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Commentaires sur ses livres

Gaëlle Nohant

Par CharlesBook le 28 Mars 2019 Editer
CharlesBook
J'avais oublié son nom. Ce nom que j'avais entendu petite fille et récitée à l'école primaire de mon village. Ce nom et ce poème oubliés depuis des années.
Ce nom m'était réapparu en lisant Ombre parmi les Ombres d'Ysabelle Lacamp. Mais il ne me disait rien.
Ce nom c'est Robert Desnos le poète français.
Gaëlle Nohant, de sa plume magnifique, offre une biographie romancée de ce poète résistant, aimant la vie et la liberté, et par dessus tout écrire des poèmes.
Aimant deux femmes, Yvonne George et Youki son dernier grand amour.
L'auteure fait revivre le poète dans le Paris des années folles à l'occupation.
On y croise Prévert, Artaud, Aragon, Barrault, Breton, et bien d'autres encore.
On y croise la guerre, la folie meurtrière.
On y croise aussi des extraits et des poèmes de Robert Desnos, parsemés par-ci, par-là.
Et c'est là que j'ai retrouvé le poème appris petite fille à l'école primaire de mon village, page 412, "La fourmi". En fait, je ne l'avais pas tant oublié que ça ! Et que dire de la dernière partie qui m'a fait refermer ce livre à la page 597, des larmes plein les yeux.
Merci beaucoup à Gaëlle Nohant d'avoir fait revivre Robert Desnos afin que l'on ne l'oubli pas.
Par Lost_in_my_books le 29 Mars 2024 Editer
Lost_in_my_books
Une amie bretonne me conte souvent la relation qu'a sa Patrie avec l'eau, cette étendue azur qui tient l'âme par la main pour emmener l'esprit au-delà des marées, au-delà de l'horizon. Au travers des pages et de l'histoire qui s'y écrit, cette lecture reflète bien cet esprit marin.
Je suis fascinée par l'esprit humain et si certains trouvent un touche fantastique dans le récit, c'est uniquement lié à cela. Bien sûr, mes propos peuvent sembler étranges mais vous verrez ce que je veux dire en découvrant l'histoire.

Tout est lié, même si on n'en devine pas toujours les contours du passé, celui-ci contribue toujours au Présent. D'ailleurs Cardec est et restera le personnage que j'aurai aimé détester.

Même si certaines coquilles apparaissent ici et là dans le roman, c'est une histoire qui mérite d'être plus connue. Quant à ma classification, c'est tout simplement parce que je ne sais où mettre ce roman de la littérature française (que je considère ovni à bien des égards mais à nouveau, il faut le lire pour le ressentir).
A propos du livre :
L'Ancre des rêves
L'Ancre des rêves
Par OnceUponAbookInToronto le 13 Août 2020 Editer
OnceUponAbookInToronto
Comme beaucoup, j'ai découvert l'histoire (vraie) du Bazar de la Charité grâce à la série télévision du même nom (excellente série d'ailleurs). Cela m'a donné envie d'en savoir plus et j'ai donc acheté ce roman. Ce dernier est très bien écrit, avec en arrière-plan cet incendie terrible. On voit que l'auteur s'est documentée, les faits sont bien exposés. Les histoires parallèles (et qui se rejoignent) de trois femmes s'ajoute à la vérité historique. J'ai vraiment aimé.
A propos du livre :
La Part des flammes
La Part des flammes
Par Joyeux-Drille le 5 Septembre 2017 Editer
Joyeux-Drille
Une passionnante biographie romanesque de Robert Desnos. La prose de Gaëlle Nohant se mêle aux vers du poète. On découvre l'homme, épris de justice et de liberté, le surréaliste, d'ailleurs excommunié par Breton, l'ami fidèle, l'amoureux (sa relation avec Youki est au coeur du livre), son oeuvre, ses liens troublants à l'avenir et à la mort, ses engagements. Un être intensément vivant et lumineux.

