, son pardessus gris-fer, prit sa lourde serviette bourrée qu'il laissa tomber avant d'avoir fait un pas. Celle-ci s'ouvrit dans sa chute. Nous nous précipitâmes, en même temps. D'une des poches de la serviette, des photos s'étaient échappées, représentant un colonel en grand uniforme, moustachu, un colonel quelconque, une bonne tête plutôt attendrissante. Nous mîmes la serviette sur la table, pour y fouiller plus à l'aise : nous en sortîmes encore des centaines de photos avec le même modèle.

'Qu' est-ce que cela veut dire ? demandai-je, c'est la photo, la fameuse photo du colonel ! Vous l'aviez là, vous ne m'en aviez jamais parlé !''

La petite Josette et son papa adorent se raconter des histoires farfelues dont tous les personnages portent le même nom par exemple, ou bien dans lesquelles tous les mots changent de sens… Quand le téléphone s'appelle fromage et que les pieds ont des oreilles, il est temps de savoir que les mots sont aussi faits pour s'amuser.

Deux contes d'Ionesco, un régal de lecture à haute voix. Des illustrations puissantes et originales d'Etienne Delessert.

Source: gallimard-jeunesse.fr

Deux farces mettent en scène Jacques, un jeune homme anticonformiste, qui refuse de manger des pommes de terres et de se marier. Sous le comique de situation perce la finitude de la condition humaine et la certitude du mal à l'oeuvre dans la création. Refusant de perpétuer la vie, Jacques cède malgré tout à la puissance du désir sexuel et à la pression familiale et accepte de couver des oeufs.

Dans cette pièce, Poirot-Delpech voyait en 1961 " la plus accomplie des tragédies modernes ".

La troisième pièce d'Ionesco, créée en 1952, reprise en 1956, connaît maintenant un succès qui ne se dément pas. Le sujet des Chaises est, nous dit l'auteur, " le vide ontologique " : mais c'est aussi un drame personnel, le miroir d'une conscience. On y retrouve la nostalgie de l'enfance, le sentiment de culpabilité, l'horreur de la vieillesse et de la mort. C'est encore une comédie qui, bien souvent, excite le rire par ses clowneries, ses calembours, ses parodies, ses pirouettes.

C'est un ballet : celui des chaises amoncelées dans le mouvement accéléré d'un tourbillon fantastique, et qui demeurent vides. Les vieux font semblant de recevoir une foule d'invités, jusqu'à ce qu'un seul personnage apparaisse enfin sur la scène : hallucination ? vérité du Théâtre ? L'orateur tant attendu est sourd et muet, et la scène demeure vide, encombrée de chaises.

Dans l'imaginaire collectif, Macbeth, ce roi d'Écosse qui régna à la fin du XIe, représente depuis Shakespeare l'archétype de l'ambitieux qui, poussé par sa femme, tua le roi légitime pour monter sur le trône et multiplia meurtres et exactions.

Avec Macbett, pièce qui témoigne de sa vision amère des grands drames qui ont bouleversé le XXe siècle – nazisme et communisme qu'il a toujours renvoyés dos à dos – Ionesco crée une œuvre burlesque dans laquelle la politique n'est que le jeu absurde d'un fou, le caprice d'un paranoïaque satanique. Plus que jamais son théâtre apparaît comme une «farce tragique», sous-titre dont il qualifie lui-même Les Chaises, l'une de ses premières pièces.

[Description de l'éditeur Folio 2013]

Cette édition, considérablement augmentée, comprend les textes les plus importants de Ionesco sur ses conceptions dramatiques, sa critique des critiques, ses opinions sur le théâtre contemporain, ainsi que ses vues sur l'artiste et l'art en général.

Un couple, Amédée et Madeleine, vit depuis 15 ans dans l'obsession du secret que renferme la chambre d'à côté. Amédée n'arrive plus à écrire et Madeleine s'est vue obligée à prendre du travail. Une paire de jambes énorme surgit de la porte d'à côté et révèle qu'un cadavre bien particulier était caché derrière elle. Ce dernier aurait attrapé la maladie incurable des morts: la progression géométrique et grandit inexorablement. Le couple s'affaire autour des jambes qui s'allongent par à-coups à travers la scène. Poussé par Madeleine, Amédée prend la décision de s'en débarrasser. Au troisième acte Amédée, portant un cadavre dégonflé, rencontre un soldat américain, puis surgissent les policiers. Amédée s'échappe en s'élevant dans l'air avec son cadavre magique, non sans avoir lancé d'en haut quelque répliques.

