La Femme révélée

Un roman complexe, par les thèmes abordés et par sa structure.

Comment, pourquoi une Américaine de l'immédiat après-guerre, bourgeoise aisée, mère d'un garçon, s'enfuit-elle en France sous une fausse identité, abandonnant son mari (elle a ses raisons, nobles) mais surtout son jeune fils?

Les thèmes abordés sont multiples:

- les inégalités criantes dans la société, en particulier aux Etats-Unis où la ségrégation s'étale, officielle, au Sud, mais est plus dure encore à Chicago, intitutionnalisée, mafias et haute bourgeoisie étant complices d'une exploitation éhontée de la misère;

- le Päris des clubs de jazz de St Germain des Prés;

- la photo, art révélateur et militant;

- la violence policière aux Etats-Unis, en particulier contre les opposants à la guerre au VietNam;

- les sentiments, de l'amitié sincère aux coups de foudre improbables;

Que de thèmes abordés, au risque d'un certain éparpillement de l'attention.

Notre héroïne a donc quitté mari, famille et fils sans explication, laissant le champ libre à incompréhension, médisances et à un certain trauma pour son fils.

La romancière entreprend un rétablissement périlleux: ving ans plus tard, notre héroïne retrouve son fils qui la croyait morte et indigne, situation délicate, où la reprise du dialogue est paradoxalement aidée par un engagement militant de mère et fils sur fond d'émeutes et violences policières.

Ouvrage très documenté, mais j'ai trouvé la trame romanesque très improbable et quelque peu artificielle.

J'ai passé un agréable moment avec Violet/Eliza. J'ai appris beaucoup de choses sur la ségrégation dans le nord des Etats Unis, réputé pour être "ami" des Noirs. La description des scènes à travers l'oeil de la photographe nous fait presque visualiser les images! J'ai par contre trouvé inégale la construction des 2 parties du livre et la romance gentillette n'apporte à mon sens que peu d'intérêt à l'histoire.

Un avis un peu mitigé. Pourtant plusieurs sujets sont abordés : une femme cohérente dans ses convictions, le courage, la résilience, la passion dans la photographie, un fond historique et un fond romanesque, l'abandon douloureux, des choix cruciaux...

Un livre très joli sur la liberté avec une enquête en même temps, il était formidable !

J'ai dévoré ce roman. C'est un riche moment de lecture.

Dans ce livre, nous vivons dans le Paris de l'après-guerre et la ségrégation qui sévit aux Etats-Unis; et nous découvrons la suite du Krach boursier de 1929.

Dans ce roman, nous retrouvons les douleurs de l'après-guerre et les libertés modernes.

Un roman sympa mais sans plus, l'histoire est bonne mais il manque un petit quelque chose, un peu d'allant, c'est dommage...

Très beau moment de lecture avec cette femme qui cherche sa vérité, qui nous permet de traverser les années 50, 60 entre Paris et Chicago, très documenté. Vraiment de belles images, et de belles photos : la photographie occupe une belle place dans cette histoire, et j'avais le sentiment de feuilleter les reportages photos les plus marquants de ces décennies.

Malheureusement petite déception pour moi. J'ai aimé la forme, le style d'écriture et le côté historique mais par contre je n'ai pas réussi à m'attacher à Violet. Si j'ai aimé sa résilience, je n'ai pas aimé son histoire d'amour avec Sam cousue de fil blanc, simpliste, sans aucun relief et qui n'importe rien à l'histoire. J'avais adoré la part des flammes, je suis malheureusement passé à côté de celui-ci.

Malgré la profondeur des thématiques abordées, j'ai trouvé le style de ce roman trop flou. Le romantisme artificiel tend à faire passer le message historique et militant presque au second plan.

Alliant faits réels à une fiction, Gaëlle Nohant nous livre un roman fort où les maîtres-mots sont courage, force, combat et non résilience.

Le personnage central de l’histoire est Eliza, une jeune trentenaire américaine qui fuit sa ville natale de Chicago durant les années 1950. Elle arrive à Paris, ville des Lumières, pour se reconstruire mais surtout, pour échapper à un passé dont le lecteur devra poursuivre un long moment sa lecture pour en découvrir ses secrets. Pourquoi fuir un mari fortuné, un petit garçon aimant et une vie privilégiée?

J’ai apprécié de découvrir ce Paris de l’après-guerre mais aussi tout ce connecte entourant les émeutes de Chicago de 1968, qui eurent lieu après l’assassinat de Martin Luther King. C’est toute la force des livres qui, au départ d’une fiction, étoffent des faits historiques. Cela permet d’y apprendre plein de choses de l’Histoire, avec un grand H, sans s’en rendre compte et aussi de pouvoir diversifier ses intérêts.

De très nombreux thèmes sont abordés, comme l’émancipation de la femme, la lutte des classes, la vie de l’après-guerre, le combat de la communauté afro-américaine,… Certains des sujets abordés sont encore très actuels et déferlent dans les médias, près de 50 ans plus tard.

Débuté courant des années 50 à Paris, on effectue ensuite un bond dans le temps et dans l’espace afin de se retrouver début des années 70 à Chicago.

Ce livre nous étreint par beaucoup d’émotions, sans tomber dans les sentiments mièvres. C’est à la fois un roman doux de par son style que charpenté par ses sujets brûlants, judicieusement évoqués.

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs de l’Actu Littéraire, première sélection.