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2017/09/robert-desnos-est-surrealiste-meme.html
Par hcdahlem le 19 Août 2017 Editer
hcdahlem
Un mille-feuille. Je ne vois pas meilleure image que ce grand classique de la pâtisserie française pour décrire ce délicieux roman, si riche et si magnifiquement construit, offrant des couches successives de lecture pour nous régaler.
La couche de base est celle consacrée à Robert Desnos. Par la magie de sa plume, Gaëlle Nohant va nous faire découvrir la vie de ce poète et nous prouver que s’il est un peu oublié de nos jours, c’est bien à tort. Le récit commence en 1928 au moment où Desnos revient en France, après avoir assisté à La Havane au Congrès de la presse latine. Dans ses bagages, il ramène un passager clandestin, Alejo Carpentier. Grâce à son nouvel ami, il va non seulement réussir à fuir le régime du dictateur Machado, mais trouver à Paris un refuge, un emploi et une communauté d’artistes en pleine effervescence. Les compositeurs travaillent avec les peintres, les écrivains avec les cinéastes, les photographes avec les musiciens. Sans oublier leurs muses, modèles, épouses, inspiratrices. La fièvre créatrice s’empare de chacun d’eux, l’émulation est permanente, les rendez-vous presque quotidiens…
« Tandis qu’il marche vers l’atelier de Man Ray, Robert repense à la soirée d’adieux que Man et Kiki ont donnée pour lui avant son départ pour Cuba. Comme elle lui semble loin! Yvonne était la, ils ont bu des vins délicieux, son amour riait, Kiki a chanté et il a récité des vers de Victor Hugo. Oui c’est ça, il s’en rappelle maintenant, parce que Kiki a fini par lui réclamer gentiment: « Du Desnos, du Desnos! » Alors il a sorti une feuille froissée de sa poche, dépliant le récit en forme de poème qu’il avait écrit à une table du Dôme. En lisant, il les sentait suspendus à sa voix, il entendait la densité du silence de Man Ray, son excitation. Quand il a terminé, le photographe lui a dit avec son accent inimitable:
– Robert, ton poème c’est un film, tu sais? just the script I was looking for. Nothing to change.
Se levant pour finir son verre, d’une démarche que l’ivresse rendait chancelante, l’Américain a demandé à Robert s’il l’autorisait à mettre ses mors en images. Kiki applaudissait, ravie :
– Quelle idée merveilleuse! Je veux participer, Man. Laisse-moi jouer la femme fatale. »
De cette manière, on voit L’Étoile de mer naître et le rôle moteur qu’y joue la passion amoureuse.
Grâce à un travail documentaire exceptionnel, les femmes qui ont traversé sa vie son ici incarnées, à commencer par Yvonne George pour laquelle il brûle d’une passion d’autant plus intense qu’elle n’est que fantasmée et que la chanteuse et comédienne belge sera emportée dans la mort dès 1930. L’ironie du hasard veut que ce soit lors de son ultime gala qu’il rencontre Foujita et son épouse Lucie Badoud, que le peintre japonais appelle Youki. Desnos s’éprend presque instantanément d’elle. Commence alors une sorte de ballet amoureux à trois avant que Foujita ne regagne définitivement le Japon et que Youki n’emménage chez Robert Desnos, ne devienne sa femme et ne l’accompagne jusqu’à ce moment tragique où il partira pour Auschwitz. « Quand il eut passé le pont, les Fantômes vinrent à sa rencontre. »
On n’oubliera pas non plus la courte apparition de la chanteuse de la Nouvelle-Orléans, Bessie de Saussure, qui séduira aussi le poète sensible aux belles voix.