Le vieux : il y avait un sentier qui conduisait à une petite place ; au milieu, une église de village... où était ce village ? Tu te rappelles ? La vieille : Non, mon chou, je ne sais plus. Le vieux : Comment y arrivait-on ? Où est la route ? Ce lieu s'appelait, je crois, Paris... La vieille : Ça n'a jamais existé, Paris, mon petit. Le vieux : cette ville a existé puisqu'elle s'est effondrée... C'était la ville de lumière puisqu'elle s'est éteinte, éteinte, depuis quatre cent mille ans... Il n'en reste plus rien aujourd'hui sauf une chanson....

... Les chaises où douleurs et poésie mises à nu demeurent sans cesse offertes au rire du spectateur Geneviève Serreau, Histoire du nouveau théâtre .

L'histoire : dans une petite bourgade française, les habitants sont peu à peu touchés par un mal mystérieux, la ''rhinocérite''. Un semblant de résistance se forme, mais finalement, un seul homme refuse d'être atteint par cette pandémie, un certain Béranger. Dès sa première représentation, en 1959 à Düsseldorf en Allemagne, la pièce d'Eugène Ionesco rencontre un vif succès. Jonglant avec l'absurde, le dramaturge tire les ficelles de la comédie puis de la tragédie afin de stimuler l'esprit critique du spectateur en dénonçant dans sa pièce les différents visages du totalitarisme : fascisme, nazisme, stalinisme… Les méfaits de l'Histoire résonnent alors aux pas des rhinocéros, trottant de plus en plus nombreux sur les planches. Mais qui sont ces animaux ? Que traduit exactement cette maladie touchant les habitants de la paisible ville ? Des symptômes aux effets secondaires du virus, Ionesco met en garde les hommes contre leur folie et procède à un double réquisitoire, celui de la politique et de l'ordre établi du théâtre classique. Plus qu'une farce tragique, 'Rhinocéros' est un plaidoyer pour la liberté.

Vous tuez sans raison, dans ce cas, je vous prie, sans raison je vous implore, oui, arrêtez-vous ... Il n'y a pas de raison à cela, bien sûr, mais justement parce qu'il n'y a pas de raison de tuer ou de ne pas tuer les gens, arrêtez-vous. Vous tuez pour rien, épargnez pour rien. Laissez les gens tranquilles, vivre stupidement, laissez-les tous, et même les policiers, et même ...

Quatrième de couverture

«Antidotes est un recueil d'articles, de polémiques et de pamphlets que l'auteur a choisis parmi les différents articles écrits au cours de ces douze dernières années dans différents quotidiens et périodiques. L'auteur se sentait bien isolé, il y a quelques années encore, il y a même encore deux ou trois ans, parmi les "intellectuels" groupés sous les étendards du gauchisme. En fait, l'auteur de ce livre n'est ni à droite ni à gauche. Ces alternatives doivent être dépassées. L'auteur se sent beaucoup moins seul aujourd'hui dans son esprit de dissidence. De jeunes penseurs ont pris des positions qui confirment l'attitude d'Eugène Ionesco, avec des arguments nouveaux, philosophiques et plus techniques. La politique étant, bien entendu, l'art d'organiser des rapports sociaux tels que les hommes puissent vivre en s'entre-déchirant le moins possible, elle ne doit pas être l'organisation pour l'organisation. Son rôle étant d'assurer le fonctionnement des institutions et des différents contrats sociaux, dont la finalité serait justement le dépérissement du politique, au sens où nous l'entendons actuellement, elle doit aboutir à son propre dépassement et garantir les conditions nécessaires à toutes les formes de la connaissance et de la création, car la culture, loin d'être un épiphénomène, constitue l'expression de toute vie humaine. La politique ne saurait être en aucun cas un but, elle est un moyen. Moyen à l'emprise parfois excessive contre laquelle s'élève également l'auteur de ce livre.» Eugène Ionesco, 1977.

Béranger Ier apprend qu'il va mourir. Son royaume est à l'agonie, le chaos est proche. Face à l'imminence du désastre, le roi lutte, résiste, nie. Aidé de son entourage, il devra pourtant apprivoiser son angoisse et accepter l'inéluctable.

