Fred Kassak
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Note moyenne : 7.07/10Nombre d'évaluations : 112
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Les derniers commentaires sur ses livres
Recueil de nouvelles peu connu , qui mériterait de l'être ...comme dans toutes ces compilations de divers auteurs, les histoires sont inégales mais dans l'ensemble très bonnes. Il est surprenant ce que l'on peut suggérer avec les mots , plein de rebondissements et de fins avec des chutes comme j'aime !
Afficher en entierUn exemple de ce que je n'aime pas dans les compilations de nouvelles : certaines sont bonnes, d'autres nulles. Dans ce recueil n'émergent que celle d'Anna Gavalda et Dino Buzzati Les autres sont sans intérêt. Ce livre est vraiment ni fait ni à faire. J'attendais certes pas une anthologie, mais là c'est à peine plus épais qu'une blague carambar. L'unique point positif c'est la courte "contextualisation" de l'auteur dans son siècle et quelques informations sur sa biographie. En dehors de ça, ce livre n'a rien d'extraordinaire... Ce recueil est assez banal, bateau pour ne pas dire médiocre.
Afficher en entierC'est le principe en effet : une fin inattendue; néanmoins pour une novice dans le domaine je l'ai trouvé très intéressant. J'ai toutefois été déçue par le choix des nouvelles et des auteurs , certaines bonnes d'autres moins. Il y a de trop fortes différences qualitatives d'un texte à l'autre.
Afficher en entierDe courtes histoires à découvrir et re-découvrir. J'ai eu ce livre au lycée et j'ai bien l’intention de le faire partager à mes enfants plus tard: il y en a pour tous les gouts.
Afficher en entierCe roman ayant été adapté au grand écran sous le titre « Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais elle cause ! », je craignais que le livre me déçoive. Mais non, finalement il se lit bien et l’engrenage s’enclenche insidieusement jusqu’à ce que la boucle soit bouclée.
Afficher en entierC’est grâce au Projet Ombre que j’ai eu envie de sortir de ma PAL ce recueil de six nouvelles provenant de six auteurs différents.
Happy Meal d’Anna Gavalda :
Un garçon emmène une fille manger à l’extérieur. Dans une chic brasserie ? Non, dans un commun et criard McDonald’s dont le narrateur préfèrerait n’avoir jamais eu à franchir les portes. Mais que ne ferait-on pas par amour ? Alors si la fille veut manger McDo, la fille mangera McDo. N’étant pas une grande amatrice de la célèbre chaîne de restauration rapide, j’ai quelque peu compati au malheur de notre narrateur, bien que son dégoût de l’endroit m’ait quand même semblé excessif ! Au fil des pages, on sent sa volonté de faire plaisir et de rendre heureuse, jour après jour, la personne avec laquelle il partage son repas.
Puis, vient la chute qui m’a totalement prise de court. Oui, il y avait un indice, voire des indices, à côté desquels je suis passée en lectrice trop impatiente que je suis. Mais à bien y penser, si la surprise est totale, je ne peux m’empêcher de ressentir un certain malaise devant la manière dont l’autrice joue sur deux registres différents de l’amour. Pour ma part, ils n’ont rien à faire ensemble et la confusion dans laquelle nous plonge l’autrice flirte dangereusement avec le malsain. Alors, oui la nouvelle est bien écrite, nous trompe et nous sature de sensations, mais je pense qu’il y a des frontières avec lesquelles il est préférable de s’abstenir de jouer.
Pauvre petit garçon ! de Dino Buzzati :
Dolfi, surnommé méchamment, et sans une once de compassion, Laitue par les autres enfants, est un petit garçon frêle, chétif et bien solitaire. Mais une petite étincelle d’espoir s’allume en lui quand les autres enfants semblent s’intéresser à son nouveau fusil. Et si ce jouet sans grande valeur lui ouvrait les grandes portes de l’amitié ? Touchante et émouvante, cette nouvelle joue avec nos émotions et notre compassion, l’auteur nous dépeignant le triste de sort d’un enfant de cinq ans dont la différence est moquée et sanctionnée, sous l’indifférence effrayante de sa mère…
Continuité des parcs de Julio Cortàzar :
Je ne connaissais pas du tout cet auteur, mais cette courte nouvelle m’a donné très envie de me plonger dans ses écrits. J’ai adoré la manière dont il mélange amour des livres, éléments de livres policiers et pointe de fantastique. Quant à la chute, elle est remarquable, notamment par ce renversement de situation qu’elle introduit et cette sorte d’histoire dans l’histoire qu’elle nous permet de vivre.