Mais revenons à notre mille-feuille. La seconde couche, tout aussi riche et intense nous plonge au cœur de la création artistique avec une impressionnante liste d’artistes qui se côtoient, s’aiment avant de se détester cordialement, mais sentent combien ils sont complémentaires. De Montmartre on passe à Montparnasse et, nonobstant quelques excès, on essaie sans cesse d’explorer de nouveaux domaines. Ainsi « Robert n‘entend pas limiter sa poésie à un seul support. Pour lui, l'écriture est ce territoire mouvant qui doit se réinventer sans cesse, demeurer une insurrection permanente, une fontaine de lave, des corps joints dans la danse ou l’amour, une voix qui descelle les pierres tombales et proclame que la mort n’existe pas, une expérience sensorielle. » Les surréalistes sont alors au faîte de leur carrière. Un groupe qu’André Breton entend régenter, quitte à attaquer tous ceux qui n’entendent pas suivre le dogme qu’il a édicté. Pour l’auteur de Nadja, Robert « a renié le surréalisme, il s’est vendu à la presse bourgeoise, il a démenti les espoirs placés en lui et stagne désormais dans sa poésie rétrograde et ses alexandrins boiteux, par faiblesse de caractère et auto-complaisance. Pour faire bon poids, André a crû bon d’ajouter une anecdote pleine de sel qui dépeint Robert comme le poivrot de service. (...)
Dans quelques heures, comme presque tous les soirs, il ira retrouver Prévert, Bataille, Masson, Queneau et les autres excommuniés aux Deux Magots. Ils décideront quelle forme donner à cette fureur, comment la pétrifier sous forme d’arme blanche, d’arme de poing, de poing serré. » Là encore, on aimerait raconter tous les épisodes qui vont suivre, les affinités électives, le rôle de la presse et des revues, mais aussi de la radio qui permet à Robert Desnos d’offrir aux Français quelques grands moments de poésie et quelques souvenirs mémorables tels que cette journée Fantômas. Si le bouillonnement intellectuel est quelquefois noyé dans l’alcool et les paradis artificiels, c’est que constamment on cherche les limites et comment les franchir. On aimerait aussi retracer les samedis dans le nouvel appartement qui ont été érigés en rituel par Robert et Youki et qui accueillent semaine après semaine les amis, les frères Prévert, les Fraenkel, les Jeanson et Alejo et les amis des amis, on aimerait aussi revenir sur la création des Artistes Révolutionnaires, sur les belles rencontres comme celle avec Garcia Lorca, par exemple. C’est peut-être à ce moment que Robert pressent sans doute que les poètes doivent s’insurger face aux périls qui montent, s’engager dans le combat politique.

La troisième couche du mille-feuille, celle qui nous dépeint l’histoire du monde, la montée des périls et cette guerre qui arrive peut à priori vous sembler indigeste. Rassurez-vous, il n’en est rien. Ce sont mêmes les plus belles pages du livre. Car nous sommes alors confrontés au combat essentiel, celui où l’on peut – on doit? – mourir pour des idées, celui où les sentiments sont transcendés par l’urgence, celui où la colère face à l’injustice vous remue corps et âme. « La poésie, le théâtre, la peinture et la musique peuvent triompher de la peur et de la haine, créer des ponts entre les hommes. Même si le temps presse, il est encore temps.
Insiste, persiste, essaye encore.
Tu la dompteras cette bête aveugle qui se pelotonne. »
Depuis 1933, on suit la montée du nazisme avec l’édiction des lois qui déchoit les juifs de leur nationalité et de leurs droits civiques, la montée du fascisme et l’envahissement de l’Éthiopie par Mussolini, la Guerre d’Espagne et ce combat inégal entre une armée organisée et des partisans aussi désarmés que novices, la montée de l’extrême-droite en France qui ne va pas hésiter à s’en prendre physiquement à Léon Blum après l’avoir copieusement insulté et va refermer la parenthèse du Front populaire et préparer le terrain aux troupes allemandes.
L’évidence s’impose alors très vite à Desnos: il faut résister. Après sa mobilisation, il part au front, est fait prisonnier puis libéré. Une fois encore, il entend mettre ses mots au service des valeurs universelles dans les colonnes d’Aujourd’hui fondé par Henri Jeanson. Même après la mise sous tutelle par les autorités allemandes, il essaiera de conserver une liberté de parole. Mais l’ennemi aura le dernier mot. Sauf que l’ennemi est à chercher dans les rangs des aigris, des jaloux, des revanchards et non dans ceux des envahisseurs allemands. Une histoire française qui fait tant de mal. Dramatique, terrible, bouleversante. Dont le journal de Youki retrace les ultimes épisodes…
« De toi, je n’ai rien oublié. Ce geste, quand tu te penches et enlèves tes lunettes pour m’embrasser. L’odeur de tes cheveux, le goût de ta salive, la brûlure de tes mains. Le désir qui te change imperceptiblement, donnant un éclat fauve à tes prunelles. La ferveur. Tes yeux traversés d’orages et de tendresse après la jouissance. Le poids de ton corps sur le mien.
Pardonne-moi de m’arrêter là, c’est trop douloureux. »