Cette pièce pleine d'humour, émouvante et poétique, ou s'entremêlent tragique et comique, nous donne à voir la condition ordinaire de l'homme face à la mort. (Édition classicolycee)

Récits de rêves, opinions, souvenirs, réflexions morales, notes sur la littérature : ce Journal en miettes n'est pas un journal habituel, où seraient consignés, au jour le jour, les événements d'une vie. C'est, en quelque sorte, à une entreprise contraire que se livre ici Eugène Ionesco : raconter, non pas chaque jour ce qui arrive, mais chaque jour ce qui n'arrive pas.

Un homme cherche à surmonter la crise permanente qu'est la pensée de la vie et de la mort, à résoudre les interrogations, à triompher de l'angoisse, à y voir clair, et note ses obsessions, ses doutes, ses refus. L'enfance resurgit dans le présent, les images oniriques recouvrent soudain le réel, le passé se confond avec l'avenir : peu à peu, miette par miette, se reconstitue une chronologie intérieure au-delà de la chronologie, au-delà du portrait les silences, les mystères, comme le négatif d'un homme et d'une oeuvre.

Le Nouveau locataire est une pièce peu connue d’Eugène Ionesco, chef de file du théâtre de l’absurde. La proposition de départ en est simple: un homme emménage dans un logement, au sixième étage d’une maison de Paris. Il rencontre la concierge de l’immeuble, femme d’un verbiage extraordinaire. Puis, les déménageurs arrivent avec toutes les possessions de Monsieur. Dans un ballet d’objets étourdissant, ils rempliront la pièce encore et encore, jusqu’à ce que la ville entière soit paralysée par ce déferlement de matériel.

source: http://www.doublesigne.ca/le-nouveau-locataire.php

Qu'importe que la cantatrice soit chauve puisqu'elle n'existe pas ! Dans cette petite "anti-pièce", première oeuvre dramatique de Ionesco, il n'est fait référence que deux fois à la cantatrice chauve, personnage dont on ne sait rien et qui n'apparaît jamais. Il s'agit bien là d'un Nouveau Théâtre, celui qui donne naissance à des pièces sans héros, sans sacro-sainte division en actes, sans action, sans intrigue, avec en guise de dénouement la quasi-répétition du début, et dont les traditionnelles retrouvailles sont remplacées par une parodie de reconnaissance d'une invraisemblance ahurissante. Les personnages, tout droit sortis d'un manuel de langue, ne s'expriment que par clichés, disent une chose pour aussitôt affirmer son contraire, trouvent une jubilation idiote à employer proverbes et maximes tout en les pervertissant sans même s'en apercevoir... Cependant, très vite, le langage s'"autonomise", se libère de toute contrainte, et l'on assiste avec plaisir au divorce du sens et du verbe. Il en résulte un petit chef-d'oeuvre comique, traité sur l'absurde, variation sur la bêtise et paradoxalement éloge du pouvoir du langage .

C'est un jeu des plus familiers : un père raconte des histoires à sa petite fille. Or le père est Eugène Ionesco, sa fille a l'esprit de repartie, et c'est Etienne Delessert qui met en scène le tout en images somptueuses.

"Ionesco avait vingt-six ans quand il écrivit ce texte qui fut publié par une revue roumaine. Le numéro, introuvable, a été récemment découvert. La fin de cette biographie burlesque, mais exacte, du grand poète français manque, sans que l'on puisse dire si elle a été perdue ou si elle a jamais été écrite.

À l'époque, Ionesco est un jeune critique littéraire non conformiste. Il conçoit cette biographie comme un pamphlet, une parodie, une polémique. Ce n'est pas par hasard qu'il prend pour objet d'étude Victor Hugo, un écrivain qu'il déteste, dans sa vie comme dans sa littérature. Le spectacle des tribulations, amoureuses et autres, du poète amuse, mais aussi fait frémir et désespère l'auteur de Non. On doit lire cette «vie grotesque et tragique» comme une démonstration par l'absurde, et peut-être aussi comme la première manifestation de ce qui fera l'originalité d'Eugène Ionesco."

cf les éditions Gallimard

'Rien ne me décourage, pas même le découragement', écrit Ionesco. C'est donner le ton de ce livre, fait de textes récents (le plus ancien date de l'automne 1977). Ionesco écrit aussi : 'Je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas ce que je fais ici.'

Ces articles, ces chroniques, ces interviews émeuvent par leur insistance même à dire et redire le désarroi, l'absence de signification, la présence réelle des démons, le déclin de l'Occident, devenu véritable déroute, la peur de la mort.