Lucien de Claude Bourgeyx :
Quelle est cette sorcellerie qui vous fait passer de la béatitude la plus totale à la douleur la plus vive, qui ne peut se vivre qu’au plus profond de son être ? Et si ce n’était pas de la sorcellerie, mais la plus simple des natures ? Difficile d’en dire plus devant une nouvelle aussi courte, si ce n’est que la chute est efficace et amenée avec autant de concision que d’efficacité !
Iceberg de Fred Kassak :
Quel drame d’aimer sans être aimé de retour ! Ce n’est pas Bernard qui vous dira le contraire… Épris d’Irène, une femme rencontrée fortuitement, il n’a pas réussi à exprimer ses sentiments et à lui faire comprendre qu’il aimerait dépasser le stade de la simple amitié. Ce dont il rêve lui, c’est d’une vie aux côtés d’Irène. Malheureusement pour lui, il y a Georges, le trop présent et pesant Georges qui empêche Bernard de passer tout son temps libre avec l’élue de son cœur, et ainsi d’accéder à l’état de grâce tant désiré. Mais Bernard, derrière son apparente placidité, n’a pas dit son dernier mot. La guerre est ouverte et tous les coups sont permis !
J’ai apprécié de voir la tension monter crescendo et la manière dont notre vision du protagoniste évolue au fil des mots. La compassion cède à l’effroi devant sa détermination froide et implacable, que rien ne semble pouvoir ébranler. Quant à ma chute, elle est redoutable ! L’illusion avec laquelle l’auteur joue n’est pas sans rappeler un peu celle d’Anna Gavalda, mais en le faisant à travers un personnage extérieur, il évite tout le côté malsain de la démarche.
Quand Angèle fut seule de Pascal Mérigeau :
Angèle est contrariée : il est déjà difficile d’enterrer son mari sans devoir en plus croiser la catin du village, qui semble avoir cru bon de faire le déplacement jusqu’au cimetière. Difficile de vous parler de cette nouvelle sans vous en délivrer le thème principal et donc la chute, mais je peux néanmoins vous dire que j’ai apprécié la voie vers laquelle l’auteur nous entraîne. Les années ont beau passer, certaines choses ne changent jamais et demandent parfois que l’on prenne la situation en main… pour le meilleur et pour le pire !
À noter que cet ouvrage étant destiné aux scolaires, il est agrémenté d’un après-texte pour chaque nouvelle avec des questions et quelques rappels, notamment sur les différents types de narration, de poèmes à chute et d’une interview d’Anna Gavalda. Si ce n’est pas ce qui m’intéressait en découvrant ce recueil, j’ai néanmoins feuilleté ces différents ajouts, et plus particulièrement les poèmes.
En conclusion, voici six nouvelles très différentes les unes des autres, mais liées par un certain art de la chute ! Toutes très courtes, elles se lisent avec plaisir et permettent d’aborder différents thèmes allant de la jalousie à l’amour familial en passant par la vengeance. Un recueil simple et agréable à lire qui m’aura donné envie de partir à la découverte de certains auteurs comme Julio Cortàzar, dont j’ai très fortement apprécié le style.
https://lightandsmell.wordpress.com/2021/02/27/nouvelles-a-chute-collectif-projetombre/
Afficher en entierSe lis très rapidement
Certaines des ces nouvelles auraient méritées quelques pages de plus
Afficher en entierLivre assez déroutant concernant le scenario. Très noir concernant la nature humaine.
Afficher en entierc'est rapide à lire, plutôt amusant mais aussi intéressant. dès le début, on essaie d'imaginer la fin et pourtant... on reste bien surpris en découvrant la chute, justement.
la nouvelle de "Iceberg" est sûrement ma préférée.
Afficher en entierRecueil de nouvelles à chute inattendue plutôt destiné aux scolaires (niveau collège).
Nouvelles tirées des recueils des auteurs.
Textes très courts.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Fred Kassak
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Editeurs
Éditions du Masque : 7 livres
Presses de la Cité : 5 livres
Arabesque : 4 livres
Librairie des Champs-Elysées : 2 livres
Magnard : 1 livre
Bertrand Lacoste : 1 livre
Amazon Publishing : 1 livre
Editions Famot : 1 livre
Biographie
Fred Kassak, de son vrai nom Pierre Humblot, est né à Paris en mars 1928. Le goût d'écrire lui vient très tôt puisque dans sa neuvième année, il entreprend un drame lyrique en 5 actes et en vers: Napoléon, puis une tragédie en 3 actes et encore en vers. Ces grandes entreprises s’arrêtent à la moitié de la première scène du premier acte, mais l’intention y est.