Entre les couches de pâte feuilletée, notre mille-feuille tient grâce à la crème pâtissière, à l’écriture de Gaëlle Nohant. Au moins depuis La part des flammes, on sait avec quel talent elle parvient à dépeindre une atmosphère, à camper des personnages, à entraîner le lecteur dans une histoire. En suivant Robert Desnos, elle devient magicienne, parvient à nous hypnotiser et à nous transformer en dormeurs éveillés. Je prends le pari qu’en refermant cet extraordinaire roman vous serez tous devenus des inconditionnels de Robert Desnos et que vous aurez envie de (re)découvrir son œuvre dont les plus beaux vers parsèment le livre. Peut-être même voudrez-vous adhérer à l’association des Amis de Robert Desnos? Mais vous serez aussi devenus des inconditionnels de Gaëlle Nohant et irez courir chez votre libraire acheter ces deux autres romans disponibles en livre de poche. http://urlz.fr/5HlN
Par MademoiselleMaeve le 23 Novembre 2016 Editer
MademoiselleMaeve
https://mademoisellemaeve.wordpress.com/2016/11/21/la-part-des-flammes-gaelle-nohant/

J’ai découvert La part des flammes de Gaëlle Nohant lors de la soirée de remise des prix des lecteurs du Livre de poche. En effet, Gaëlle Nohant a remporté le prix 2016 dans la catégorie littérature et les éditions du Livre de poche ont offert aux jurés présents les livres des gagnants.

Lors de la remise des prix, la présentation du livre donnait très envie, surtout quand on nous a dit que ceux qui n’avaient pas encore lu La part des flammes avaient de la chance, car ils allaient pouvoir le découvrir. J’aime l’idée qu’un livre peut nous changer.Et me dire qu’il y a un avant et un après La part des flammes ne pouvait que me séduire.

Lors de cette soirée, j’ai pu discuter avec Gaëlle Nohant et j’ai eu un coup de cœur pour cette douce et souriante auteure.

La part des flammes n’est donc pas restée longtemps à côté de mon lit, là où j’empile tous mes livres à lire. Je partais donc plutôt enthousiaste car j’aime beaucoup les romans historiques.

L’auteure est tombée sur un article racontant l’incendie du Bazar de la charité de 1897. Plus d’une centaine de femmes, surtout de la bonne société, ont péri dans les flammes, le jour de l’ouverture de cette grande vente de charité parisienne. Il était important pour ces femmes de participer à cette vente, cela permettait de montrer leur appartenance à l’élite.

Dans ce roman, on fait connaissance avec des personnages incroyables et attachants. Certains sont réels (la duchesse d’Alençon par exemple est la sœur de Sissi) et cela rend ce récit follement passionnant. Mais la grande force de La part des flammes est son écriture. On se croit vraiment dans le Paris de la fin du XIXe. Gaëlle Nohant a un talent fou, son roman est haletant, émouvant, dramatique et on ressort de la lecture complètement chamboulé, avec la sensation de quitter des amies.

Je comprends mille fois l’éditrice du Livre de poche qui s’est battue pour publier cette histoire et les jurés qui ont décidé de lui attribuer le prix des lecteurs 2016, c’est entièrement mérité.