C'est pourquoi la politique et la polémique cèdent toujours la place à l'obsession de l'enfance, aux rêves, aux souvenirs, aux fantasmes. Qui d'autre sait apporter autant de sincérité pour dire simplement son angoisse. Pour répéter, avec toute la force de l'ingénuité, les étonnements et les émotions d'un éternel enfant.

En écrivant « Voyages chez les morts », Ionesco revoit son passé, comme au· travers d'un songe, expérience rare dans l'histoire de la scène. Lors de cette descente aux enfers moderne, où nul n'est là pour guider les âmes, l'écrivain convoque un à un ses morts. Le personnage principal se meut dans un univers aux frontières poreuses, semblable à celui des rêves, où les souvenirs se confondent, malgré leur précision, tandis que les lieux et les êtres ne cessent de se transformer. Ce cheminement mythique de Jean, au cours duquel il croise toutes les figures de son passé, dont celles du Père et de la Mère, symboles, chez Ionesco, de tant d'angoisses ou de remords, est aussi une interrogation spirituelle et douloureuse sur l'existence de l'au-delà.

Jeux de massacre, pièce créée en 1970 au Théâtre Montparnasse, a pour thème une épidémie, une peste qui ravage la Ville.

Des sketches rapides montrent les réactions des paysans, des riches bourgeois, des intellectuels, des médecins, des pauvres... La politique s'en mêle, car les gens des partis veulent exploiter la peste à leur profit. Finalement, le feu dévore la ville entière et rétablit l'ordre.

Des rhinocéros envahissent subitement la ville et le quotidien de ses habitants sous les yeux d'un narrateur dérouté ; un cadavre entreposé depuis quinze ans dans un appartement se met soudain à grandir démesurément ; un mystérieux meurtrier hante une ville idyllique… Ainsi commencent ces trois nouvelles (« Rhinocéros », « Oriflamme », « La photo du colonel ») qui nous plongent au cœur d'une condition humaine dérisoire, étonnante et tragique. Ionesco s'interroge et nous questionne : comment des êtres humains deviennent-ils, sous l'influence d'un leader ou d'une idéologie, des monstres inhumains ?

Ces trois chefs-d'œuvre, qui deviendront des pièces célèbres, sont réunis ici pour la première fois en édition pédagogique, révélant qu'en plus d'être un dramaturge novateur, Ionesco était également un nouvelliste hors pair ! L'analyse qui accompagne ces trois récits insolites apportera un nouvel éclairage sur l'univers particulier et déroutant, à la fois comique et dramatique, de cet auteur majeur du XXe siècle.

L'avenir est dans les œufs (ou Il faut de tout pour faire un monde) est une pièce de théâtre en un acte d'Eugène Ionesco écrite en 1951, et créée au Théâtre de la Cité universitaire en 1957 dans une mise en scène de Jean-Luc Magneron. Elle constitue une suite à Jacques ou la soumission, une autre pièce de théâtre de Ionesco.

Ionesco conte ses souvenirs et interroge le présent : passé et présent se côtoient, l'enfance, monde miraculeux, avant la malédiction, le ciel sombre de l'Europe centrale avant la guerre, la venue en France, se chevauchent avec la découverte du structuralisme, les manifestations pour la paix au Vietnam, l'irruption de la guerre israélo-arabe - comme si le temps n'existait pas, comme s'il fallait découvrir un jour que notre vie n'est pas une ligne, n'est pas une durée, mais ce jeu de miroirs et d'ombres.

Résumé :

Ces nouvelles pages de journal intime font suite au "Journal en miettes" publié il y a vingt ans.

Aujourd'hui l'auteur se sent vieux, souvent malade. L'approche de la mort l'épouvante. Il est déchiré par le doute : pourquoi cette rage de l'écriture ? pourquoi cette gloire universelle ? pourquoi ce monde ?

Au jour le jour, celui qui a fait rire et frissonner le monde entier à travers sont théatre de l'absurde ose se mettre à plat, comme on déplie le plan d'une contrée étrange et terrifiante. Possédé par un démon fait d'orgueil et d'humilité, il s'interroge sur son travail, sa peur de tomber dans la misère, son amour pour sa femme Rodica qui lui a tout sacrifié et pour sa fille Marie-France, ainsi que sur ses plans vers la Foi.