À la déclaration de guerre, M. Humblot père étant dans la réserve colonel d’intendance, est nommé à Caen où toute la famille le rejoint. Au lycée Malherbe, de Caen, le jeune Humblot se fait remarquer en répondant à la question: "Que voulez-vous faire plus tard ? ", posée comme sujet de rédaction par le professeur de lettres, qu’il veut devenir écrivain. Cette réponse lui vaut la considération immédiate du professeur de lettres et l’accusation de fayotage de la part de ses condisciples.
Au moment de l’invasion allemande, M. Humblot père, constatant qu’en dépit des communiqués officiels, les Allemands se rapprochent à une vitesse croissante, craint de voir sa famille prise dans une bataille et l’envoie se réfugier sur les bords de la Loire… où elle tombe en pleine bataille de Saumur. Le jeune Humblot n’a vu, dans ce départ précipité et inattendu à la veille d’une délicate composition d’anglais, qu’une sorte de miracle qui compense pour lui la cruauté de la séparation et les malheurs de la France.
Après l’Armistice, le chef de famille sera nommé successivement à Montauban, Paris, Lille, où chaque fois, sa famille vient le rejoindre. Pour le jeune Pierre Humblot, c’est à chaque fois un lycée différent à fréquenter, circonstance naturelle expliquant sans doute qu’il ne remportera jamais de prix d’excellence, pas plus qu’aucun autre prix, d’ailleurs. Cependant, c’est en 1943, au lycée Faidherbe de Lille, que la littérature le nourrit pour la première fois. Il écrit un roman policier à épisodes et en lit chaque jour un épisode à quelques copains fidèles lecteurs en échange de deux biscuits vitaminés du Secours national. Ce roman policier était un roman à clé: le professeur d’allemand (que le jeune Humblot haïssait en raison de son entêtement à lui flanquer des notes au-dessous de zéro sous le faible prétexte qu’il n’évitait les solécismes que pour tomber dans les barbarismes), ce professeur d’allemand, donc, se faisait assassiner en pleine classe. Le coupable se révélait être le professeur d’anglais (exécrée du jeune Humblot pour des raisons très voisines de celles qui le poussaient à haïr le professeur d’allemand). La jeune femme était arrêtée, jugée et guillotinée, après qu’on eût soupçonné, incarcéré et interrogé (au troisième degré, comme il se doit) les professeurs de latin, de mathématiques et de sciences naturelles (abominés du jeune Humblot pour des raisons qui ne demeuraient mystérieuses qu’à ceux qui n’avaient jeté un regard sur son livret scolaire).
La France libérée de l’occupation, le jeune Humblot en profite pour se libérer personnellement du lycée et entre, comme secrétaire du Service outre-mer, dans une grande association de tourisme. Il a ainsi l’occasion de participer en qualité d’accompagnateur à une randonnée-camping au Sahara, à Alger à El-Goléa, ce qui a pour effet de le dégoûter simultanément et définitivement du camping, du Sahara et des voyages en groupe. Il passe, d’ailleurs, la majeure partie de son temps assis devant une machine à écrire et, lorsqu’il a terminé sa correspondance professionnelle, en engageant vivement les autres à aller camper en groupe au Sahara, il se délasse en écrivant quelques contes et nouvelles qui paraîtront plus tard dans le magazine "Pour Vous, Madame". Caressant un moment l’ambition de devenir comédien, il prend des cours d’art dramatique et écrit également quelques poèmes qui lui valent de recevoir, en 1948, le 2e prix du Club des Poètes français (dont il est le secrétaire général, le 1er prix étant revenu au Président).
Peu après, l’armée française éprouve un besoin urgent de l’accueillir en son sein. Le jeune Humblot, n’ayant perdu aucune occasion de proclamer, à chaque étape de son recrutement, qu’il savait taper à la machine comme pas deux, se retrouve, selon son plus cher désir, dans un bureau du Ministère de la Guerre, à Paris, avec le titre de secrétaire d’état-major et la mission de taper des états de service pour attribution de décorations diverses jusqu’à épuisement du stock. S’étant fait estimer de ses supérieurs pour son honnêteté en ne profitant pas de ses fonctions pour s’attribuer une décoration quelconque, il est renvoyé dans ses foyers, un an plus tard, avec la grade de brigadier-chef et un diplôme certifiant qu’il a servi avec honneur et fidélité. Il réintègre son poste à l’Association de tourisme. Le soir, pour améliorer l’ordinaire, il devient, de 19 à 23 heures, pendant la saison d’été, guide bilingue au Musée Grévin en compagnie d’un ancien camarade de régiment qui ne s’appelait pas encore Michel Lebrun. Il se fait remarquer des visiteurs comme étant un des rares guides-bilingues ne parlant qu’une seule langue.