Si vous aimez les histoires romanesques et que vous voulez découvrir une très belle plume, foncez !
A propos du livre :
La Part des flammes
La Part des flammes
Par Nathwenn le 1 Avril 2024 Editer
Nathwenn
Une histoire bouleversante et magnifique
Un coup de coeur !
Par PatB9 le 26 Juillet 2021 Editer
PatB9
Très beau moment de lecture avec cette femme qui cherche sa vérité, qui nous permet de traverser les années 50, 60 entre Paris et Chicago, très documenté. Vraiment de belles images, et de belles photos : la photographie occupe une belle place dans cette histoire, et j'avais le sentiment de feuilleter les reportages photos les plus marquants de ces décennies.
A propos du livre :
La Femme révélée
La Femme révélée
Par Pascale-104 le 11 Juillet 2020 Editer
Pascale-104
Un livre qui nous donne envie de découvrir L'œuvre de Desnos
Par Angel89 le 7 Avril 2020 Editer
Angel89
Coup de coeur pour ce magnifique roman ! J’ai vraiment adoré ma lecture. L’écriture est très agréable à lire et après le passage de l’incendie, je n’ai pas vu les pages défilées. J’ai eu un coup de coeur pour le personnage de Violaine. Son histoire est très touchante et son caractère la rend très attachante. Je suis très contente d’avoir découvert cette autrice.
A propos du livre :
La Part des flammes
La Part des flammes
Par soizig le 9 Mars 2020 Editer
soizig
En toile de fond de ses romans, Gaëlle Nohant utilise toujours des faits historiques : ici l’Amérique puritaine des années 50, le Paris d’après-guerre et le Chicago en plein mouvement des droits civiques, en opposition à la guerre du Vietnam. Mariée sans conviction, Eliza découvre un autre homme au retour de la guerre, alcoolique, coureur de jupons, sans morale. Abandonnant à son grand désespoir son fils adoré, elle fuit sous une fausse identité – Violet Lee – et se réfugie à Paris, ville symbole de liberté. À travers l’objectif de son Rolleiflex, Violet saisit l’humanité des petites gens en explorant Paris et en écumant les clubs de jazz. Elle se découvre des forces et une liberté nouvelle, tisse des amitiés profondes et découvre le véritable amour. Mais le manque de son fils, la douleur de l’exil la rattrapent. Au bout de 18 ans, elle revient à Chicago. Le mystère et les déchirements qui entourent Eliza/Violet, d'abord cachés dans la chambre noire de ses pensées se dévoilent petit à petit : le texte est une belle photographie d'une époque. J'ai beaucoup aimé ce destin de femme qui se croit fragile parce qu'on l'a élevée avec cette idée et qui résiste. Un petit bémol : comment une mère peut elle abandonner son enfant entre les mains d’un homme dangereux ?
A propos du livre :
La Femme révélée
La Femme révélée
Par Marie-Helene-7 le 2 Février 2020 Editer
Marie-Helene-7
États-Unis, début des années 50.
L'Amérique traditionnelle, puritaine, bien-pensante n'offre aux femmes qu'un destin étriqué, corseté par la morale conservatrice dominante.
L'une d'elle s'est enfuie. Elle s'appelle Eliza.
Elle a trouvé refuge à Paris, où l'on se remet tant bien que mal de la guerre, où l'on veut revivre encore plus fort et autrement. Le cœur battant du renouveau, c'est St Germain des Prés, épris de liberté et de valeurs nouvelles.
Là où l'héroïne de La fenêtre panoramique (Les noces rebelles au cinéma) avait tragiquement échoué à rejoindre cette terre promise, la nôtre réussit à échapper à l'enfer « doré » prévu pour elle. Elle refuse son destin programmé et rompt les amarres. Elle bouleverse ainsi toute son existence, renonce à une sécurité confortable et à sa famille, en particulier son fils adoré ...
Il y a eu pour elle des urgences encore plus graves que de s'arracher à un cocon normatif et oppressant. La découverte de qui est réellement l'homme qu'elle a épousé en particulier.
A Paris Eliza change de nom, change de tout. Elle réinvente sa vie comme Paris réinvente petit à petit la sienne, elle s'intéresse à une classe sociale dont elle avait été tenue écartée, elle partage le sort de gens démunis, comme elle qui a délibérément tout perdu et à qui on a tout pris. Devenue "Violet", malgré les déchirements de la séparation, elle s'épanouit et se transforme.
Et quand, au printemps 68, elle retourne à Chicago, elle est prête pour toutes les luttes à mener, corps et âme.
Ce texte formidable nous parle d'exil, d'amour sous toutes ses formes, d'art, de vérité(s)- et ce "s" compte beaucoup ! - quelle sera par exemple la "vérité" ressentie par le fils abandonné, même si elle a pensé à lui tous les jours ? -, de combats menés pour soi et tous les opprimés (Droits Civiques, opposition à la guerre du Viêtnam, dénonciation du pouvoir destructeur de l'argent ...)
Et surtout de liberté. Celle de dire non, celle de choisir et d'assumer son destin, quoi qu'il en coûte. Eliza/Violet est une grande héroïne qui va jusqu'au bout avec détermination et que nous n'oublierons pas de sitôt.
Un roman envoûtant, à dévorer et conserver soigneusement dans un coin de sa mémoire, tant ses messages d'amour et de rébellion sont précieux, un encouragement dans cette période actuelle troublée. La deuxième guerre mondiale, les années 50 puis 1968 avaient préparé de grands changements, comme notre époque en crise.
A propos du livre :
La Femme révélée
La Femme révélée
Par Waterlyly le 26 Janvier 2020 Editer
Waterlyly
Paris, années 50. Eliza, une jeune femme qui a changé d’identité, se cache après avoir quitté mari et enfant qu’elle a laissés aux États-Unis. Désormais, elle s’appellera Violet, et son appareil photo Rolleiflex ne la quittera plus lors de son exil. Qu’a donc fui Violet ? Ce n’est qu’en 1968 qu’elle pourra enfin retourner à Chicago rechercher son fils. Elle y retrouvera une ville en pleine émeute suite aux divers événements historiques.