Autant d'angoisses l'aidant, sans la moindre pudeur et même avec une cruauté sauvage où ne manque pas un humour terrible, à creuser jusqu'au désespoir l'analyse d'un artiste qui cherche encore et toujours son identité.

Mme Smith : Tiens, il est neuf heures. Nous avons mangé de la soupe, du poisson, des pommes de terre au lard, de la salade anglaise. Les enfants ont bu de l'eau anglaise. Nous avons bien mangé, ce soir. C'est parce que nous habitons dans les environs de Londres et que son nom est Smith...

Non

Non, ouvrage de critique, a été écrit en roumain, entre 1930 et 1933, lorsque Ionesco avait vingt ans. Dans une première partie, Ionesco attaque violemment trois gloires reconnues de la littérature roumaine : le poète Tudor Arghezi, le poète Ion Barbu et le romancier Camil Petresco. En fait, plus qu'à eux, il s'en prend aux critiques qui les ont encensés. Ces essais critiques sont entrecoupés de passages où l'on reconnaît les grands thèmes de Ionesco : dans une sorte de journal, des réflexions sur la vanité du métier de critique et surtout sur la peur de la mort, leitmotiv le plus essentiel de toute l'œuvre de Ionesco : «Je vais mou-ou-ou-ou·ou-ou-rir.» La seconde partie est une suite d'essais sur la critique. Ionesco essaie d'y démontrer la vanité de la critique, et même son impossibilité. Et aussi l'impossibilité et l'absurdité de l'art. Il s'amuse, par exemple, à écrire un éloge dithyrambique puis un éreintement de La Nuit bengali de Mircea Eliade. Il retrace de façon caricaturale la carrière type d'un écrivain en Roumanie. Il avance des paradoxes sur le roman, et sur le génie littéraire. Dès qu'on s'exprime, on cesse d'être soi-même. La valeur esthétique n'existe pas. «Si Dieu existe, à quoi bon faire de la littérature ? Si Dieu n'existe pas, alors, à quoi bon faire de la littérature ?» Dans la Roumanie d'alors, le jeune Ionesco était ce qu'on appelait «négativiste». Le lecteur français y reconnaîtra ce regard clownesque et angoissé à la fois devant l'évidence de l'absurde, qui est au cœur même de son théâtre.

Un essai de 1955 jamais édité en volume où c’est davantage le ’pataphysicien auteur de la Cantatrice chauve que le futur académicien qui se livre à une brillante improvisation sur l’histoire de la littérature roumaine. Le texte est suivi de l’”adaptation” toute personnelle d’une courte pièce de Caragiale, d’une absurdité qui doit davantage à son adaptateur qu’à son auteur.

Eu

"Onorat public !"

Am nevoie de considerația d-voastră. Ca să mă considerați este foarte ușor. Trebuie, pe de o parte, să mă neînțelegeți. Pînă azi, m-ați neînțeleș suficient. A venit vremea să mă înțelegeți."

"Onorat public, apreciază-mă. N-o să-ți pară rău."

(1934)

Eugène Ionesco

La Cantatrice chauve - La Leçon - Les Salutations - Jacques ou la soumission - L'Avenir est dans les œufs - Les Chaises - Le Maître - Le Salon de l'automobile - Victimes du devoir - La Jeune fille à marier - Amédée ou comment s'en débarrasser - Le Nouveau locataire - Scène à quatre - Le Tableau - L'Impromptu de l'Alma - Tueur sans gages - Rhinocéros - Délire à deux - Le Piéton de l'air - Le Roi se meurt - La Soif et la faim - La Lacune - Exercices de conversation et de diction françaises pour étudiants américains - Jeux de massacre - Macbett - Ce formidable bordel ! - L'Homme aux valises - Voyages chez les morts. Pièces inédites : La Nièce-Épouse - Le Vicomte. Documents.

- La cantatrice chauve

- La leçon

- Jacques ou La soumission

- L'avenir est dans les oeufs

- Les chaises

- Victimes du devoir

- Amédée ou Comment s'en débarrasser

- Le nouveau locataire

- Tueur sans gages

- Rhinocéros

- Le piéton de l'air

- La soif et la faim

- Macbett

- Le roi se meurt

- Jeux de massacre

- Présent passé, passé présent

- La vase

- Ce formidable bordel

- Voyages chez les morts

Ce recueil permet de redécouvrir l'oeuvre d'Eugène Ionesco dans son ensemble et met en lumière son unité en retraçant le parcours biographique, intellectuel et artistique du dramaturge.

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