Il fonde, avec quelques collègues un groupe théâtral. Le fait de jouer les pièces des autres lui donne envie d’en composer une et il écrit le premier acte d’une comédie: "Juanito, le séducteur ingénu". Pierre Humblot est le cousin de la comédienne Annette Poivre, qui est elle-même la femme du spirituel comédien Raymond Bussières. Ce sympathique couple est enthousiasmé par le premier acte et l’engage vivement à écrire les deux autres. Pierre Humblot s’exécute et la pièce reçoit un cinquième prix au Concours d’Enghien. On est en 1953. Pierre Humblot se lance dans le cinéma et devient pour un temps gagman pour le film de Norbert Carbonnaux: "Les Corsaires du Bois de Boulogne". Rien de tout cela ne lui apportant gloire et fortune, il entre à la Compagnie I.B.M.-France comme représentant en machines à écrire électriques. Il n’y reste qu’un an, car les événements se précipitent. En effet, grâce à l’actif Raymond Bussières, sa pièce est représentée en lecture-spectacle par l’École d’Art dramatique du Vieux-Colombier. La critique est invitée et se montre enthousiaste. Grâce à ces louanges, quelque temps plus tard, la pièce est reçue au théâtre des Capucines et commence sa carrière en janvier 1956 dans une mise en scène de Louis Ducreux, avec une musique de Darius Milhaud. Hélas, le froid sibérien de cet hiver-là et une critique glaciale de Jean-Jacques Gauthier lui portent un coup fatal et elle ne tient l’affiche qu’un mois et demi. On lui substituera un one man show d’Henri Salvador. Seulement, Pierre Humblot est définitivement persuadé qu’écrire est le métier qui lui plaît le plus et lui convient le mieux.
Avec les droits de sa pièce, il achète une machine à écrire et attaque un roman d’espionnage. Comme il connaît un peu Londres, le Sahara et la Suède, il situe l’action de son roman à Madagascar, histoire de se dépayser. Ce premier roman possède également la particularité de s’intituler "Tonnerre à Tana" (abréviation de la capitale de l’ancien royaume des Hovas) et de se dérouler à Antsrabé. Refusé par Les Presses de la Cité et Le Fleuve noir, il est accepté par les Éditions de l’Arabesque. C’est à ce moment-là également que Pierre Humblot prend le nom de plume de Kassak. L’Arabesque lui offre, aussitôt après, une nouvelle chance dans le roman policier en lui proposant d’écrire un suspense pour sa nouvelle collection Crime Parfait ? et c’est la naissance de Plus amer que la mort auquel succède un second espionnage Estocade à Stockholm, puis un second suspense: Nocturne pour assassin qualifié de roman de grande classe par Mystère-Magazine et de classique du genre par le grand spécialiste Maurice-Bernard Endrèbe.
Il manque de peu le Grand prix de littérature policière, attribué cette année-là à un autre débutant de talent, Frédéric Dard. Mais Fred Kassak ne se laisse pas décourager et, l’année suivante, c’est lui qui remporte cette haute distinction avec On n’enterre pas le dimanche. Quant à Fred Kassak, puisqu’un dédoublement se produit, il est avec Claude Loursais l’auteur du scénario de la première émission de ce même Claude Loursais "Les Cinq Dernières Minutes", émission télévisée qui eut lieu le 1er janvier 1958 avec Raymond Souplex dans le rôle de l’inspecteur Bourrel. Doué d’un certain esprit de contradiction et ayant obtenu le Prix avec un roman noir, il s’empresse d’enchaîner avec un roman humoristique inspiré de son expérience dans l’association de tourisme: Carambolages (qui sera sélectionné pour le Grand Prix de l'humour noir, lequel reviendra finalement à Raymond Queneau pour "Zazie dans le métro"). Fred Kassak a vécu de sa plume, ayant abordé tous les genres: théâtre, romans, nouvelles, feuilletons, journalisme, télévisions, cinéma…
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