Si j’ai beaucoup aimé ce roman, c’est principalement dû à son héroïne. Par contre, je dois avouer qu’en ce qui concerne la narration, je n’ai pas réussi à rentrer totalement dans l’histoire que nous propose ici Gaëlle Nohant. En effet, il m’a semblé que cette intrigue était trop lente à bien des égards.

Violet va devoir se reconstruire dans une ville qu’elle ne connaît pas, et surtout apprendre à surpasser le manque de son fils. L’auteure a su créer un personnage aux très belles valeurs et incroyablement touchante et inspirante. J’ai ressenti beaucp d’admiration pour elle, pour sa manière de se battre pour s’en sortir.

Gaëlle Nohant a su réussir un beau mariage entre côté romance et grande Histoire. Divers faits marquants de l’Histoire seront ainsi abordés et parfaitement intégrés au récit. J’ai beaucoup aimé me promener dans ce Paris des années 50, et me retrouver ensuite dans les États-Unis de la fin des années 60.

Ce qui m’a posé problème, c’est la lenteur avec laquelle se déroule cette première partie du roman, juste avant que Violet ne retourne à Chicago. J’ai parfois l’impression que Gaëlle Nohant n’a pas su avancer dans son intrigue et qu’elle s’est parfois embourbée. C’est vraiment la seule chose que je reproche à ce beau roman. J’en suis d’ailleurs très déçue, parce que cela a parfois freiné mes émotions pendant la lecture.

La plume de l’auteure est très belle. C’est une découverte pour ma part, et nul doute que je lirai d’autres romans de Gaëlle Nohant. Elle a un réel talent de conteuse et son style est poétique. Les chapitres sont de taille moyenne.

Un belle lecture, servie par une héroïne touchante et inspirante. J’ai malgré tout ressenti des longueurs en première partie du roman, ce qui m’a freinée pour être en mesure d’apprécier pleinement cette lecture.
A propos du livre :
La Femme révélée
La Femme révélée
Par Lauraline-Xywz le 24 Décembre 2018 Editer
Lauraline-Xywz
Dès le titre clin d'oeil, le ton est donné. Erudition, passion pour le sujet, documentation de ouf et oeil bienveillant voire affectueux, L'auteur regroupe tous ces vocables dans ce roman qui est pour moi un énorme coup de coeur. Son écriture est d'une poésie folle, servant admirablement le Maître qu'elle honore ainsi de ses mots.
Par Evonya le 8 Novembre 2017 Editer
Evonya
C'est en tant que Jury au Grand Prix des Lectrices que j'ai pu découvrir cette biographie romancée. Je remercie les editions HéloÏse d'Ormesson et Elle de m'avoir permis de la lire.Robert Desnos fait partie de mon Panthéon personnel de mes poètes favoris au même titre que Louis Aragon, Jacques Prévert et Victor Hugo. Je l’ai étudié en tant qu’élève, en tant qu’étudiante en Lettres modernes et en tant que professeur de français. A chaque fois, je redécouvre cette musicalité dans les vers, sa capacité en quelques mots à exprimer son amour, sa souffrance ou son engagement dans la résistance qui le mena dans les camps de concentration. Et si je devais retenir un seul poème, ce serait celui-ci : « J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.. »
Aussi, quand j’ai vu que, parmi la sélection d’Octobre, se trouvait l’ouvrage de Gaëlle Nohant, en ai-je été ravie. Ma joie s’est un peu estompée à la lecture de la première partie. J’ai même été agacée non par le parti pris d’évoquer la vie de Robert Desnos comme celle d’un personnage romanesque, mais par ce côté parisianiste qui voit défiler page après page des célébrités. J’ai eu l’impression d’assister à un bal mondain où se seraient mêlés, dans une atmosphère superficielle André Breton, Louis Aragon, Jacques Prévert, Antonin Artaud… Et parmi eux, Robert Desnos discutant avec l’un, trinquant avec l’autre ou croisant le fer avec un énième convive brillant.
Heureusement, après ce début quelque peu raté, Roberts Desnos prend corps pour devenir cet homme que j’ai toujours admiré : celui qui s’est battu au nom d’un idéal et s’est engagé dans la résistance. Toute la partie consacrée à l’occupation m’a passionnée, d’abord parce que c’est une période qui me fascine mais aussi, parce que Gaëlle Nohant a su rendre compte d’une période trouble et frileuse où peu de gens choisirent de résister. Et la Résistance de Robert Desnos, ce ne sont pas seulement des mots mais aussi des actes courageux. Quelle force d’âme il lui a fallu pour rester à Paris alors que les arrestations se multipliaient et que l’étau se resserrait sur lui ! Il aurait pu, comme l’a fait Paul Eluard, se cacher quelque part en attendant la fin des hostilités. Je dois dire que j’en avais mal au cœur quand on est venu l’arrêter.
J’ai apprécié, ensuite, que l’auteur choisisse de quitter la voix de Robert Desnos pour prendre celle de Youki quand elle a abordé les mois où le poète a connu l’enfer. Plutôt que de nous faire vivre à ses côtés ces mois de violences et d’humiliations, exercice, à mon avis, difficile voire impossible –comment parler de l’innommable quand on ne l’a pas vécu ?- Gaëlle Nohant se glisse dans la peau de Youki pour évoquer les mois d’absence, de silence et d’attente qui ont suivi la déportation du poète. Cette partie est émouvante, on attend avec Youki des nouvelles, on s’accroche à celles qui arrivent -il est vivant mais malade, quelque part à Terezin- bulles d’espoir qui éclatent quand on apprend sa mort. Et le chagrin de Youki devient nôtre.
En conclusion, je dirais que c’est un livre qui, progressivement, m’a offert des émotions de plus en plus fortes. J’en remercie Gaëlle Nohant et « Elle » de m’avoir permis de découvrir « Légende d’un dormeur éveillé ».

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